lundi 31 août 2009
933. UNE PETITE CHANSON
Nancy Ajram
932
http://www.international.gc.ca
Le 25 mars 2009 (7 h 00 HAE)
No 74
Le ministre Cannon présente des cyberoutils de renseignements sur la mission en Afghanistan
Le ministre des Affaires étrangères, l'honorable Lawrence Cannon, a présenté aujourd'hui une série de cyberoutils visant à donner aux Canadiens plus d’information sur la mission du Canada en Afghanistan.
Ces cyberoutils comprennent des vidéos et des photographies téléchargeables, une carte interactive et des sites Web de médias sociaux.
Ils sont consultables sur le site Web www.afghanistan.gc.ca.
« Ce gouvernement est déterminé à fournir aux Canadiens une information exacte et actualisée sur le travail important que le Canada réalise en Afghanistan, a déclaré le ministre Cannon.
J'invite tous les Canadiens à consulter le site Web et à prendre connaissance de la façon dont le Canada améliore les conditions de vie des Afghans, ainsi que de l'action qu’il mène de concert avec ses partenaires internationaux pour renforcer la paix et la sécurité internationales.
« Grâce à ces nouveaux cyberoutils et à la technologie interactive, les Canadiens pourront mieux comprendre le rôle et les priorités du Canada en Afghanistan, a poursuivi le ministre Cannon.
Il s'agit là d'une mesure importante qui donne suite à l'une des principales recommandations du Groupe d'experts indépendants sur le rôle futur du Canada en Afghanistan, à savoir communiquer au public, avec plus de franchise et de façon plus fréquente, des renseignements sur la situation en Afghanistan et les efforts que le Canada y déploie. »
Depuis la publication du rapport du Groupe d'experts indépendants, en janvier 2008, des changements importants ont été apportés au site Web www.afghanistan.gc.ca, de sorte qu’il englobe désormais le monde des nouveaux médias sociaux.
Les Canadiens consultent de plus en plus le site Web pour s'informer sur la mission. Ces produits multimédias ont été élaborés pour mieux informer les Canadiens sur les activités du Canada en Afghanistan dans les domaines militaires et diplomatiques ainsi que dans celui du développement.
Ils visent aussi à mieux faire connaître les six grandes priorités du Canada pour ce pays, à relater ce qui se passe sur le terrain et les progrès de ses efforts, de même qu’à diffuser de l'information sur les activités à venir.
Les rapports trimestriels du gouvernement du Canada à l'intention du Parlement sur les efforts en Afghanistan, le principal outil permettant de faire connaître aux Canadiens les progrès réalisés dans ce pays sont également disponibles dans le site Web.
De plus, les Canadiens peuvent s'abonner par courriel dans le site Web au cyberbulletin d'information Focus : Afghanistan, diffusé par le gouvernement du Canada.
+
http://www.afghanistan.gc.ca/canada-afghanistan/index.aspx?lang=fra
site du gouvernement canadien sur l’afghanistan
Le 25 mars 2009 (7 h 00 HAE)
No 74
Le ministre Cannon présente des cyberoutils de renseignements sur la mission en Afghanistan
Le ministre des Affaires étrangères, l'honorable Lawrence Cannon, a présenté aujourd'hui une série de cyberoutils visant à donner aux Canadiens plus d’information sur la mission du Canada en Afghanistan.
Ces cyberoutils comprennent des vidéos et des photographies téléchargeables, une carte interactive et des sites Web de médias sociaux.
Ils sont consultables sur le site Web www.afghanistan.gc.ca.
« Ce gouvernement est déterminé à fournir aux Canadiens une information exacte et actualisée sur le travail important que le Canada réalise en Afghanistan, a déclaré le ministre Cannon.
J'invite tous les Canadiens à consulter le site Web et à prendre connaissance de la façon dont le Canada améliore les conditions de vie des Afghans, ainsi que de l'action qu’il mène de concert avec ses partenaires internationaux pour renforcer la paix et la sécurité internationales.
« Grâce à ces nouveaux cyberoutils et à la technologie interactive, les Canadiens pourront mieux comprendre le rôle et les priorités du Canada en Afghanistan, a poursuivi le ministre Cannon.
Il s'agit là d'une mesure importante qui donne suite à l'une des principales recommandations du Groupe d'experts indépendants sur le rôle futur du Canada en Afghanistan, à savoir communiquer au public, avec plus de franchise et de façon plus fréquente, des renseignements sur la situation en Afghanistan et les efforts que le Canada y déploie. »
Depuis la publication du rapport du Groupe d'experts indépendants, en janvier 2008, des changements importants ont été apportés au site Web www.afghanistan.gc.ca, de sorte qu’il englobe désormais le monde des nouveaux médias sociaux.
Les Canadiens consultent de plus en plus le site Web pour s'informer sur la mission. Ces produits multimédias ont été élaborés pour mieux informer les Canadiens sur les activités du Canada en Afghanistan dans les domaines militaires et diplomatiques ainsi que dans celui du développement.
Ils visent aussi à mieux faire connaître les six grandes priorités du Canada pour ce pays, à relater ce qui se passe sur le terrain et les progrès de ses efforts, de même qu’à diffuser de l'information sur les activités à venir.
Les rapports trimestriels du gouvernement du Canada à l'intention du Parlement sur les efforts en Afghanistan, le principal outil permettant de faire connaître aux Canadiens les progrès réalisés dans ce pays sont également disponibles dans le site Web.
De plus, les Canadiens peuvent s'abonner par courriel dans le site Web au cyberbulletin d'information Focus : Afghanistan, diffusé par le gouvernement du Canada.
+
http://www.afghanistan.gc.ca/canada-afghanistan/index.aspx?lang=fra
site du gouvernement canadien sur l’afghanistan
931
DE RETOUR SUR LA MAPPEMONDE
Raymond Giroux
25 février 2009
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/200902/24/01-830783-de-retour-sur-la-mappemonde.php
(Ottawa) Le Canada veut revenir sur la mappemonde, d'où il est disparu depuis les dernières années.
Où êtes-vous? se faisait demander l'ancien ministre David Emerson lors de son passage aux Affaires étrangères.
M. Emerson ne l'avouait pas à l'époque, mais le reconnaît aujourd'hui, le gouvernement s'est déguisé en courant d'air.
Candidat à un poste au Conseil de sécurité des Nations unies, le pays part de loin.Le désengagement canadien de la scène internationale et son alignement sur l'administration Bush découlent en partie du statut minoritaire des gouvernements fédéraux depuis 2004.
Paul Martin et Stephen Harper gouvernaient et gouvernent toujours dans l'insécurité.
Leurs projets politiques se jugent à l'aulne des votes qu'ils peuvent obtenir au Parlement. Dans ces conditions, les deux premiers ministres ont choisi de travailler au bureau, non à l'étranger, et invité leurs ministres à donner priorité aux votes parlementaires.
Ajouter à cela la véritable chaise musicale de ministres qui ont défilé aux Affaires étrangères - sept ministres en huit ans, une honte, à mon avis - et vous comprendrez que dans ce fouillis, les décisions se prennent au bureau du premier ministre, qui a eu bien d'autres chats à fouetter.
Mais les conservateurs ont maintenant une année complète devant eux sans vraiment se soucier d'une défaite, gracieuseté de Michael Ignatieff.
Barack Obama a en quelque sorte dégêné M. Harper, qui a accouru à New York, lundi, question de se faire voir des Américains. Lawrence Cannon, de son côté, a brisé la glace, hier, avec son homologue Hillary Clinton.
Mais il aura eu fort à faire pour se rendre intéressant : les journalistes accrédités au département d'État n'ont posé aucune question sur sa présence, lors du breffage officiel quotidien.
Ses homologues du Pakistan, de l'Afghanistan et même de la Grèce ont eu plus de chance que lui. Mais attendons de lire la presse américaine, ce matin, avant de conclure.
M. Obama a décidé de quitter l'Irak. Mais s'il troque cette guerre contre celle en Afghanistan, nous ne serons pas beaucoup plus avancés.
Il a reconnu avoir hérité d'un fouillis, et admis que la solution ne sera pas que militaire.
Mais le Canada et les alliés de l'OTAN nous servent cette même salade depuis des années. Washington révise présentement sa position de fond en comble tout en expédiant 17 000 combattants de plus.
Un document de travail du ministère de la Défense nationale nous apprenait hier qu'il n'y a aucune victoire militaire en vue en Afghanistan,
pour la bonne raison que les talibans n'offriront jamais la bataille finale contre ce qui leur apparaît une invasion impérialiste.
Même les Russes, forts de leur échec humiliant d'il y a 20 ans, se disent prêts à donner leurs sages conseils sur l'art de stabiliser ce pays. Merci quand même!
Question de ne pas être en reste, le ministre Cannon a lui aussi offert de «mettre à contribution les leçons apprises par le Canada à Kandahar dans des domaines comme la formation de la police nationale afghane, la gestion des frontières et le travail de reconstruction et de développement dans son ensemble».
Bel effort, si on veut revenir sur scène. Le gouvernement Bush n'avait jamais joué très fort la carte du nation-building.
Mais comment reconstruire un pays tout en le bombardant et en y menant une guerre de tous les jours, la question attend toujours une réponse.
Mme Clinton, pas plus que M. Obama jeudi dernier, n'aurait rien demandé au Canada une fois la mission militaire terminée, en 2011.
Bonne idée, il existe d'autres manières de se faire remarquer que d'envoyer des soldats à Kandahar.
Raymond Giroux
25 février 2009
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/chroniqueurs/200902/24/01-830783-de-retour-sur-la-mappemonde.php
(Ottawa) Le Canada veut revenir sur la mappemonde, d'où il est disparu depuis les dernières années.
Où êtes-vous? se faisait demander l'ancien ministre David Emerson lors de son passage aux Affaires étrangères.
M. Emerson ne l'avouait pas à l'époque, mais le reconnaît aujourd'hui, le gouvernement s'est déguisé en courant d'air.
Candidat à un poste au Conseil de sécurité des Nations unies, le pays part de loin.Le désengagement canadien de la scène internationale et son alignement sur l'administration Bush découlent en partie du statut minoritaire des gouvernements fédéraux depuis 2004.
Paul Martin et Stephen Harper gouvernaient et gouvernent toujours dans l'insécurité.
Leurs projets politiques se jugent à l'aulne des votes qu'ils peuvent obtenir au Parlement. Dans ces conditions, les deux premiers ministres ont choisi de travailler au bureau, non à l'étranger, et invité leurs ministres à donner priorité aux votes parlementaires.
Ajouter à cela la véritable chaise musicale de ministres qui ont défilé aux Affaires étrangères - sept ministres en huit ans, une honte, à mon avis - et vous comprendrez que dans ce fouillis, les décisions se prennent au bureau du premier ministre, qui a eu bien d'autres chats à fouetter.
Mais les conservateurs ont maintenant une année complète devant eux sans vraiment se soucier d'une défaite, gracieuseté de Michael Ignatieff.
Barack Obama a en quelque sorte dégêné M. Harper, qui a accouru à New York, lundi, question de se faire voir des Américains. Lawrence Cannon, de son côté, a brisé la glace, hier, avec son homologue Hillary Clinton.
Mais il aura eu fort à faire pour se rendre intéressant : les journalistes accrédités au département d'État n'ont posé aucune question sur sa présence, lors du breffage officiel quotidien.
Ses homologues du Pakistan, de l'Afghanistan et même de la Grèce ont eu plus de chance que lui. Mais attendons de lire la presse américaine, ce matin, avant de conclure.
M. Obama a décidé de quitter l'Irak. Mais s'il troque cette guerre contre celle en Afghanistan, nous ne serons pas beaucoup plus avancés.
Il a reconnu avoir hérité d'un fouillis, et admis que la solution ne sera pas que militaire.
Mais le Canada et les alliés de l'OTAN nous servent cette même salade depuis des années. Washington révise présentement sa position de fond en comble tout en expédiant 17 000 combattants de plus.
Un document de travail du ministère de la Défense nationale nous apprenait hier qu'il n'y a aucune victoire militaire en vue en Afghanistan,
pour la bonne raison que les talibans n'offriront jamais la bataille finale contre ce qui leur apparaît une invasion impérialiste.
Même les Russes, forts de leur échec humiliant d'il y a 20 ans, se disent prêts à donner leurs sages conseils sur l'art de stabiliser ce pays. Merci quand même!
Question de ne pas être en reste, le ministre Cannon a lui aussi offert de «mettre à contribution les leçons apprises par le Canada à Kandahar dans des domaines comme la formation de la police nationale afghane, la gestion des frontières et le travail de reconstruction et de développement dans son ensemble».
Bel effort, si on veut revenir sur scène. Le gouvernement Bush n'avait jamais joué très fort la carte du nation-building.
Mais comment reconstruire un pays tout en le bombardant et en y menant une guerre de tous les jours, la question attend toujours une réponse.
Mme Clinton, pas plus que M. Obama jeudi dernier, n'aurait rien demandé au Canada une fois la mission militaire terminée, en 2011.
Bonne idée, il existe d'autres manières de se faire remarquer que d'envoyer des soldats à Kandahar.
930
Mort d'un troisième enfant
Hier, un troisième enfant afghan est mort des suites de ses blessures après la déflagration, lundi, d'un engin explosif que des soldats canadiens auraient laissé par mégarde derrière eux.
Deux enfants de 12 et 13 ans ont été déchiquetés lors de la détonation.
La troisième victime était âgée de 4 ans.
L'armée canadienne a ouvert une enquête, alors que des dizaines d'Afghans du district de Panjwayi, où s'est déroulé le drame, ont manifesté leur colère à Kandahar, hier, scandant «Mort aux Canadiens».
«On doit avoir une enquête très rapidement pour voir ce qui s'est passé parce que l'impact politique dans la région est très important, s'est inquiété le critique libéral en affaires étrangères, Bob Rae, qui souhaite une enquête «indépendante».
Le chef du NPD, Jack Layton, estime pour sa part que cet incident démontre que la mission militaire en Afghanistan «ne fonctionne pas» et qu'elle a «besoin d'une nouvelle direction».
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/200902/25/01-830854-le-role-du-canada-apres-2011-demeure-flou.php
Hier, un troisième enfant afghan est mort des suites de ses blessures après la déflagration, lundi, d'un engin explosif que des soldats canadiens auraient laissé par mégarde derrière eux.
Deux enfants de 12 et 13 ans ont été déchiquetés lors de la détonation.
La troisième victime était âgée de 4 ans.
L'armée canadienne a ouvert une enquête, alors que des dizaines d'Afghans du district de Panjwayi, où s'est déroulé le drame, ont manifesté leur colère à Kandahar, hier, scandant «Mort aux Canadiens».
«On doit avoir une enquête très rapidement pour voir ce qui s'est passé parce que l'impact politique dans la région est très important, s'est inquiété le critique libéral en affaires étrangères, Bob Rae, qui souhaite une enquête «indépendante».
Le chef du NPD, Jack Layton, estime pour sa part que cet incident démontre que la mission militaire en Afghanistan «ne fonctionne pas» et qu'elle a «besoin d'une nouvelle direction».
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/200902/25/01-830854-le-role-du-canada-apres-2011-demeure-flou.php
929
LE RÔLE DU CANADA APRÈS 2011 DEMEURE FLOU
Malorie Beauchemin
La Presse
25 février 2009
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/200902/25/01-830854-le-role-du-canada-apres-2011-demeure-flou.php
(Ottawa) Le rôle que jouera le Canada en Afghanistan après son retrait prévu des missions de combat en 2011 demeure pour l'instant imprécis. S'il a beaucoup été question de la présence canadienne en Afghanistan lors de la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon et la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, hier, l'après-2011 n'a pas été abordé.
«J'ai pu expliquer ce que le Canada a fait depuis le rapport Manley (janvier 2008), puis avec la résolution déposée et adoptée à la Chambre des communes, qui est devenu une politique gouvernementale, a souligné le ministre Cannon en conférence de presse, à l'issue de sa rencontre. Nous ne nous sommes pas rendus au-delà de 2011, au-delà du mandat actuel.»
M. Cannon a affirmé que la secrétaire d'État américaine n'avait rien suggéré quant au rôle que prendra le Canada en Afghanistan après 2011. En visite à Ottawa, la semaine dernière, le président Barack Obama avait aussi assuré ne pas avoir fait pression sur le premier ministre Stephen Harper pour l'envoi de nouvelles troupes après la date prévue du retrait.
Avec l'enlisement du conflit sur le terrain et l'envoi de 17 000 soldats américains supplémentaires, les États-Unis et le Canada pourraient avoir à convaincre d'autres pays membres de l'OTAN de participer plus activement au conflit.
(...)
«Même le ministère de la Défense a démontré dans un rapport qu'on ne peut pas gagner (la guerre). Alors une autre approche est essentielle et on espère que le président Obama va la poursuivre», a dit M. Layton, qui craint que les Américains réclament ultimement du Canada un effort militaire supplémentaire, et que le premier ministre Harper soit tenté d'y répondre positivement malgré la résolution adoptée en 2008.
Le chef néo-démocrate a accusé le leader libéral, Michael Ignatieff, d'avoir ouvert la porte à une possible prolongation de la mission, ce que le député libéral et ancien adversaire de M. Ignatieff à la course au leadership a rapidement réfuté.
«La position est très claire, a dit Bob Rae. Il n'y a aucune ambiguïté dans la résolution de la Chambre des communes et ça, c'est la position du Parti libéral. Notre engagement militaire à Kandahar et en Afghanistan terminera dans l'année 2011 et c'est tout.»
«Le rôle que le Canada prendra après 2011 sera axé sur la politique, la diplomatie et le développement. Ce ne sera pas un rôle militaire», a-t-il ajouté.
Malorie Beauchemin
La Presse
25 février 2009
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/200902/25/01-830854-le-role-du-canada-apres-2011-demeure-flou.php
(Ottawa) Le rôle que jouera le Canada en Afghanistan après son retrait prévu des missions de combat en 2011 demeure pour l'instant imprécis. S'il a beaucoup été question de la présence canadienne en Afghanistan lors de la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères Lawrence Cannon et la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton, hier, l'après-2011 n'a pas été abordé.
«J'ai pu expliquer ce que le Canada a fait depuis le rapport Manley (janvier 2008), puis avec la résolution déposée et adoptée à la Chambre des communes, qui est devenu une politique gouvernementale, a souligné le ministre Cannon en conférence de presse, à l'issue de sa rencontre. Nous ne nous sommes pas rendus au-delà de 2011, au-delà du mandat actuel.»
M. Cannon a affirmé que la secrétaire d'État américaine n'avait rien suggéré quant au rôle que prendra le Canada en Afghanistan après 2011. En visite à Ottawa, la semaine dernière, le président Barack Obama avait aussi assuré ne pas avoir fait pression sur le premier ministre Stephen Harper pour l'envoi de nouvelles troupes après la date prévue du retrait.
Avec l'enlisement du conflit sur le terrain et l'envoi de 17 000 soldats américains supplémentaires, les États-Unis et le Canada pourraient avoir à convaincre d'autres pays membres de l'OTAN de participer plus activement au conflit.
(...)
«Même le ministère de la Défense a démontré dans un rapport qu'on ne peut pas gagner (la guerre). Alors une autre approche est essentielle et on espère que le président Obama va la poursuivre», a dit M. Layton, qui craint que les Américains réclament ultimement du Canada un effort militaire supplémentaire, et que le premier ministre Harper soit tenté d'y répondre positivement malgré la résolution adoptée en 2008.
Le chef néo-démocrate a accusé le leader libéral, Michael Ignatieff, d'avoir ouvert la porte à une possible prolongation de la mission, ce que le député libéral et ancien adversaire de M. Ignatieff à la course au leadership a rapidement réfuté.
«La position est très claire, a dit Bob Rae. Il n'y a aucune ambiguïté dans la résolution de la Chambre des communes et ça, c'est la position du Parti libéral. Notre engagement militaire à Kandahar et en Afghanistan terminera dans l'année 2011 et c'est tout.»
«Le rôle que le Canada prendra après 2011 sera axé sur la politique, la diplomatie et le développement. Ce ne sera pas un rôle militaire», a-t-il ajouté.
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PLAIDOYER POUR UNE NOUVELLE STRATÉGIE
31 août 2009
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2009/08/31/004-Afghanistan_revision_strategie.shtml
Le commandant des troupes américaines et de l'OTAN en Afghanistan plaide pour une révision de la stratégie des forces internationales pour combattre les talibans.
« La situation en Afghanistan est grave, mais le succès est encore possible et requiert une révision de la stratégie, de l'implication et de la détermination, ainsi qu'une meilleure coordination des efforts », a déclaré le général McChrystal, cité dans un communiqué de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) de l'OTAN.
Son rapport d'évaluation stratégique a été envoyé au général David Petraeus, responsable des opérations strictement américaines en Afghanistan, pour qu'il le commente avant de le transmettre au secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, et au secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen.
Aucune information n'a été communiquée quant à la possibilité de demander des renforts pour appuyer les plus de 100 000 troupes qui combattent déjà sur le terrain.
Le général McChrystal a travaillé sur la révision de la stratégie militaire depuis qu'il a été nommé à la tête des forces américaines en Afghanistan, en juin dernier.
Ce rapport arrive au moment où le doute plane toujours sur le résultat des élections afghanes du 20 août, alors que les plaintes pour fraude s'accumulent et que de nouveaux résultats doivent être publiés lundi.
31 août 2009
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2009/08/31/004-Afghanistan_revision_strategie.shtml
Le commandant des troupes américaines et de l'OTAN en Afghanistan plaide pour une révision de la stratégie des forces internationales pour combattre les talibans.
