Quelqu’un qui aurait de l’$ à investir et qui assisterait à une réunion du CA de ce modèle préférerait aller aux putes, au moins il aurait des souvenirs pour le futur. Comme on dit, il jouirait de son argent. En plus, il ferait de nombreuses heureuses avec un enthousiasme qui fait plaisir à voir en distribuant des billets de mille. Au final, ça lui aura coûté moins cher.
Madame Marois m’a surpris, elle tient son bout. Ne démords pas ce qui a l’air de mettre en furie le frisé. S’en tenir au dossier de la Caisse de Dépôt et ne rien laisser passer. Alors que le gouvernement en face a l’air de penser que c’est du passé, des niaiseries et qu’on doit passer à autre chose. Et toute sa bande de zombies approuve.
À quoi sert la « démocratie » et les élections si, aussitôt qu’un candidat est élu comme député, il devient un clône du PM (premier ministre) ou un béniouioui. C’est se donner bien du trouble. Et une élection c’est loin d’être gratis. On pourrait ramasser 100 personnes au bureau de chômage au salaire minimum et ils seraient bien content de siéger au chaud et de grogner, applaudir, insulter de temps en temps. Ça couterait moins cher pour des résultats équivalents.
Occupation double à l’Assemblée Nationale. Loft Story.
Madame Marois a comparé l’attitude de monsieur Charest à celle des 3 singes philosophes chinois : un les mains sur les yeux, un autre les mains sur les oreilles, l’autre les mains sur la bouche.
Les journalistes présents, lors de la première journée des travaux (moi j’ai vu à la tv des bouts des la deuxièmes et ça m’a suffit) ont dit que monsieur Charest était furibard comme disent les français.
Quelle est la stratégie du gouvernement en plus de dire qu’il faut aller en avant? C’est de refaire le passé. Il suffirait à un journaliste de repasser les cassettes de ses discours pour le ridiculiser. Mais on ne le fera pas.
Il a le culot de dire qu’il a averti la population au moment des élections qu’une crise s’en venait et qu’il fallait un gouvernement fort pour l’affronter. Et qu’il a le mandat pour être fort.
Si on se souvient, on a dit qu’il voulait une paire de main sur le volant mais pas 3. Qu’il y avait des problèmes ailleurs dans le monde mais pas ici. Il n’y aurait pas de déficit. La Caisse de Dépôt allait très bien même si on ne lui parlait pas. Etc.
À force de répéter un mensonge, il devient une vérité. Du moins, un politicien l’espère.
Ses efforts pour utiliser les mots sont touchants. Une analyse de texte comme on faisait à l’école est toujours utile. Quel est le sens? Le sous-texte. Pourquoi s’entête t-on tellement à dire que la Caisse de Dépôt était libre de toute ingérence du gouvernement? On répète cette phrase comme un mentra. Avec les mêmes mots magique sans dévier jamais.
Le mot « ingérence » semble aller jusqu’à ne pas s’informer de ce qui s’y passait. Même s’il y avait des rumeurs inquiétantes un peu partout, on semble nous dire que de s’informer est une forme d’ingérence. Poser des questions ne se fait pas en économie sérieuse.
Et écouter des rumeurs de bonnes femmes est indigne d’un homme.
Tu es le patron d’un business et des rumeurs te parviennent que ça va mal à la shop, que t’es dans le trou. Parce que tu fais confiance à ton conseil d’administration et ton comptable, tu dormiras comme un ours en hibernation.
Content, car tu sais que les choses sont en de bonnes mains. Aucun chef d’entreprise avec une tête munie de neurones en bon état de fonctionnement au-dessus de sa cravate ne ferait ça. Et rares sont les entreprises qui gèrent un budget équivalent.
La Caisse, c’est, c’était 180 milliards d’$ à investir. 40 de perdus. Probablement 50. Une fois que le mal est fait, on croirait qu’on ferait tout pour savoir comment c’est arrivé. Pour que jamais plus une telle chose se reproduise. Chercher des responsables. Les décapiter en public. Heu! Je m’égare.
Et il y a eu des mois, sinon quelques années, pendant que le mal se faisait où on aurait pu intervenir et, à chaque fois, diminuer le mal de quelques petits milliards.
