LE CORPS DE BOB FUT CONDUIT À LA REINE. ELLE LE REGARDA LONGTEMPS. AVEC DOULEUR. ET DEMANDA À UNE DE SES SUIVANTES D’ORDONNER QUE L’ON PRÉPARE UNE SÉPULTURE. UNE AUTRE DE SES SUIVANTES QUI LAVAIT SON CORPS POUR LE PURIFIER AVANT QU’IL SOIT ÉLEVÉ SUR LE BÛCHER FUNÉRAIRE REMARQUA UN PREMIER SIGNE DE VIE ET EN ALERTA SA MAÎTRESSE. ELLE NE DIT PAS «MON DIEU» MAIS ELLE ÉVOQUA LES ESPRITS. IL VIVAIT. À PEINE. DES ESPRITS DANS LE MONDE PARALLÈLE LUI AYANT INDIQUÉ DE NE PAS SUIVRE LE TUNNEL DE LUMIÈRE. IL CONDUISAIT AU PARADIS, CERTES. MAIS LE PARADIS DE NOS JOUR N’EST PLUS CE QU’IL ÉTAIT. IL Y A TANT D’ÉTRANGERS. TOUS MORTS DANS DES CONDITIONS DÉTESTABLES QUI LEUR VALENT SANS DOUTE UNE PLACE DE CHOIX CHEZ CERTAINS CULTES MAIS CE FAIT ÉLOIGNE LES VRAIS CROYANTS TRADITIONNELS QUI AIMENT BIEN SE SENTIR ENTRE EUX. LES COUTUMES SE PERDENT. PENDANT CE TEMPS, LE GUERRIER QUI AVAIT MIS À MAL BOB VENAIT RÉCLAMER SON TROPHÉE. SA TÊTE. SES OREILLES. SES DENTS. OU SES TESTICULES. IL LES FAISAIT SÉCHER ET EN AVAIT FAIT UN COLLIER. IL N’Y AVAIT PRESQUE PLUS DE PLACE MALGRÉ QU’EN SÉCHANT LES TESTICULES ONT LA GROSSEUR D’UNE CERISE. LA REINE QUI AVAIT ASSISTÉ AU COMBAT SANS QU’IL LE SACHE L’ATTENDAIT DE PIED FERME. N’ATTENDANT PAS QU’ON LE FASSE À SA PLACE, IL FIT SON PROPRE ÉLOGE, AMÉLIORANT LES QUALITÉS DE COMBATTANTS DE BOB POUR FAIRE ENCORE MIEUX BRILLER LES SIENNES QUI N’ÉTAIENT PAS NÉGLIGEABLES ÉTANT DONNÉ LE NOMBRE D’OREILLES, DE DENTS, DE TESTICULES ET DE CHEVEUX : IL LES SCALPAIT AUSSI. QUOIQUE LA REINE ET LES MEMBRES DE SA TRIBU SOIENT CANNIBALES, ELLE ÉTAIT DU GENRE CIVILISÉ (UN MOMENT D’UNE LONGUE ÉTAPE VERS LES VÉGÉTARISME) ET NE TENAIT PAS À CE QU’ON FASSE DU MAL À SA NOURRITURE. CONCLUANT AVEC UN INSTINCT SÛR (À DÉFAUT D’INTELLIGENCE, L’INSTINCT QUOIQUE IMPARFAIT PEUT Y SUPPLÉER CHEZ LE SEXE FÉMININ) ELLE CONCLUAIT QU’ON EST-CE QU’ON MANGE. SI NOTRE NOURRITURE A SOUFFERT AVANT DE MOURIR, ELLE SE VENGERA SUR NOUS ENSUITE. ET QUE FAIRE CONTRE SON SOUPER QUAND IL EST DÉJÀ DANS VOTRE VENTRE. BONJOUR LES CAUCHEMARS. À UNE AUTRE ÉPOQUE – QUOIQUE C’ÉTAIT ENCORE LA COUTUME CHEZ LES COUSINS DU GRAND GUERRIER, ON CAPTURAIT DES PRISONNIERS POUR LES TORTURER À MORT – LES FEMMES ET LES ENFANTS COMMENÇAIENT AVEC LA FUREUR QU’ON LEUR CONNAÎT- PUIS LORSQU’ILS AGONISAIENT – QUOIQU’ON LUI FASSE UN NOBLE GUERRIER NE SE PLAIGNAIT PAS, IL DEVAIT MÊME PLAISANTER AVEC SES BOURREAUX LORSQU’ON LUI CREVAIT LES YEUX- ON LEUR OUVRAIT LE VENTRE POUR EN SORTIR LE CŒUR QUE L’ON SE PASSAIT D’UNE GUERRIER À UN AUTRE POUR EN PRENDRE UNE BONNE BOUCHÉE, SE DISANT AVEC UNE LOGIQUE SÛRE QU’UN SI NOBLE ET VAILLANT COMBATTANT NE POUVAIT QUE NOUS DONNER UNE PARTIE DE SES QUALITÉS SI ON L’INGURGITAIT. VIVANT ET SAIGNANT ÉTAIT ENCORE MIEUX ET PLUS NATUREL. CERTAINS VIEILLARDS D'UNE AUTRE ÉPOQUE SE PLAIGNAIT ENCORE AU SUJET DE LA CUISSON QUI DÉNATURAIT LE GOÛT. ET ILS N'ÉTAIENT PAS LOIN DE DIRE QUE LE FEU ÉTAIT UNE