vendredi 14 août 2009
846.AGHANISTAN
NOS AMIES LES FEMMES TELLES QUE VUES PAR DES POLITICIENS RELIGIEUX.
UNE LOI RÉTROGRADE PROMULGUÉE
14 août 2009.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2009/08/14/003-karzai_chiite.shtml
Le président afghan Hamid Karzaï a finalement promulgué une version modifiée de la controversée loi qui brime les droits des femmes de confession chiite, soutient Human Rights Watch (HRW). L'organisme américain de défense des droits de la personne soutient que la loi a été publiée dans la Gazette officielle le 27 juillet, de sorte qu'elle est bel et bien en vigueur.
La loi en question encadre de façon générale les affaires personnelles des chiites afghans: âge minimum pour le mariage, séparation, divorce, héritage, etc. Selon HRW, elle a été quelque peu modifiée, mais elle contient toujours des dispositions discriminatoires pour les femmes. Ainsi:
un mari peut refuser de subvenir aux besoins fondamentaux de sa femme en la privant de nourriture si elle refuse les faveurs sexuelles qu'il demande;
le droit de garde des enfants est l'apanage des pères et des grands-pères;
les femmes doivent obtenir la permission de leur mari pour travailler;
un violeur peut échapper à la justice s'il verse un dédommagement à sa victime.
«Ce genre de loi barbare était supposé avoir été relégué aux oubliettes avec l'éviction des talibans du pouvoir en 2001, mais Karzaï les fait revivre et leur donne son sceau d'approbation officiel.» — Brad Adams, directeur, Human Rights Watch
L'existence de cette loi avait soulevé un tollé, notamment au Canada, au Royaume-Uni et aux États-Unis. De l'avis général, cette loi constituait une concession du président Karzaï à des personnages influents de la communauté hazara, de confession chiite, afin d'obtenir leur vote lors de la présidentielle, qui aura lieu le 20 août. Les Hazaras comptent pour environ 10 % de la population afghane.
Devant l'opprobre, Hamid Karzaï, installé au pouvoir par les Américains après qu'ils eurent chassé les talibans du pouvoir, avait décidé de soumettre la loi à un processus de consultation populaire, retardant d'autant son entrée en vigueur. L'affaire avait même incité des femmes chiites à manifester.
Certaines dispositions de la loi ont effectivement été expurgées de la version promulguée, selon HRW.
Ainsi, les femmes n'ont plus l'obligation d'avoir des relations sexuelles avec leur mari une fois tous les quatre jours.
L'article obligeant les femmes à demander la permission de leur mari pour sortir de la maison a été également été abrogé.
Selon HRW, la loi en question est non seulement discriminatoire à l'endroit des femmes, mais elle contrevient à l'article 22 de la Constitution afghane, qui stipule que les hommes et les femmes ont des droits et des devoirs égaux devant la loi, et à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, que l'Afghanistan a signée.
*
MANIFESTANTES MALMENÉES
15 avril 2009
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2009/04/15/001-Afghanistan-manif-femmes.shtml
La nouvelle loi controversée sur le mariage continue de susciter la colère d'une partie de la communauté chiite.
Quelque 300 femmes ont manifesté mercredi à Kaboul contre l'imposition de cette loi à la communauté chiite. Les opposants à cette loi estiment qu'elle légalise le viol conjugal.
« Nous ne voulons pas de cette loi de talibans », proclamait une banderole brandie par un groupe de femmes. « Cela fait peur d'être là, mais je ne pouvais pas rester simplement à la maison », confiait une jeune femme qui participait pour la première fois de sa vie à une manifestation.
Les policiers, des femmes en majorité, ont tenté de contenir des contre-manifestants qui criaient « Mort aux esclaves des chrétiens ».
Certains ont jeté des cailloux en direction des manifestantes.
La loi, adoptée le mois dernier, avait provoqué la colère des organisations internationales de défense des droits de la femme et des pays occidentaux.
Le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, avait indiqué que la loi était « extrêmement alarmante et inquiétante pour les alliés ». M. Cannon a également fait savoir qu'il avait demandé des explications au président afghan Hamid Karzaï.
Le ministère afghan de la Justice a annoncé le réexamen de ce texte controversé intégrant le code de la famille chiite à la législation afghane. Certains députés avaient également reconnu que la loi restreignait le droit des femmes.
Même s'il a été signé par le président Hamid Karzaï, le texte n'a pas été encore promulgué par le journal officiel. M. Karzaï a jugé hors de propos les critiques occidentales, mais il a promis que le texte serait au besoin remanié.
Cette loi stipule notamment qu'un époux peut avoir des relations sexuelles avec sa femme tous les quatre jours à moins que celle-ci ne soit malade. La loi dresse également la liste stricte des déplacements autorisés pour l'épouse hors du domicile.
+
IDÉES INTÉRESSANTES
il interdit aux femmes de refuser des relations sexuelles à leur mari, ainsi que de sortir, de travailler ou d'aller chez le médecin sans la permission de leur mari.
« sauf si l'épouse est malade ou a une maladie que des rapports sexuels pourraient aggraver, l'épouse est tenue de donner une réponse positive aux désirs sexuels de son mari ».