L’important de savoir est que cette perte (on ne dit pas ce gros mot) (essayons de la comptabilité créative : une augmentation négative, un manque de liquidité. Liquidité est moins grave que le mot « argent ».) n’aura aucune conséquence pour le peuple québécois. Aucune augmentation d’impôt, de taxes, de frais de service, etc. Aucune coupure de services, etc. Aucune perte d’emploies.
Et lorsqu’on lui pose la question, le premier ministre dit que son gouvernement ne cesse de diminuer les impôts depuis qu’il est là. Et il en fait les décompte : le travailleur au salaire minimum a épargné au moins 7,000 et, plus les gens gagnaient de l’$ plus ils ont épargné. Tout ceci grâce au PL. Et il compte bien cette année diminuer encore les impôts. C’est sa mission dans la vie.
Mais monsieur Charest est scandalisé, amer, déçu. Lorsque son gouvernement voulait diminuer les impôts, les partis d’opposition, dont l’ADQ ont tout fait pour l’en empêcher. Ce n’est pas la réponse à la question mais c’est comme ça. Chaque question n’est qu’un prétexte pour lui de recommencer sa campagne électorale.
Tu es du gouvernement. Premier ministre. Ministre des finances. Et tu entends que la Caisse a possiblement un trou de quelques(?) milliards. Ces rumeurs de plus en précises au cours des mois, donc qui proviennent de quelques personnes bien informées à l’intérieur de la Caisse, rumeurs reprises par des gens de plus en plus sérieux à l’extérieur, t’apprenne que le trou se creuse de plus en plus. Et tu ne seras pas curieux. D’autant plus que chaque semaine tu vois le patron de la Caisse. Ton cœur se remplit de joie.
Chaque semaine, toutes les semaines pendant des mois.
De quoi tu lui parles? Ne voulant pas s’ingérer tu t’informe de sa démarche spirituelle, de sa santé, tu partages tes opinion au sujet de l’équipe de hockey des Canadiens qui t’inquiète.
Au cours de ces mois et ces mois de discussion, jamais jamais jamais le patron de la Caisse ne t’informera des problèmes qu’il rencontre. Si c’était le cas, lorsque tu apprends le résultat final et sa fuite en limousine, tu le cherches avec un couteau.
Et comme tu es un homme responsable, que tu étais responsable de cet organisme, responsable de l’$ de tous tes concitoyens, tu es déshonorés. Ta femme te méprisera. Tes enfants changeront de nom. Ton propre père te giflera. Alors, tu fais ce qu’un homme d’honneur fera, tu donnes ta démission, tu écris une petite note sans amertume confirmant ta démission et tu te flingues. Mais on est dans un roman d’une autre époque.
Ce n’est pas aujourd’hui qu’on sera responsable au point de prendre sur son dos le malheur des autres. C’est toujours la faute de quelqu’un d’autre. Un petit plouc en bas qu’on jettera dehors à coups de pieds. S’il faut un coupable. Bien sûr mais on espère ne pas en arriver là. Pas parce qu’on se soucie du pauvre plouc mais on préfère oublier. Bien digérer, conserver sa capacité de digérer est ce qu’il faut avant tout préserver.
L’honneur, le sens du devoir. Tant pis. De quoi tu parles!? C’est la faute à pas de chance. L’important est de ne pas voir son niveau de vie baisser et tu pourras boire un verre de vin d’une bonne bouteille au restaurant Le Parlementaire. À la santé du bon peuple. Tu signeras la note de frais. Le bon peuple la paiera.
Au cours de ces mois, jamais, jamais, jamais tu ne poses de question au sujet des chiffres de la Caisse qu’on ne te donne pas. Ni pourquoi on ne te les donne pas. Monsieur Rousseau semble en parfaite santé. Bon vivant, tu es content pour lui.
Être content est ce qu’il faut. Il s’en va chez Desmarais et cie, tu es encore content pour lui. Il a une bonne prime d’engagement, comme un joueur de hockey et tu aimes le hockey. Tu es content pour lui. Et tu aimes être content.
La Caisse lui donne une prime de départ qui n’est rien sans doute par rapport à sa prime d’engagement chez Desmarais et cie mais qui représente le salaire d’une dizaine d’année d’un employée de la classe moyenne. Un minable de pouilleux.
Prime qu’on ne donnerait pas aux personnes qui démissionnent avant la fin de leur mandat. Une vétille. Mais on la donne quand même parce qu’il la mérite. Il n’y a rien de plus beau que les personnes méritantes. Et contente. Et satisfaite.
