vendredi 26 février 2010
2792. LE PROFESSEUR BULLE CONSTATE QUE COMPTER EST PLUS COMPLIQUÉ QUE L'ON PENSE
AVIONS C-17
BOEING A EU LA TÂCHE FACILE
26 janvier 2007
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2007/01/26/002-ottawa-pro-boeing.shtml
Nouvelles révélations dans l'affaire des Boeing C-17.
Selon des documents obtenus par Le Devoir, le gouvernement fédéral a aidé la compagnie américaine à obtenir, sans appel d'offres, un contrat d'une valeur de 3,4 milliards de dollars.
Au départ, le C-17 de Boeing et le A400M d'Airbus devaient être sur les rangs pour un véritable appel d'offres.
Un mois avant l'annonce du 29 juin, des spécialistes du ministère de la Défense avaient élaboré des critères qui permettaient aux deux compagnies de soumettre une proposition.
Or, au bureau du premier ministre, on a demandé une livraison des appareils 18 mois après mars 2007, au moment de la signature officielle du contrat.
Ce critère éliminait d'emblée l'appareil d'Airbus, qui ne pouvait être prêt avant 2009.
Pour l'instant, le bureau du ministre de la Défense, Gordon O'Connor, n'a pas réagi.
Chez les spécialistes de la défense, toutefois, on s'inquiète. Invoquant l'urgence de la livraison, les militaires prennent actuellement le contrôle du processus d'acquisitions, alors que les fonctionnaires devraient avoir le dernier mot, a estimé Alan Williams, un fonctionnaire à la retraite cité par Le Devoir.
Les documents obtenus montrent que le directeur des besoins en ressources aériennes de l'armée, Dave Burt, a voulu empêcher les changements à l'appel d'offres.
Il arguait que les Forces canadiennes pourraient très bien se contenter d'une livraison deux ans plus tard d'un appareil qui n'avait pas la dimension gigantesque du C-17, ce qui aurait permis un processus d'acquisition plus transparent et concurrentiel.
QUÉBEC VEUT 60 %
Cette nouvelle arrive au moment où des tractations sont en cours et divisent le Cabinet Harper. Le ministre québécois des Travaux publics, Michael Fortier, s'oppose au ministre de la Défense dans le dossier.
L'entente prévoit que 1,2 milliard de dollars soient investis au Canada par Boeing en achat d'équipements et en entretien, entre autres. M. Fortier estime qu'au moins 40 % de la valeur de ce montant doit revenir au Québec, qui représente 55 % de l'industrie aéronautique du pays.
Pour l'instant, Boeing a prévu donner seulement 20 % des retombées économiques à la province.
Le gouvernement Charest et M. Fortier ont fait savoir leur opposition, et le ministre fédéral, à qui revient la signature finale du contrat, tente présentement de faire changer la donne.
Or, son collègue de la Défense insiste pour que les négociations ne nuisent pas au délai de livraison des appareils, pour lesquels, comme on l'apprend vendredi, on a tout fait pour favoriser le soumissionnaire le plus rapide.
BOEING A EU LA TÂCHE FACILE
26 janvier 2007
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2007/01/26/002-ottawa-pro-boeing.shtml
Nouvelles révélations dans l'affaire des Boeing C-17.
Selon des documents obtenus par Le Devoir, le gouvernement fédéral a aidé la compagnie américaine à obtenir, sans appel d'offres, un contrat d'une valeur de 3,4 milliards de dollars.
Au départ, le C-17 de Boeing et le A400M d'Airbus devaient être sur les rangs pour un véritable appel d'offres.
Un mois avant l'annonce du 29 juin, des spécialistes du ministère de la Défense avaient élaboré des critères qui permettaient aux deux compagnies de soumettre une proposition.
Or, au bureau du premier ministre, on a demandé une livraison des appareils 18 mois après mars 2007, au moment de la signature officielle du contrat.
Ce critère éliminait d'emblée l'appareil d'Airbus, qui ne pouvait être prêt avant 2009.
Pour l'instant, le bureau du ministre de la Défense, Gordon O'Connor, n'a pas réagi.
Chez les spécialistes de la défense, toutefois, on s'inquiète. Invoquant l'urgence de la livraison, les militaires prennent actuellement le contrôle du processus d'acquisitions, alors que les fonctionnaires devraient avoir le dernier mot, a estimé Alan Williams, un fonctionnaire à la retraite cité par Le Devoir.
Les documents obtenus montrent que le directeur des besoins en ressources aériennes de l'armée, Dave Burt, a voulu empêcher les changements à l'appel d'offres.
Il arguait que les Forces canadiennes pourraient très bien se contenter d'une livraison deux ans plus tard d'un appareil qui n'avait pas la dimension gigantesque du C-17, ce qui aurait permis un processus d'acquisition plus transparent et concurrentiel.
QUÉBEC VEUT 60 %
Cette nouvelle arrive au moment où des tractations sont en cours et divisent le Cabinet Harper. Le ministre québécois des Travaux publics, Michael Fortier, s'oppose au ministre de la Défense dans le dossier.
L'entente prévoit que 1,2 milliard de dollars soient investis au Canada par Boeing en achat d'équipements et en entretien, entre autres. M. Fortier estime qu'au moins 40 % de la valeur de ce montant doit revenir au Québec, qui représente 55 % de l'industrie aéronautique du pays.
Pour l'instant, Boeing a prévu donner seulement 20 % des retombées économiques à la province.
Le gouvernement Charest et M. Fortier ont fait savoir leur opposition, et le ministre fédéral, à qui revient la signature finale du contrat, tente présentement de faire changer la donne.
Or, son collègue de la Défense insiste pour que les négociations ne nuisent pas au délai de livraison des appareils, pour lesquels, comme on l'apprend vendredi, on a tout fait pour favoriser le soumissionnaire le plus rapide.