INVENTION DIABOLIQUE ET PROBABLEMENT ÉTRANGÈRE CE QUI LE RENDAIT TOUT À FAIT MALSAIN. LA PREUVE: IL FAISAIT MAL QUAND ON Y TOUCHAIT. ET C’EST EN TOUTE BONNE FOI QUE LE GRAND GUERRIER VENAIT RÉCLAMER LE CŒUR DE SON ADVERSAIRE. MAIS LA REINE AVAIT VU AUSSI AVEC TRISTESSE QUE LES TRADITIONS SE PERDAIENT. AU LIEU D’AFFRONTER À MAINS NUS SON ADVERSAIRE QUI ÉTAIT DE TOUTE FAÇON BEAUCOUP PLUS PETIT QUE LUI OU D’UTILISER UNE ARME : COUTEAU, ÉPÉE, HACHE, MARTEAU, FLÉAU D’ARME. IL AVAIT PROFITÉ D’UN INSTANT D’INATTENTION DE L’AUTRE QUI REGARDAIT SI SON GRILLE-PAIN AVAIT ÉTÉ CABOSSÉ POUR LUI ENVOYER DU SABLE DANS LES YEUX. AVEUGLÉ, BOB GLISSA SUR UNE LIANE CE QUI PERMET À L’AUTRE DE SE RELEVER – IL ÉTAIT TOMBÉ AVANT- ET DE SE RUER SUR LUI. ON DIRA QU’AU COMBAT, IL N’Y A QUE LA VICTOIRE QUI COMPTE ET QUE SEULS LES VAINQUEURS LA RACONTE COMME IL FAUT PUISQUE LES VAINCUS SONT MORTS. MAIS QUELLE GÉNÉRATION DE GUERRIER ÉTAIT-CE LÀ? TOUT FORT ET COSTAUD QU’IL ÉTAIT, UN MOMENT AVANT, IL AVAIT IMPLORÉ LA PITIÉ QUAND SON ADVERSAIRE VOULANT POURSUIVRE SON ÉDUCATION PRÉMATURÉMENT INTERROMPU - CE QUI LUI FAISAIT UTILISER SES POINGS AU LIEU DU VOCABULAIRE- LUI LISAIT SON DICTIONNAIRE DE POÉSIE. UNE TELLE BARBARIE COMPARÉE À LA CIVILISATION. QUOI DE PLUS CIVILISÉ QU'UN DICTIONNAIR DE RIMES ET QUE DE MYSTÉRIEUX APPAREIL QUI NE QUITTAIT JAMAIS BOB ET QU'ELLE L'AVAIT ENTENDU APPELER GRILLE-PAIN. ET L'AUTRE VENAIT MAINTENANT RÉCLAMER SON TROPHÉE. ELLE REGARDA EN SOUPIRANT LES RIDEAUX DE SOIE FINE QUI LA SÉPARAIT DE SON CHER BLESSÉ. DONT SES SERVANTES PRENAIENT SOIN EN LE MASSANT ET LE CARESSANT SOIGNEUSEMENT N’OUBLIANT AUCUN ENDROIT DE SON CORPS. MEILLEUR REMÈDE POUR REDONNER DE COULEURS ET REMETTRE QUELQU’UN SUR PIED. ELLE AURAIT PU ÊTRE DIPLOMATE, PATIENTER - ELLE LE FAISAIT PARFOIS - MAIS C’EST LÀ UN TRAVERS DES FEMMES QUI FONT DE LA POLITIQUE ET C’EST POUR CELA QU’IL FAUT LEUR ÉVITER CETTE CORVÉE QUI LES ENLAIDIT ET LES FAIT VIEILLIR PRÉMATURÉMENT, ELLE AVAIT SES HUMEURS. TERRIBLES MOMENTS QUE DOIVENT SUPPORTER LES HOMMES QUI SONT OBLIGÉS DE COTOYER LES ÊTRES FÉMININS. ET C’ÉTAIT JUSTEMENT UN DE CES MOMENTS. OUBLIANT À QUI IL AVAIT AFFAIRE ET LA DISTANCE QUI DEVAIT ÊTRE RESPECTÉE ET LE RESPECT DÛ AU RANG, LE FIER GUERRIER SI SÛR DE SON PRESTIGE, LA PRIT DE HAUT. CROYANT QU’ELLE ÉTAIT DURE DE COMPRENURE. UN PEU LENTE D’ESPRIT COMME IL ARRIVE SI SOUVENT AUX FEMMES. IL LUI DIT DONC IMPRUDAMMENT : ALORS, MA PETITE MADAME, ON SE DÉCIDE…! ELLE DEVINT ROUGE OU BLANCHE OU UN PEU DES DEUX. ET REGARDA LE CHEF DE SA POLICE QUI COMPRENAIT SANS QU’ON LUI EXPLIQUE BEAUCOUP. IL REGARDA LUI AUSSI SON BRAS DROIT. QUI REGARDA SON AIDE-DE-CAMP QUI REGARDA UN SOLDAT DE LA GARDE PRIVÉE DE LA REINE. LA TÊTE DU FIER GUERRIER VOLA DANS LES AIRS SANS BRUITS. CE N’EST QU’EN TOMBANT SUR LE SOL, UN PEU AVANT QUE LE RESTE DU CORPS SUIVE QU’IL Y EUT LE PREMIER SON. 
Photo.
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