Et on aura beau dire, à voir on voit bien, il ne semble pas y avoir de personnes plus satisfaites que monsieur Rousseau. Rien qu’en le voyant à la tv, on oublie ses soucis. C’est comme regarder un chat. Un gros chat. Un gros chat qui vient de digérer une grosse souris.
Le remplaçant de monsieur Rousseau qui était son assistant fait une dépression dans les semaines qui suivent et s’absente du travail. Tu es content encore. Pourquoi ceci nuirait-il à ta sérénité?
Comme premier ministre ou ministre des finances, tu ne poses pas davantage de question. Stoïque, imperturbable, tout à fait zen, Romains. Clint Eswood, Steven Seagal et Charlton Eston devant 3 hommes armées ou le déluge. Mais il n’y a pas de duel au pistolet ni de déluge.
Chaque semaine, toutes les semaines tu rencontrais monsieur Rousseau, son remplaçant puis le chef du CA intérimaire et le remplaçant du remplaçant et tu ne poses pas de question. Et les rumeurs sont de plus en plus précises. Mais bof!
En élection monsieur Mario Dumont, chef de l’ADQ dit qu’il y a probablement un trou de 30 milliards dans la Caisse. La ministre des finances s’insurge et dit que c’est irresponsable d’inquiéter la population comme ça. Et la finances internationales pourrait avoir une mauvaise image de la caisse.
Après les élections et avant que le rapport de la Caisse soit présenté, lors des interviews, la encore ministres des finances dit qu’il n’y a pas d’ingérence de la part du gouvernement envers la Caisse, elle ignore tout de ce qui se trouve dans le fameux rapport. Elle l’attend avec impatience comme toute la population. Elle le lira en même temps que tout le monde. Et le commentera (peut-être) à ce moment.
Le trou arrive.
Un journaliste dit à la ministre que Mario Dumont avait raison en disant qu’il y avait un trou de 30 milliards dans la Caisse. La ministre se fâche : Monsieur Dumont à menti! Exclamation. Le journaliste prend peur et change de sujet. On a des journalistes très courageux ici.
En tant que spectateur, tu te demandes : qu’est-ce qu’elle essaie de faire? Et la lumière vient. Elle fait un slogan. Ou une « cut » comme on dit dans le journalisme. La petite phrase choc qu’on retiendra au montage de la nouvelle de quelques secondes qui passera à la tv. Et on repasse sa phrase à la tv.
Elle n’en dira pas plus. Elle ne commentera pas. Ne dira pas qu’elle s’est trompée. Ou que monsieur Dumont allait à la pêche. Était populiste, démagogue. Une girouette.
Elle dit, en bonne sophiste que monsieur Dumont mentait en disant 30 milliards parce que, en réalité, le déficit était de 40 milliards. Retenez votre respiration.
C’est ce genre de personne et ce type bien particulier d’esprit qui nous dirige. Tu es comme le médecin devant une maladie rare mais intéressante. Tu es intéressé. Le patient va probablement mourir dans d’atroces souffrances mais tu seras le seul au pays ou dans la province ou dans ton hôpital à voir un cas aussi rare.
Ne répondant jamais à une question, monsieur Charest à chaque fois fait dévier le sujet. L’opposition lui pose des questions au sujet de la possible commission d’enquête au sujet de la Caisse, monsieur Charest dit que c’est le PQ qui a engagé monsieur Rousseau. Donc que tout est de sa faute.
Et il ne dit rien d’autre. Il attend que les crétins pensent.
On lui demande s’il connaissait l’existence du trou. Il redit encore qu’il n’y a jamais eu d’ingérence de la part du gouvernement et qu’il y a une loi qui l’interdit. Pourtant, c’est son gouvernement qui a transformé dans une autre loi la mission de la caisse qui était en plus de faire des l’$, d’investir dans les entreprises québécoises, on est passé de 30% à 15% (ou moins) et que la priorité devienne le rendement.
Et on répète que le gouvernement ne peut pas intervenir dans la Caisse. Répétez après moi. Et il continue en disant que d’ex-premiers ministres du Québec, ex-chefs du PQ étaient allé entendre monsieur Rousseau dans sa première visite à la chambre de commerce de Montréal. Le répétant plusieurs fois comme s’il espérait que les spectateurs demeurés fassent le lien entre les ennuis de la Caisse et le PQ. Soupçon par association. On a brûlé des sorcières pour moins que ça.