« La situation en Afghanistan est grave, mais le succès est encore possible et requiert une révision de la stratégie, de l'implication et de la détermination, ainsi qu'une meilleure coordination des efforts », a déclaré le général McChrystal, cité dans un communiqué de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS) de l'OTAN.
Son rapport d'évaluation stratégique a été envoyé au général David Petraeus, responsable des opérations strictement américaines en Afghanistan, pour qu'il le commente avant de le transmettre au secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, et au secrétaire général de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen.
Aucune information n'a été communiquée quant à la possibilité de demander des renforts pour appuyer les plus de 100 000 troupes qui combattent déjà sur le terrain.
Le général McChrystal a travaillé sur la révision de la stratégie militaire depuis qu'il a été nommé à la tête des forces américaines en Afghanistan, en juin dernier.
Ce rapport arrive au moment où le doute plane toujours sur le résultat des élections afghanes du 20 août, alors que les plaintes pour fraude s'accumulent et que de nouveaux résultats doivent être publiés lundi.
927
LE PENTAGONE CHANGE DE COMMANDANT
11 mai 2009 à 16 h 24
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2009/05/11/010-Afghanistan-McChrystal-armee.shtml
Les forces américaines en Afghanistan ont un nouveau commandant, le général Stanley McChrystal. Il succédera au général David McKiernan, moins d'un an après sa nomination par le président Bush, en juin 2008.
Ce changement a été annoncé lundi par le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, qui veut promouvoir une nouvelle approche en Afghanistan.
Il a expliqué qu'un nouveau commandant militaire était nécessaire pour accompagner la nouvelle stratégie américaine dans ce pays.
« Notre mission là-bas exige une nouvelle réflexion et de nouvelles approches de la part de nos responsables militaires », a déclaré M. Gates, qui a lui-même servi sous l'administration Bush avant d'être reconduit par le président Obama.
«Aujourd'hui, nous avons une nouvelle politique mise en place par notre nouveau président. Nous avons une nouvelle stratégie, une nouvelle mission et un nouvel ambassadeur, [le général Karl Eikenberry].»Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates
Qui est le général McChrystal?
Le général Stanley McChrystal est un ancien commandant des opérations spéciales et actuel directeur de l'état-major interarmées. Général trois étoiles, il devrait être promu quatre étoiles avant d'occuper son nouveau poste.
M. Gates a indiqué qu'aucun élément négatif n'était survenu pendant la mission du général McKiernan, mais qu'il était important d'avoir d'une « nouvelle approche » de l'effort de guerre. Il a expliqué que cette décision avait eu l'aval du président Obama.
En outre, le secrétaire à la Défense a nommé le général David Rodriguez comme adjoint au général McChrystal en Afghanistan, un poste créé dans la foulée de la nouvelle stratégie afghane de l'administration Obama.
Nouvelle stratégie
L'Afghanistan est devenu au coeur de la stratégie antiterroriste de la nouvelle administration américaine. D'ici à la fin de l'année, le contingent américain dans ce pays devrait passer de 45 000 à 68 000 hommes.
La nouvelle stratégie américaine accorde aussi un rôle plus important aux forces spéciales dans la lutte contre l'insurrection des talibans, une mission qui sied davantage à M. McChrystal, ancien commandant des opérations spéciales.
11 mai 2009 à 16 h 24
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2009/05/11/010-Afghanistan-McChrystal-armee.shtml
Les forces américaines en Afghanistan ont un nouveau commandant, le général Stanley McChrystal. Il succédera au général David McKiernan, moins d'un an après sa nomination par le président Bush, en juin 2008.
Ce changement a été annoncé lundi par le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, qui veut promouvoir une nouvelle approche en Afghanistan.
Il a expliqué qu'un nouveau commandant militaire était nécessaire pour accompagner la nouvelle stratégie américaine dans ce pays.
« Notre mission là-bas exige une nouvelle réflexion et de nouvelles approches de la part de nos responsables militaires », a déclaré M. Gates, qui a lui-même servi sous l'administration Bush avant d'être reconduit par le président Obama.
«Aujourd'hui, nous avons une nouvelle politique mise en place par notre nouveau président. Nous avons une nouvelle stratégie, une nouvelle mission et un nouvel ambassadeur, [le général Karl Eikenberry].»Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates
Qui est le général McChrystal?
Le général Stanley McChrystal est un ancien commandant des opérations spéciales et actuel directeur de l'état-major interarmées. Général trois étoiles, il devrait être promu quatre étoiles avant d'occuper son nouveau poste.
M. Gates a indiqué qu'aucun élément négatif n'était survenu pendant la mission du général McKiernan, mais qu'il était important d'avoir d'une « nouvelle approche » de l'effort de guerre. Il a expliqué que cette décision avait eu l'aval du président Obama.
En outre, le secrétaire à la Défense a nommé le général David Rodriguez comme adjoint au général McChrystal en Afghanistan, un poste créé dans la foulée de la nouvelle stratégie afghane de l'administration Obama.
Nouvelle stratégie
L'Afghanistan est devenu au coeur de la stratégie antiterroriste de la nouvelle administration américaine. D'ici à la fin de l'année, le contingent américain dans ce pays devrait passer de 45 000 à 68 000 hommes.
La nouvelle stratégie américaine accorde aussi un rôle plus important aux forces spéciales dans la lutte contre l'insurrection des talibans, une mission qui sied davantage à M. McChrystal, ancien commandant des opérations spéciales.
dimanche 30 août 2009
925. UNE PETITE CHANSON
THE END OF THE WORLD by Skeeter Davis
924
FORCES CANADIENNES
UNE RÉALITÉ INQUIÉTANTE
18 avril 2008
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2008/04/18/003-Forces-suicides-hausse.shtml
Les militaires canadiens vivent plus de détresse depuis 2006, explique Cathy Senay.
Radio-Canada a appris que les Forces canadiennes sont aux prises avec une réalité inquiétante qu'elles ont souvent du mal à admettre: le suicide chez leurs soldats.
Michel Sartori, major dans les Forces canadiennes, termine présentement une thèse de doctorat sur le sujet.
Au cours des dernières années, M. Sartori a effectué plusieurs demandes en vertu de la Loi sur l'accès à l'information et analysé plusieurs rapports de la police militaire.
Selon ses données, entre 1994 et 2005, en moyenne, 16 militaires se sont suicidés chaque année.
Toutefois, à partir de 2006, il a remarqué une forte tendance à la hausse.
Ainsi en 2006, on rapporte 20 cas de suicide, dont 7 sont rapportés comme étant des morts subites faisant l'objet d'une enquête.
En 2007, 36 cas de suicide sont rapportés, dont 21 sont identifiés comme étant des morts subites.
Le major Sartori estime que ces cas de morts subites sont des suicides. La Défense nationale les a elle-même classés dans la liste des suicides.
« Je suis tombé en bas de ma chaise, je n'y croyais pas. Il a fallu que je révise le document au moins cinq, six fois », dit-il.
Les données ne précisent pas si les militaires qui se sont enlevés la vie récemment ont servi en Afghanistan.
Mais pour M. Sartori, il n'y a aucun doute que le service en zone de guerre a un lien direct avec la hausse du nombre de suicides.
Selon le Dr Greg Passey, psychiatre à l'Hôpital général de Vancouver et ancien psychiatre militaire, la situation est très inquiétante.
Il ajoute que la situation empirera au fur et à mesure du prolongement de la mission canadienne en Afghanistan.
Les deux spécialistes croient que pour contrer le phénomène, les Forces canadiennes devront d'abord admettre l'ampleur du problème. La Défense nationale ne rapporte seulement qu'une douzaine de suicides par année.
Des chiffres contestés
Les Forces canadiennes affirment de leur côté que le taux de suicide des militaires n'augmente pas, qu'au contraire, il diminue.
Dans un courriel envoyé à la Presse canadienne, le lieutenant-colonel Jamie Robertson soutient que le taux de suicide a été inférieur entre 2005 et 2007 par rapport à celui enregistré entre 2000 et 2004.
Le militaire soutient que le taux de suicide dans les Forces canadiennes est inférieur à celui que l'on retrouve dans la population en général.
Il dit ainsi qu'entre 2000 et 2004, le taux de suicide dans la population masculine au Canada était d'environ 25 sur 100 000 hommes, ou 1 sur 4000, alors que dans les Forces canadiennes, il était de 19,1 sur 100 000 hommes, ou 1 sur 5236.
Entre 2005 et 2007, le taux de suicide chez les militaires se situait à 16,1 sur 100 000, ou 1 sur 6211.
Le lieutenant-colonel Robertson admet toutefois qu'il est impossible de comparer ces derniers chiffres avec le taux de suicide dans la population masculine canadienne, car Statistique Canada n'a pas encore dévoilé les informations pour ces années.
Les Forces canadiennes comptent environ 87 000 militaires, dont 62 000 dans la Force régulière et 25 000 dans la Réserve.
UNE RÉALITÉ INQUIÉTANTE
18 avril 2008
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2008/04/18/003-Forces-suicides-hausse.shtml
Les militaires canadiens vivent plus de détresse depuis 2006, explique Cathy Senay.
Radio-Canada a appris que les Forces canadiennes sont aux prises avec une réalité inquiétante qu'elles ont souvent du mal à admettre: le suicide chez leurs soldats.
Michel Sartori, major dans les Forces canadiennes, termine présentement une thèse de doctorat sur le sujet.
Au cours des dernières années, M. Sartori a effectué plusieurs demandes en vertu de la Loi sur l'accès à l'information et analysé plusieurs rapports de la police militaire.
Selon ses données, entre 1994 et 2005, en moyenne, 16 militaires se sont suicidés chaque année.
Toutefois, à partir de 2006, il a remarqué une forte tendance à la hausse.
Ainsi en 2006, on rapporte 20 cas de suicide, dont 7 sont rapportés comme étant des morts subites faisant l'objet d'une enquête.
En 2007, 36 cas de suicide sont rapportés, dont 21 sont identifiés comme étant des morts subites.
Le major Sartori estime que ces cas de morts subites sont des suicides. La Défense nationale les a elle-même classés dans la liste des suicides.
« Je suis tombé en bas de ma chaise, je n'y croyais pas. Il a fallu que je révise le document au moins cinq, six fois », dit-il.
Les données ne précisent pas si les militaires qui se sont enlevés la vie récemment ont servi en Afghanistan.
Mais pour M. Sartori, il n'y a aucun doute que le service en zone de guerre a un lien direct avec la hausse du nombre de suicides.
Selon le Dr Greg Passey, psychiatre à l'Hôpital général de Vancouver et ancien psychiatre militaire, la situation est très inquiétante.
Il ajoute que la situation empirera au fur et à mesure du prolongement de la mission canadienne en Afghanistan.
Les deux spécialistes croient que pour contrer le phénomène, les Forces canadiennes devront d'abord admettre l'ampleur du problème. La Défense nationale ne rapporte seulement qu'une douzaine de suicides par année.
Des chiffres contestés
Les Forces canadiennes affirment de leur côté que le taux de suicide des militaires n'augmente pas, qu'au contraire, il diminue.
Dans un courriel envoyé à la Presse canadienne, le lieutenant-colonel Jamie Robertson soutient que le taux de suicide a été inférieur entre 2005 et 2007 par rapport à celui enregistré entre 2000 et 2004.
Le militaire soutient que le taux de suicide dans les Forces canadiennes est inférieur à celui que l'on retrouve dans la population en général.
Il dit ainsi qu'entre 2000 et 2004, le taux de suicide dans la population masculine au Canada était d'environ 25 sur 100 000 hommes, ou 1 sur 4000, alors que dans les Forces canadiennes, il était de 19,1 sur 100 000 hommes, ou 1 sur 5236.
Entre 2005 et 2007, le taux de suicide chez les militaires se situait à 16,1 sur 100 000, ou 1 sur 6211.
Le lieutenant-colonel Robertson admet toutefois qu'il est impossible de comparer ces derniers chiffres avec le taux de suicide dans la population masculine canadienne, car Statistique Canada n'a pas encore dévoilé les informations pour ces années.
Les Forces canadiennes comptent environ 87 000 militaires, dont 62 000 dans la Force régulière et 25 000 dans la Réserve.
923
ARMÉE AMÉRICAINE
SUICIDES EN HAUSSE
16 août 2007 à 15 h 36
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2007/08/16/005-Suicide-soldats-USA.shtml
Un rapport publié jeudi par l'armée de terre américaine fait état de 99 cas confirmés de suicide en 2006.
C'est le nombre le plus élevé depuis 1991, année de la première guerre du Golfe, qui a été marquée par 102 suicides.
Le chiffre de 2006 correspond à un taux de 17,3 suicides pour 100 000 soldats. Il était de 12,3 en moyenne au cours des 26 dernières années.
La plupart des suicidés ont utilisé une arme à feu.
Ceux qui ont récidivé ont le plus souvent choisi des surdoses de médicaments ou des armes blanches.
Par ailleurs, un quart de ceux qui ont tenté de mettre fin à leurs jours avaient déjà connu des troubles d'ordre psychiatrique ou souffraient du stress lié à leur mission.
Le document précise que 28 des cas enregistrés l'année dernière concernent des militaires déployés en Irak ou en Afghanistan.
Il souligne que les femmes envoyées dans des zones de combat sont deux fois plus nombreuses à mettre fin à leurs jours que les autres.
Le rapport observe une corrélation importante entre le risque de suicide et le nombre de jours passés en Irak, en Afghanistan ou dans les pays voisins, où les troupes sont engagées dans des opérations de soutien.
Quant au nombre de rotations successives, il semble jouer un rôle moins important. [?]
Les données depuis le début de l'année 2007 semblent indiquer une baisse du nombre de suicides, en même temps qu'une hausse de la proportion de cas dans les zones de guerre. [?]
En effet, 44 soldats américains se sont donné la mort depuis le début de l'année, dont 17 en Irak ou en Afghanistan.
L'armée de terre est de loin la plus grande composante de l'armée américaine, avec plus de 500 000 membres en service actif.
Environ 160 000 soldats issus de ses rangs sont déployés en Irak
SUICIDES EN HAUSSE
16 août 2007 à 15 h 36
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2007/08/16/005-Suicide-soldats-USA.shtml
Un rapport publié jeudi par l'armée de terre américaine fait état de 99 cas confirmés de suicide en 2006.
C'est le nombre le plus élevé depuis 1991, année de la première guerre du Golfe, qui a été marquée par 102 suicides.
Le chiffre de 2006 correspond à un taux de 17,3 suicides pour 100 000 soldats. Il était de 12,3 en moyenne au cours des 26 dernières années.
La plupart des suicidés ont utilisé une arme à feu.
Ceux qui ont récidivé ont le plus souvent choisi des surdoses de médicaments ou des armes blanches.
Par ailleurs, un quart de ceux qui ont tenté de mettre fin à leurs jours avaient déjà connu des troubles d'ordre psychiatrique ou souffraient du stress lié à leur mission.
Le document précise que 28 des cas enregistrés l'année dernière concernent des militaires déployés en Irak ou en Afghanistan.
Il souligne que les femmes envoyées dans des zones de combat sont deux fois plus nombreuses à mettre fin à leurs jours que les autres.
Le rapport observe une corrélation importante entre le risque de suicide et le nombre de jours passés en Irak, en Afghanistan ou dans les pays voisins, où les troupes sont engagées dans des opérations de soutien.
Quant au nombre de rotations successives, il semble jouer un rôle moins important. [?]
Les données depuis le début de l'année 2007 semblent indiquer une baisse du nombre de suicides, en même temps qu'une hausse de la proportion de cas dans les zones de guerre. [?]
En effet, 44 soldats américains se sont donné la mort depuis le début de l'année, dont 17 en Irak ou en Afghanistan.
L'armée de terre est de loin la plus grande composante de l'armée américaine, avec plus de 500 000 membres en service actif.
Environ 160 000 soldats issus de ses rangs sont déployés en Irak
922
LE CANADA POURRAIT RESTER EN AFGHANISTAN APRÈS 2011
Patrice Bergeron
Publié le 18 mai 2009
La Presse Canadienne
http://www.cyberpresse.ca/dossiers/le-canada-en-afghanistan/200905/18/01-857456-le-canada-pourrait-rester-en-afghanistan-apres-2011.php
Kandahar, Afghanistan
Le Canada pourrait bien rester en Afghanistan après 2011. C'est ce qu'a déclaré, lundi matin, le ministre de la Défense, Peter MacKay, au terme d'une visite d'environ 48 heures à la base aérienne de Kandahar, où est stationné le contingent canadien. Le ministre s'envolait ensuite vers le Pakistan pour rencontrer son homologue aux Affaires étrangères.
Le Parlement a accepté de prolonger la mission militaire jusqu'en 2011, mais le ministre estime que «le Canada peut jouer bien d'autres rôles dans l'avenir», avec l'arrivée massive des renforts américains prévue cette année.
Dans sa déclaration finale sur la piste de l'aérodrome, M. MacKay a toutefois rappelé que le gouvernement conservateur allait respecter la volonté de la Chambre des communes à ce sujet.
Selon lui, il serait impossible d'«aider l'Afghanistan à bâtir sa démocratie, sans respecter la démocratie» au Canada.
M. MacKay a aussi réitéré que le rôle des Canadiens dans la province de Kandahar était en train de changer.
Au lieu de s'accrocher à de vastes étendues, les militaires canadiens se concentreront sur les zones populeuses, au dire du ministre.
En nombre insuffisant, trop éparpillé pour sécuriser efficacement la province de Kandahar dont il avait la responsabilité, le contingent canadien sera ainsi, dans les prochains mois, «repositionné», afin de couvrir la ville de Kandahar et sa banlieue, où vit 60 pour cent de la population de la province.
Le reste, un immense croissant de zones rurales, isolées et désertiques, considéré comme un repaire de talibans et de leurs sympathisants, sera laissé aux Américains qui les pourchasseront.
Le ministre devait rencontrer, lundi, son homologue pakistanais aux Affaires étrangères, Ahmad Mukhtar, à Islamabad, pour discuter des enjeux régionaux.
Il y a quelques jours, M. MacKay avait déjà fait remarquer que l'instabilité constante du Pakistan en faisait peut-être «le pays le plus dangereux du monde».
La visite à Kandahar de M. MacKay, ainsi que de son collègue Greg Thompson aux Anciens Combattants, a eu lieu un peu plus d'une semaine après celle de son patron, le premier ministre Stephen Harper, qui avait fait une courte halte de quelques heures le 7 mai, après le sommet Canada-Union européenne.
M. Harper avait indiqué que l'afflux de troupes US allait «faciliter la transformation» de la mission canadienne, grâce à une «nouvelle dynamique» et à de «nouvelles capacités».
Pas moins de 21 000 soldats américains supplémentaires au total, dont 17 000 dans les provinces méridionales comme Kandahar, s'en viennent renforcer l'effort de guerre de la coalition internationale, qui semble piétiner depuis trois ans par manque de ressources.
Le Haut-Commandement de la Région Sud de l'OTAN, qui chapeaute l'ensemble des activités de la coalition dans cette zone, prévoit «l'intensification des combats» au cours d'un été qui s'annonce «décisif» pour l'issue de la guerre et de l'élection présidentielle afghanes à venir en août.
Déjà, au cours des trois premiers mois de l'année, les attaques des talibans ont connu une hausse de 73 pour cent, rapporte l'OTAN.
Le corps expéditionnaire canadien en Afghanistan comprend un peu moins de 3000 militaires, pour la plupart postés dans la province de Kandahar.
Le Groupement tactique du 2e Bataillon du Royal 22e Régiment de Valcartier vient de prendre la relève du 3 Royal Canadian Regiment de Petawawa, en Ontario, pour six mois.
Patrice Bergeron
Publié le 18 mai 2009
La Presse Canadienne
http://www.cyberpresse.ca/dossiers/le-canada-en-afghanistan/200905/18/01-857456-le-canada-pourrait-rester-en-afghanistan-apres-2011.php
Kandahar, Afghanistan
Le Canada pourrait bien rester en Afghanistan après 2011. C'est ce qu'a déclaré, lundi matin, le ministre de la Défense, Peter MacKay, au terme d'une visite d'environ 48 heures à la base aérienne de Kandahar, où est stationné le contingent canadien. Le ministre s'envolait ensuite vers le Pakistan pour rencontrer son homologue aux Affaires étrangères.
Le Parlement a accepté de prolonger la mission militaire jusqu'en 2011, mais le ministre estime que «le Canada peut jouer bien d'autres rôles dans l'avenir», avec l'arrivée massive des renforts américains prévue cette année.
Dans sa déclaration finale sur la piste de l'aérodrome, M. MacKay a toutefois rappelé que le gouvernement conservateur allait respecter la volonté de la Chambre des communes à ce sujet.
Selon lui, il serait impossible d'«aider l'Afghanistan à bâtir sa démocratie, sans respecter la démocratie» au Canada.
M. MacKay a aussi réitéré que le rôle des Canadiens dans la province de Kandahar était en train de changer.
Au lieu de s'accrocher à de vastes étendues, les militaires canadiens se concentreront sur les zones populeuses, au dire du ministre.
En nombre insuffisant, trop éparpillé pour sécuriser efficacement la province de Kandahar dont il avait la responsabilité, le contingent canadien sera ainsi, dans les prochains mois, «repositionné», afin de couvrir la ville de Kandahar et sa banlieue, où vit 60 pour cent de la population de la province.
Le reste, un immense croissant de zones rurales, isolées et désertiques, considéré comme un repaire de talibans et de leurs sympathisants, sera laissé aux Américains qui les pourchasseront.
Le ministre devait rencontrer, lundi, son homologue pakistanais aux Affaires étrangères, Ahmad Mukhtar, à Islamabad, pour discuter des enjeux régionaux.
