SÉISME EN HAÏTI
LENTE ET DIFFICILE RECONSTRUCTION
7 juillet 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/07/07/010-Haiti_Croix-Rouge_bilan_6_mois.shtml#commentaires
Près de six mois après le terrible tremblement de terre qui a dévasté Haïti, les besoins des sinistrés restent immenses.
Encore aujourd'hui, le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge doit fournir 2,4 millions de litres d'eau potable par jour.
« Ce n'est pas le rôle de la Croix-Rouge de donner de l'eau potable à 280 000 personnes tous les jours [...]
(«et pomper des millions de tonnes de merde tous les jours», il ajoute dans le reportage à la tv lors du téléjournal de RadioCan du mercredi 7 juillet. Précision que l'on a évité pour des raisons de délicatesse intellectuelle dans la version écrite.)
On sait très bien que si on arrête de le faire, on aura un énorme problème humanitaire de santé publique sur les bras, donc on ne peut pas ne pas le faire »,
explique Jean-Pierre Taschereau, délégué de la Croix-Rouge canadienne.
Lors d'un bilan de ses opérations en Haïti, mercredi matin, l'organisme humanitaire a indiqué avoir aidé 896 000 personnes depuis janvier dernier.
Du 13 janvier au 14 juin, 122 délégués de la Croix-Rouge canadienne ont été déployés en Haïti.
Plus de 135 000 personnes ont reçu des soins médicaux dans un établissement de la Croix-Rouge, qui a également fourni plus de 11 000 tonnes d'articles de secours.
Avec un budget total de 196 millions de dollars - dont 100 millions ont déjà été engagés - l'opération de la Croix-Rouge en Haïti est la plus importante de l'organisme humanitaire dans un seul pays.
La Croix-Rouge espère construire 7500 abris en bois au cours des prochains mois, mais l'organisation se heurte à des problèmes d'espace et de propriété, notamment en raison de la difficulté à savoir à qui appartient la terre en Haïti.
En plus de la saison des pluies et des ouragans, des routes endommagées par le séisme et de la pénurie d'essence, les opérations humanitaires sont entravées par le mouvement constant de la population et la difficulté de choisir les familles qui recevront de l'aide.
Le fait que le gouvernement haïtien soit « gravement affaibli » complique aussi les opérations.
[En fait, il n'y a pas de gouvernement. Ce qui en tient lieu (il y a des noms, des êtres qui bougent, des budgets) est aussi efficace que lorsque ses survivants regardant les ruines (du Palais Présidentiel - bel exemple illustrant la situation du pays (Haïti est-il un pays? Autre question.) faisaient des commentaires poétiques en se promenant avec une chaise sans savoir quoi faire. Du moins, c'étaient leurs dires. Ils s'en foutent. Le gouvernement Canadien est supposé avoir épensé 15 millions pour un édifice gouvernemental gonflable. Autre image illustrative. Derrière les titres et les fonctions gonflables, il n'y a rien.]
Jean-Pierre Taschereau a indiqué ne pas avoir de problème de corruption au sein de la Croix-Rouge et ne pas avoir le temps ni la capacité de voir ce qui se passe du côté des autres organisations humanitaires.
La semaine dernière, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a déploré que le versement de l'aide promise par la communauté internationale n'arrive pas aussi vite que prévu.
Des plus de 10 milliards de dollars promis sur cinq ans lors de la conférence des bailleurs de fonds de New York, le 31 mars, seulement une petite partie de l'aide a été attribuée.
En profondeur:
Haïti: survivre et reconstruire
Nouvelles, photos, émissions spéciales sur le séisme du 12 janvier et ses suites.
Audio-Vidéo
Le reportage de Jacques Bissonnet
Frédéric Nicoloff rapporte une situation difficile sur le terrain.
L'entrevue avec Jean-Pierre Taschereau de la Croix-Rouge canadienne
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RECONSTRUCTION D'HAÏTI
L'ARGENT SE FAIT ATTENDRE
9 juillet 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/07/09/002-haiti_recontruction.shtml
Le gouvernement Harper n'a toujours pas versé les 400 millions de dollars qu'il a promis au Fonds de reconstruction d'Haïti (FRH), révèle le quotidien Le Devoir.
La nouvelle est confirmée par l'Agence canadienne de développement international (ACDI), qui gère le dossier.
« Le Canada évalue comment les sommes seront versées »
a expliqué un porte-parole de l'agence, Scott Cantin, au quotidien montréalais.
Ce dernier rappelle que le Canada a deux ans pour respecter son engagement.
