http://www.alterinfo.net/Dieudonne-explique-a-Lilian-Massoulier_a28385.html
(…) l’information « Dieudonné est l’ami de Jean-Marie Le Pen » est devenue, dans les médias :
Toute l’affaire Dieudonné repose en réalité sur un incroyable renversement des valeurs – une autre faillite intellectuelle dont Dieudonné et son public rient, d’ailleurs, à défaut de pouvoir y mettre fin.
Demandez à n’importe quelle personne de hiérarchiser les deux fautes suivantes : 1. tenir des propos antisémites ou racistes, et 2. commanditer l’assassinat d’une personne.
Sans nul doute, la majorité des personnes considéreront que la seconde faute (commanditer un assassinat) est la plus grave et de fait, nous constatons que le Législateur est d’accord avec eux puisqu’il a prévu pour la première (les propos racistes) une simple amende, assortie éventuellement d’une courte peine de prison, et pour la seconde une lourde peine de prison.
Néanmoins, et c’est ici que la situation devient drôle, si je puis dire, dans la pratique il semble que cette hiérarchie soit parfois renversée, comme si de temps en temps la partie irrationnelle du cerveau reprenait le dessus sur la partie rationnelle.
Ainsi, si beaucoup de gens voient dans l’amitié entre Dieudonné et Le Pen la “preuve” que celui-ci a rejoint la pensée d’extrême-droite, c’est parce qu’il leur paraît inconcevable d’être ami avec un membre de l’extrême-droite sans en avoir adopté les idées.
Gardons comme tel dans un premier temps ce raccourci fallacieux.
Mais en vertu de la hiérarchie vue plus haut, pourquoi ces mêmes personnes ne s’indignent-elles pas beaucoup plus fort lorsque, par exemple, Nicolas Sarkozy côtoie un homme responsable de milliers de morts, par exemple celui qui a lancé la guerre en Irak (entre 500 000 et un million de morts) et en Afghanistan (15 000 morts), ou celui qui est coresponsable de la guerre en Irak en ayant participé à fabriquer les faux utilisés pour la justifier ?
Et pire encore, lorsque cet homme, contrairement à son prédécesseur Jacques Chirac, affiche sa proximité avec ces possibles criminels ?
Pourquoi George W. Bush et Tony Blair, ainsi que Sarkozy selon le raccourci fallacieux vu plus haut, ne sont-ils pas diabolisés, c’est-à-dire rejetés, méprisés, insultés et boycottés par une majorité écrasante de la population, et quasiment interdits de médias ?
Ceci étant seulement la diabolisation réservée aux racistes et aux antisémites ; il faudrait en inventer une forme beaucoup plus puissante pour les criminels et leurs amis...
Vous l’avez compris, le comportement de tout ce petit monde n’est logique et compréhensible que si l’on inverse la gravité des fautes évoquées au début.
J’ai, personnellement, beaucoup ri en voyant l’extrait du spectacle de Dieudonné au Zénith (sur internet (2)) et le sketch “réponse” (sur internet aussi (3)). Dieudonné est au sommet de sa forme et de son talent et réalise un tour de force en continuant à prospérer hors des médias, où il est injustement diabolisé. Oui, les médias se trompent parfois lourdement et en rire finira peut-être par provoquer un jour une prise de conscience améliorant la situation. La provocation de Dieudonné est animée d’un formidable sens de l’intérêt collectif, pacifiste et fraternel.
Quant à l’obsession du sionisme et de l’antisémitisme que vous mentionnez, elle n’est que celle des intellectuels qui n’ont pas pris le temps de s’informer...
Nous avons de nombreuses autres « obsessions », sur internet : l’arrêt de la “guerre contre le terrorisme” (ah c’est vrai, la vie humaine n’a pas beaucoup de valeur dans notre démocratie et toutes nos forces devraient être employées à lutter contre le racisme... suis-je bête), la protection de la démocratie (dénoncer les élections truquées, annuler les dérives autoritaires, avoir des médias en bonne santé, etc.), l’économie (incluant l’impact du Pic Pétrolier...), notre destin collectif (l’écologie, la malbouffe, etc.), le conflit israélo-palestinien bien entendu et à titre personnel, la vérité sur le 11 septembre, clé de tout ce qui précède à mes yeux. Votre sélection de nos « obsessions » m’amuse et me consterne à la fois.