Il y a quelques jours, M. MacKay avait déjà fait remarquer que l'instabilité constante du Pakistan en faisait peut-être «le pays le plus dangereux du monde».
La visite à Kandahar de M. MacKay, ainsi que de son collègue Greg Thompson aux Anciens Combattants, a eu lieu un peu plus d'une semaine après celle de son patron, le premier ministre Stephen Harper, qui avait fait une courte halte de quelques heures le 7 mai, après le sommet Canada-Union européenne.
M. Harper avait indiqué que l'afflux de troupes US allait «faciliter la transformation» de la mission canadienne, grâce à une «nouvelle dynamique» et à de «nouvelles capacités».
Pas moins de 21 000 soldats américains supplémentaires au total, dont 17 000 dans les provinces méridionales comme Kandahar, s'en viennent renforcer l'effort de guerre de la coalition internationale, qui semble piétiner depuis trois ans par manque de ressources.
Le Haut-Commandement de la Région Sud de l'OTAN, qui chapeaute l'ensemble des activités de la coalition dans cette zone, prévoit «l'intensification des combats» au cours d'un été qui s'annonce «décisif» pour l'issue de la guerre et de l'élection présidentielle afghanes à venir en août.
Déjà, au cours des trois premiers mois de l'année, les attaques des talibans ont connu une hausse de 73 pour cent, rapporte l'OTAN.
Le corps expéditionnaire canadien en Afghanistan comprend un peu moins de 3000 militaires, pour la plupart postés dans la province de Kandahar.
Le Groupement tactique du 2e Bataillon du Royal 22e Régiment de Valcartier vient de prendre la relève du 3 Royal Canadian Regiment de Petawawa, en Ontario, pour six mois.
921
UN NOUVEAU LABORATOIRE POUR PARER AUX BOMBES ARTISANALES
Patrice Bergeron
Publié le 18 mai 2009
http://www.cyberpresse.ca/dossiers/le-canada-en-afghanistan/200905/18/01-857507-un-nouveau-laboratoire-pour-parer-aux-bombes-artisanales.php
(Kandahar, Afghanistan)
Les militaires canadiens disposent maintenant d'un nouvel outil pour parer à la menace la plus mortelle en Afghanistan: les bombes artisanales posées sur les routes par les insurgés.
Un nouveau laboratoire médico-légal a été inauguré à l'aérodrome de Kandahar, durant le week-end, par le ministre de la Défense, Peter MacKay, qui a effectué une visite d'environ 48 heures à cette base de l'OTAN, au sud du pays, où est stationné le contingent canadien.
Les Forces canadiennes disposaient déjà d'effectifs qui enquêtaient sur les bombes artisanales, mais elles devaient souvent s'en remettre à l'assistance des Américains ou à des services localisés au Canada, selon les renseignements obtenus auprès d'un porte-parole militaire.
Au cours d'une brève conférence de presse, le ministre MacKay a qualifié les nouvelles installations de «CSI Kandahar» ou de «CSI Canada», du nom de cette télésérie américaine mettant en vedette des équipes d'enquêteurs spécialisés qui élucident des crimes grâce à la science et à la technologie.
Le Centre d'exploitation multidisciplinaire, qui regroupera des spécialistes de divers secteurs, effectuera «un travail critique qui permettra de sauver des vies», selon le ministre.
Des professionnels examineront, à l'aide d'équipement «à la fine pointe de la technologie», les dispositifs explosifs recueillis avant ou après des incidents, afin d'en déterminer l'origine et les caractéristiques, aux fins du renseignement militaire.
Il a été impossible de visiter le laboratoire ou d'en savoir davantage sur son travail, en raison du secret militaire qui entoure ses activités.
Au dire de M. MacKay, ce laboratoire «renforcera énormément les moyens» des militaires canadiens et constituera un complément à leur travail actuel.
De même, les indices et éléments de preuve recueillis pourront servir aux procureurs afghans afin de poursuivre les présumés concepteurs de bombes et leurs complices.
Les bombes artisanales et autres engins explosifs improvisés sont responsables de la grande majorité des pertes canadiennes en Afghanistan depuis 2002, qui s'élèvent désormais à 118.
Enfin, le ministre a aussi annoncé, au cours du week-end, l'ajout de onze centres d'aide aux militaires blessés ou malades, en plus des huit autres qui avaient été mis sur pied en mars à travers le Canada.
Les huit Centres intégrés de soutien au personnel ouverts précédemment «n'étaient pas suffisants pour répondre à la demande» dans un grand pays comme le Canada, selon le ministre.
Au Québec, outre le centre de la base de Valcartier, un autre centre sera donc ouvert, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Au Nouveau-Brunswick, en plus de celui de la base de Gagetown, Moncton aura aussi le sien. En Ontario, pas moins de quatre nouveaux centres s'ajouteront à celui de Toronto et de Petawawa: London, Meaford, Kingston et Ottawa.
Patrice Bergeron
Publié le 18 mai 2009
http://www.cyberpresse.ca/dossiers/le-canada-en-afghanistan/200905/18/01-857507-un-nouveau-laboratoire-pour-parer-aux-bombes-artisanales.php
(Kandahar, Afghanistan)
Les militaires canadiens disposent maintenant d'un nouvel outil pour parer à la menace la plus mortelle en Afghanistan: les bombes artisanales posées sur les routes par les insurgés.
Un nouveau laboratoire médico-légal a été inauguré à l'aérodrome de Kandahar, durant le week-end, par le ministre de la Défense, Peter MacKay, qui a effectué une visite d'environ 48 heures à cette base de l'OTAN, au sud du pays, où est stationné le contingent canadien.
Les Forces canadiennes disposaient déjà d'effectifs qui enquêtaient sur les bombes artisanales, mais elles devaient souvent s'en remettre à l'assistance des Américains ou à des services localisés au Canada, selon les renseignements obtenus auprès d'un porte-parole militaire.
Au cours d'une brève conférence de presse, le ministre MacKay a qualifié les nouvelles installations de «CSI Kandahar» ou de «CSI Canada», du nom de cette télésérie américaine mettant en vedette des équipes d'enquêteurs spécialisés qui élucident des crimes grâce à la science et à la technologie.
Le Centre d'exploitation multidisciplinaire, qui regroupera des spécialistes de divers secteurs, effectuera «un travail critique qui permettra de sauver des vies», selon le ministre.
Des professionnels examineront, à l'aide d'équipement «à la fine pointe de la technologie», les dispositifs explosifs recueillis avant ou après des incidents, afin d'en déterminer l'origine et les caractéristiques, aux fins du renseignement militaire.
Il a été impossible de visiter le laboratoire ou d'en savoir davantage sur son travail, en raison du secret militaire qui entoure ses activités.
Au dire de M. MacKay, ce laboratoire «renforcera énormément les moyens» des militaires canadiens et constituera un complément à leur travail actuel.
De même, les indices et éléments de preuve recueillis pourront servir aux procureurs afghans afin de poursuivre les présumés concepteurs de bombes et leurs complices.
Les bombes artisanales et autres engins explosifs improvisés sont responsables de la grande majorité des pertes canadiennes en Afghanistan depuis 2002, qui s'élèvent désormais à 118.
Enfin, le ministre a aussi annoncé, au cours du week-end, l'ajout de onze centres d'aide aux militaires blessés ou malades, en plus des huit autres qui avaient été mis sur pied en mars à travers le Canada.
Les huit Centres intégrés de soutien au personnel ouverts précédemment «n'étaient pas suffisants pour répondre à la demande» dans un grand pays comme le Canada, selon le ministre.
Au Québec, outre le centre de la base de Valcartier, un autre centre sera donc ouvert, à Saint-Jean-sur-Richelieu. Au Nouveau-Brunswick, en plus de celui de la base de Gagetown, Moncton aura aussi le sien. En Ontario, pas moins de quatre nouveaux centres s'ajouteront à celui de Toronto et de Petawawa: London, Meaford, Kingston et Ottawa.
920
ARMÉE: L'OBÉISSANCE N'EST PLUS NÉCESSAIREMENT PRIVILÉGIÉE
Le Canada en Afghanistan
Les dernières nouvelles de la situation du Canada en Afghanistan »
Publié le 10 mai 2009
http://www.cyberpresse.ca/dossiers/le-canada-en-afghanistan/200905/10/01-855129-armee-lobeissance-nest-plus-necessairement-privilegiee.php
La bonne vieille règle de l'obéissance, la première associée à la vie militaire, n'est plus nécessairement la plus privilégiée dans les Forces canadiennes.
La compréhension a pris sa place.
La discipline reste importante, mais les soldats sont de plus en plus éduqués et professionnels, a assuré, en entrevue récemment à La Presse Canadienne, la major Nadine Fortin, juge-avocate adjoint, conseillère juridique du Groupement tactique du 2e Bataillon du Royal 22e Régiment de Valcartier, actuellement déployé dans la province de Kandahar, en Afghanistan.
De par ses fonctions, l'avocate militaire est appelée à rédiger des avis sur des infractions, à conseiller les officiers avant et pendant les opérations et à former les militaires sur les règles très strictes encadrant l'usage de la force.
«On axe sur le «comprendre», plus que sur l'obéissance comme dans les vieux films (où on voyait les soldats) obéir au doigt et à l'oeil», a expliqué la major, dont le bureau, dans les quartiers du Groupement tactique de l'aérodrome de Kandahar, est toujours très populaire notamment en raison de la présence d'une machine à espresso.
L'obéissance, «ce n'est pas ce qu'on recherche, a fait remarquer la major Fortin.
Oui, c'est sûr que la discipline est importante.
Oui, à un moment donné, il faut obéir aux ordres, mais je pense que la compréhension est importante, même pour la loyauté.
«Quand tu sais ce que tu fais, habituellement, tu vas le faire plus aisément que si tu ne comprends rien, a poursuivi l'avocate militaire.
On axe sur le côté professionnel de la chose. (...) On a des gens intelligents. On a des gens de plus en plus éduqués. C'est une armée professionnelle.»
De fait il n'est pas rare de rencontrer des soldats de la régulière et de la réserve bardés de diplômes, tandis que c'est pratiquement la norme chez les officiers et les hauts gradés.
Le commandant du Royal 22e Régiment, Jocelyn Paul, rappelait en entrevue récemment qu'il avait demandé à ses officiers de lire beaucoup en préparation pour la mission.
Les préparatifs précédant le déploiement des membres des groupements tactiques canadiens durent pratiquement un an. Le transfert des connaissances s'avère également crucial dans la relève d'un Groupement tactique par un autre, pour la mise à jour de la situation.
«On fait de la formation continue, en ce qui a trait aux opérations, en ce qui a trait à l'usage de la force, on en fait constamment», a précisé, de son côté, l'avocate militaire, qui est régulièrement consultée par des officiers ou des tireurs d'élite confrontés à des situations inédites, où ils doivent prendre des décisions conformes aux règles canadiennes et aux conventions internationales.
Celle qui doit rédiger les avis juridiques sur toutes les infractions, sauf dans cinq cas mineurs, a assuré qu'elle n'en reçoit pas plus à Kandahar qu'à la garnison à Valcartier, en dépit du stress des troupes au combat et des situations extrêmes auxquelles elles sont exposées.
«Les sergents-majors (responsables de la discipline) n'attendront pas que ça dégénère, a-t-elle dit. Ils vont resserrer la vis, si c'est nécessaire. On se rend à l'action disciplinaire quand les autres moyens ne fonctionnent pas. Il y a bien des choses qui vont se faire avant, pour réajuster le tir. Le leadership est souvent plus important.»
Le «sens du système de justice militaire» demeure de maintenir la discipline, a convenu Nadine Fortin, et la discipline prend tout de même «toute son importance» en théâtre d'opération, peu importe la situation ou la fatigue.
Ce n'est pas plus complexe ici, en Afghanistan, mais les situations sont différentes de celles vécues au Canada, a-t-elle indiqué.
L'accent sur la sécurité est plus prononcé en zone de guerre, a-t-elle cité en exemple.
Selon elle, il est «possible» qu'elle observe davantage de problèmes disciplinaires à la fin de la «Rotation 7» du Royal 22e Régiment, dans six mois. «La fatigue pourrait jouer», a-t-elle affirmé, en ajoutant toutefois que les troupes en action ici sont aguerries et avant tout concentrées sur les opérations.
«Ils sont concentrés, ici, les gens! Ils comprennent le sens de leur travail. Ils n'ont pas le temps de faire des niaiseries non plus.
Je pense qu'il y a une discipline personnelle qui est acquise une fois qu'ils sont arrivés ici.
T'es dans du vrai, t'es pas juste à l'entraînement. Ca, ca fait en sorte que les gens restent concentrés sur le terrain. Et les journées sont occupées pas mal à plein temps.»
Le contingent canadien en Afghanistan compte sept avocats militaires. Outre Nadine Fortin au Groupement tactique, deux sont de service à la Force opérationnelle interarmées de l'Afghanistan, le haut-commandement du corps expéditionnaire, un est affecté à l'Equipe provinciale de reconstruction, un autre sert de mentor pour l'armée afghane, un représente le Canada au quartier-général de la Région Sud de l'OTAN et, enfin, un est posté à Kaboul, la capitale.
Le corps expéditionnaire canadien en Afghanistan compte un peu moins de 3000 militaires, principalement concentrés dans la province de Kandahar. Le Groupement tactique du 2e Bataillon du Royal 22e Régiment, la force de combat canadienne, a pris la relève récemment du 3e Royal Canadian Regiment de Petawawa, en Ontario, pour six mois.
Le Canada en Afghanistan
Les dernières nouvelles de la situation du Canada en Afghanistan »
Publié le 10 mai 2009
http://www.cyberpresse.ca/dossiers/le-canada-en-afghanistan/200905/10/01-855129-armee-lobeissance-nest-plus-necessairement-privilegiee.php
La bonne vieille règle de l'obéissance, la première associée à la vie militaire, n'est plus nécessairement la plus privilégiée dans les Forces canadiennes.
La compréhension a pris sa place.
La discipline reste importante, mais les soldats sont de plus en plus éduqués et professionnels, a assuré, en entrevue récemment à La Presse Canadienne, la major Nadine Fortin, juge-avocate adjoint, conseillère juridique du Groupement tactique du 2e Bataillon du Royal 22e Régiment de Valcartier, actuellement déployé dans la province de Kandahar, en Afghanistan.
De par ses fonctions, l'avocate militaire est appelée à rédiger des avis sur des infractions, à conseiller les officiers avant et pendant les opérations et à former les militaires sur les règles très strictes encadrant l'usage de la force.
«On axe sur le «comprendre», plus que sur l'obéissance comme dans les vieux films (où on voyait les soldats) obéir au doigt et à l'oeil», a expliqué la major, dont le bureau, dans les quartiers du Groupement tactique de l'aérodrome de Kandahar, est toujours très populaire notamment en raison de la présence d'une machine à espresso.
L'obéissance, «ce n'est pas ce qu'on recherche, a fait remarquer la major Fortin.
Oui, c'est sûr que la discipline est importante.
Oui, à un moment donné, il faut obéir aux ordres, mais je pense que la compréhension est importante, même pour la loyauté.
«Quand tu sais ce que tu fais, habituellement, tu vas le faire plus aisément que si tu ne comprends rien, a poursuivi l'avocate militaire.
On axe sur le côté professionnel de la chose. (...) On a des gens intelligents. On a des gens de plus en plus éduqués. C'est une armée professionnelle.»
De fait il n'est pas rare de rencontrer des soldats de la régulière et de la réserve bardés de diplômes, tandis que c'est pratiquement la norme chez les officiers et les hauts gradés.
Le commandant du Royal 22e Régiment, Jocelyn Paul, rappelait en entrevue récemment qu'il avait demandé à ses officiers de lire beaucoup en préparation pour la mission.
Les préparatifs précédant le déploiement des membres des groupements tactiques canadiens durent pratiquement un an. Le transfert des connaissances s'avère également crucial dans la relève d'un Groupement tactique par un autre, pour la mise à jour de la situation.
«On fait de la formation continue, en ce qui a trait aux opérations, en ce qui a trait à l'usage de la force, on en fait constamment», a précisé, de son côté, l'avocate militaire, qui est régulièrement consultée par des officiers ou des tireurs d'élite confrontés à des situations inédites, où ils doivent prendre des décisions conformes aux règles canadiennes et aux conventions internationales.
Celle qui doit rédiger les avis juridiques sur toutes les infractions, sauf dans cinq cas mineurs, a assuré qu'elle n'en reçoit pas plus à Kandahar qu'à la garnison à Valcartier, en dépit du stress des troupes au combat et des situations extrêmes auxquelles elles sont exposées.
«Les sergents-majors (responsables de la discipline) n'attendront pas que ça dégénère, a-t-elle dit. Ils vont resserrer la vis, si c'est nécessaire. On se rend à l'action disciplinaire quand les autres moyens ne fonctionnent pas. Il y a bien des choses qui vont se faire avant, pour réajuster le tir. Le leadership est souvent plus important.»
Le «sens du système de justice militaire» demeure de maintenir la discipline, a convenu Nadine Fortin, et la discipline prend tout de même «toute son importance» en théâtre d'opération, peu importe la situation ou la fatigue.
Ce n'est pas plus complexe ici, en Afghanistan, mais les situations sont différentes de celles vécues au Canada, a-t-elle indiqué.
L'accent sur la sécurité est plus prononcé en zone de guerre, a-t-elle cité en exemple.
Selon elle, il est «possible» qu'elle observe davantage de problèmes disciplinaires à la fin de la «Rotation 7» du Royal 22e Régiment, dans six mois. «La fatigue pourrait jouer», a-t-elle affirmé, en ajoutant toutefois que les troupes en action ici sont aguerries et avant tout concentrées sur les opérations.
«Ils sont concentrés, ici, les gens! Ils comprennent le sens de leur travail. Ils n'ont pas le temps de faire des niaiseries non plus.
Je pense qu'il y a une discipline personnelle qui est acquise une fois qu'ils sont arrivés ici.
T'es dans du vrai, t'es pas juste à l'entraînement. Ca, ca fait en sorte que les gens restent concentrés sur le terrain. Et les journées sont occupées pas mal à plein temps.»
Le contingent canadien en Afghanistan compte sept avocats militaires. Outre Nadine Fortin au Groupement tactique, deux sont de service à la Force opérationnelle interarmées de l'Afghanistan, le haut-commandement du corps expéditionnaire, un est affecté à l'Equipe provinciale de reconstruction, un autre sert de mentor pour l'armée afghane, un représente le Canada au quartier-général de la Région Sud de l'OTAN et, enfin, un est posté à Kaboul, la capitale.
Le corps expéditionnaire canadien en Afghanistan compte un peu moins de 3000 militaires, principalement concentrés dans la province de Kandahar. Le Groupement tactique du 2e Bataillon du Royal 22e Régiment, la force de combat canadienne, a pris la relève récemment du 3e Royal Canadian Regiment de Petawawa, en Ontario, pour six mois.
918
UNE MILITAIRE CANADIENNE RETROUVÉE SANS VIE À KANDAHAR
Patrice Bergeron
24 avril 2009
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/200904/24/01-849871-une-militaire-canadienne-retrouvee-sans-vie-a-kandahar.php
(Kandahar, Afghanistan) Une deuxième militaire canadienne a perdu la vie en moins de deux semaines en Afghanistan.
Le corps de la major Michelle Mendes, âgée de 30 ans, d'Ottawa, a été découvert dans sa chambre, à l'aérodrome de Kandahar, jeudi, vers 16h00, heure de Kandahar.
Une enquête est en cours afin de déterminer les circonstances de l'incident. La possibilité d'un acte ennemi a été écartée. Aucun autre renseignement n'a été fourni par les Forces canadiennes.
Michelle Mendes était employée au quartier-général de la Force opérationnelle interarmées de l'Afghanistan, c'est-à-dire du contingent militaire canadien.
Elle avait été blessée au cours d'un incident en 2006, lors d'une bavure de l'armée de l'air américaine qui avait fait un mort parmi les Canadiens.
Elle avait été rapatriée au pays en compagnie d'autres soldats. Les Forces canadiennes n'étaient pas en mesure, vendredi matin, de donner de plus amples détails.
(...)
Michelle Mendes est le 118e soldat canadien et la troisième Canadienne à mourir en Afghanistan depuis le début de la mission dans ce pays.
Le nombre d'anciens combattants souffrant de syndrome post-traumatique a plus que triplé depuis le début de la mission canadienne en Afghanistan, selon les statistiques du ministère des Anciens combattants.
Le ministre de la Défense, Peter MacKay, a dit récemment qu'Ottawa essaie de doubler le nombre de conseillers chargés de traiter les militaires aux prises avec les effets du stress post-traumatique.
Ottawa a alloué 98 millions $ à l'embauche de 218 spécialistes militaires supplémentaires en santé mentale, pour un total de 447. Mais cet échéancier a été prolongé à 2010, des bases comme celle de Petawawa et d'autres ayant de la difficulté à recruter des travailleurs sociaux, des psychologues et des psychiatres.
Il existe des centres d'aide et une ligne d'écoute téléphonique sans frais pour les familles.
Le contingent canadien en Afghanistan compte un peu moins de 3000 membres, principalement stationnés dans la province de Kandahar. Le Groupement tactique du 2e Bataillon du Royal 22e Régiment de Valcartier est actuellement en déploiement pour prendre la relève du 3 Royal Canadian Regiment de Petawawa, en Ontario.