[Et les gens là-bas ont combien de temps à endurer?]
Une annonce pourrait toutefois être faite sous peu.
Le Canada n'est pas le seul pays qui tarde à verser de l'argent sonnant et trébuchant au FRH, qui est administré par la Banque mondiale, l'ONU, la Banque interaméricaine de développement et l'Association internationale de développement.
En fait, seuls 100 millions de dollars canadiens ont été versés en bonne et due forme au Fonds, ce qui équivaut à 1,9 % des 5,4 milliards de dollars promis par la communauté internationale pour les deux premières années suivant le tremblement de terre dévastateur du 12 janvier.
Sur 10 ans, les promesses [!] s'élèvent à 11 milliards de dollars.
Dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince, et ailleurs dans le pays, les stigmates de ce désastre naturel sont encore évidents. Des amas de débris sont visibles un peu partout
et plusieurs dizaines de milliers de personnes vivent encore dans des abris de fortune. [le mot «fortune» dans ce contexte montre le flou littéraire si bienvenue que peut apporter le dictionnaires aux nécessiteux gouvernementaux. On parle de trous à rats.]
Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, s'est récemment montré inquiet de la tournure des évènements.
« Je suis inquiet, parce que l'aide pour ce programme n'est pas acheminée aussi rapidement que nous l'avions anticipé. Il faut aller plus vite »,
a-t-il déclaré fin juin.
Si le Canada est au nombre de ceux qui n'ont pas versé leur part pour la reconstruction, il en va autrement en ce qui concerne la phase d'urgence.
Ottawa a déjà versé 150 millions de dollars à cette fin, soit une somme de 85 millions débloquée dans les premiers jours, et une autre tranche de 65 millions.
Cette dernière tranche est tirée de la somme de 220 millions de dollars créée par la décision du Canada de verser une somme équivalente à celle versée par les Canadiens à des organismes de charité présents en Haïti.
Les Canadiens ont finalement versé 110 millions.
Le Canada participe aussi aux efforts pour éponger la dette d'Haïti auprès des institutions financières internationales.
La part du Canada s'élève à 33 millions de dollars sur une dette totale de 825 millions de dollars.
[Surprenant! Habituellement, la dette d'un pays est dans les milliards. Surtout, un pays que ses gouvernants pillent depuis des générations. Sans compter l'«aide» internationale qui adie surtout les mêmes parasites sociaux.]
La somme de 400 millions promise au FRH s'ajoute à ces montants.
RETARD FRUSTRANT
Dans un communiqué publié jeudi, l'organisme Médecins sans frontières affirme que la situation reste « extrêmement précaire » pour la majorité des Haïtiens.
Selon l'ONG, la frustration de la population s'accroît face à la lenteur de la reconstruction.
« Il existe un terrible fossé entre l'enthousiasme et les promesses d'aide faites aux victimes dans les premières semaines qui ont suivi le tremblement de terre, et la désastreuse réalité sur le terrain six mois après »,
affirme le chef de mission de MSF, Stefano Zannini.
Selon M. Zannini, l'accès aux soins médicaux en Haïti s'est cependant amélioré dans la foulée du séisme.
« Il est sans aucun doute plus important qu'avant le tremblement de terre, permettant aux populations les plus pauvres de bénéficier de soins de santé appropriés ».
[Ce n'est pas ce que d'autres reportages ont montré. Mais comme les «journalistes» utilisent toujours un «angle» lors d'un reportage: supposant la réalité trop complexe pour être comprise par des demeurés télespectateurs, on choisit un aspect de la réalité. Le plus petit et le plus étroit possible. Ici, on a parlé de l'aide qui n'arrive pas. Plus tard, on parlera de la «dette». Ou des «soins» qui sont donnés «généreusement» avec le peu de moyens disponible par un «personnel débordé et insuffisant». On parle d'une population miséreuse en temps normal. Des millions. S'ajoute les blessés, mourants et quasi-mourants. Et les infirmes. Que faites-vous si vous avez une hanche cassée parce qu'un mur vous est tombée dessus. Opération qui se fait très bien ici mais qui demande au moins 1 mois de rééducation à l'hôpital et 6 mois de remise en forme à la maison sous surveillance. Hein!]
MSF a déclaré au quotidien La Presse, que
« le maintien d'un tel système dépend d'un engagement international dans la durée, et de réelles questions se posent sur sa viabilité ».
[C'est plus joliement dit que ce que je viens d'écrire.]
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Il y a 7 ans