Yves Ducourneau, le 11 janvier 2009
(1) http://lmassoulier.lejdd.fr/2008/12/28/7-dieudonne-triste-con
DIEUDONNÉ, TRISTE CON
Par lilianmass, dimanche 28 décembre 2008 à 22:27 dans Général / Société
http://lmassoulier.lejdd.fr/2008/12/28/7-dieudonne-triste-con
Au moment même où Israël perdait son sang froid dans la bande de Gaza, l’ex comique droit de l’hommiste Dieudonné M’Bala, devenu extrémiste antisioniste primaire, lâchait une de ces bombes [!] qui le maintiennent encore en vie, médiatiquement parlant, en invitant à ses agapes un révisionniste gâteux pas drôle. L’année finit triste.
Ca faisait longtemps qu’on n’avait pas entendu parler de Dieudonné. L’ex petit ami de couleur [racisme ? hum!] [pourquoi pas le sous-homme? je dis ça comme ça...] d’Elie Semoun nous avait laissé après ses épousailles avec le Front National, ou ce qu’il en reste, de Jean Marie Le Pen et d’Alain Soral.
Ce week-end, c’était dans une grande salle de spectacle, soi disant bien remplie, un show faussement baptisé « J’ai fait le con » alors qu’il aurait dû s’appeler « Je fais le con » tant Dieudonné avait délibérément choisi de s’enfoncer dans ce que lui-même donc reconnaît comme étant rien d’autre qu’une énorme connerie.
Cette fois ci, le jeu consistait à inviter en guest star Robert Faurisson, révisionniste bas de gamme, agitateur de vieilles lune antisémites, qui n’intéresse plus personne mais qui répondit à l’invitation avec le plaisir évident de celui qui se rend compte que pour quelques illuminés il respire encore.
Dieudonné accueillit chaleureusement le vieillard barbant et lui remit un prix de «l’infréquentabilité», lui faisant apporter son trophée par un assistant frisé grimé en prisonnier de camp de la mort, l’étoile jaune à la boutonnière, bonjour finesse.
Faurisson reçut son prix volontiers, baragouina quelques remerciements minables, tandis qu’à ses côtés un Dieudonné pas totalement à l’aise quand même assura à plusieurs reprises qu’il faisait tout cela au nom de la sacro sainte « liberté d’expression », reconnaissant quand même, en jetant souvent quelques regards inquiets sur ses arrières (crainte d’un attentat ?), qu’il faisait certainement là « sa plus grosse connerie ».
Faute avouée est à moitié pardonnée, n’écrira pas Bernard Henri Lévy et tous les curés de la morale aujourd’hui, qui ne manqueront pas de gloser sur le nouveau scandale de ce comique un peu trop noir.
[Qu'est-ce qu'on disait?]
Une grosse connerie, oui, si on veut, mais c’est tout de même un peu court comme porte de sortie. Car ils s‘agit là à la fois d’une grosse connerie et d’une provocation minable. D’une monstruosité parfaitement préméditée, qui a juste pour objet non pas d’user à merveille de la liberté d’expression mais de se remettre dans la lumière, sous prétexte qu’on boycotterait injustement ce triste cuistre qu’est devenu l’ancien et très amusant collègue d’Elie Semoun.
Une grosse connerie, oui, mais aussi une faute professionnelle, une blague dégueulasse, nulle et gratuite qui ne sert aucune cause, si ce n’est celle, douteuse, des antisionistes de tout poil, qui n’ont pas besoin de cela, à fortiori en ce moment, pour conchier Israël [ce qui est immoral et antisémite] et l’ensemble des juifs de la planète.