*
UNE MILITAIRE D'OTTAWA A ÉTÉ RETROUVÉE SANS VIE À L'AÉRODROME DE KANDAHAR
Publié le 24 avril 2009
http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/actualites-nationales/200904/24/01-849878-une-militaire-dottawa-a-ete-retrouvee-sans-vie-a-laerodrome-de-kandahar.php
Patrice Bergeron
La Presse Canadienne
Kandahar, Afghanistan
La deuxième militaire canadienne à perdre la vie en moins de deux semaines en Afghanistan est déjà en route vers son dernier repos.
Vendredi soir, une cérémonie a eu lieu sur le tarmac de l'aérodrome de Kandahar, pour dire adieu à la major Michelle Mendes, âgée de 30 ans, d'Ottawa. Son corps avait été découvert dans sa chambre, à l'aérodrome de Kandahar, jeudi, vers 16h00, heure locale.
Une enquête est en cours afin de déterminer les circonstances de l'incident. La possibilité d'un acte ennemi a été écartée. Aucun autre renseignement n'a été fourni par les Forces canadiennes.
Michelle Mendes était employée au quartier-général de la Force opérationnelle interarmées de l'Afghanistan, c'est-à-dire du contingent militaire canadien. Elle était apparemment arrivée assez récemment sur ce théâtre d'opération. Toutefois, elle y avait déjà été affectée, en 2006.
Des reportages de cette époque laissaient croire qu'elle avait été blessée au cours d'une bavure de l'armée de l'air américaine en 2006 et rapatriée avec les autres soldats touchés, mais une déclaration du directeur des communications du ministre de la Défense a rectifié la situation, plus tard vendredi: elle avait été rapatriée pour des blessures qui n'étaient pas en lien avec cette bavure.
Vendredi soir, dans un silence révérencieux que perçaient les ordres de marche et les génératrices, la haie d'honneur s'est mise en place, rassemblant les différents contingents nationaux de l'OTAN présents en Afghanistan.
Dans son oraison, l'agente de pastorale Martine Bélanger a dit que la mort tragique de la major Mendes a «frappé de stupeur» plusieurs des militaires, «dans la tristesse».
«Nos esprits et nos coeurs sont remplis de questions, à savoir pourquoi cela lui est-il arrivé, a-t-elle déclaré. Elle a ajouté qu'il était difficile de résumer la personnalité de «Mic», mais qu'elle tentait toujours de rendre la vie des gens de son entourage plus agréable, en préparant des biscuits, en confectionnant des cartes personnalisées ou en prêtant son oreille attentive.
Elle était reconnue pour être rigoureuse, et au terme de ses longues nuits d'études, «son visage était coloré au marqueur parce qu'elle avait tendance à s'endormir dans ses bouquins», a commenté l'agente de pastorale. Puis, le cercueil a été porté jusque dans le ventre d'un avion cargo en partance pour le Canada.
La semaine dernière, le 13 avril, une autre militaire, la cavalière Karine Blais, âgée de 21 ans, du 12e Régiment Blindé du Canada stationné à la Garnison Valcartier, a été victime d'une bombe artisanale à peine deux semaines après être arrivée. Native de Les Méchins, en Gaspésie, elle servait avec le groupement tactique du 2e Bataillon du Royal 22e Régiment. Ses funérailles ont eu lieu vendredi matin aux Méchins.
Selon les Forces canadiennes, les membres de famille immédiate du major Mendes n'ont aucun commentaire à formuler pour le moment. Ils demandent aux médias de respecter leur vie privée. Ils transmettront une déclaration en temps opportun. Mme Mendes était mariée.
Dans un journal local, en 2006, la mère de Mme Mendes, Dianne Knight, avait confié que sa fille voulait faire «toute sa carrière» dans l'armée et choisir le service de renseignement. Sa mère avait ajouté que cela lui convenait particulièrement bien puisqu'elle passait son temps à lire et à analyser les choses. En 2006, elle travaillait effectivement pour une unité de renseignement.
Michelle Mendes était diplômée en histoire du Collège militaire de Kingston.
«Nos pensées accompagnent la famille et les proches de notre camarade décédée, a déclaré le major Mario Couture, des affaires publiques, dans un bref point de presse, à l'aérodrome de Kandahar. Notre objectif premier, en ce moment, est d'offrir le meilleur soutien possible à la famille du militaire ainsi qu'à ses collègues.»
Michelle Mendes est le 118e soldat canadien et la troisième Canadienne à mourir en Afghanistan depuis le début de la mission dans ce pays.
La première Canadienne à avoir péri en Afghanistan était la capitaine Nichola Goddard, du 1er Régiment du Royal Canadian Horse Artillery, le 17 mai 2006, dans une attaque à la grenade, dans le district de Panjwaii.
Ce n'est pas la première fois, non plus, que les troupes canadiennes en Afghanistan encaissent des pertes qui ne sont pas en lien avec les combats.
En 2008, le corps du bombardier Jérémie Ouellet, âgé de 22 ans, de Matane, avait été découvert dans sa chambre, à l'aérodrome de Kandahar. Les Forces canadiennes ont conclu à un suicide.
Aussi, en 2008, le capitaine Jonathan Sutherland Snyder, du 1er Bataillon du Princess Patricia's Canadian Light Infantry regiment, est mort en tombant dans un puits, au cours d'une patrouille nocturne, dans un champ du district de Zhari, à l'ouest de Kandahar.
Le major Raymond Ruckpaul a été retrouvé mort, une balle dans le corps, dans le quartier-général de la Force internationale d'assistance à la sécurité à Kaboul, en août 2007.
En mars 2007, le caporal Kevin Megeney, âgé de 25 ans, du 1er Bataillon du Nova Scotia Highlanders, est mort après avoir reçu un coup de feu dans la poitrine.
Le caporal Matthew Wilcox doit faire face à plusieurs chefs d'accusation relativement à cet incident.
En août 2006, le caporal-chef Jeffery Walsh, de Regina, a été tué au cours d'une bavure, dans une patrouille à l'extérieur de Kandahar.
Le caporal-chef Robbie Fraser, de Shilo (Manitoba), du 2e Bataillon du Princess Patricia's Canadian Light Infantry regiment, a été accusé d'homicide et négligence dans l'exercice de ses fonctions.
Patrice Bergeron
24 avril 2009
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/national/200904/24/01-849871-une-militaire-canadienne-retrouvee-sans-vie-a-kandahar.php
(Kandahar, Afghanistan) Une deuxième militaire canadienne a perdu la vie en moins de deux semaines en Afghanistan.
Le corps de la major Michelle Mendes, âgée de 30 ans, d'Ottawa, a été découvert dans sa chambre, à l'aérodrome de Kandahar, jeudi, vers 16h00, heure de Kandahar.
Une enquête est en cours afin de déterminer les circonstances de l'incident. La possibilité d'un acte ennemi a été écartée. Aucun autre renseignement n'a été fourni par les Forces canadiennes.
Michelle Mendes était employée au quartier-général de la Force opérationnelle interarmées de l'Afghanistan, c'est-à-dire du contingent militaire canadien.
Elle avait été blessée au cours d'un incident en 2006, lors d'une bavure de l'armée de l'air américaine qui avait fait un mort parmi les Canadiens.
Elle avait été rapatriée au pays en compagnie d'autres soldats. Les Forces canadiennes n'étaient pas en mesure, vendredi matin, de donner de plus amples détails.
(...)
Michelle Mendes est le 118e soldat canadien et la troisième Canadienne à mourir en Afghanistan depuis le début de la mission dans ce pays.
Le nombre d'anciens combattants souffrant de syndrome post-traumatique a plus que triplé depuis le début de la mission canadienne en Afghanistan, selon les statistiques du ministère des Anciens combattants.
Le ministre de la Défense, Peter MacKay, a dit récemment qu'Ottawa essaie de doubler le nombre de conseillers chargés de traiter les militaires aux prises avec les effets du stress post-traumatique.
Ottawa a alloué 98 millions $ à l'embauche de 218 spécialistes militaires supplémentaires en santé mentale, pour un total de 447. Mais cet échéancier a été prolongé à 2010, des bases comme celle de Petawawa et d'autres ayant de la difficulté à recruter des travailleurs sociaux, des psychologues et des psychiatres.
Il existe des centres d'aide et une ligne d'écoute téléphonique sans frais pour les familles.
Le contingent canadien en Afghanistan compte un peu moins de 3000 membres, principalement stationnés dans la province de Kandahar. Le Groupement tactique du 2e Bataillon du Royal 22e Régiment de Valcartier est actuellement en déploiement pour prendre la relève du 3 Royal Canadian Regiment de Petawawa, en Ontario.
*
UNE MILITAIRE D'OTTAWA A ÉTÉ RETROUVÉE SANS VIE À L'AÉRODROME DE KANDAHAR
Publié le 24 avril 2009
http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/actualites-nationales/200904/24/01-849878-une-militaire-dottawa-a-ete-retrouvee-sans-vie-a-laerodrome-de-kandahar.php
Patrice Bergeron
La Presse Canadienne
Kandahar, Afghanistan
La deuxième militaire canadienne à perdre la vie en moins de deux semaines en Afghanistan est déjà en route vers son dernier repos.
Vendredi soir, une cérémonie a eu lieu sur le tarmac de l'aérodrome de Kandahar, pour dire adieu à la major Michelle Mendes, âgée de 30 ans, d'Ottawa. Son corps avait été découvert dans sa chambre, à l'aérodrome de Kandahar, jeudi, vers 16h00, heure locale.
Une enquête est en cours afin de déterminer les circonstances de l'incident. La possibilité d'un acte ennemi a été écartée. Aucun autre renseignement n'a été fourni par les Forces canadiennes.
Michelle Mendes était employée au quartier-général de la Force opérationnelle interarmées de l'Afghanistan, c'est-à-dire du contingent militaire canadien. Elle était apparemment arrivée assez récemment sur ce théâtre d'opération. Toutefois, elle y avait déjà été affectée, en 2006.
Des reportages de cette époque laissaient croire qu'elle avait été blessée au cours d'une bavure de l'armée de l'air américaine en 2006 et rapatriée avec les autres soldats touchés, mais une déclaration du directeur des communications du ministre de la Défense a rectifié la situation, plus tard vendredi: elle avait été rapatriée pour des blessures qui n'étaient pas en lien avec cette bavure.
Vendredi soir, dans un silence révérencieux que perçaient les ordres de marche et les génératrices, la haie d'honneur s'est mise en place, rassemblant les différents contingents nationaux de l'OTAN présents en Afghanistan.
Dans son oraison, l'agente de pastorale Martine Bélanger a dit que la mort tragique de la major Mendes a «frappé de stupeur» plusieurs des militaires, «dans la tristesse».
«Nos esprits et nos coeurs sont remplis de questions, à savoir pourquoi cela lui est-il arrivé, a-t-elle déclaré. Elle a ajouté qu'il était difficile de résumer la personnalité de «Mic», mais qu'elle tentait toujours de rendre la vie des gens de son entourage plus agréable, en préparant des biscuits, en confectionnant des cartes personnalisées ou en prêtant son oreille attentive.
Elle était reconnue pour être rigoureuse, et au terme de ses longues nuits d'études, «son visage était coloré au marqueur parce qu'elle avait tendance à s'endormir dans ses bouquins», a commenté l'agente de pastorale. Puis, le cercueil a été porté jusque dans le ventre d'un avion cargo en partance pour le Canada.
La semaine dernière, le 13 avril, une autre militaire, la cavalière Karine Blais, âgée de 21 ans, du 12e Régiment Blindé du Canada stationné à la Garnison Valcartier, a été victime d'une bombe artisanale à peine deux semaines après être arrivée. Native de Les Méchins, en Gaspésie, elle servait avec le groupement tactique du 2e Bataillon du Royal 22e Régiment. Ses funérailles ont eu lieu vendredi matin aux Méchins.
Selon les Forces canadiennes, les membres de famille immédiate du major Mendes n'ont aucun commentaire à formuler pour le moment. Ils demandent aux médias de respecter leur vie privée. Ils transmettront une déclaration en temps opportun. Mme Mendes était mariée.
Dans un journal local, en 2006, la mère de Mme Mendes, Dianne Knight, avait confié que sa fille voulait faire «toute sa carrière» dans l'armée et choisir le service de renseignement. Sa mère avait ajouté que cela lui convenait particulièrement bien puisqu'elle passait son temps à lire et à analyser les choses. En 2006, elle travaillait effectivement pour une unité de renseignement.
Michelle Mendes était diplômée en histoire du Collège militaire de Kingston.
«Nos pensées accompagnent la famille et les proches de notre camarade décédée, a déclaré le major Mario Couture, des affaires publiques, dans un bref point de presse, à l'aérodrome de Kandahar. Notre objectif premier, en ce moment, est d'offrir le meilleur soutien possible à la famille du militaire ainsi qu'à ses collègues.»
Michelle Mendes est le 118e soldat canadien et la troisième Canadienne à mourir en Afghanistan depuis le début de la mission dans ce pays.
La première Canadienne à avoir péri en Afghanistan était la capitaine Nichola Goddard, du 1er Régiment du Royal Canadian Horse Artillery, le 17 mai 2006, dans une attaque à la grenade, dans le district de Panjwaii.
Ce n'est pas la première fois, non plus, que les troupes canadiennes en Afghanistan encaissent des pertes qui ne sont pas en lien avec les combats.
En 2008, le corps du bombardier Jérémie Ouellet, âgé de 22 ans, de Matane, avait été découvert dans sa chambre, à l'aérodrome de Kandahar. Les Forces canadiennes ont conclu à un suicide.
Aussi, en 2008, le capitaine Jonathan Sutherland Snyder, du 1er Bataillon du Princess Patricia's Canadian Light Infantry regiment, est mort en tombant dans un puits, au cours d'une patrouille nocturne, dans un champ du district de Zhari, à l'ouest de Kandahar.
Le major Raymond Ruckpaul a été retrouvé mort, une balle dans le corps, dans le quartier-général de la Force internationale d'assistance à la sécurité à Kaboul, en août 2007.
En mars 2007, le caporal Kevin Megeney, âgé de 25 ans, du 1er Bataillon du Nova Scotia Highlanders, est mort après avoir reçu un coup de feu dans la poitrine.
Le caporal Matthew Wilcox doit faire face à plusieurs chefs d'accusation relativement à cet incident.
En août 2006, le caporal-chef Jeffery Walsh, de Regina, a été tué au cours d'une bavure, dans une patrouille à l'extérieur de Kandahar.
Le caporal-chef Robbie Fraser, de Shilo (Manitoba), du 2e Bataillon du Princess Patricia's Canadian Light Infantry regiment, a été accusé d'homicide et négligence dans l'exercice de ses fonctions.
samedi 29 août 2009
917
UN SOLDAT CANADIEN RETROUVÉ BLESSÉ
28 août 2009
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2009/08/28/006-soldat-blesse.shtml
Un soldat canadien a été retrouvé grièvement blessé dans un bunker situé près d'un secteur résidentiel de la base de Kandahar, en Afghanistan.
Selon les informations divulguées par le major Mario Couture, le militaire se serait infligé ses blessures avec sa propre arme. Aucun autre détail n'a été fourni sur les circonstances de l'incident. Une enquête est en cours.
Les Forces canadiennes ont indiqué que le soldat, qui est dans un état critique mais stable, doit être transféré sous peu à l'hôpital militaire de Landsthul, en Allemagne. Son nom ne sera pas divulgué, mais on sait qu'il venait d'arriver à Kandahar.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
28 août 2009
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2009/08/28/006-soldat-blesse.shtml
Un soldat canadien a été retrouvé grièvement blessé dans un bunker situé près d'un secteur résidentiel de la base de Kandahar, en Afghanistan.
Selon les informations divulguées par le major Mario Couture, le militaire se serait infligé ses blessures avec sa propre arme. Aucun autre détail n'a été fourni sur les circonstances de l'incident. Une enquête est en cours.
Les Forces canadiennes ont indiqué que le soldat, qui est dans un état critique mais stable, doit être transféré sous peu à l'hôpital militaire de Landsthul, en Allemagne. Son nom ne sera pas divulgué, mais on sait qu'il venait d'arriver à Kandahar.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
916. UNE PETITE CHANSON
Nancy Ajram
914
COMMENTAIRE DU PROFESSEUR BULLE SUR LE 913 QUI NE DEMANDE QUE ÇA!
Mon dieu! On apprend des choses ici. Le prestige du Canada (donc celui de tous les canadiens) va mal. Que faut-il faire pour qu’il aille mieux?
Premièrement. Le Canada a un prestige. Première nouvelle.
La ménagère qui est une personne pratique et matérialiste se demandera à quoi ça sert et pourquoi?
Déjà que le téléroman Virginie a perdu sa Virginie noireaude pour se retrouver avec 2 Virginie blondes. On a des bouffées de chaleur pour moins que ça!
Une fois qu'on a repris ses esprits et intériorisé (il s'agit là du comportement d'un intellectuel et non d'une ménagère) le fait, le suspence n'arrête pas là. Le Canada a une réputation (il aurait pu en avoir 2. Une de rechange. Comme les épluches-patates. On les perd toujours et il est utile d'avoir au moins 2.) Et cette réputation, il risque de la perdre.
Car sa réputation va mal!
D'abord, personne ne savait qu'il (elle) allait si mal. On s'occupait de ses petites affaires sans savoir. Alors qu'un voisin était au plus mal. Pas tant que ça mais ça aurait pu.
Comme monsieur Jourdain faisant de la prose sans le savoir; osculté par les médecins de Molière qui le croyaient possédé par Satan, recommandant saignée et lavement pour son bien-être.
Le Canada a une réputation sans le savoir. Ou en grande timide, il ne le dit à personne. Ou tout le monde s'en foutait.
On est précipité dans un monde dont la ménagère ignorait tout. Et le professeur Bulle contemplant sa collection d'épluche-patates, rassuré dans le sentiment d'être prêt à faire face à toute éventualité ou situation catastrophique se découvre hagard. Il s'inquiète. Son coeur de perruche s'emballe.
Mais dans quel monde vivons-nous dirait grand mère si elle vivait encore!
Comme un grand malade sur lequel on se penche. Va t-il mieux? Ira t-il mieux? Doit-on apporter des bonbons?
On respire. On est passé proche. Il est en rémission.
Ce n'est pas très clair. Il faut deviner entre les lignes.
On vient de décrire la recette. La prescription. Car tout problème doit avoir sa solution.
Il faut que le Canada envoie plus de soldats à l’étranger.
Une tarte au pomme ou des carrés aux sucres ou aux dates ne suffiront pas.
Et dans plus d’endroits.
Certains découvrent que le Canada a des soldats. Quelques-uns de ces certains n'ont aucune idée de leur usage. Puis la ménagère apprend qu'il (le Canada) les envoie ailleurs. Où? Dans un endroit bizarre appelé «à l'étranger». (Il y a déjà ici des endroits bizarres appelés «régions»)
C'est ce qui arrive lorsqu'on a un instant d'inattention. Fiou! Des tas de choses se passent, on est distrait, au courant de rien. Et paf! La Sainte Vierge vous apparaît avec un message pour le pape. Ou, en presque aussi grave: La nouvelle. En gros titre dans tous les journaux. Le Canadien ne fera pas les séries. Notre pool de hockey est foutu.
On ne peut pas tout savoir.
Mais la recette exige plus d'ingrédients. On est dans la haute cuisine.
Il ne faut pas seulement qu'il y ait des soldats et qu'ils visitent l'étranger. Après tout, on est soi-même été (allé?) en pélerinage à Sainte-Anne. Comme Jacques Demers lorsque le Canadien était au plus mal. Et les Nordiques avant. Si le capitaine n'y pouvait rien. Si les joueurs payés à millions ne pensaient qu'à courir les fillettes. Il ne restait plus que l'intervention divine.
Prudemment. En commençant par Sainte Anne. Puis Marie. Puis Jésus. Puis le Bon Dieu.
Il y en a qui commencent pas Saint-Joseph. Mais il faut aller à Montréal ce qui est un peu trop étranger pour beaucoup.
Nouvelle. Lorsque l'on dit que le Canada envoie des soldats à l'étranger, on ne parle pas de Montréal. Il l'a déjà fait dans le passé. Et le refera peut-être un jour. Mais on parle d'un étranger vraiment étranger, un étranger plus loin. Il faut prendre un train. Un bateau. Un avion. C'est plus loin que Terre Neuve.
Non. Il ne suffit pas d'envoyer des soldats apprendre l'Allemand. Il faut les sacrifier. Si. Si. L'auteur le dit.
On apprend aussi que c’est grâce au «sacrifice» des soldats qu’il a gagné cette réputation qu’on lui envie.
Il ne suffisait pas d'envoyer des soldats en voyage. Ils étaient contents. Et tout à coup, ils apprennent la nouvelle. On voulait leur faire la surprise. Émotion!
C'est comme la gastronomie. Avec le cocq au sang. On ne peut pas faire de jus et de sauce sans sang. Ou c'est comme le boudin. Il faut un cochon et un couteau...
Dans les fermes ancestrales, c'était la jeune fille la plus jeune qui faisait ça. Ce qui la préparait (sans qu'on l'informe des détails) à l'adolescence et à sa nuit de noce.
C'est là que ça devient subtil. Toutes ces informations à la fois et la tête vous tourne. Vous les repassez en revue.
Il a une réputation. Première nouvelle. Comme lorsqu'on découvre que son voisin a gagné un prix de beauté.
Et cette réputation, on la lui envie. Il y a des gens assez méchants sur cette terre pour envier ce prix de beauté. Cette belle réputation.
Et c'est plus pervers. Il y a des gens assez mesquins pour nous envier. Qui n'ont rien d'autres à faire. Et il faut absolument qu'ils nous envient. Si personne ne nous envie, on se sent moins bien.
