dimanche 13 décembre 2009
1721. LE PROFESSEUR BULLE RENIFLE UNE MAUVAISE ODEUR VENANT DU CANADA
AFGHANISTAN
TORTURE EN AFGHANISTAN
LE GOUVERNEMENT HARPER SAVAIT
25 avril 2007
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2007/04/25/002-torture_afghan.shtml
Un rapport préparé par des diplomates canadiens en mission à Kaboul informait de façon non équivoque le gouvernement que des prisonniers afghans étaient torturés et même exécutés par les forces de sécurité afghanes, révèle le Globe and Mail.
Le document, qui a été remis au ministère des Affaires étrangères, contredit clairement la version du premier ministre Stephen Harper et de son ministre de la Défense, Gordon O'Connor, qui disaient encore mardi n'avoir reçu aucune information à ce sujet.
Le quotidien torontois publie mercredi deux versions de ce document, intitulé Afghanistan 2006 - Bonne gouvernance, développement de la démocratie et droits humains, et dont le gouvernement niait originalement l'existence. La première, censurée, obtenue après que le journal se soit plaint auprès du Commissaire à l'information, et une seconde, non censurée, sur laquelle le quotidien a mis la main.
La troisième phrase du rapport conclut notamment que « des exécutions extrajudiciaires, des disparitions, de la torture et des détentions sans procès ne sont que trop fréquentes ». Elle a été censurée, au même titre que d'autres phrases à connotation négative, dont la toute première, qui stipule: « Malgré quelques progrès développements positifs, la situation globale des droits humains en Afghanistan s'est détériorée en 2006. »
Le quotidien indique ne pas avoir obtenu d'explications claires quant à la censure exercée sur les documents obtenus. Aucune question de sécurité nationale ou de protection de renseignements personnels ne semble être en cause. Plusieurs passages sur les méthodes employées par les forces afghanes, dont le service de renseignement afghan, ont également été censurés.
Le quotidien dit s'être renseigné une première fois de l'existence d'un tel rapport sur les droits de l'homme au début du mois de mars. Le ministère des Affaires étrangères a alors répondu qu'il n'en existait pas. Deux semaines plus tard, la Direction de l'accès à l'information revenait à la charge en spécifiant que le Canada n'écrivait pas de rapport à ce sujet, comme le font les États-Unis et le Royaume-Uni.
LE GOUVERNEMENT NIE
Les allégations concernant la police afghane, réputée pour sa brutalité, sont au coeur des débats à la Chambre des communes depuis que le Globe and Mail a publié un reportage détaillant des traitements dégradants et cruels auxquels ont été soumis des prisonniers afghans remis entre les mains du service de renseignement afghan.
Une trentaine d'Afghans rencontrés en personne par un journaliste du quotidien affirment avoir été battus, fouettés, étouffés, soumis à des températures extrêmes, privés de nourriture et soumis à des décharges électriques par les policiers afghans.
Le gouvernement Harper considère ces révélations comme des rumeurs, et continue de se fier à la Commission indépendante des droits de la personne d'Afghanistan pour lui rapporter tout cas d'exaction. L'agence dit pourtant ne pas avoir accès à de nombreux prisonniers et se dit incapable de faire son travail.
À la Chambre des communes, mardi, le premier ministre Harper a affirmé: « Je suis informé qu'il y a des contacts réguliers entre les Forces canadiennes, le gouvernement du Canada, le gouvernement de l'Afghanistan et la commission indépendante. Jusqu'à maintenant, nous n'avons pas de preuve des allégations faites. Cependant, j'ai demandé aux officiers de continuer leurs consultations et de déterminer s'il y a un problème. »
La torture des prisonniers de guerre est interdite en vertu de la Convention de Genève. Ces détenus, précise l'article 12, ne peuvent être transférés « qu'à une Puissance partie à la Convention et lorsque la Puissance détentrice s'est assurée que la Puissance en question est désireuse et à même d'appliquer la Convention ».
TORTURE EN AFGHANISTAN
LE GOUVERNEMENT HARPER SAVAIT
25 avril 2007
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2007/04/25/002-torture_afghan.shtml
Un rapport préparé par des diplomates canadiens en mission à Kaboul informait de façon non équivoque le gouvernement que des prisonniers afghans étaient torturés et même exécutés par les forces de sécurité afghanes, révèle le Globe and Mail.
Le document, qui a été remis au ministère des Affaires étrangères, contredit clairement la version du premier ministre Stephen Harper et de son ministre de la Défense, Gordon O'Connor, qui disaient encore mardi n'avoir reçu aucune information à ce sujet.
Le quotidien torontois publie mercredi deux versions de ce document, intitulé Afghanistan 2006 - Bonne gouvernance, développement de la démocratie et droits humains, et dont le gouvernement niait originalement l'existence. La première, censurée, obtenue après que le journal se soit plaint auprès du Commissaire à l'information, et une seconde, non censurée, sur laquelle le quotidien a mis la main.
La troisième phrase du rapport conclut notamment que « des exécutions extrajudiciaires, des disparitions, de la torture et des détentions sans procès ne sont que trop fréquentes ». Elle a été censurée, au même titre que d'autres phrases à connotation négative, dont la toute première, qui stipule: « Malgré quelques progrès développements positifs, la situation globale des droits humains en Afghanistan s'est détériorée en 2006. »
Le quotidien indique ne pas avoir obtenu d'explications claires quant à la censure exercée sur les documents obtenus. Aucune question de sécurité nationale ou de protection de renseignements personnels ne semble être en cause. Plusieurs passages sur les méthodes employées par les forces afghanes, dont le service de renseignement afghan, ont également été censurés.
Le quotidien dit s'être renseigné une première fois de l'existence d'un tel rapport sur les droits de l'homme au début du mois de mars. Le ministère des Affaires étrangères a alors répondu qu'il n'en existait pas. Deux semaines plus tard, la Direction de l'accès à l'information revenait à la charge en spécifiant que le Canada n'écrivait pas de rapport à ce sujet, comme le font les États-Unis et le Royaume-Uni.
LE GOUVERNEMENT NIE
Les allégations concernant la police afghane, réputée pour sa brutalité, sont au coeur des débats à la Chambre des communes depuis que le Globe and Mail a publié un reportage détaillant des traitements dégradants et cruels auxquels ont été soumis des prisonniers afghans remis entre les mains du service de renseignement afghan.
Une trentaine d'Afghans rencontrés en personne par un journaliste du quotidien affirment avoir été battus, fouettés, étouffés, soumis à des températures extrêmes, privés de nourriture et soumis à des décharges électriques par les policiers afghans.
Le gouvernement Harper considère ces révélations comme des rumeurs, et continue de se fier à la Commission indépendante des droits de la personne d'Afghanistan pour lui rapporter tout cas d'exaction. L'agence dit pourtant ne pas avoir accès à de nombreux prisonniers et se dit incapable de faire son travail.
À la Chambre des communes, mardi, le premier ministre Harper a affirmé: « Je suis informé qu'il y a des contacts réguliers entre les Forces canadiennes, le gouvernement du Canada, le gouvernement de l'Afghanistan et la commission indépendante. Jusqu'à maintenant, nous n'avons pas de preuve des allégations faites. Cependant, j'ai demandé aux officiers de continuer leurs consultations et de déterminer s'il y a un problème. »
La torture des prisonniers de guerre est interdite en vertu de la Convention de Genève. Ces détenus, précise l'article 12, ne peuvent être transférés « qu'à une Puissance partie à la Convention et lorsque la Puissance détentrice s'est assurée que la Puissance en question est désireuse et à même d'appliquer la Convention ».