Et c’était comme ça à chaque intervention.
On en revient toujours au même truc de magicien. Je bouge ma main droite, j’attire l’attention du public qui cesse de regarder ce que je fais de ma main gauche. Distraire. Il est primordial de redire sans cesse que le gouvernement, le premier ministre, la ministre des finances n’a jamais fait ou eu l’intention de faire d’ingérence à la Caisse, le mot « ingérence » étant entendu comme poser des questions et attendre des réponses mais on ne dit jamais ces mots.
Quand on leur demande s’ils savaient quoiqu’on n’ose pas encore poser la question – un enfant n’embarrasse pas une grande personne en public, ce n’est pas poli- on fait un détour, on lui demande si une personne de la Caisse sans nommer personne leur a fait part des problèmes qu’ils étaient en train de vivre. Problème étant un mot trop lourd, trop chargé de sens, disons « soucis ».
Et à question oblique, réponse tordue : le gouvernement ne s’est jamais ingéré dans la gouvernance de la Caisse. CQFD.
Le truc du magicien. Il est primordial de faire croire qu’on en savait pas, qu’on n’a jamais posé de question, qu’on ne vous a jamais rien dit tout en n’utilisant pas ces mots qui vous donne un air niais par rapport au présent. Car si vous saviez, vous avez saisi le premier prétexte pour faire des élection précipitée avant que le scandale arrive. Vous avez menti à la population. Celle-ci a acheté un produit avarié et défectueux. C’est une fraude. Comme le lait maternisé chinois à la mélamine (Il est plus blanc, plus « naturel ». Ou l’huile d’olive espagnole au kérosène qui rendait aveugle.
Aussi absurde que ça paraisse, le truc du magicien semble fonctionner. Pour combien de temps encore.
Il suffirait pour lever l’illusion de suivre la phrase de la ministre des finances. Elle a dit que toutes les semaines, elle rencontrait les responsables de la Caisse sans nommer personne. On lui demande si on lui a dit quelque chose au sujet du ratage. Si elle dit non. Elle n’a pas fait son job. Si elle n’a pas fait son job malgré toutes les rumeurs qui provenaient de partout, c’est une incompétente finie. Elle ne peut pas dire oui. Si on lui a caché tout ce temps ce qui se tramait tous les cachottiers méritent de se faire renvoyer. Pourquoi n’intervient-elle pas alors? Elle ne peut sans doute pas le dire. Peut-elle le faire? Explication possible : Elle ne pourra pas le faire car certains qui n’ont plus rien à perdre vont bavasser.
On se demande jusqu’où peut aller la mauvaise foi? Réponse : Droit devant vers l’horizon.
Mais on est si poli, si bien élevé.
Pour combien de temps?
Nouvelle de dernière heure. 18h. Jeudi 12 mars 1009
1
Madame MJF a pris l’opposition par surprise en acceptant de comparaître (?) devant elle. Ce n’est pas une vraie commission d’enquête puisque ça ne dure que 2 heures. Mais connaissant la bête, il doit y avoir une crosserie à venir.
2
Commencement de décapitage du personnel dirigeant de la Caisse par le gouvernement. Quelques personnes du comité de surveillance(?) ont perdu leur perchoir. On apprend par les confidences de l’un d’eux qui n’a pas aimé le sort qu’on lui a réservé, que le dit-comité ne surveillait rien et n’a jamais rien su du fait que monsieur Rousseau et son club (qui?) a décidé de sa propre initiative (?) d’investir (?) pour 13 milliards de papier commerciaux. PCA.
Retour dans le passé. Tout en prétendant ne pas intervenir dans l’administration de la Caisse, ne pas pouvoir la faire à cause de la loi, ne jamais l’avoir fait, madame MJF avait décidé de dégommer 9 personnes du CA sous prétexte de laisser la place vide au nouveau directeur qui pourrait choisir qui il lui plaît. Quelqu’un a remarqué les problèmes logiques (ce ne sont pas les seuls) de cette explication et madame MJF a du revenir sur son choix. Pas longtemps, car elle recommence à la pièce ce qu’elle voulait faire par lot.
3
Que fait Jeannette Bertrand. Tant de problèmes de communication!