Tant d'émotions et de sentiments. On a l'impression de lire le journal personnel d'une adolescente. Mais précipitée tout d'un coup, avec le même cerveau lilas dans le monde d'Ulysse et la guerre de Troie. Et qui ne s'en est jamais remise.
Ouf, ce fut difficile! Les morts, d'abord. Ou ensuite.
Car un instant d’inattention peut avoir de grave conséquence car il y a risque que «le Canada perde de sa réputation internationale, durement gagnée grâce au sacrifice de jeunes hommes et femmes».
Vous êtes sur le bord du précipice. Il reste un but dans la partie pour sortir de l'égalité. Et c'est le but!
Mais l'arbitre le refuse.
Vous avez une réputation. Tout d'un coup, vous ne l'avez plus. Et un moment avant, vous n'en aviez pas du tout. Il me semble que vous ne vous en portiez pas plus mal. Qu'est-ce qu'on a foutre qu'un voisin gagne un prix d'excellence en prononciation?
Mais s'il perd son prix?
C'est comme la grippe. Un rien et ça se complique en pneumonie.
La ménagère tressaillle.
Et le professeur Bulle s'accroche à ses épluches-patates en inox. Les presse contre sa poitrine. Sentiment bienfaisant.
C'est comme le poèle à bois. Pour avoir chaud, il faut bruler du bois. On ne se chauffe pas avec les buches d'hier. Ou de ce matin. Il faut sans cesse y enfourner de bûches. Ou, au moins, faire une attisées matin et soir.
La ménagère pense que le Canada est un gros poèle à bois qui ne chauffe que si on y enfourne des jeunes garçons. Alors, il ronronne de plaisir. Et des jeunes filles. Car c'est un poèle à bois moderne.
Elle contemple son petit garçon en train de jouer avec un fusil de plastique et en a des frissons.
Si on lui demande, comme on a déjà demandé aux mères dans le passé: Donneriez-vous votre fils pour la patrie? Quelle serait sa réponse!
Autre question qu'on eut à répondre les mères du passé. Et si ce fils avait mal tourné -malgré ses sages conseils et ses coups de tue-mouches- et refusait de se rendre à son régiment comme la lettre à lui envoyée le spécifait (avec l'adresse) et lors de l'arrivée des dignes recruteurs qu'il préférait se cacher dans la cave ou le grenier ou aller dans le bois. Le dénoncerait-elle?
Car elle préférerait voir son fils mort que déshonorée. Elle préférerait le tuer de ses mains plutôt que de faire preuvre de lâcheté. Plus tard, quand plus personnes ne se souviendrait des motifs de cette guerre, elle elle se souviendrait avec émotion de ses jeunes années et regarderait ses photos d'enfants pendant les années qu'il lui resterait à vivre. Avec un sentiment maternel de fierté. Son fils a donné sa vie pour sa patrie. Et ses 2 jambes.
La ménagère est perplexe. C'est là son moindre défaut.
Quand la ménagère est inquiète, elle mange des biscuits ce qui la fait engraisser.
Elle apprend ensuite que les diverses raisons données pour expliquer l’intervention du Canada en Afghanistant (l'étranger en question) n’auraient pas la même importance: « des raisons de sécurité (empêcher que l'Afghanistan ne redevienne un refuge pour le terrorisme international), humanitaires et idéologiques (aider la population afghane et instaurer un régime démocratique), ou de prestige. C'est ce dernier argument qui se révèle le plus convaincant.»
On est content de le savoir.
Pas la ménagère dont la tête tourne et qui bouffe des biscuits.
Par contre, le professeur Bulle lui est content. Lui qui adore apprendre et a toujours rêvé d'être réincarné en tv, à l'époque où il n'y avait pas mieux. Ou en étagère de livres. Avant la tv. Et en ordinateur depuis qu'il y a mieux que la tv.
Des informations de plus.
Les informations, c'est comme les petits chats. On s'habitue. Tout à coup, il y en a 6. Ça vient par portée. Et c'est exponentiel. Vous en avez 144 avant de faire ouf!
Et comme les chats, on s'habitue à elles.
Et tout à coup, la tv décide de les changer. On répète toujours la même chose puis un soir, le téléjournal fait comme s'il n'y avait jamais eu d'avant. L'information a changé. Comme un chat ou une perruche mue. Il y a des poils partout. Ou des plumes.
On vous disait qu'on était en Afghani pour «instaurer la démocratie». Protéger les droits de la femme. Construire des puits. Et des écoles.
Et on était content.
On finissait par s'habituer.
Et paf! arrive une autre nouvelle.
On s'y fera à elle aussi.
C'est la première fois qui est difficile.
On est content aussi de savoir qu’instaurer la démocratie, l’humanitarisme et la protection des droits de l’homme (et de la femme) relève de l’idéologie.
Même si c'est écrit d'un ton un peu méprisant.
On apprend que le Canada aurait un rôle de leader. Non en Afghanistan, ce qui fait une trop grosse bouchée à manger et qui est réservé dans l’échelle sociale aux USA mais à Kandahar, une petite province du pays.
Il y a beaucoup de sable.
L'industrie du sable est contente.
Il aurait aussi ailleurs qu’à Kandahar une influence, une crédibilité et une réputation de fiabilité.
Ainsi qu’une «capacité d’influer sur le règlement des crises à l’avenir.»
On répète le paragraphe entier pour que mes yeux embués de larmes puisse le distinguer.
«Comme l'indiquait le rapport Manley en 2008, le rôle de leader que le Canada s'est acquis à Kandahar lui "confère une influence et une crédibilité notables". S'il abdiquait cette responsabilité, le Canada perdrait sa "réputation de fiabilité qu'il s'est taillée sur la scène internationale" ainsi que "sa capacité d'influer sur le règlement des crises à l'avenir".»
Mais c’est trop beau pour être vrai, le danger guette. Car s’il «abdiquait cette responsabilité» (son rôle de leader) il perdrait sa réputation.
Et les crises à venir sans cette influence bénéfique serait encore pire. On en frémit.
Il est impossible pour le Canada de rester chez lui.
Le monde a besoin de lui.
Il y a 7 milliards de monde dans les Monde. Le Canada doit faire dans les 30 millions. La population de l'Afgani. Mais ses sages conseils sont attendus, espérés.
Mais il doit prouver qu'il mérite de rôle de sage et de mentor.
Encore le poèle à bois. Hop! Une fournée de jeunes recrues. Hop! un lot d'infirmes.
Il a fallu 125 morts en Afghanistan pour avoir toutes ces belles choses. Était-ce trop cher payé? On doit conclure si on suit l’auteur que non. Il en faudrait plus.
Et des hommes vivants aussi puisque les morts sont pigés parmi eux. Et pas seulement en Afghani mais ailleurs. Où se demande la ménagère?
Relisons cette belle phrase si... si... tant...
«il perdrait aussi sa capacité d'influer sur le règlement des crises à l'avenir».
Vous l'élève dans le fond. Vous dormez! Ne niez pas! Qu'est-ce que je viens de dire?
Comment? Il y aura des crises à l'avenir. Encore!
«Toutefois, préciser aujourd'hui où dans le monde le Canada pourra préserver sinon accroître son prestige international demeure illusoire. Tout dépend d'où l'attention de Bruxelles et de Washington convergera.»
On est donc content de savoir que les troupes Canadiennes seront envoyées là où l’Otan et les USA en auront besoin. Et qu’en échange, le Canada en sortira plus crédible.
On doit rassurer l’auteur qui se fait un sang de poulet que le Canada (et ceux qui le dirigent) n’a aucune intention de s’en aller de l’Afghani. Quoique les marionnettes présentement au pouvoir affirment.
On devait partir en 2009. On a voté pour rester jusqu’en 2011. Une petite bouchée de plus à avaler pour bébé. Une cuiller pour papa. Une cuiller pour maman.
Qu’est-ce qui fait dire au professeur Bulle que nous allons rester ?
Des indices. On vient d’acheter des hélico de guerre pour 3 milliards. Et divers équipements, dont des avions de transport de troupes et autres babioles qui seront toutes livrées en 2012 et plus tard. Mettrons-nous tous ces beaux joujoux dans un musée? Car si nous ne sommes plus là après 2011, nous n’en avons plus besoin.
Sauf dans le cas d’une insurrection appréhendée au Québec à la suite d’un référendum gagnant? Par 51%.
Et ce n’est qu’un début. On vient d’annoncer que 500 milliards seront dépensés pour moderniser l’armée canadienne. Pour défiler le jour du Souvenir?
La ménagère s’attriste. On apprend aux enfants à ne pas mentir. Serait-il possible que des grandes personnes politiciennes et militaires mentent. Abusent de notre bonne foi. Sans compter de notre compte en banque. Il va de soi que l’$ ne viendra pas des érables.
On apprend ailleurs qu’un général étatsuniens affirment qu’il faudra 5 ans de plus pour pacifier le pays. Un général anglo d’Angleterre, lui dit qu’il faudrait 45 ans. Le candidat cancéreux défait lors de la course de lapin-tortue de la présidence US disait qu’il fallait rester 100 ans en Irak. Il avait probablement d’aussi belles pensées pour l’Afghani
Dans son monde imaginaire peuplé d’elfes et de dragons dirigés par des petites fille jouant à la madame et se distribuant du thé dans de petites théières en plastique, il y a de jolis mots comme «prestige». Unité psychologique enviable censée motiver les actions des plus froids des montres froids comme on a déjà décrit les États.
Qu’il est triste de révéler à la personne sensible et naïve que le père Noël n’existe pas et qu’il y a quelqu’un dans le costume du bonhomme Carnaval qui n’est –révélation- qu’un costume avec une grosse tête vide.
Sous le modèle du Petit Cathéchisme bien connu des vieux enfants, on peut donner des réponses simples.
Pourquoi sommes-nous en Afghani?
Parce que Jean Chrétien, dans sa sagesse, a refusé d’accompagner nos alliés en Irak. Malgré les supplique de son bon ami Bush. Et malgré les conseils des généraux canadiens qui ne demandaient pas mieux que d’y aller. À se souvenir, si nous (heu!) (nous n’avons rien à faire dans ce genre de décision) (mais nous apprenons qu'une personne seule pouvait décider d’y aller et elle a refusé) les avions écouté, nous serions en Irak en train de nous faire massacrer (ce qui s’appelle gagner la guerre). Et ce sont ces crétins de militaires pas capable de voir le bout de leur nez qui dirigent (sous tutelle des USA) en Afghani. Incapables d’empêcher de brûler le Manège Militaire de Québec dont ils avaient la garde, ils vont gagner une guerre. Que le dieu des perruches nous préserve!
Il va de soi que la rebuffade de monsieur Chrétien ne nous a pas amené de belles risettes de la part de notre «allié» principal. Pour plus de détails, relisez Le Parrain. On était en plein post-partum du 11 septembre. De braves politiciens Ussessiens ont donc dénoncé le Canada comme un traître, abritant des terroristes. Ce qui a amené de braves citoyens US (du genre de celui qui a enlevé une fillette de 11 ans pour la garder en captivité pendant 19 ans et lui faire 2 fillettes «avec qui il couchait tous les soirs sans les toucher» à tirer sur les voitures des touristes et les camions canadiens lorsqu’ils traversaient les frontières. Des représailles commerciales dont l’histoire du bois ne donnait qu’un avant goût se préparaient. On est dans la Mafia mondiale, il ne faut pas l’oublier.
Aussi, comprenant le sens de l’Histoire le nouveau premier ministre Paul Martin décida d’envoyer des troupes en Afghani. Mais pas en Irak. Ce qui déplu encore. Mais cette preuve de bonne volonté contenta les carnassiers pour le moment.
Combien de temps durera ce moment?
Le nouveau président qui a succédé à monsieur Bush qui sera peut-être jugé un jour pour crime de guerre a fait croire à ses vertus pacifiques lors de sa campagne (on est politicien ou non) et il a décidé d’envoyer encore plus de troupes en Afghani. Et le Canada s’en irait?
Nous serons là tant que les USA l’exigeront.
On pourrait dire qu’on a fait contre mauvaise fortune bon cœur. Mais les militaires n’attendaient que ça. Ce n’est qu’en temps de guerre qu’on les respecte. Qu’il ya des promotions, des médailles, des budgets à volonté. Bar ouvert.
Et quelle meilleure façon que d’entraîner les recrues à la guerre. Quoiqu’on fasse, même avec les initiations les plus dégueux, et des officiers les plus hystériques, on ne fera jamais mieux comme exercice qu’une vraie guerre avec de vrais ennemis. Non des collègues de travail appelé bleu ou rouge. Avec des rubans. On s’entraîne pour les guerres du futur au lieu de répéter les batailles du passé comme il est de coutume dans les armées. On est prêt à gagner la première guerre mondiale quand la deuxième éclate. On est tout surpris. Il n’y a rien qu’on a appris. Et on est enfin prèt à affronter les millions d’hommes de l’armée rouge sur les vastes terres que l’URSS s’effondre. Pas de chance. On dit maintenant que les guerres du futur seront de quatrière génération. Des petits groupes d’insoumis, de rebelles, utilisant la technique de la guérilla des tribus indiennes. On préfère acheter leur gouvernement. Ou commanditer un coup d’État. Modèle Chilien. Mais il y aura toujours des gens que l’Ordre international ne satisfera pas. Il faudra les tuer. Un à un. Car ils ne se battront pas en rang dans le désert comme l’armée de Saddam Hussein, ex-allié des USA (qui avait commandité sa prise du pouvoir) et qui devenu trop nationaliste (il voulait que le pétrole local profite à son peuple) mécontenta. On raconte encore dans les base US le plaisir qu’il y avait à les mitrailler du haut des airs en rase-motte. Et lorsqu’il recourut aux méthodes de la guerre 14-18 en camouflant ses troupes dans les tranchées, comment il fut amusant des les enterrer vivant avec des chars d’assaut munis de pelle à neige.
Maintenant, on aura à faire à un ennemi non indentifiable alors que vos troupes le seront. Paysan le jour, il prendra une pose de 10 minutes pour camoufler une mine. Ou tirer dans le dos d’un de vos hommes. Parce qu’il ne sera pas content. Si vous déterrez 10 mines vous oublierez le numéro 11. Si vous tuez 10 d’entre eux, ce qui ne compte pas puisqu’ils sont des héros et des martyres, le groupe suivant tuera un autre de vos hommes.
On discutera des principes un autre moment.
Il va de soi que ces braves gens pensent créer la réalité ou la transformer selon leur désir. Il faut simplement tant d’homme et tant de $. C’est peut-être possible si on a autant d’hommes que l’on veut ,autant d’$ que désiré et tout le temps du monde. Ces 3 choses manquent. Bon, les chômeurs ne manquent pas, pas plus que les immigrants voulant leur carte verte à qui on dit que s’enrôler est un bon moyen pour. L’$. On est encore en crise économique. Et elle ne fait que commencer. Dans une guerre, l’$ se transforme en temps. Le nombre d’imbéciles prêts à se faire tuer étant infini. Mais les imbéciles occidentaux coûtent cher.
De la même façon que les entreprises d’ici délocalisent leurs usines là où il y a du cheap labor. Dans les pays du tiers monde où le temps humain ne vaut rien. Là aussi ,la vie humaine ne vaut rien. Et elle est en nombre infini.
On ne répète jamais assez que l’Afghani a une population de plus de 30 millions. Tout le monde ne se bat pas, heureusement, mais pour un mort que l’on fait il y a 10 combattants – peu importe comment on les appelle- qui sortent.
On remarquera qu’on mentionne à peine le nombre des morts ennemis. On ne les voit jamais. Et encore moins les blessés. Que l’on torture sans doute dans un coin.
Par contre, on nomme chaque militaire (les bons) qui tombe.
On les compte. On est rendu à 125.
Personne ne fait le total des morts d’en face. On dit 1 million en Irak.
On aura beau en tuer tant qu’on voudra (femme et enfant en prime) (dommage collatéraux), certains réussiront à tuer de temps en temps un bon.
125. 126.
200.
300.
À un moment donné, la population en aura assez.
100 millions par mois. Uniquement pour le Canada.
10 milliards jusqu’à présent.
On dit 15 milliards à la date de fin des opérations. 2011. Date imaginaire, je dis.
Malgré tous les wet dream de l’État Major qui aime tant les médailles et les défilés aux morts, à un moment donné, ce sera assez.
Et on trouvera un prétexte pour revenir. Et on dira qu’on a gagné. Et que nos objectifs les plus importants ont été atteints. Et on sera content.
Pas les 200-300 morts qui auront été nécessaires pour que ce processus intellectuel s’accomplisse. Mais on n’y peut rien, les cerveaux reptiliens sont lents.
Mon dieu! On apprend des choses ici. Le prestige du Canada (donc celui de tous les canadiens) va mal. Que faut-il faire pour qu’il aille mieux?
Premièrement. Le Canada a un prestige. Première nouvelle.
La ménagère qui est une personne pratique et matérialiste se demandera à quoi ça sert et pourquoi?
Déjà que le téléroman Virginie a perdu sa Virginie noireaude pour se retrouver avec 2 Virginie blondes. On a des bouffées de chaleur pour moins que ça!
Une fois qu'on a repris ses esprits et intériorisé (il s'agit là du comportement d'un intellectuel et non d'une ménagère) le fait, le suspence n'arrête pas là. Le Canada a une réputation (il aurait pu en avoir 2. Une de rechange. Comme les épluches-patates. On les perd toujours et il est utile d'avoir au moins 2.) Et cette réputation, il risque de la perdre.
Car sa réputation va mal!
D'abord, personne ne savait qu'il (elle) allait si mal. On s'occupait de ses petites affaires sans savoir. Alors qu'un voisin était au plus mal. Pas tant que ça mais ça aurait pu.
Comme monsieur Jourdain faisant de la prose sans le savoir; osculté par les médecins de Molière qui le croyaient possédé par Satan, recommandant saignée et lavement pour son bien-être.
Le Canada a une réputation sans le savoir. Ou en grande timide, il ne le dit à personne. Ou tout le monde s'en foutait.
On est précipité dans un monde dont la ménagère ignorait tout. Et le professeur Bulle contemplant sa collection d'épluche-patates, rassuré dans le sentiment d'être prêt à faire face à toute éventualité ou situation catastrophique se découvre hagard. Il s'inquiète. Son coeur de perruche s'emballe.
Mais dans quel monde vivons-nous dirait grand mère si elle vivait encore!
Comme un grand malade sur lequel on se penche. Va t-il mieux? Ira t-il mieux? Doit-on apporter des bonbons?
On respire. On est passé proche. Il est en rémission.
Ce n'est pas très clair. Il faut deviner entre les lignes.
On vient de décrire la recette. La prescription. Car tout problème doit avoir sa solution.
Il faut que le Canada envoie plus de soldats à l’étranger.
Une tarte au pomme ou des carrés aux sucres ou aux dates ne suffiront pas.
Et dans plus d’endroits.
Certains découvrent que le Canada a des soldats. Quelques-uns de ces certains n'ont aucune idée de leur usage. Puis la ménagère apprend qu'il (le Canada) les envoie ailleurs. Où? Dans un endroit bizarre appelé «à l'étranger». (Il y a déjà ici des endroits bizarres appelés «régions»)
C'est ce qui arrive lorsqu'on a un instant d'inattention. Fiou! Des tas de choses se passent, on est distrait, au courant de rien. Et paf! La Sainte Vierge vous apparaît avec un message pour le pape. Ou, en presque aussi grave: La nouvelle. En gros titre dans tous les journaux. Le Canadien ne fera pas les séries. Notre pool de hockey est foutu.
On ne peut pas tout savoir.
Mais la recette exige plus d'ingrédients. On est dans la haute cuisine.
Il ne faut pas seulement qu'il y ait des soldats et qu'ils visitent l'étranger. Après tout, on est soi-même été (allé?) en pélerinage à Sainte-Anne. Comme Jacques Demers lorsque le Canadien était au plus mal. Et les Nordiques avant. Si le capitaine n'y pouvait rien. Si les joueurs payés à millions ne pensaient qu'à courir les fillettes. Il ne restait plus que l'intervention divine.
Prudemment. En commençant par Sainte Anne. Puis Marie. Puis Jésus. Puis le Bon Dieu.
Il y en a qui commencent pas Saint-Joseph. Mais il faut aller à Montréal ce qui est un peu trop étranger pour beaucoup.
Nouvelle. Lorsque l'on dit que le Canada envoie des soldats à l'étranger, on ne parle pas de Montréal. Il l'a déjà fait dans le passé. Et le refera peut-être un jour. Mais on parle d'un étranger vraiment étranger, un étranger plus loin. Il faut prendre un train. Un bateau. Un avion. C'est plus loin que Terre Neuve.
Non. Il ne suffit pas d'envoyer des soldats apprendre l'Allemand. Il faut les sacrifier. Si. Si. L'auteur le dit.
On apprend aussi que c’est grâce au «sacrifice» des soldats qu’il a gagné cette réputation qu’on lui envie.
Il ne suffisait pas d'envoyer des soldats en voyage. Ils étaient contents. Et tout à coup, ils apprennent la nouvelle. On voulait leur faire la surprise. Émotion!
C'est comme la gastronomie. Avec le cocq au sang. On ne peut pas faire de jus et de sauce sans sang. Ou c'est comme le boudin. Il faut un cochon et un couteau...
Dans les fermes ancestrales, c'était la jeune fille la plus jeune qui faisait ça. Ce qui la préparait (sans qu'on l'informe des détails) à l'adolescence et à sa nuit de noce.
C'est là que ça devient subtil. Toutes ces informations à la fois et la tête vous tourne. Vous les repassez en revue.
Il a une réputation. Première nouvelle. Comme lorsqu'on découvre que son voisin a gagné un prix de beauté.
