André Poulin
16 février 2010
La Voix du Sud
http://www.quebechebdo.com/article-432335-Guy-Chevrette-en-appelle-aux-citoyens-et-aux-gouvernements-pour-relancer-lindustrie-forestiere.html
Un record d'assistance dans les annales de la Chambre de commerce et d'entreprises de Bellechasse, celui de plus de 150 personnes dénombrées au souper-causerie du pdg du Conseil de l'industrie forestière du Québec.
Guy Chevrette en appelle aux citoyens et aux gouvernements pour relancer l'industrie forestière
À la fois imbriquée dans la pire crise de son histoire en raison de sa surcapacité de production et de l'effondrement des marchés du bois d'œuvre et du papier journal tout autant que confrontée à des crises majeures de liquidités financières
[joli terme qui fait bien dans une conversation. Lorsqu'une ménagère utilise la même idée elle se sert de mot comme: j'ai pu un rond! Et la banque va venir saisir ma maison. En terme clair: «des problèmes de liquidité» n'ont rien à voir avec la plomberie ou le système urinaire mais avec le fric. Y en pu!]
et de perception,
[Quel joli mot. «Perception». Que les compagnies rasent les forêts avec la complicité du gouvernement n'est pas une perception. Quand une compagnie avoue avoir des problèmes de perception, c'est que son «message» ne passe plus. Par exemple, le message de MacDo est que la nourriture y est excellente en plus d'être bonne pour la santé tout en étant amusante pour les enfants. Si les messages incessants et coûteux de l'entreprise donne au contraire aux télespecteurs l'envie de vomir, il y a un problème. Qui n'en est pas un de perception pour celui qui pense.]
l'industrie forestière doit se renouveler et miser sur les capacités inventives et imaginatives de ses entrepreneurs et artisans pour continuer d'être le levier économique par excellence de centaines de villages et de nombreuses régions du Québec.
Pour y parvenir, le président-directeur général du Conseil de l'industrie forestière du Québec, M. Guy Chevrette, qui a pris la parole, lundi soir dernier, devant une assistance de plus 150 personnes, réunies à l'Hôtel Bon Gîte de Sainte-Justine, à l'invitation conjointe de la Chambre de commerce de l'endroit et de celle de commerce et d'entreprises de Bellechasse, propose plusieurs pistes de solutions.
RABROUER LES APÔTRES DE L'AMOUR INFINI
«L'une d'entre elles consiste à défendre l'industrie forestière en s'inscrivant en faux contre les affirmations d'écologistes à tout crin comme celles de Richard Desjardins dans son film l'Erreur boréale»
de lancer M. Chevrette qui précisa par la suite que:
«la forêt se reproduit de façon naturelle à 80 % sans nul besoin d'intervention humaine.
Le 20 % restant, il faut le reboiser en raison des grands feux, qui ont détruit l'humus du sol»
poursuivit M. Chevrette, qui indiqua de plus que :
«les domaines forestiers sont en expansion en Amérique et en Europe et en nette régression partout ailleurs sur la planète en raison de besoins alimentaires et de l'urbanisation».
Puis, il indiqua que:
«54 % des forêts québécoises sont surannées, c'est-à-dire qu'elles ont atteint leur maturité ce qui les amène à dégager des gaz à effet de serre plutôt qu'à les capter. Voilà qui plaide en faveur de l'exploitation de la forêt afin qu'elle puisse se régénérer et contribuer ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique».
[Ce qui oblige sans doute à «récolter» la forêt boréale dont les arbrisseaux mettent 100 ans à pousser.]
[Une idée brève vient à l'esprit: on aurait aimé que l'énergie et le talent de monsieur Chevrette ait été davantage au service de la population lorsqu'il était ministre de... justement... des forêts. alors, si on se rappelle un peu, on ne l'a jamais connu aussi entreprenant et bavard. Il était même taciturne et renfrogné. Comme bien d'autre, il semble avoir trouvé son plein accomplissement au service du privé, des exploiteurs et des possédants. Que dis-je? Le démon du communisme athée me possède!]
Déplorant le mutisme des scientifiques qui ne dénoncent pas haut et fort les hérésies des écologistes ou autres disciples de l'amour infini qui viennent pleurer sur le sort de la forêt,
il poursuivit en invitant les populations des régions forestières à se porter à la défense d'une industrie indispensable à leur survie.