+
Reportage tv. Manifestantes
http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2009/CBFT/TelejournalMidi200904151130_3.asx&epr=true
UNE LOI RÉTROGRADE PROMULGUÉE
14 août 2009.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2009/08/14/003-karzai_chiite.shtml
Le président afghan Hamid Karzaï a finalement promulgué une version modifiée de la controversée loi qui brime les droits des femmes de confession chiite, soutient Human Rights Watch (HRW). L'organisme américain de défense des droits de la personne soutient que la loi a été publiée dans la Gazette officielle le 27 juillet, de sorte qu'elle est bel et bien en vigueur.
La loi en question encadre de façon générale les affaires personnelles des chiites afghans: âge minimum pour le mariage, séparation, divorce, héritage, etc. Selon HRW, elle a été quelque peu modifiée, mais elle contient toujours des dispositions discriminatoires pour les femmes. Ainsi:
un mari peut refuser de subvenir aux besoins fondamentaux de sa femme en la privant de nourriture si elle refuse les faveurs sexuelles qu'il demande;
le droit de garde des enfants est l'apanage des pères et des grands-pères;
les femmes doivent obtenir la permission de leur mari pour travailler;
un violeur peut échapper à la justice s'il verse un dédommagement à sa victime.
«Ce genre de loi barbare était supposé avoir été relégué aux oubliettes avec l'éviction des talibans du pouvoir en 2001, mais Karzaï les fait revivre et leur donne son sceau d'approbation officiel.» — Brad Adams, directeur, Human Rights Watch
L'existence de cette loi avait soulevé un tollé, notamment au Canada, au Royaume-Uni et aux États-Unis. De l'avis général, cette loi constituait une concession du président Karzaï à des personnages influents de la communauté hazara, de confession chiite, afin d'obtenir leur vote lors de la présidentielle, qui aura lieu le 20 août. Les Hazaras comptent pour environ 10 % de la population afghane.
Devant l'opprobre, Hamid Karzaï, installé au pouvoir par les Américains après qu'ils eurent chassé les talibans du pouvoir, avait décidé de soumettre la loi à un processus de consultation populaire, retardant d'autant son entrée en vigueur. L'affaire avait même incité des femmes chiites à manifester.
Certaines dispositions de la loi ont effectivement été expurgées de la version promulguée, selon HRW.
Ainsi, les femmes n'ont plus l'obligation d'avoir des relations sexuelles avec leur mari une fois tous les quatre jours.
L'article obligeant les femmes à demander la permission de leur mari pour sortir de la maison a été également été abrogé.
Selon HRW, la loi en question est non seulement discriminatoire à l'endroit des femmes, mais elle contrevient à l'article 22 de la Constitution afghane, qui stipule que les hommes et les femmes ont des droits et des devoirs égaux devant la loi, et à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes, que l'Afghanistan a signée.
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MANIFESTANTES MALMENÉES
15 avril 2009
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2009/04/15/001-Afghanistan-manif-femmes.shtml
La nouvelle loi controversée sur le mariage continue de susciter la colère d'une partie de la communauté chiite.
Quelque 300 femmes ont manifesté mercredi à Kaboul contre l'imposition de cette loi à la communauté chiite. Les opposants à cette loi estiment qu'elle légalise le viol conjugal.
« Nous ne voulons pas de cette loi de talibans », proclamait une banderole brandie par un groupe de femmes. « Cela fait peur d'être là, mais je ne pouvais pas rester simplement à la maison », confiait une jeune femme qui participait pour la première fois de sa vie à une manifestation.
Les policiers, des femmes en majorité, ont tenté de contenir des contre-manifestants qui criaient « Mort aux esclaves des chrétiens ».
Certains ont jeté des cailloux en direction des manifestantes.
La loi, adoptée le mois dernier, avait provoqué la colère des organisations internationales de défense des droits de la femme et des pays occidentaux.
Le ministre canadien des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, avait indiqué que la loi était « extrêmement alarmante et inquiétante pour les alliés ». M. Cannon a également fait savoir qu'il avait demandé des explications au président afghan Hamid Karzaï.
Le ministère afghan de la Justice a annoncé le réexamen de ce texte controversé intégrant le code de la famille chiite à la législation afghane. Certains députés avaient également reconnu que la loi restreignait le droit des femmes.
Même s'il a été signé par le président Hamid Karzaï, le texte n'a pas été encore promulgué par le journal officiel. M. Karzaï a jugé hors de propos les critiques occidentales, mais il a promis que le texte serait au besoin remanié.
Cette loi stipule notamment qu'un époux peut avoir des relations sexuelles avec sa femme tous les quatre jours à moins que celle-ci ne soit malade. La loi dresse également la liste stricte des déplacements autorisés pour l'épouse hors du domicile.
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IDÉES INTÉRESSANTES
il interdit aux femmes de refuser des relations sexuelles à leur mari, ainsi que de sortir, de travailler ou d'aller chez le médecin sans la permission de leur mari.
« sauf si l'épouse est malade ou a une maladie que des rapports sexuels pourraient aggraver, l'épouse est tenue de donner une réponse positive aux désirs sexuels de son mari ».
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Reportage tv. Manifestantes
http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2009/CBFT/TelejournalMidi200904151130_3.asx&epr=true