Et cette réputation, on la lui envie. Il y a des gens assez méchants sur cette terre pour envier ce prix de beauté. Cette belle réputation.
Et c'est plus pervers. Il y a des gens assez mesquins pour nous envier. Qui n'ont rien d'autres à faire. Et il faut absolument qu'ils nous envient. Si personne ne nous envie, on se sent moins bien.
Tant d'émotions et de sentiments. On a l'impression de lire le journal personnel d'une adolescente. Mais précipitée tout d'un coup, avec le même cerveau lilas dans le monde d'Ulysse et la guerre de Troie. Et qui ne s'en est jamais remise.
Ouf, ce fut difficile! Les morts, d'abord. Ou ensuite.
Car un instant d’inattention peut avoir de grave conséquence car il y a risque que «le Canada perde de sa réputation internationale, durement gagnée grâce au sacrifice de jeunes hommes et femmes».
Vous êtes sur le bord du précipice. Il reste un but dans la partie pour sortir de l'égalité. Et c'est le but!
Mais l'arbitre le refuse.
Vous avez une réputation. Tout d'un coup, vous ne l'avez plus. Et un moment avant, vous n'en aviez pas du tout. Il me semble que vous ne vous en portiez pas plus mal. Qu'est-ce qu'on a foutre qu'un voisin gagne un prix d'excellence en prononciation?
Mais s'il perd son prix?
C'est comme la grippe. Un rien et ça se complique en pneumonie.
La ménagère tressaillle.
Et le professeur Bulle s'accroche à ses épluches-patates en inox. Les presse contre sa poitrine. Sentiment bienfaisant.
C'est comme le poèle à bois. Pour avoir chaud, il faut bruler du bois. On ne se chauffe pas avec les buches d'hier. Ou de ce matin. Il faut sans cesse y enfourner de bûches. Ou, au moins, faire une attisées matin et soir.
La ménagère pense que le Canada est un gros poèle à bois qui ne chauffe que si on y enfourne des jeunes garçons. Alors, il ronronne de plaisir. Et des jeunes filles. Car c'est un poèle à bois moderne.
Elle contemple son petit garçon en train de jouer avec un fusil de plastique et en a des frissons.
Si on lui demande, comme on a déjà demandé aux mères dans le passé: Donneriez-vous votre fils pour la patrie? Quelle serait sa réponse!
Autre question qu'on eut à répondre les mères du passé. Et si ce fils avait mal tourné -malgré ses sages conseils et ses coups de tue-mouches- et refusait de se rendre à son régiment comme la lettre à lui envoyée le spécifait (avec l'adresse) et lors de l'arrivée des dignes recruteurs qu'il préférait se cacher dans la cave ou le grenier ou aller dans le bois. Le dénoncerait-elle?
Car elle préférerait voir son fils mort que déshonorée. Elle préférerait le tuer de ses mains plutôt que de faire preuvre de lâcheté. Plus tard, quand plus personnes ne se souviendrait des motifs de cette guerre, elle elle se souviendrait avec émotion de ses jeunes années et regarderait ses photos d'enfants pendant les années qu'il lui resterait à vivre. Avec un sentiment maternel de fierté. Son fils a donné sa vie pour sa patrie. Et ses 2 jambes.
La ménagère est perplexe. C'est là son moindre défaut.
Quand la ménagère est inquiète, elle mange des biscuits ce qui la fait engraisser.
Elle apprend ensuite que les diverses raisons données pour expliquer l’intervention du Canada en Afghanistant (l'étranger en question) n’auraient pas la même importance: « des raisons de sécurité (empêcher que l'Afghanistan ne redevienne un refuge pour le terrorisme international), humanitaires et idéologiques (aider la population afghane et instaurer un régime démocratique), ou de prestige. C'est ce dernier argument qui se révèle le plus convaincant.»
On est content de le savoir.
Pas la ménagère dont la tête tourne et qui bouffe des biscuits.
Par contre, le professeur Bulle lui est content. Lui qui adore apprendre et a toujours rêvé d'être réincarné en tv, à l'époque où il n'y avait pas mieux. Ou en étagère de livres. Avant la tv. Et en ordinateur depuis qu'il y a mieux que la tv.
Des informations de plus.
Les informations, c'est comme les petits chats. On s'habitue. Tout à coup, il y en a 6. Ça vient par portée. Et c'est exponentiel. Vous en avez 144 avant de faire ouf!
Et comme les chats, on s'habitue à elles.
Et tout à coup, la tv décide de les changer. On répète toujours la même chose puis un soir, le téléjournal fait comme s'il n'y avait jamais eu d'avant. L'information a changé. Comme un chat ou une perruche mue. Il y a des poils partout. Ou des plumes.
On vous disait qu'on était en Afghani pour «instaurer la démocratie». Protéger les droits de la femme. Construire des puits. Et des écoles.
Et on était content.
On finissait par s'habituer.
Et paf! arrive une autre nouvelle.
On s'y fera à elle aussi.
C'est la première fois qui est difficile.
On est content aussi de savoir qu’instaurer la démocratie, l’humanitarisme et la protection des droits de l’homme (et de la femme) relève de l’idéologie.
Même si c'est écrit d'un ton un peu méprisant.
On apprend que le Canada aurait un rôle de leader. Non en Afghanistan, ce qui fait une trop grosse bouchée à manger et qui est réservé dans l’échelle sociale aux USA mais à Kandahar, une petite province du pays.
Il y a beaucoup de sable.
L'industrie du sable est contente.
Il aurait aussi ailleurs qu’à Kandahar une influence, une crédibilité et une réputation de fiabilité.
Ainsi qu’une «capacité d’influer sur le règlement des crises à l’avenir.»
On répète le paragraphe entier pour que mes yeux embués de larmes puisse le distinguer.
«Comme l'indiquait le rapport Manley en 2008, le rôle de leader que le Canada s'est acquis à Kandahar lui "confère une influence et une crédibilité notables". S'il abdiquait cette responsabilité, le Canada perdrait sa "réputation de fiabilité qu'il s'est taillée sur la scène internationale" ainsi que "sa capacité d'influer sur le règlement des crises à l'avenir".»
Mais c’est trop beau pour être vrai, le danger guette. Car s’il «abdiquait cette responsabilité» (son rôle de leader) il perdrait sa réputation.
Et les crises à venir sans cette influence bénéfique serait encore pire. On en frémit.
Il est impossible pour le Canada de rester chez lui.
Le monde a besoin de lui.
Il y a 7 milliards de monde dans les Monde. Le Canada doit faire dans les 30 millions. La population de l'Afgani. Mais ses sages conseils sont attendus, espérés.
Mais il doit prouver qu'il mérite de rôle de sage et de mentor.
Encore le poèle à bois. Hop! Une fournée de jeunes recrues. Hop! un lot d'infirmes.
Il a fallu 125 morts en Afghanistan pour avoir toutes ces belles choses. Était-ce trop cher payé? On doit conclure si on suit l’auteur que non. Il en faudrait plus.
Et des hommes vivants aussi puisque les morts sont pigés parmi eux. Et pas seulement en Afghani mais ailleurs. Où se demande la ménagère?
Relisons cette belle phrase si... si... tant...
«il perdrait aussi sa capacité d'influer sur le règlement des crises à l'avenir».
Vous l'élève dans le fond. Vous dormez! Ne niez pas! Qu'est-ce que je viens de dire?
Comment? Il y aura des crises à l'avenir. Encore!
«Toutefois, préciser aujourd'hui où dans le monde le Canada pourra préserver sinon accroître son prestige international demeure illusoire. Tout dépend d'où l'attention de Bruxelles et de Washington convergera.»
On est donc content de savoir que les troupes Canadiennes seront envoyées là où l’Otan et les USA en auront besoin. Et qu’en échange, le Canada en sortira plus crédible.
On doit rassurer l’auteur qui se fait un sang de poulet que le Canada (et ceux qui le dirigent) n’a aucune intention de s’en aller de l’Afghani. Quoique les marionnettes présentement au pouvoir affirment.
On devait partir en 2009. On a voté pour rester jusqu’en 2011. Une petite bouchée de plus à avaler pour bébé. Une cuiller pour papa. Une cuiller pour maman.
Qu’est-ce qui fait dire au professeur Bulle que nous allons rester ?
Des indices. On vient d’acheter des hélico de guerre pour 3 milliards. Et divers équipements, dont des avions de transport de troupes et autres babioles qui seront toutes livrées en 2012 et plus tard. Mettrons-nous tous ces beaux joujoux dans un musée? Car si nous ne sommes plus là après 2011, nous n’en avons plus besoin.
Sauf dans le cas d’une insurrection appréhendée au Québec à la suite d’un référendum gagnant? Par 51%.
Et ce n’est qu’un début. On vient d’annoncer que 500 milliards seront dépensés pour moderniser l’armée canadienne. Pour défiler le jour du Souvenir?
La ménagère s’attriste. On apprend aux enfants à ne pas mentir. Serait-il possible que des grandes personnes politiciennes et militaires mentent. Abusent de notre bonne foi. Sans compter de notre compte en banque. Il va de soi que l’$ ne viendra pas des érables.
On apprend ailleurs qu’un général étatsuniens affirment qu’il faudra 5 ans de plus pour pacifier le pays. Un général anglo d’Angleterre, lui dit qu’il faudrait 45 ans. Le candidat cancéreux défait lors de la course de lapin-tortue de la présidence US disait qu’il fallait rester 100 ans en Irak. Il avait probablement d’aussi belles pensées pour l’Afghani
Dans son monde imaginaire peuplé d’elfes et de dragons dirigés par des petites fille jouant à la madame et se distribuant du thé dans de petites théières en plastique, il y a de jolis mots comme «prestige». Unité psychologique enviable censée motiver les actions des plus froids des montres froids comme on a déjà décrit les États.
Qu’il est triste de révéler à la personne sensible et naïve que le père Noël n’existe pas et qu’il y a quelqu’un dans le costume du bonhomme Carnaval qui n’est –révélation- qu’un costume avec une grosse tête vide.
Sous le modèle du Petit Cathéchisme bien connu des vieux enfants, on peut donner des réponses simples.
Pourquoi sommes-nous en Afghani?
Parce que Jean Chrétien, dans sa sagesse, a refusé d’accompagner nos alliés en Irak. Malgré les supplique de son bon ami Bush. Et malgré les conseils des généraux canadiens qui ne demandaient pas mieux que d’y aller. À se souvenir, si nous (heu!) (nous n’avons rien à faire dans ce genre de décision) (mais nous apprenons qu'une personne seule pouvait décider d’y aller et elle a refusé) les avions écouté, nous serions en Irak en train de nous faire massacrer (ce qui s’appelle gagner la guerre). Et ce sont ces crétins de militaires pas capable de voir le bout de leur nez qui dirigent (sous tutelle des USA) en Afghani. Incapables d’empêcher de brûler le Manège Militaire de Québec dont ils avaient la garde, ils vont gagner une guerre. Que le dieu des perruches nous préserve!
Il va de soi que la rebuffade de monsieur Chrétien ne nous a pas amené de belles risettes de la part de notre «allié» principal. Pour plus de détails, relisez Le Parrain. On était en plein post-partum du 11 septembre. De braves politiciens Ussessiens ont donc dénoncé le Canada comme un traître, abritant des terroristes. Ce qui a amené de braves citoyens US (du genre de celui qui a enlevé une fillette de 11 ans pour la garder en captivité pendant 19 ans et lui faire 2 fillettes «avec qui il couchait tous les soirs sans les toucher» à tirer sur les voitures des touristes et les camions canadiens lorsqu’ils traversaient les frontières. Des représailles commerciales dont l’histoire du bois ne donnait qu’un avant goût se préparaient. On est dans la Mafia mondiale, il ne faut pas l’oublier.
Aussi, comprenant le sens de l’Histoire le nouveau premier ministre Paul Martin décida d’envoyer des troupes en Afghani. Mais pas en Irak. Ce qui déplu encore. Mais cette preuve de bonne volonté contenta les carnassiers pour le moment.
Combien de temps durera ce moment?
Le nouveau président qui a succédé à monsieur Bush qui sera peut-être jugé un jour pour crime de guerre a fait croire à ses vertus pacifiques lors de sa campagne (on est politicien ou non) et il a décidé d’envoyer encore plus de troupes en Afghani. Et le Canada s’en irait?
Nous serons là tant que les USA l’exigeront.
On pourrait dire qu’on a fait contre mauvaise fortune bon cœur. Mais les militaires n’attendaient que ça. Ce n’est qu’en temps de guerre qu’on les respecte. Qu’il ya des promotions, des médailles, des budgets à volonté. Bar ouvert.
Et quelle meilleure façon que d’entraîner les recrues à la guerre. Quoiqu’on fasse, même avec les initiations les plus dégueux, et des officiers les plus hystériques, on ne fera jamais mieux comme exercice qu’une vraie guerre avec de vrais ennemis. Non des collègues de travail appelé bleu ou rouge. Avec des rubans. On s’entraîne pour les guerres du futur au lieu de répéter les batailles du passé comme il est de coutume dans les armées. On est prêt à gagner la première guerre mondiale quand la deuxième éclate. On est tout surpris. Il n’y a rien qu’on a appris. Et on est enfin prèt à affronter les millions d’hommes de l’armée rouge sur les vastes terres que l’URSS s’effondre. Pas de chance. On dit maintenant que les guerres du futur seront de quatrière génération. Des petits groupes d’insoumis, de rebelles, utilisant la technique de la guérilla des tribus indiennes. On préfère acheter leur gouvernement. Ou commanditer un coup d’État. Modèle Chilien. Mais il y aura toujours des gens que l’Ordre international ne satisfera pas. Il faudra les tuer. Un à un. Car ils ne se battront pas en rang dans le désert comme l’armée de Saddam Hussein, ex-allié des USA (qui avait commandité sa prise du pouvoir) et qui devenu trop nationaliste (il voulait que le pétrole local profite à son peuple) mécontenta. On raconte encore dans les base US le plaisir qu’il y avait à les mitrailler du haut des airs en rase-motte. Et lorsqu’il recourut aux méthodes de la guerre 14-18 en camouflant ses troupes dans les tranchées, comment il fut amusant des les enterrer vivant avec des chars d’assaut munis de pelle à neige.
Maintenant, on aura à faire à un ennemi non indentifiable alors que vos troupes le seront. Paysan le jour, il prendra une pose de 10 minutes pour camoufler une mine. Ou tirer dans le dos d’un de vos hommes. Parce qu’il ne sera pas content. Si vous déterrez 10 mines vous oublierez le numéro 11. Si vous tuez 10 d’entre eux, ce qui ne compte pas puisqu’ils sont des héros et des martyres, le groupe suivant tuera un autre de vos hommes.
On discutera des principes un autre moment.
Il va de soi que ces braves gens pensent créer la réalité ou la transformer selon leur désir. Il faut simplement tant d’homme et tant de $. C’est peut-être possible si on a autant d’hommes que l’on veut ,autant d’$ que désiré et tout le temps du monde. Ces 3 choses manquent. Bon, les chômeurs ne manquent pas, pas plus que les immigrants voulant leur carte verte à qui on dit que s’enrôler est un bon moyen pour. L’$. On est encore en crise économique. Et elle ne fait que commencer. Dans une guerre, l’$ se transforme en temps. Le nombre d’imbéciles prêts à se faire tuer étant infini. Mais les imbéciles occidentaux coûtent cher.
De la même façon que les entreprises d’ici délocalisent leurs usines là où il y a du cheap labor. Dans les pays du tiers monde où le temps humain ne vaut rien. Là aussi ,la vie humaine ne vaut rien. Et elle est en nombre infini.
On ne répète jamais assez que l’Afghani a une population de plus de 30 millions. Tout le monde ne se bat pas, heureusement, mais pour un mort que l’on fait il y a 10 combattants – peu importe comment on les appelle- qui sortent.
On remarquera qu’on mentionne à peine le nombre des morts ennemis. On ne les voit jamais. Et encore moins les blessés. Que l’on torture sans doute dans un coin.
Par contre, on nomme chaque militaire (les bons) qui tombe.
On les compte. On est rendu à 125.
Personne ne fait le total des morts d’en face. On dit 1 million en Irak.
On aura beau en tuer tant qu’on voudra (femme et enfant en prime) (dommage collatéraux), certains réussiront à tuer de temps en temps un bon.
125. 126.
200.
300.
À un moment donné, la population en aura assez.
100 millions par mois. Uniquement pour le Canada.
10 milliards jusqu’à présent.
On dit 15 milliards à la date de fin des opérations. 2011. Date imaginaire, je dis.
Malgré tous les wet dream de l’État Major qui aime tant les médailles et les défilés aux morts, à un moment donné, ce sera assez.
Et on trouvera un prétexte pour revenir. Et on dira qu’on a gagné. Et que nos objectifs les plus importants ont été atteints. Et on sera content.
Pas les 200-300 morts qui auront été nécessaires pour que ce processus intellectuel s’accomplisse. Mais on n’y peut rien, les cerveaux reptiliens sont lents.
913. AFGHANISTAN
NOTRE PRESTIGE EN PÉRIL
Massie, Justin
La Presse
17 août 2009
Si le Canada retire ses troupes d'Afghanistan en 2011, sa contribution à la sécurité internationale sera mince
Le Canada a contribué plus que sa part en Afghanistan. Voilà l'argument que le gouvernement Harper invoque à Washington, Bruxelles et Kaboul depuis plus d'un an afin de justifier la décision de retirer le gros du contingent militaire canadien de Kandahar en 2011.
Ceci ne peut que créer des tensions avec ses alliés.
L'argument est certainement fondé. Après tout, les Canadiens ont proportionnellement perdu un plus grand nombre de soldats au combat que n'importe quel autre pays combattant en Afghanistan.
Mais le fardeau militaire qu'assume le Canada doit être relativisé. Avec un total de 3200 militaires déployés partout dans le monde (dont près de 90% sont en Afghanistan), le Canada fait piètre figure comparativement à des pays de même envergure internationale.
Par exemple, l'Italie déploie plus de 8000 soldats à l'étranger, alors que la Pologne, avec une population légèrement supérieure à celle du Canada et malgré un environnement géopolitique beaucoup moins sécuritaire que l'Amérique du Nord, déploie actuellement des centaines de soldats de plus que le Canada à l'extérieur de ses frontières.
Ce qui explique ce décalage est simple: le Canada ne s'investit militairement que dans un seul pays, et ce, au détriment des opérations de paix en Europe, au Proche-Orient et en Afrique.
La contribution militaire canadienne est donc proportionnelle au niveau international.
Ce n'est que parce que le Canada a volontairement pris la responsabilité sécuritaire d'une des provinces les plus dangereuses d'Afghanistan que ses soldats courent davantage de risques que leurs alliés italiens et polonais.
Bref, il est hasardeux d'affirmer sans ambages que le Canada assume davantage que sa "juste" part du fardeau militaire international.
Cette constatation permet de qualifier les appels, de plus en plus fréquents et insistants au pays comme en Europe, à ce que le gouvernement Harper dévoile la stratégie militaire canadienne post-2011.
En effet, si le Canada retire son groupement tactique de Kandahar (celui qui mène l'essentiel des opérations offensives) et ses hélicoptères de combat, ne maintenant ainsi qu'une présence humanitaire minimale (les équipes de mentorat et de reconstruction), la contribution du Canada à la sécurité internationale serait équivalente à celle de la Nouvelle-Zélande, un pays presque 10 fois moins populeux que le Canada.
En se retirant d'Afghanistan sans engagement ailleurs dans le monde, le Canada aurait ainsi légitimement droit à la même critique qu'il martèle à ses alliés européens depuis des années: augmentez votre contribution militaire internationale.
Un tel scénario représenterait d'ailleurs une exception historique. Depuis 1991, le Canada déploie en moyenne plus de 4000 soldats à l'étranger.
L'engagement militaire actuel en Afghanistan constitue donc une exception: le Canada contribue moins, en termes de nombre de soldats sur le terrain, que par le passé.
Il s'agirait également d'une exception en termes des raisons qui motivent les décideurs politiques canadiens à engager le pays dans des conflits internationaux.
Trois motifs ont été évoqués tour à tour jusqu'à présent.
Le Canada s'est investi en Afghanistan soit pour des raisons de sécurité (empêcher que l'Afghanistan ne redevienne un refuge pour le terrorisme international), humanitaires et idéologiques (aider la population afghane et instaurer un régime démocratique), ou de prestige. C'est ce dernier argument qui se révèle le plus convaincant.
Comme l'indiquait le rapport Manley en 2008, le rôle de leader que le Canada s'est acquis à Kandahar lui "confère une influence et une crédibilité notables".
S'il abdiquait cette responsabilité, le Canada perdrait sa "réputation de fiabilité qu'il s'est taillée sur la scène internationale" ainsi que "sa capacité d'influer sur le règlement des crises à l'avenir".
Puisqu'il est assuré que les autorités politiques fédérales ne souhaitent pas que le Canada perde de sa réputation internationale, durement gagnée grâce au sacrifice de jeunes hommes et femmes, il est possible de prédire que la stratégie post-2011 du Canada inclura un engagement militaire significatif en Afghanistan ou ailleurs.
Toutefois, préciser aujourd'hui où dans le monde le Canada pourra préserver sinon accroître son prestige international demeure illusoire.
Tout dépend d'où l'attention de Bruxelles et de Washington convergera.
Justin Massie
L'auteur est doctorant à l'Université Queen's et chercheur associé à la Chaire de recherche du Canada en politiques étrangère et de défense canadiennes de l'UQAM.