Dieudonné est un parfait imbécile qui ne s’ignore pas. Un parfait imbécile qui considère qu’il a le droit de tout dire, y compris n’importe quoi, de tout faire, y compris avec n’importe qui, sous prétexte qu’on est en démocratie et que la liberté d’expression existe.
[Qu je sache, il n'a tué personne. Ni à conseillé ou ordonné à personne de le faire. Ni prouvé que c'était bien pour la patrie ou la défense de l'Occident. On ne peut pas en dire autant de bien des politiciens!]
Un parfait imbécile qui ensuite jurera ses grands dieux qu’il n’a pas voulu provoquer quoi que ce soit, qu’il est pour l’amitié entre les peuples, et que si on le condamne c’est au nom d’une pensée unique déplorable, qui bâillonne ceux qui pensent différemment que le bon peuple.Un parfait imbécile, mais pas un idiot : l’homme sait ce que manipuler veut dire, il a compris comme nombre d’autres bas du front, combien il pouvait être lucratif d’épouser quelques causes considérées comme justes ou nobles, telle que la défense du peuple palestinien ou la reconnaissance des crimes de l’esclavage.
[Et la défense d'Israël! Pour d'autres. Chacun sa cause et les végétaliens seront bien gardés.]
Ces niches là, profondes et obscures, abritent depuis longtemps déjà une ribambelle de clowns tristes et de faibles penseurs qui ne comprennent rien mais hurlent fort, aboient à tue tête, convaincus dans un bel ensemble que la juiverie mondiale dupe le monde, manipule l’information et trafique la vérité.
C’est sur Internet qu’on trouvera le plus de soutiens à Dieudonné, ce qui n’est pas étonnant : la toile et ses forums, et ses blogs, est vite devenue un terrain de jeu idéal pour les anonymes de tous crânes, rasés souvent, qui réfléchissent avec leurs pieds [!] et sous couvert de pseudonymes s’accrochent à la théorie du complot comme Sarah Palin aux Ecritures, et déblatèrent, à longueur de discussions affligeantes et creuses sur les tours jumelles, le sionisme, les antisémites et les nazis, comme si leur vie n’était faite que de ça, de haine et de bêtise.
Et il ne s’agit pas là de provocateurs ou d’humoristes douteux, non, tout cela est énoncé avec ce qu’il faut de franchise et d’assurance pour sembler pensé.
Dieudonné profite de cette marée là, mazoutée, collante et tenace, pour survivre encore, à l’oubli et à l’insignifiance.
Ce n’est pas de la liberté d’expression qu’il profite, mais bien de la liberté de dire n’importe quoi [Que dirait Voltaire d'une telle phrase?] , n’importe comment et à n’importe qui, sur laquelle prospèrent ce qu’on appelle les réseaux sociaux, clubs de rencontres ou blogs de soi disant journalistes reporters.
Dieudonné, en invitant Faurisson, s’ancre donc bien dans son époque, où le bête côtoie trop souvent le minable.
Dieudonné n’a plus rien à dire, mais s’acclimate à la logorrhée ambiante.
Moins mortel qu’un bombardement, [quelle belle observation!] bien sûr, pas dangereux non plus, mais tellement crétin, et surtout bien dommage de la part d’un artiste qui était fort drôle, il y a quelques temps de cela, provocateur avec justesse et cynique avec élégance.
[Tant qu'il ne touchait pas à certains sujets. Ne frôlait pas certains épidermes délicats. N'effleurait quelques idées subtiles et délicates.]
Un artiste qui a tout perdu d’un coup, faute sans doute d’intelligence, et de talent.
Une idée tout de même pour son prochain spectacle : inviter et récompenser quelques membres du Bétar, sous les yeux de ses amis de la Tribu K, faire chanter un leader du Hamas ou jouer un sketch avec un représentant du Ku Klux Klan.
Qu’on rigole enfin.
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Image de bactérie http://www.astrosurf.com/luxorion/bio-fonctionnement-cellules7.htm