mercredi 24 février 2010
2741. LA VIE DES MAÎTRES DU MONDE
FRAUDE
INVESTISSEURS FLOUÉS
LES AVEUX D'EARL JONES
24 février 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2010/02/23/020-jones-interrogatoire.shtml
Condamné à 11 ans de prison la semaine dernière, Earl Jones avait raconté, lors d'une longue séance d'interrogatoire, comment il a commis une fraude de 50 millions aux dépens d'une centaine d'investisseurs qui lui faisaient confiance.
Le soi-disant planificateur financier a fait des aveux complets lorsqu'il s'est livré aux policiers, le 27 juillet 2009, après avoir été recherché pendant trois semaines.
Radio-Canada/CBC, qui a obtenu l'intégrale de cet interrogatoire d'une durée de 4 heures et 22 minutes mené par la Sûreté du Québec, en diffuse des extraits.
Earl Jones raconte notamment où il était pendant sa fuite et se dit ruiné.
«Il ne reste rien dans le compte, 19 000 $ ou 20 000 $.» — Extrait de l'interrogatoire
Earl Jones admet toutes ses magouilles et explique les stratagèmes qu'il utilisait pour flouer les investisseurs.
Il semble même plutôt fier de ses affaires florissantes.
Il n'a jamais investi l'argent de ses clients, avoue-t-il, et n'a donc jamais retiré d'intérêt.
Il admet par ailleurs avoir incité certains clients à prendre une deuxième hypothèque.
Le champ d'activités qui s'est révélé pour lui le plus lucratif, explique-t-il, est celui des successions.
«Ces gens-là ont tous 80 ou 90 ans passés, et ils n'en ont plus pour longtemps à vivre.
Dès que quelqu'un meurt et que tu prends le testament de ton père [par exemple], c'est mon nom qui apparaît. Dans les deux dernières années, mes affaires allaient très bien.»— Extrait de l'interrogatoire
Il explique au policier qui l'interroge qu'il ne manquait pas de clients : le bouche à oreille suffisait, explique-t-il.
« Je n'ai jamais fait de publicité, ni frappé aux portes, ni fait d'appels »,
dit-il, ajoutant que des amis et des parents le conseillaient à ceux qui deviendraient ses clients.
Earl Jones a pleuré à quelques reprises au cours de l'interrogatoire, notamment vers la fin, lorsqu'il dit :
« Je suis vraiment désolé pour les gens, ces clients étaient des amis, ils me faisaient confiance ».
Des regrets qui n'apaiseront toutefois pas les victimes qu'il a escroquées.
CERTAINS AVEUX NE CONCORDENT TOUTEFOIS PAS AVEC LA RÉALITÉ.
«Je retirais un salaire de 60 000 $, entre 60 et 70 000 $ sur une base annuelle.» — Extrait de l'interrogatoire
L'enquête a pourtant révélé qu'il avait retiré plus de 13,5 millions dollars pour mener un grand train de vie.
En janvier dernier, Earl Jones a plaidé coupable à des accusations de fraude et de vol. Il a reconnu avoir floué 158 investisseurs entre 1982 et 2009.
D'après un reportage d'Isabelle Richer
INVESTISSEURS FLOUÉS
LES AVEUX D'EARL JONES
24 février 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie/2010/02/23/020-jones-interrogatoire.shtml
Condamné à 11 ans de prison la semaine dernière, Earl Jones avait raconté, lors d'une longue séance d'interrogatoire, comment il a commis une fraude de 50 millions aux dépens d'une centaine d'investisseurs qui lui faisaient confiance.
Le soi-disant planificateur financier a fait des aveux complets lorsqu'il s'est livré aux policiers, le 27 juillet 2009, après avoir été recherché pendant trois semaines.
Radio-Canada/CBC, qui a obtenu l'intégrale de cet interrogatoire d'une durée de 4 heures et 22 minutes mené par la Sûreté du Québec, en diffuse des extraits.
Earl Jones raconte notamment où il était pendant sa fuite et se dit ruiné.
«Il ne reste rien dans le compte, 19 000 $ ou 20 000 $.» — Extrait de l'interrogatoire
Earl Jones admet toutes ses magouilles et explique les stratagèmes qu'il utilisait pour flouer les investisseurs.
Il semble même plutôt fier de ses affaires florissantes.
Il n'a jamais investi l'argent de ses clients, avoue-t-il, et n'a donc jamais retiré d'intérêt.
Il admet par ailleurs avoir incité certains clients à prendre une deuxième hypothèque.
Le champ d'activités qui s'est révélé pour lui le plus lucratif, explique-t-il, est celui des successions.
«Ces gens-là ont tous 80 ou 90 ans passés, et ils n'en ont plus pour longtemps à vivre.
Dès que quelqu'un meurt et que tu prends le testament de ton père [par exemple], c'est mon nom qui apparaît. Dans les deux dernières années, mes affaires allaient très bien.»— Extrait de l'interrogatoire
Il explique au policier qui l'interroge qu'il ne manquait pas de clients : le bouche à oreille suffisait, explique-t-il.
« Je n'ai jamais fait de publicité, ni frappé aux portes, ni fait d'appels »,
dit-il, ajoutant que des amis et des parents le conseillaient à ceux qui deviendraient ses clients.
Earl Jones a pleuré à quelques reprises au cours de l'interrogatoire, notamment vers la fin, lorsqu'il dit :
« Je suis vraiment désolé pour les gens, ces clients étaient des amis, ils me faisaient confiance ».
Des regrets qui n'apaiseront toutefois pas les victimes qu'il a escroquées.
CERTAINS AVEUX NE CONCORDENT TOUTEFOIS PAS AVEC LA RÉALITÉ.
«Je retirais un salaire de 60 000 $, entre 60 et 70 000 $ sur une base annuelle.» — Extrait de l'interrogatoire
L'enquête a pourtant révélé qu'il avait retiré plus de 13,5 millions dollars pour mener un grand train de vie.
En janvier dernier, Earl Jones a plaidé coupable à des accusations de fraude et de vol. Il a reconnu avoir floué 158 investisseurs entre 1982 et 2009.
D'après un reportage d'Isabelle Richer