Massie, Justin
La Presse
17 août 2009
Si le Canada retire ses troupes d'Afghanistan en 2011, sa contribution à la sécurité internationale sera mince
Le Canada a contribué plus que sa part en Afghanistan. Voilà l'argument que le gouvernement Harper invoque à Washington, Bruxelles et Kaboul depuis plus d'un an afin de justifier la décision de retirer le gros du contingent militaire canadien de Kandahar en 2011.
Ceci ne peut que créer des tensions avec ses alliés.
L'argument est certainement fondé. Après tout, les Canadiens ont proportionnellement perdu un plus grand nombre de soldats au combat que n'importe quel autre pays combattant en Afghanistan.
Mais le fardeau militaire qu'assume le Canada doit être relativisé. Avec un total de 3200 militaires déployés partout dans le monde (dont près de 90% sont en Afghanistan), le Canada fait piètre figure comparativement à des pays de même envergure internationale.
Par exemple, l'Italie déploie plus de 8000 soldats à l'étranger, alors que la Pologne, avec une population légèrement supérieure à celle du Canada et malgré un environnement géopolitique beaucoup moins sécuritaire que l'Amérique du Nord, déploie actuellement des centaines de soldats de plus que le Canada à l'extérieur de ses frontières.
Ce qui explique ce décalage est simple: le Canada ne s'investit militairement que dans un seul pays, et ce, au détriment des opérations de paix en Europe, au Proche-Orient et en Afrique.
La contribution militaire canadienne est donc proportionnelle au niveau international.
Ce n'est que parce que le Canada a volontairement pris la responsabilité sécuritaire d'une des provinces les plus dangereuses d'Afghanistan que ses soldats courent davantage de risques que leurs alliés italiens et polonais.
Bref, il est hasardeux d'affirmer sans ambages que le Canada assume davantage que sa "juste" part du fardeau militaire international.
Cette constatation permet de qualifier les appels, de plus en plus fréquents et insistants au pays comme en Europe, à ce que le gouvernement Harper dévoile la stratégie militaire canadienne post-2011.
En effet, si le Canada retire son groupement tactique de Kandahar (celui qui mène l'essentiel des opérations offensives) et ses hélicoptères de combat, ne maintenant ainsi qu'une présence humanitaire minimale (les équipes de mentorat et de reconstruction), la contribution du Canada à la sécurité internationale serait équivalente à celle de la Nouvelle-Zélande, un pays presque 10 fois moins populeux que le Canada.
En se retirant d'Afghanistan sans engagement ailleurs dans le monde, le Canada aurait ainsi légitimement droit à la même critique qu'il martèle à ses alliés européens depuis des années: augmentez votre contribution militaire internationale.
Un tel scénario représenterait d'ailleurs une exception historique. Depuis 1991, le Canada déploie en moyenne plus de 4000 soldats à l'étranger.
L'engagement militaire actuel en Afghanistan constitue donc une exception: le Canada contribue moins, en termes de nombre de soldats sur le terrain, que par le passé.
Il s'agirait également d'une exception en termes des raisons qui motivent les décideurs politiques canadiens à engager le pays dans des conflits internationaux.
Trois motifs ont été évoqués tour à tour jusqu'à présent.
Le Canada s'est investi en Afghanistan soit pour des raisons de sécurité (empêcher que l'Afghanistan ne redevienne un refuge pour le terrorisme international), humanitaires et idéologiques (aider la population afghane et instaurer un régime démocratique), ou de prestige. C'est ce dernier argument qui se révèle le plus convaincant.
Comme l'indiquait le rapport Manley en 2008, le rôle de leader que le Canada s'est acquis à Kandahar lui "confère une influence et une crédibilité notables".
S'il abdiquait cette responsabilité, le Canada perdrait sa "réputation de fiabilité qu'il s'est taillée sur la scène internationale" ainsi que "sa capacité d'influer sur le règlement des crises à l'avenir".
Puisqu'il est assuré que les autorités politiques fédérales ne souhaitent pas que le Canada perde de sa réputation internationale, durement gagnée grâce au sacrifice de jeunes hommes et femmes, il est possible de prédire que la stratégie post-2011 du Canada inclura un engagement militaire significatif en Afghanistan ou ailleurs.
Toutefois, préciser aujourd'hui où dans le monde le Canada pourra préserver sinon accroître son prestige international demeure illusoire.
Tout dépend d'où l'attention de Bruxelles et de Washington convergera.
Justin Massie
L'auteur est doctorant à l'Université Queen's et chercheur associé à la Chaire de recherche du Canada en politiques étrangère et de défense canadiennes de l'UQAM.
vendredi 21 août 2009
911. UNE PETITE CHANSON
♪♫ NANCY AJRAM shakhbat نانسي عجرم ♫♪
910. LES AVENTURES DE DIEU
La trentième année, le cinquième jour du quatrième mois, comme j'étais parmi les captifs du fleuve du Kebar, les cieux s'ouvrirent, et j'eus des visions divines. Le cinquième jour du mois, c'était la cinquième année de la captivité du roi Jojakin, - la parole de l'Éternel fut adressée à Ézéchiel, fils de Buzi, le sacrificateur, dans le pays des Chaldéens, près du fleuve du Kebar; et c'est là que la main de l'Éternel fut sur lui.
La main de l'Éternel fut sur moi, et l'Éternel me transporta en esprit, et me déposa dans le milieu d'une vallée remplie d'ossements. Il me fit passer auprès d'eux, tout autour; et voici, ils étaient fort nombreux, à la surface de la vallée, et ils étaient complètement secs. Il me dit: Fils de l'homme, ces os pourront-ils revivre?
Je répondis: Seigneur Éternel, tu le sais. Il me dit: Prophétise sur ces os, et dis-leur: Ossements desséchés, écoutez la parole de l'Éternel!
Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel, à ces os: Voici, je vais faire entrer en vous un esprit, et vous vivrez; je vous donnerai des nerfs, je ferai croître sur vous de la chair, je vous couvrirai de peau, je mettrai en vous un esprit, et vous vivrez. Et vous saurez que je suis l'Éternel.
Je prophétisai, selon l'ordre que j'avais reçu. Et comme je prophétisais, il y eut un bruit, et voici, il se fit un mouvement, et les os s'approchèrent les uns des autres. Je regardai, et voici, il leur vint des nerfs, la chair crût, et la peau les couvrit par-dessus; mais il n'y avait point en eux d'esprit.
Il me dit: Prophétise, et parle à l'esprit! prophétise, fils de l'homme, et dis à l'esprit: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu'ils revivent!
Je prophétisai, selon l'ordre qu'il m'avait donné. Et l'esprit entra en eux, et ils reprirent vie, et ils se tinrent sur leurs pieds: c'était une armée nombreuse, très nombreuse.
Il me dit: Fils de l'homme, ces os, c'est toute la maison d'Israël. Voici, ils disent: Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus!
Prophétise donc, et dis-leur: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Voici, j'ouvrirai vos sépulcres, je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous ramènerai dans le pays d'Israël. Et vous saurez que je suis l'Éternel, lorsque j'ouvrirai vos sépulcres, et que je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple! Je mettrai mon esprit en vous, et vous vivrez; je vous rétablirai dans votre pays, et vous saurez que moi, l'Éternel, j'ai parlé et agi, dit l'Éternel.
Bible. Les Prophètes. Ézéchiel 37.
La Bible de Gustave Doré (la gravure est de lui) (le dessin puisque le graveur sur bois est inconnu)
http://www.ebible.free.fr/gustave_dore.php?_id=130
La main de l'Éternel fut sur moi, et l'Éternel me transporta en esprit, et me déposa dans le milieu d'une vallée remplie d'ossements. Il me fit passer auprès d'eux, tout autour; et voici, ils étaient fort nombreux, à la surface de la vallée, et ils étaient complètement secs. Il me dit: Fils de l'homme, ces os pourront-ils revivre?
Je répondis: Seigneur Éternel, tu le sais. Il me dit: Prophétise sur ces os, et dis-leur: Ossements desséchés, écoutez la parole de l'Éternel!
Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel, à ces os: Voici, je vais faire entrer en vous un esprit, et vous vivrez; je vous donnerai des nerfs, je ferai croître sur vous de la chair, je vous couvrirai de peau, je mettrai en vous un esprit, et vous vivrez. Et vous saurez que je suis l'Éternel.
Je prophétisai, selon l'ordre que j'avais reçu. Et comme je prophétisais, il y eut un bruit, et voici, il se fit un mouvement, et les os s'approchèrent les uns des autres. Je regardai, et voici, il leur vint des nerfs, la chair crût, et la peau les couvrit par-dessus; mais il n'y avait point en eux d'esprit.
Il me dit: Prophétise, et parle à l'esprit! prophétise, fils de l'homme, et dis à l'esprit: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu'ils revivent!
Je prophétisai, selon l'ordre qu'il m'avait donné. Et l'esprit entra en eux, et ils reprirent vie, et ils se tinrent sur leurs pieds: c'était une armée nombreuse, très nombreuse.
Il me dit: Fils de l'homme, ces os, c'est toute la maison d'Israël. Voici, ils disent: Nos os sont desséchés, notre espérance est détruite, nous sommes perdus!
Prophétise donc, et dis-leur: Ainsi parle le Seigneur, l'Éternel: Voici, j'ouvrirai vos sépulcres, je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous ramènerai dans le pays d'Israël. Et vous saurez que je suis l'Éternel, lorsque j'ouvrirai vos sépulcres, et que je vous ferai sortir de vos sépulcres, ô mon peuple! Je mettrai mon esprit en vous, et vous vivrez; je vous rétablirai dans votre pays, et vous saurez que moi, l'Éternel, j'ai parlé et agi, dit l'Éternel.
Bible. Les Prophètes. Ézéchiel 37.
La Bible de Gustave Doré (la gravure est de lui) (le dessin puisque le graveur sur bois est inconnu)
http://www.ebible.free.fr/gustave_dore.php?_id=130
906. LES AVENTURES DE DIEU
SI VOUS LE RÉPÉTEZ, JE DÉMENTIRAI
L’Express.
http://livres.lexpress.fr/premierespages.asp?idC=14730&idTC=13&idR=6&lettre=&idP=2&url=&idG=
En 2003, le président français comprit, par un coup de fil de son homologue américain, ce qui poussait ce dernier à vouloir faire la guerre à l'Irak.
Directeur de la rédaction du Journal du dimanche entre 1999 et 2005, Jean-Claude Maurice rencontre à une dizaine de reprises, en tête à tête, Jacques Chirac, alors chef de l'Etat. Et notamment en 2003, avant la guerre que les Etats-Unis s'apprêtent à déclencher en Irak et à laquelle le président français s'opposera. Dans Si vous le répétez, je démentirai (...) il raconte. Extraits. E. M.
[...] Jacques Chirac l'a appris, le mois précédent, de la bouche même de Bush Jr. Une révélation reçue d'abord avec étonnement, puis, renseignement pris, avec effroi. Lors de cette conversation téléphonique visant à convaincre son homologue français de se joindre à la coalition, George Bush Jr. a utilisé un argument singulier, affirmant que... «Gog et Magog sont à l'oeuvre au Proche-Orient» et que «les prophéties bibliques sont sur le point de s'accomplir».
Sur le moment, Jacques Chirac, stupéfait, ne réagit pas. Il sait Bush religieux, mais il a du mal à comprendre que le président de la première puissance du monde soit à ce point fondu des Ecritures qu'il batte le rappel des duettistes Gog et Magog pour justifier son combat!
Chirac s'en ouvre à ses conseillers, d'abord portés à sourire. Il les charge de l'éclairer plus précisément sur Gog et Magog.
Un jour plus tard, George Bush récidive, prononçant ces deux noms mystérieux lors d'une conférence de presse sur l' «axe du mal». L'Elysée consulte d'urgence un spécialiste. Pas en France, mais en Suisse, pour éviter d'éventuelles fuites. C'est Thomas Römer, professeur de théologie à l'université de Lausanne, qui est mis à contribution.
Son rapport a de quoi glacer le sang. Gog, prince de Magog, c'est l'apocalypse. Ce personnage apparaît dans la Genèse, et surtout dans deux des plus obscurs chapitres du Livre d'Ezéchiel, prophétie d'une armée mondiale livrant la bataille finale à Israël. Un conflit voulu par Dieu qui doit, terrassant Gog et Magog, anéantir à jamais les ennemis du peuple élu avant que naisse un monde nouveau.
Pour un esprit français, l'évocation de Gog et Magog pouvait prêter à rire. Chirac, lui, ne rit pas. Cette parabole d'une apocalypse annoncée pour réaliser une prophétie l'inquiète et le tourmente. Il s'interroge aussi sur l'inculture religieuse à l'heure où les soubassements religieux sont beaucoup plus déterminants qu'on ne veut le croire dans les décisions politiques et militaires. [...]
Jacques Chirac dès lors ne s'y trompe pas. Le président américain a sommairement décrypté les Ecritures: une armée mondiale islamiste fondamentaliste menace le monde occidental qui soutient Israël. Les attentats du 11 septembre contre les tours de Manhattan en sont la preuve.
[...] «Ils vont mettre la région à feu et à sang. Ils ne comprennent rien à rien et sont d'une inculture crasse en ce qui concerne un Orient déjà compliqué. Demandez-leur de vous citer le nom d'un poète arabe. C'est tout juste si pour eux l'affrontement entre chiites et sunnites ne renvoie pas à la finale d'un Super Bowl du Moyen-Orient!»
Et d'énumérer tout ce qui va se passer. «Vous verrez: ils vont mener une guerre de Pandore, la gagner rapidement, mais le plus dur alors commencera. Sunnites et chiites vont se déchirer.
Après l'invasion, une guerre civile fera plus de victimes civiles que les combats de la guerre éclair.
Al-Qaeda trouvera en Irak un terrain de manoeuvre qui lui est jusqu'ici interdit. Dans un an, il faudra envoyer des renforts. Et dans trois ans, quand 3 000 GI seront morts, ils n'auront le choix qu'entre le retrait et l'envoi de nouvelles troupes.»
*
Si Vous Le Répétez, Je Démentirai. Jean-Claude Maurice. éd. PLON. 300 pages
Directeur de la rédaction du Journal du dimanche entre 1999 et 2005, Jean-Claude Maurice rencontra à une dizaine de reprises, en tête à tête, Jacques Chirac, alors chef de l'Etat, avant la guerre en Irak à laquelle le président français s'opposera.
Autre titre sur le même sujet:
Chirac contre Bush, l’autre guerre. Éditions Vernet et Cantaloube, 2004
L’Express.
http://livres.lexpress.fr/premierespages.asp?idC=14730&idTC=13&idR=6&lettre=&idP=2&url=&idG=
En 2003, le président français comprit, par un coup de fil de son homologue américain, ce qui poussait ce dernier à vouloir faire la guerre à l'Irak.
Directeur de la rédaction du Journal du dimanche entre 1999 et 2005, Jean-Claude Maurice rencontre à une dizaine de reprises, en tête à tête, Jacques Chirac, alors chef de l'Etat. Et notamment en 2003, avant la guerre que les Etats-Unis s'apprêtent à déclencher en Irak et à laquelle le président français s'opposera. Dans Si vous le répétez, je démentirai (...) il raconte. Extraits. E. M.
[...] Jacques Chirac l'a appris, le mois précédent, de la bouche même de Bush Jr. Une révélation reçue d'abord avec étonnement, puis, renseignement pris, avec effroi. Lors de cette conversation téléphonique visant à convaincre son homologue français de se joindre à la coalition, George Bush Jr. a utilisé un argument singulier, affirmant que... «Gog et Magog sont à l'oeuvre au Proche-Orient» et que «les prophéties bibliques sont sur le point de s'accomplir».
Sur le moment, Jacques Chirac, stupéfait, ne réagit pas. Il sait Bush religieux, mais il a du mal à comprendre que le président de la première puissance du monde soit à ce point fondu des Ecritures qu'il batte le rappel des duettistes Gog et Magog pour justifier son combat!
Chirac s'en ouvre à ses conseillers, d'abord portés à sourire. Il les charge de l'éclairer plus précisément sur Gog et Magog.
Un jour plus tard, George Bush récidive, prononçant ces deux noms mystérieux lors d'une conférence de presse sur l' «axe du mal». L'Elysée consulte d'urgence un spécialiste. Pas en France, mais en Suisse, pour éviter d'éventuelles fuites. C'est Thomas Römer, professeur de théologie à l'université de Lausanne, qui est mis à contribution.
Son rapport a de quoi glacer le sang. Gog, prince de Magog, c'est l'apocalypse. Ce personnage apparaît dans la Genèse, et surtout dans deux des plus obscurs chapitres du Livre d'Ezéchiel, prophétie d'une armée mondiale livrant la bataille finale à Israël. Un conflit voulu par Dieu qui doit, terrassant Gog et Magog, anéantir à jamais les ennemis du peuple élu avant que naisse un monde nouveau.
Pour un esprit français, l'évocation de Gog et Magog pouvait prêter à rire. Chirac, lui, ne rit pas. Cette parabole d'une apocalypse annoncée pour réaliser une prophétie l'inquiète et le tourmente. Il s'interroge aussi sur l'inculture religieuse à l'heure où les soubassements religieux sont beaucoup plus déterminants qu'on ne veut le croire dans les décisions politiques et militaires. [...]
Jacques Chirac dès lors ne s'y trompe pas. Le président américain a sommairement décrypté les Ecritures: une armée mondiale islamiste fondamentaliste menace le monde occidental qui soutient Israël. Les attentats du 11 septembre contre les tours de Manhattan en sont la preuve.
[...] «Ils vont mettre la région à feu et à sang. Ils ne comprennent rien à rien et sont d'une inculture crasse en ce qui concerne un Orient déjà compliqué. Demandez-leur de vous citer le nom d'un poète arabe. C'est tout juste si pour eux l'affrontement entre chiites et sunnites ne renvoie pas à la finale d'un Super Bowl du Moyen-Orient!»
Et d'énumérer tout ce qui va se passer. «Vous verrez: ils vont mener une guerre de Pandore, la gagner rapidement, mais le plus dur alors commencera. Sunnites et chiites vont se déchirer.
Après l'invasion, une guerre civile fera plus de victimes civiles que les combats de la guerre éclair.
Al-Qaeda trouvera en Irak un terrain de manoeuvre qui lui est jusqu'ici interdit. Dans un an, il faudra envoyer des renforts. Et dans trois ans, quand 3 000 GI seront morts, ils n'auront le choix qu'entre le retrait et l'envoi de nouvelles troupes.»
*
Si Vous Le Répétez, Je Démentirai. Jean-Claude Maurice. éd. PLON. 300 pages
Directeur de la rédaction du Journal du dimanche entre 1999 et 2005, Jean-Claude Maurice rencontra à une dizaine de reprises, en tête à tête, Jacques Chirac, alors chef de l'Etat, avant la guerre en Irak à laquelle le président français s'opposera.
Autre titre sur le même sujet:
Chirac contre Bush, l’autre guerre. Éditions Vernet et Cantaloube, 2004
905. LES AVENTURES DE DIEU
POUR BUSH, GOG, MAGOG OU L'IRAK: MÊME COMBAT
15 Septembre 2007
Le Courrier. Quotidien Suisse et Indépendant.
http://www.lecourrier.ch/index.php?name=NewsPaper&file=article&sid=437344
Rachad Armanios
LAUSANNE - En 2003, pour pousser Paris à partir en guerre contre l'Irak, Bush a parlé à Chirac du livre d'Ezéchiel, révèle le théologien Thomas Römer, professeur à l'université de Lausanne.
Cette conversation, Thomas Römer, professeur de théologie à l'université de Lausanne, en a eu vent via une responsable de la Fédération protestante de France. Celle-ci lui demandait des éclaircissements sur l'épisode biblique.
La Fédération avait elle-même été sollicitée par l'Elysée, dans la mesure où ni Jacques Chirac ni ses services n'avaient compris la référence théologique de Bush.
C'est ce que nous apprend le dernier numéro d'Allez Savoir!, le journal de l'université de Lausanne. Contacté par Le Courrier, Thomas Römer confirme avoir rédigé pour la Fédération protestante de France un document expliquant les fondements théologiques de Gog et Magog, deux créatures apparaissant dans la Genèse et surtout dans deux chapitres du «Livre d'Ezéchiel», dans l'Ancien Testament.
Dans ces textes, on apprend qu'une grande armée mondiale se formera et livrera une bataille finale à Israël. Alors que pendant la Guerre froide Gog et Magog étaient, selon une réinterprétation d'Ezéchiel, incarnés par la Russie communiste, celle-ci est désormais remplacée, dans l'esprit d'une certaine mouvance évangélique à laquelle appartient Bush, par l'Irak, l'Iran ou les musulmans en général.
Selon cette vision, qui a son importance géopolitique, les Etats-Unis doivent un soutien indéfectible à Israël.
Or, et c'est ce qu'a expliqué Thomas Römer dons son document – qui n'évoquait pas la vision du Bush –, le texte de Gog et Magog est probablement l'un des plus compliqués de l'Ancien Testament. On ne sait pas qui sont «Gog et Magog», qui deviennent parfois «Gog de Magog», explique le professeur.
On pense à l'Empire perse ou, plus tard, à l'arrivée d'Alexandre le Grand au Proche-Orient. Mais c'est peut-être bien un roi d'Anatolie, Gygos, qui a donné son nom à Gog.
Quoi qu'il en soit, une lecture historique place effectivement le texte dans une tradition apocalyptique, selon laquelle on assistera à une succession de royaumes avant le dénouement final et l'irruption d'un temps nouveau, explique M. Römer.
Mais attention, avertit le théologien, de même que l'Apocalypse de Jean dans le Nouveau Testament annonce en fait la chute de l'Empire romain, les auteurs d'Ezéchiel s'adressent à leurs contemporains, faisant référence à une histoire en train de se réaliser.
