mercredi 24 février 2010
2746. NOUS VIVONS EN DÉMOCRATIE. RÉPÉTEZ APRÈS-MOI!
POLITIQUE PROVINCIALE
LE «SCANDALE DES GARDERIES »
TOMASSI ET COURCHESNE SONT DANS LE MÊME BAIN
Michel Hébert
24 février 2010
Le Journal de Québec
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/politique/provinciale/archives/2010/02/20100211-233456.html
Jeudi encore, les garderies ont mis les libéraux dans l’eau chaude.
Impeccablement documenté, le Parti québécois s’est offert un «deux-pour-un», jeudi, en mettant dans l’embarras le ministre de la Famille et de l’Enfance, Tony Tomassi, et la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, tous les deux soupçonnés de favoritisme dans l’attribution des places en garderie.
Ministre responsable de Laval, Mme Courchesne a jeté un coup d’œil à son collègue Tomassi quand le député péquiste de Gouin, Nicolas Girard, a laissé tomber que 40 % des places avaient été allouées à Laval quand Mme Courchesne était ministre de la Famille et de l’Enfance.
Sur 1 600 places accordées à des garderies, 700 l’ont été dans les circonscriptions de Fabre, Mille-Îles, Vimont et Laval-des-Rapides. Le Parti libéral y a collecté 100 000 $.
« Est-ce comme ça que la ministre a atteint son quota de 100 000 $ fixé par son premier ministre? », a insisté le député Girard, au nez de Mme Courchesne, soudainement rembrunie.
M. Girard faisait allusion aux contributions de 100 000 $ que chaque ministre du gouvernement doit pouvoir collecter chaque année auprès des militants du Parti libéral. Chaque député doit aussi ramasser 25 000 $ pour le PLQ.
RÉPONSE MOLLE
Après des jours de controverse en décembre, Tony Tomassi n’avait plus d’arguments à servir pour se défendre. Il a mollement répondu que le député de Gouin « veut faire de l’enjeu de la famille, un enjeu partisan ».
« Quatre-vingt-cinq pour cent des propriétaires de garderie ont obtenu leur permis sous le Parti québécois », a-t-il ajouté.
« Nous, on ne demandait pas de financement (au parti) en échange des places », a répliqué le député péquiste de la Petite Italie.
Changeant de cible, le député Girard a vainement interpellé le premier ministre Charest, l’enjoignant d’accorder au Vérificateur général le mandat d’examiner le processus d’attribution des places en garderie.
M. Charest n’a même pas sourcillé. M. Girard a insisté en rappelant que, à la mi-décembre, les rapports d’évaluation du ministère avaient été soumis aux associations des garderies privées et publiques, mais que les noms des établissements et des circonscriptions avaient été masqués. Impossible de savoir s’il y a ou pas eu favoritisme.
Il a inventé la reddition de compte à l’aveugle », a lancé le député Girard en provoquant le fou rire général.
Seuls Tony Tomassi et Michelle Courchesne ne l’ont pas trouvé drôle.
LE «SCANDALE DES GARDERIES »
TOMASSI ET COURCHESNE SONT DANS LE MÊME BAIN
Michel Hébert
24 février 2010
Le Journal de Québec
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/politique/provinciale/archives/2010/02/20100211-233456.html
Jeudi encore, les garderies ont mis les libéraux dans l’eau chaude.
Impeccablement documenté, le Parti québécois s’est offert un «deux-pour-un», jeudi, en mettant dans l’embarras le ministre de la Famille et de l’Enfance, Tony Tomassi, et la ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, tous les deux soupçonnés de favoritisme dans l’attribution des places en garderie.
Ministre responsable de Laval, Mme Courchesne a jeté un coup d’œil à son collègue Tomassi quand le député péquiste de Gouin, Nicolas Girard, a laissé tomber que 40 % des places avaient été allouées à Laval quand Mme Courchesne était ministre de la Famille et de l’Enfance.
Sur 1 600 places accordées à des garderies, 700 l’ont été dans les circonscriptions de Fabre, Mille-Îles, Vimont et Laval-des-Rapides. Le Parti libéral y a collecté 100 000 $.
« Est-ce comme ça que la ministre a atteint son quota de 100 000 $ fixé par son premier ministre? », a insisté le député Girard, au nez de Mme Courchesne, soudainement rembrunie.
M. Girard faisait allusion aux contributions de 100 000 $ que chaque ministre du gouvernement doit pouvoir collecter chaque année auprès des militants du Parti libéral. Chaque député doit aussi ramasser 25 000 $ pour le PLQ.
RÉPONSE MOLLE
Après des jours de controverse en décembre, Tony Tomassi n’avait plus d’arguments à servir pour se défendre. Il a mollement répondu que le député de Gouin « veut faire de l’enjeu de la famille, un enjeu partisan ».
« Quatre-vingt-cinq pour cent des propriétaires de garderie ont obtenu leur permis sous le Parti québécois », a-t-il ajouté.
« Nous, on ne demandait pas de financement (au parti) en échange des places », a répliqué le député péquiste de la Petite Italie.
Changeant de cible, le député Girard a vainement interpellé le premier ministre Charest, l’enjoignant d’accorder au Vérificateur général le mandat d’examiner le processus d’attribution des places en garderie.
M. Charest n’a même pas sourcillé. M. Girard a insisté en rappelant que, à la mi-décembre, les rapports d’évaluation du ministère avaient été soumis aux associations des garderies privées et publiques, mais que les noms des établissements et des circonscriptions avaient été masqués. Impossible de savoir s’il y a ou pas eu favoritisme.
Il a inventé la reddition de compte à l’aveugle », a lancé le député Girard en provoquant le fou rire général.
Seuls Tony Tomassi et Michelle Courchesne ne l’ont pas trouvé drôle.