vendredi 26 février 2010
2793. LA COMPTABILITÉ SE COMPLIQUE ET REJOINT LA POÉSIE
QUATRE BOEING POUR LES FORCES ARMÉES
5 juin 2006
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2006/06/05/005-exclusif-boeing-armee.shtml
(…)
Radio-Canada a appris que le ministre de la Défense, Gordon O'Connor, doit présenter mardi à ses collègues du conseil des ministres un projet d'achat de quatre gros porteurs Boeing C-17.
Il s'agit d'un investissement de plus de trois milliards de dollars.
Le C-17, l'un des plus gros avions militaires du monde, peut être utilisé pour transporter des troupes et du matériel militaire de taille importante.
En ayant des C-17 à sa disposition, l'armée canadienne pourrait ainsi cesser d'avoir recours à des transporteurs russes pour acheminer ses équipes d'urgence ou du matériel à l'étranger.
Chaque appareil coûtera 300 millions de dollars,
et le Canada déboursera plus de 2 milliards sur 20 ans pour le contrat d'entretien de ses nouveaux transporteurs.
L'ENTRETIEN CONFIÉ À UN CENTRE AMÉRICAIN
Selon les informations obtenues, le gouvernement, pour faire avancer rapidement le dossier, procédera à l'achat sans appel d'offres et confiera l'entretien de ses C-17 à l'un des trois centres Boeing des États-Unis.
Le Canada n'a aucun plan pour construire un tel centre sur son sol.
Cela rompt avec la tradition de l'armée canadienne de faire la maintenance de ses avions sur son territoire, pour des raisons économiques et de souveraineté.
Cet empressement du gouvernement fait bondir les libéraux, qui accusent les conservateurs de se soumettre aux quatre volontés des Américains.
De plus, souligne l'ancien sous-ministre à la Défense Allan Williams, il n'y a pas d'urgence à procéder à cet achat sans appel d'offres.
« C'est beaucoup mieux d'essayer de trouver ces achats avec une compétition », affirme M. Williams.
Par ailleurs, un document interne du gouvernement indique que dans les années 80 et 90, il pouvait s'écouler jusqu'à 15 ans entre l'identification d'un besoin militaire et l'achat d'équipement.
Les quatre Boeing C-17 ne sont qu'un des éléments de la liste d'épicerie militaire des conservateurs.
Le gouvernement de Stephen Harper prévoit en effet acheter une quinzaine d'autres avions Hercules plus petits, trois bateaux, ainsi qu'une dizaine d'hélicoptères et de gros camions d'ici septembre prochain.
Avant leur défaite électorale, la priorité des libéraux était l'achat de 16 avions de transport Hercules pour remplacer la flotte actuelle, dont les deux tiers des appareils datent des années 60.
Mais en avril dernier, les conservateurs exploraient déjà la possibilité d'acheter des Boeing C-17 avant de penser au remplacement des Hercules.
5 juin 2006
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2006/06/05/005-exclusif-boeing-armee.shtml
(…)
Radio-Canada a appris que le ministre de la Défense, Gordon O'Connor, doit présenter mardi à ses collègues du conseil des ministres un projet d'achat de quatre gros porteurs Boeing C-17.
Il s'agit d'un investissement de plus de trois milliards de dollars.
Le C-17, l'un des plus gros avions militaires du monde, peut être utilisé pour transporter des troupes et du matériel militaire de taille importante.
En ayant des C-17 à sa disposition, l'armée canadienne pourrait ainsi cesser d'avoir recours à des transporteurs russes pour acheminer ses équipes d'urgence ou du matériel à l'étranger.
Chaque appareil coûtera 300 millions de dollars,
et le Canada déboursera plus de 2 milliards sur 20 ans pour le contrat d'entretien de ses nouveaux transporteurs.
L'ENTRETIEN CONFIÉ À UN CENTRE AMÉRICAIN
Selon les informations obtenues, le gouvernement, pour faire avancer rapidement le dossier, procédera à l'achat sans appel d'offres et confiera l'entretien de ses C-17 à l'un des trois centres Boeing des États-Unis.
Le Canada n'a aucun plan pour construire un tel centre sur son sol.
Cela rompt avec la tradition de l'armée canadienne de faire la maintenance de ses avions sur son territoire, pour des raisons économiques et de souveraineté.
Cet empressement du gouvernement fait bondir les libéraux, qui accusent les conservateurs de se soumettre aux quatre volontés des Américains.
De plus, souligne l'ancien sous-ministre à la Défense Allan Williams, il n'y a pas d'urgence à procéder à cet achat sans appel d'offres.
« C'est beaucoup mieux d'essayer de trouver ces achats avec une compétition », affirme M. Williams.
Par ailleurs, un document interne du gouvernement indique que dans les années 80 et 90, il pouvait s'écouler jusqu'à 15 ans entre l'identification d'un besoin militaire et l'achat d'équipement.
Les quatre Boeing C-17 ne sont qu'un des éléments de la liste d'épicerie militaire des conservateurs.
Le gouvernement de Stephen Harper prévoit en effet acheter une quinzaine d'autres avions Hercules plus petits, trois bateaux, ainsi qu'une dizaine d'hélicoptères et de gros camions d'ici septembre prochain.
Avant leur défaite électorale, la priorité des libéraux était l'achat de 16 avions de transport Hercules pour remplacer la flotte actuelle, dont les deux tiers des appareils datent des années 60.
Mais en avril dernier, les conservateurs exploraient déjà la possibilité d'acheter des Boeing C-17 avant de penser au remplacement des Hercules.