«Dans ce sens, on peut dire que la prophétie a déjà été accomplie.»
Un avis dont on ne sait s'il est finalement parvenu aux oreilles de George Bush.
15 Septembre 2007
Le Courrier. Quotidien Suisse et Indépendant.
http://www.lecourrier.ch/index.php?name=NewsPaper&file=article&sid=437344
Rachad Armanios
LAUSANNE - En 2003, pour pousser Paris à partir en guerre contre l'Irak, Bush a parlé à Chirac du livre d'Ezéchiel, révèle le théologien Thomas Römer, professeur à l'université de Lausanne.
Cette conversation, Thomas Römer, professeur de théologie à l'université de Lausanne, en a eu vent via une responsable de la Fédération protestante de France. Celle-ci lui demandait des éclaircissements sur l'épisode biblique.
La Fédération avait elle-même été sollicitée par l'Elysée, dans la mesure où ni Jacques Chirac ni ses services n'avaient compris la référence théologique de Bush.
C'est ce que nous apprend le dernier numéro d'Allez Savoir!, le journal de l'université de Lausanne. Contacté par Le Courrier, Thomas Römer confirme avoir rédigé pour la Fédération protestante de France un document expliquant les fondements théologiques de Gog et Magog, deux créatures apparaissant dans la Genèse et surtout dans deux chapitres du «Livre d'Ezéchiel», dans l'Ancien Testament.
Dans ces textes, on apprend qu'une grande armée mondiale se formera et livrera une bataille finale à Israël. Alors que pendant la Guerre froide Gog et Magog étaient, selon une réinterprétation d'Ezéchiel, incarnés par la Russie communiste, celle-ci est désormais remplacée, dans l'esprit d'une certaine mouvance évangélique à laquelle appartient Bush, par l'Irak, l'Iran ou les musulmans en général.
Selon cette vision, qui a son importance géopolitique, les Etats-Unis doivent un soutien indéfectible à Israël.
Or, et c'est ce qu'a expliqué Thomas Römer dons son document – qui n'évoquait pas la vision du Bush –, le texte de Gog et Magog est probablement l'un des plus compliqués de l'Ancien Testament. On ne sait pas qui sont «Gog et Magog», qui deviennent parfois «Gog de Magog», explique le professeur.
On pense à l'Empire perse ou, plus tard, à l'arrivée d'Alexandre le Grand au Proche-Orient. Mais c'est peut-être bien un roi d'Anatolie, Gygos, qui a donné son nom à Gog.
Quoi qu'il en soit, une lecture historique place effectivement le texte dans une tradition apocalyptique, selon laquelle on assistera à une succession de royaumes avant le dénouement final et l'irruption d'un temps nouveau, explique M. Römer.
Mais attention, avertit le théologien, de même que l'Apocalypse de Jean dans le Nouveau Testament annonce en fait la chute de l'Empire romain, les auteurs d'Ezéchiel s'adressent à leurs contemporains, faisant référence à une histoire en train de se réaliser.
«Dans ce sens, on peut dire que la prophétie a déjà été accomplie.»
Un avis dont on ne sait s'il est finalement parvenu aux oreilles de George Bush.
*
Dessin de Matthias Lehmann, Actes Sud BD
904. LES AVENTURES DE DIEU
UN PETIT SCOOP SUR BUSH, CHIRAC, DIEU, GOG ET MAGOG
Par Jacques Sterchi Journaliste, La Liberté 17/09/2007 10H47
http://www.rue89.com/2007/09/17/un-petit-scoop-sur-bush-chirac-dieu-gog-et-magog
En 2003, le professeur de théologie de l'Université de Lausanne Thomas Römer reçoit un coup de téléphone du palais de l'Elysée. Les conseillers de Jacques Chirac souhaitent en savoir plus sur Gog et Magog…
Deux noms mystérieux qui ont été prononcés par George W. Bush alors qu'il tentait de convaincre la France d'entrer en guerre à ses côtés en Irak.
Dans sa livraison de septembre, la revue de l'Université de Lausanne (UNIL) » Allez savoir » révèle cette histoire qui pourrait sembler rocambolesque si, comme le souligne le rédacteur en chef d' » Allez savoir » Jocelyn Rochat, elle ne révélait pas les soubassements religieux de la politique de Bush.
Prophétie apocalyptique Bush aurait déclaré à Chirac que Gog et Magog étaient à l'œuvre au Proche-Orient, et que les prophéties bibliques étaient en train de s'accomplir.
C'était quelques semaines avant l'intervention en Irak. Stupéfaction du président français, à qui les noms de Gog et Magog ne disent rien.
Dans » Allez savoir » , Thomas Römer précise : Gog et Magog sont deux créatures qui apparaissent dans la Genèse, et surtout dans deux chapitres des plus obscurs du » Livre d'Ezéchiel » de l'Ancien Testament. Prophétie apocalyptique d'une armée mondiale livrant bataille finale à Israël.
«Cette confrontation est voulue par Dieu, qui veut profiter de ce conflit pour faire table rase des ennemis de son peuple, avant que ne débute un âge nouveau » , poursuit Thomas Römer.
Pour lui, George W. Bush n'est pas le premier à chercher une incarnation de Gog et Magog sur terre. Ronald Reagan avait estimé que la guerre froide et l'existence de la bombe atomique rendaient réalisable la prophétie d'Ezéchiel…
Si l'Université de Lausanne révèle aujourd'hui les explications fournies par Thomas Römer à Jacques Chirac, c'est que ce dernier a quitté l'Elysée.
Pour Jocelyn Rochat, ce petit secret d'alcôve de la politique internationale soulève une vaste question : notre inculture religieuse, la méconnaissance des Ecritures, à l'heure où les soubassements religieux sont beaucoup plus déterminants que l'on voudrait bien le croire dans les décisions politiques et militaires.
Le religieux n'est pas confiné à la sphère privée, conclut Jocelyn Rochat. Un paramètre à prendre en compte, » sous peine de ne plus rien comprendre à la marche actuelle du monde » .
Site de la revue Allez Savoir! de l’Université de Lausanne. Unil. http://www.unil.ch/unicom/page6524.html
Par Jacques Sterchi Journaliste, La Liberté 17/09/2007 10H47
http://www.rue89.com/2007/09/17/un-petit-scoop-sur-bush-chirac-dieu-gog-et-magog
En 2003, le professeur de théologie de l'Université de Lausanne Thomas Römer reçoit un coup de téléphone du palais de l'Elysée. Les conseillers de Jacques Chirac souhaitent en savoir plus sur Gog et Magog…
Deux noms mystérieux qui ont été prononcés par George W. Bush alors qu'il tentait de convaincre la France d'entrer en guerre à ses côtés en Irak.
Dans sa livraison de septembre, la revue de l'Université de Lausanne (UNIL) » Allez savoir » révèle cette histoire qui pourrait sembler rocambolesque si, comme le souligne le rédacteur en chef d' » Allez savoir » Jocelyn Rochat, elle ne révélait pas les soubassements religieux de la politique de Bush.
Prophétie apocalyptique Bush aurait déclaré à Chirac que Gog et Magog étaient à l'œuvre au Proche-Orient, et que les prophéties bibliques étaient en train de s'accomplir.
C'était quelques semaines avant l'intervention en Irak. Stupéfaction du président français, à qui les noms de Gog et Magog ne disent rien.
Dans » Allez savoir » , Thomas Römer précise : Gog et Magog sont deux créatures qui apparaissent dans la Genèse, et surtout dans deux chapitres des plus obscurs du » Livre d'Ezéchiel » de l'Ancien Testament. Prophétie apocalyptique d'une armée mondiale livrant bataille finale à Israël.
«Cette confrontation est voulue par Dieu, qui veut profiter de ce conflit pour faire table rase des ennemis de son peuple, avant que ne débute un âge nouveau » , poursuit Thomas Römer.
Pour lui, George W. Bush n'est pas le premier à chercher une incarnation de Gog et Magog sur terre. Ronald Reagan avait estimé que la guerre froide et l'existence de la bombe atomique rendaient réalisable la prophétie d'Ezéchiel…
Si l'Université de Lausanne révèle aujourd'hui les explications fournies par Thomas Römer à Jacques Chirac, c'est que ce dernier a quitté l'Elysée.
Pour Jocelyn Rochat, ce petit secret d'alcôve de la politique internationale soulève une vaste question : notre inculture religieuse, la méconnaissance des Ecritures, à l'heure où les soubassements religieux sont beaucoup plus déterminants que l'on voudrait bien le croire dans les décisions politiques et militaires.
Le religieux n'est pas confiné à la sphère privée, conclut Jocelyn Rochat. Un paramètre à prendre en compte, » sous peine de ne plus rien comprendre à la marche actuelle du monde » .
Site de la revue Allez Savoir! de l’Université de Lausanne. Unil. http://www.unil.ch/unicom/page6524.html
903. LES AVENTURES DE DIEU
VU DE JERUSALEM. L'ACTUALITE VUE DE JERUSALEM, COMME NULLE PART AILLEURS!
http://vudejerusalem.20minutes-blogs.fr/archive/2009/02/27/bush-chirac-gog-et-magog-et-la-guerre-en-irak.html
BUSH, CHIRAC, GOG ET MAGOG ET LA GUERRE EN IRAK
L'extrait du livre qu'on lira ci-dessous, publie par L'Express cette semaine, est révélateur. On y apprend comment George W. Bush a voulu convaincre Chirac de se joindre à la coalition américaine dans la guerre contre l'Irak, et comment il a cité à ce propos les prophéties sur la guerre de Gog et Magog. On y apprend comment Chirac a été interloqué et affolé, appelant au secours un professeur suisse pour tenter d'y comprendre quelque chose...
"Gog et Magog?" Cela ne dit pas grand chose pour un président français dont la culture générale ne va pas beaucoup plus loin que les pyramides et les lutteurs de Sumo...
Bien entendu, pour le journaliste de L'Express et sans doute aussi, pour beaucoup de lecteurs français, cette anecdote témoigne surtout de la bigoterie du président américain, qui part en guerre contre l'Irak au nom d'une prophétie d'Ezechiel.
J'en tire personnellement deux conclusions opposées. La premiere, c'est que pour combattre un islam conquérant et dominateur, il faut des leaders armés de convictions morales et religieuses.
La seconde, c'est que Bush était sans doute un des présidents américains les plus pro-israéliens, tandis que Chirac était un des plus pro-arabes.
Entre une Amérique voulant anéantir les ennemis d'Israel et un islam voulant anéantir Israel, le président français avait vite fait de choisir son camp...
http://vudejerusalem.20minutes-blogs.fr/archive/2009/02/27/bush-chirac-gog-et-magog-et-la-guerre-en-irak.html
BUSH, CHIRAC, GOG ET MAGOG ET LA GUERRE EN IRAK
L'extrait du livre qu'on lira ci-dessous, publie par L'Express cette semaine, est révélateur. On y apprend comment George W. Bush a voulu convaincre Chirac de se joindre à la coalition américaine dans la guerre contre l'Irak, et comment il a cité à ce propos les prophéties sur la guerre de Gog et Magog. On y apprend comment Chirac a été interloqué et affolé, appelant au secours un professeur suisse pour tenter d'y comprendre quelque chose...
"Gog et Magog?" Cela ne dit pas grand chose pour un président français dont la culture générale ne va pas beaucoup plus loin que les pyramides et les lutteurs de Sumo...
Bien entendu, pour le journaliste de L'Express et sans doute aussi, pour beaucoup de lecteurs français, cette anecdote témoigne surtout de la bigoterie du président américain, qui part en guerre contre l'Irak au nom d'une prophétie d'Ezechiel.
J'en tire personnellement deux conclusions opposées. La premiere, c'est que pour combattre un islam conquérant et dominateur, il faut des leaders armés de convictions morales et religieuses.
La seconde, c'est que Bush était sans doute un des présidents américains les plus pro-israéliens, tandis que Chirac était un des plus pro-arabes.
Entre une Amérique voulant anéantir les ennemis d'Israel et un islam voulant anéantir Israel, le président français avait vite fait de choisir son camp...
*
Peinture de Francisco Collantes. 1630. Musée du Prado.
902. LES AVENTURES DE DIEU
A FRENCH REVELATION, OR THE BURNING BUSH
JAMES A. HAUGHT
Council for a Secular Humanism
http://www.secularhumanism.org/index.php?section=library&page=haught_29_5
AGOG OVER BUSH'S COMMENTS ON GOG AND MAGOG
The Charleston Gazette. July 22, 2009
http://wvgazette.com/Opinion/JamesAHaught/200907220060
Incredibly, President George W. Bush told French President Jacques Chirac in early 2003 that Iraq must be invaded to thwart Gog and Magog, the Bible’s satanic agents of the Apocalypse.
Honest. This isn’t a joke. The president of the United States, in a top-secret phone call to a major European ally, asked for French troops to join American soldiers in attacking Iraq as a mission from God.
Now out of office, Chirac recounts that the American leader appealed to their “common faith” (Christianity) and told him: “Gog and Magog are at work in the Middle East…. The biblical prophecies are being fulfilled…. This confrontation is willed by God, who wants to use this conflict to erase his people’s enemies before a New Age begins.”
This bizarre episode occurred while the White House was assembling its “coalition of the willing” to unleash the Iraq invasion.
Chirac says he was boggled by Bush’s call and “wondered how someone could be so superficial and fanatical in their beliefs.”
After the 2003 call, the puzzled French leader didn’t comply with Bush’s request. Instead, his staff asked Thomas Romer, a theologian at the University of Lausanne, to analyze the weird appeal.
Dr. Romer explained that the Old Testament book of Ezekiel contains two chapters (38 and 39) in which God rages against Gog and Magog, sinister and mysterious forces menacing Israel. Jehovah vows to smite them savagely, to “turn thee back, and put hooks into thy jaws,” and slaughter them ruthlessly.
In the New Testament, the mystical book of Revelation envisions Gog and Magog gathering nations for battle, “and fire came down from God out of heaven, and devoured them.”
In 2007, Dr. Romer recounted Bush’s strange behavior in Lausanne University’s review, Allez Savoir. A French-language Swiss newspaper, Le Matin Dimanche, printed a sarcastic account titled: “When President George W. Bush Saw the Prophesies of the Bible Coming to Pass.” France’s La Liberte likewise spoofed it under the headline “A Small Scoop on Bush, Chirac, God, Gog and Magog.” But other news media missed the amazing report.
Subsequently, ex-President Chirac confirmed the nutty event in a long interview with French journalist Jean-Claude Maurice, who tells the tale in his new book, Si Vous le Répétez, Je Démentirai (If You Repeat it, I Will Deny), released in March by the publisher Plon.
Oddly, mainstream media are ignoring this alarming revelation that Bush may have been half-cracked when he started his Iraq war.
My own paper, The Charleston Gazette in West Virginia, is the only U.S. newspaper to report it so far.
Canada’s Toronto Star recounted the story, calling it a “stranger-than-fiction disclosure … which suggests that apocalyptic fervor may have held sway within the walls of the White House.”
Fortunately, online commentary sites are spreading the news, filling the press void.
The French revelation jibes with other known aspects of Bush’s renowned evangelical certitude. For example, a few months after his phone call to Chirac, Bush attended a 2003 summit in Egypt. The Palestinian foreign minister later said the American president told him he was “on a mission from God” to defeat Iraq. At that time, the White House called this claim “absurd.”
Recently, GQ magazine revealed that former Defense Secretary Donald Rumsfeld attached warlike Bible verses and Iraq battle photos to war reports he hand-delivered to Bush.
One declared: “Put on the full armor of God, so that when the day of evil comes, you may be able to stand your ground.”
It’s awkward to say openly, but now-departed President Bush is a religious crackpot, an ex-drunk of small intellect who “got saved.”
He never should have been entrusted with the power to start wars.
For six years, Americans really haven’t known why he launched the unnecessary Iraq attack.
Official pretexts turned out to be baseless. Iraq had no weapons of mass destruction after all, and wasn’t in league with terrorists, as the White House alleged.
Collapse of his asserted reasons led to speculation about hidden motives: Was the invasion loosed to gain control of Iraq’s oil—or to protect Israel—or to complete Bush’s father’s vendetta against the late dictator Saddam Hussein? Nobody ever found an answer.
Now, added to the other suspicions, comes the goofy possibility that abstruse, supernatural, idiotic, laughable Bible prophecies were a factor.
This casts an ominous pall over the needless war that has killed more than four thousand young Americans and cost U.S. taxpayers perhaps $1 trillion.
James A. Haught is the editor of the Charleston Gazette (West Virginia) and a Free Inquiry senior editor
Aussi rapporté par Salon. http://open.salon.com/blog/scott_k/2009/08/07/bush_iraq_must_be_invaded_to_thwart_gog_and_magog
JAMES A. HAUGHT
Council for a Secular Humanism
http://www.secularhumanism.org/index.php?section=library&page=haught_29_5
AGOG OVER BUSH'S COMMENTS ON GOG AND MAGOG
The Charleston Gazette. July 22, 2009
http://wvgazette.com/Opinion/JamesAHaught/200907220060
Incredibly, President George W. Bush told French President Jacques Chirac in early 2003 that Iraq must be invaded to thwart Gog and Magog, the Bible’s satanic agents of the Apocalypse.
Honest. This isn’t a joke. The president of the United States, in a top-secret phone call to a major European ally, asked for French troops to join American soldiers in attacking Iraq as a mission from God.
Now out of office, Chirac recounts that the American leader appealed to their “common faith” (Christianity) and told him: “Gog and Magog are at work in the Middle East…. The biblical prophecies are being fulfilled…. This confrontation is willed by God, who wants to use this conflict to erase his people’s enemies before a New Age begins.”
This bizarre episode occurred while the White House was assembling its “coalition of the willing” to unleash the Iraq invasion.
Chirac says he was boggled by Bush’s call and “wondered how someone could be so superficial and fanatical in their beliefs.”
After the 2003 call, the puzzled French leader didn’t comply with Bush’s request. Instead, his staff asked Thomas Romer, a theologian at the University of Lausanne, to analyze the weird appeal.
Dr. Romer explained that the Old Testament book of Ezekiel contains two chapters (38 and 39) in which God rages against Gog and Magog, sinister and mysterious forces menacing Israel. Jehovah vows to smite them savagely, to “turn thee back, and put hooks into thy jaws,” and slaughter them ruthlessly.
In the New Testament, the mystical book of Revelation envisions Gog and Magog gathering nations for battle, “and fire came down from God out of heaven, and devoured them.”
In 2007, Dr. Romer recounted Bush’s strange behavior in Lausanne University’s review, Allez Savoir. A French-language Swiss newspaper, Le Matin Dimanche, printed a sarcastic account titled: “When President George W. Bush Saw the Prophesies of the Bible Coming to Pass.” France’s La Liberte likewise spoofed it under the headline “A Small Scoop on Bush, Chirac, God, Gog and Magog.” But other news media missed the amazing report.
Subsequently, ex-President Chirac confirmed the nutty event in a long interview with French journalist Jean-Claude Maurice, who tells the tale in his new book, Si Vous le Répétez, Je Démentirai (If You Repeat it, I Will Deny), released in March by the publisher Plon.
Oddly, mainstream media are ignoring this alarming revelation that Bush may have been half-cracked when he started his Iraq war.
My own paper, The Charleston Gazette in West Virginia, is the only U.S. newspaper to report it so far.
Canada’s Toronto Star recounted the story, calling it a “stranger-than-fiction disclosure … which suggests that apocalyptic fervor may have held sway within the walls of the White House.”
Fortunately, online commentary sites are spreading the news, filling the press void.
The French revelation jibes with other known aspects of Bush’s renowned evangelical certitude. For example, a few months after his phone call to Chirac, Bush attended a 2003 summit in Egypt. The Palestinian foreign minister later said the American president told him he was “on a mission from God” to defeat Iraq. At that time, the White House called this claim “absurd.”
Recently, GQ magazine revealed that former Defense Secretary Donald Rumsfeld attached warlike Bible verses and Iraq battle photos to war reports he hand-delivered to Bush.
One declared: “Put on the full armor of God, so that when the day of evil comes, you may be able to stand your ground.”
It’s awkward to say openly, but now-departed President Bush is a religious crackpot, an ex-drunk of small intellect who “got saved.”
He never should have been entrusted with the power to start wars.
For six years, Americans really haven’t known why he launched the unnecessary Iraq attack.
Official pretexts turned out to be baseless. Iraq had no weapons of mass destruction after all, and wasn’t in league with terrorists, as the White House alleged.
Collapse of his asserted reasons led to speculation about hidden motives: Was the invasion loosed to gain control of Iraq’s oil—or to protect Israel—or to complete Bush’s father’s vendetta against the late dictator Saddam Hussein? Nobody ever found an answer.
Now, added to the other suspicions, comes the goofy possibility that abstruse, supernatural, idiotic, laughable Bible prophecies were a factor.
This casts an ominous pall over the needless war that has killed more than four thousand young Americans and cost U.S. taxpayers perhaps $1 trillion.
James A. Haught is the editor of the Charleston Gazette (West Virginia) and a Free Inquiry senior editor
Aussi rapporté par Salon. http://open.salon.com/blog/scott_k/2009/08/07/bush_iraq_must_be_invaded_to_thwart_gog_and_magog
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Gravure sur bois. Bible de l'Ours. Biblia del Orso. 1659. Montre le chariot de Johovah, le Mercava muni de 4 roues couvertes d'yeux. De la nuée sort une main tendant un parchemin à Ézéchiel lui ordonnant de le manger puis d'aller prêcher la bonne parole à Israël.
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