CONCERTATION ET COORDINATION SONT DE MISES
« La relance de l'industrie forestière passe par ailleurs par la substitution de nouveaux produits au papier journal pour lequel la demande s'est effondrée avec l'avènement de l'Internet.
Pour ce faire, l'état devra coordonner [$$$$] les initiatives de relance [$$$$] notamment dans les domaines des granules ou des biocombustibles, afin que l'offre pour ces nouveaux produits ne dépasse pas la capacité des marchés.
[On est supposé vivre dans un Marché libre, concurrentiel au bénéfice du consommateur. Ce sont les industriels qui prennent des risques pour fournir un produit de qualité à un prix raisonnsable - la concurrence oblige- aux acheteurs. Et non les acheteurs qui doivent subventionner les entreprises comme si c'étaient des troupes de ballets classiques.]
Les gouvernements municipal, provincial et fédéral doivent aussi intégrer le bois dans les constructions publiques et soutenir les recherches dans le développement de nouveaux produits comme l'éthanol, les sucres de fibre ou l'huile de bois.»
de poursuivre M. Chevrette qui rappela que les industries du bois étaient rendues à bout de souffle tant en raison de l'effondrement des marchés que des luttes judiciaires avec les Américains dans le dossier du bois d'œuvre.
[Et on se souvient si on a un peu de mémoire que, pendant que les étasuniens poursuivaient le pays et les provinces les accusant de subventionner leurs industries (ce qu'eux-mêmes faisaient mais on est encore dans le domaine fait-ce-que-je-dis-fais-pas-ce-que-je-fais-sinon-tu-as-mon-poing-sur-la-yeule-et-parlezenpas-sinon-tu-as-ma-trallée-d'avocats-au-cul) monsieur Chevrette d'un ton implorant devant les caméras suppliaient les gouvernements de baisser le prix de la fibre. Qu'il y ait une contradiction entre les 2 nouvelles qui se suivaient au téléjournal de quelques secondes n'ont rien changé à sa complète absence de scrupule car il a recommencé ensuite et recommence encore et toujours. Qu'une si belle énergie et un entêtement de bulldog qui mord un mollet aurait été utile à l'État lorsqu'il était ministre dormeur.]
«Les industries n'ont tout simplement plus les moyens de financer les recherches ou leur modernisation.[En fait, les gouvernements deviennent propriétaire des industries - comme on a vu pour la «reprise» de l'industrie automobile et des banques mais en faisant semblant de ne rien voir. On donne l'$ à fond perdu et on n'aura même pas un merci. Car on est dans le «capitalisme» et l'indutrie libre. Mon cul!]
Les 3,5 MM $ de salaires payés aux travailleurs de l'industrie forestière canadienne et les 1,5 MM $ qu'ils déboursent en taxes et impôts aux gouvernements justifient amplement cet investissement»
[Par un retour d'ascenceur, l'$ payé par l'industrie à ses travailleurs - qui travaillent- (et l'industrie n'existerait pas sans eux) dont une partie est donnée à l'État en impôt devrait retourner à l'industrie. Qui se plaindra ensuite que ses employés (qui ne foutent rien) lui coûtent trop cher et nuisent à l'aspect concurrentiel de ses affaires. C'est-à-dire aux profits de ses dirigeants.]
[Et si on cite ses propres chiffres, sa gourmandise (aide que le gouvernement «doit» aux entreprises forestières serait de l'ordre de 2 milliards (équivalent aux taxes payées) à 4 milliards (équivalent aux salaires payés aux employés).]
[Il est étrange qu'on ne parle pas des profits et des revenus des actionnaires et propriétaires.]
d'indiquer M. Chevrette, qui déplora l'écart entre le soutien accordé par le fédéral au secteur de l'automobile et ses 450 000 travailleurs versus celui accordé au secteur forestier et ses 825 000 travailleurs
avant de conclure son allocution sur un ton optimiste en évoquant le statut de champions canadiens des Québécois dans la transformation du petit bois et de premiers dans le développement de produits forestiers à valeur ajoutée, ce qui, dit-il, constitue pour lui un motif de fierté.