Manon Globensky
23 septembre 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/carnets/2010/09/23/130643.shtml?auteur=2268
Dans la salle de presse de l'ONU, je me suis pris les pieds dans les fils et je me suis fait quelques éraflures qui saignaient sur la jambe.
Depuis le petit bureau où nous attendions patiemment de pouvoir continuer vers l'infirmerie, je l'ai vu passer... lui... celui qui retient toute l'attention comme chaque fois qu'il vient à l'ONU... Mahmoud Ahmadinejad, le président iranien. Petit, compact, pas de cou, une barbe poivre et sel et des cheveux noirs impeccablement coiffés.
Je ne l'ai vu qu'un moment — il y a tellement de monde autour de lui —, mais j'ai gardé l'impression qu'il était absolument à l'aise dans ces couloirs de l'ONU, je dirais même heureux d'être là.
Pour un homme en qui certains voudraient voir le diable, il est plutôt souriant.
LES ÉLECTIONS DE JUIN 2009
Mais je ne peux m'empêcher de comparer cette modestie au lendemain des élections du 12 juin 2009. J'étais à Téhéran et j'ai vu la réaction des Iraniens à l'annonce de sa réélection, malgré toutes les indications que l'opposition avait obtenu un soutien sans précédent.
Qui, m'étais-je demandé alors, décide de faire fi de la logique la plus élémentaire pour aller au-devant du décompte légal des votes et se déclarer gagnant?
Comme plusieurs journalistes d'Occident, j'ai été invitée par les autorités iraniennes à quitter le pays au lendemain des élections de 2009.
Et aujourd'hui, je continue de lire ceux qui décryptent l'Iran de l'intérieur et qui affirment qu'Ahmadinejad est loin de faire l'unanimité, qu'il est détesté [Elle ne lit pas les autres. Où est donc la neutralité ?] et craint par les réformateurs et vu avec suspicion par certains ayatollahs qui le soupçonnent de vouloir gruger leurs pouvoirs.
UNE TRIBUNE EXTRAORDINAIRE
Si Mahmoud Ahmadinejad sourit autant pendant son séjour à New York, peut-être est-ce parce qu'il est loin de la maison, des intrigues de palais, des rumeurs.
En cela, il se rapproche sans le savoir de Barack Obama, qui s'offre trois jours loin de la partisanerie, et de qui sait combien d'autres dirigeants (bizarre, le président français Nicolas Sarkozy, n'a passé qu'une journée à New York, peut-être parce que ses soucis, Angela Merkel en tête, l'avaient suivi jusqu'ici).
Mais New York offre aussi une tribune extraordinaire à Mahmoud Ahmadinejad.
Les manifestants qui s'organisent pour se faire entendre chaque fois que Mahmoud Ahmadinejad met les pieds aux États-Unis le savent bien.
*
Photo. https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgPHX25sLKvkeWh6X8tulp_oS_mHDCREDt4qITUnLn2g7UmRGLtPgvG1ejEge7ZtuvvhYy72UIj6h80sCuVirqc6kvz3Yy7JT3WHubl4o8Bu7hiT2j1FtcovjNJ_2mrJ1SDjk7FiVrV06k/s400/revengepink.jpg
http://rctcbcmalice.blogspot.com/2010_03_21_archive.html
Blog. Malice in Blunderland - Rhondda Cynon Taff Council