RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPÉENNES
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs_909/pays_12191/afghanistan_12192/index.html
DERNIÈRE MINUTE
La situation de sécurité en Afghanistan s’est beaucoup dégradée depuis un an.
La rébellion a étendu ses actions en province dans de nombreux districts du sud et de l’est du pays ainsi que dans ceux limitrophes de Kaboul.
L’imminence des élections présidentielles et provinciales (20 août 2009) exacerbe les tensions. Les attentats se multiplient à l’approche du scrutin notamment à Kaboul (attentat contre le quartier général de l’OTAN le 15 août, tirs de roquette sur la présidence et attentat-suicide le 18 août).
Dans ces conditions, il est plus que jamais impérativement recommandé de différer tout projet de voyage en Afghanistan, et, pour les personnes présentes sur place, de proscrire tout déplacement non indispensable et de rester en contact étroit avec les services de l’Ambassade.
Au-delà du risque sécuritaire immédiat, le risque d’enlèvement (politique ou crapuleux) demeure important, y compris dans la capitale. A partir de Kaboul, toutes les routes sont devenues très dangereuses et les déplacements en voiture ou en transports collectifs doivent être absolument proscrits.
Les grandes villes du pays (Hérat, Mazar é Charif) restent accessibles en avion depuis Kaboul ; sous réserve de l’évolution du contexte sécuritaire local.
SÉCURITÉ
Les voyages sont absolument déconseillés en Afghanistan, dans tous les cas.
La situation sécuritaire est mauvaise. Les attentats-suicides sont de plus en plus fréquents, ainsi que les attentats aux engins explosifs télécommandés. La criminalité, liée notamment à la production d’opium et au narcotrafic, augmente. Les enlèvements d’Occidentaux et d’Afghans, contre rançon ou en échange de taliban emprisonnés, se multiplient. Les assassinats de personnes kidnappées et les victimes d’attentats ne cessent d’augmenter.
Il est vivement recommandé aux entreprises et aux ONG qui souhaitent mener une mission en Afghanistan, de différer, pour le moment, tout projet devant être mené par du personnel expatrié basé en permanence sur le terrain.
Pour les personnes qui se trouveraient à Kaboul, il est recommandé de maintenir une grande vigilance en raison des risques liés au terrorisme et au banditisme, et en particulier de ne pas sortir après la tombée de la nuit, de ne pas fréquenter les lieux à forte concentration d’étrangers, de ne pas se déplacer seul, de ne pas se déplacer à pied, y compris dans les quartiers tenus pour les plus sécurisés de Kaboul.
Pour ceux de nos compatriotes résidant en Afghanistan, la route de Herat à Kaboul, via Kandahar et Ghazni, doit être considérée comme particulièrement dangereuse et ne doit pas ête empruntée.Il est rappelé que les déplacements autres que professionnels sont à proscrire absolument. Aucun axe routier ne peut être considéré comme sûr et tout déplacement comporte un risque important.
En tout état de cause, tant que les tensions en cours ne seront pas apaisées, il est fortement recommandé, d’une part d’éviter tout déplacement non indispensable et, d’autre part de maintenir un contact étroit avec l’Ambassade.
Zones de combats :
Il est absolument déconseillé aux voyageurs de se rendre dans les zones affectées par des opérations de guérilla : il s’agit pour l’essentiel des régions de l’est et du sud du pays, frontalières du Pakistan, où des opérations militaires se poursuivent. Dans ces provinces (entre autres Kandahar, Helmand, Zaboul, Nimroz, Uruzgan, Farah, Paktia, Paktika et Khost) plus qu’ailleurs, tout voyageur étranger constitue une cible privilégiée pour un attentat ou un enlèvement.
D’autres zones peuvent être troublées par des incidents sporadiques, résultant de conflits ou de troubles de dimension locale. Cela peut-être le cas de la province de Balkh dont la ville principale est Mazâr é Charif, ou de celle de Herat. A l’heure actuelle, aucune province n’est exempte de dangers, particulièrement pour les étrangers.
Banditisme lié à la drogue :
L’Afghanistan présente un danger redoutable pour qui serait amené à traverser les zones de plantation d’opium et à croiser des convois de trafiquants. A cet égard, le quart sud/ouest (à l’ouest de Kandahar et au sud de Herat à partir de Shindand), doit être soigneusement évité. Cette zone, est en tout état de cause, l’une des plus affectées par les combats.
Risque sismique :
Les régions montagneuses de l’Afghanistan sont aussi soumises à une importante activité sismique Pour obtenir plus d’informations sur la conduite à tenir en cas de séisme, vous pouvez consulter la fiche réflexe de ce site qui est consacrée à ce sujet rubrique " A savoir ".
Les recommandations de base sont les suivantes :
A l’intérieur :
s’éloigner des fenêtres, des murs extérieurs, de tout meuble, tableau, luminaire susceptibles de se renverser ;
s’abriter sous une table solide ou tout meuble résistant ou rester debout sous un encadrement de porte ;
A l’extérieur :
s’efforcer d’atteindre un espace libre, loin des arbres, poteaux électriques, murs ou bâtiments ;
dans la voiture, s’arrêter au bord de la route et attendre à l’intérieur la fin des secousses.
Dans tous les cas, il faut conserver son calme, suivre les instructions données et attendre les secours, si nécessaire. Tout séisme important est suivi d’une série de secousses secondaires.
Si un tremblement de terre se produisait lors d’un séjour touristique, il est recommandé à nos ressortissants de prendre immédiatement contact avec leurs familles ou leurs proches afin de les rassurer sur leur sort ou, le cas échéant, en cas de problème de communication avec l’extérieur, avec l’Ambassade de France de la circonscription concernée.
SANTÉ
L’hygiène est préoccupante compte tenu de la destruction d’une partie des réseaux d’assainissement. Les conditions sanitaires sont précaires, le système hospitalier étant sinistré. Des antennes médicales existent au sein des forces de l’ISAF mais ne traiteraient également que les urgences avérées.
L’eau n’est potable pratiquement nulle part, ne boire que de l’eau en bouteille ou du thé à l’eau bouillie.
Vaccins généralement recommandés : Diphtérie-Tétanos-Poliomyélite et Hépatite A (sous réserve d’un avis médical).
La Typhoïde, la rage, et la lèpre sont présentes à Kaboul.
Consulter son médecin traitant et contracter une assurance rapatriement dont la compétence pour l’Afghanistan est confirmée.
Epidémie de grippe aviaire :
Il est recommandé aux voyageurs se rendant dans les pays déclarés infectés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation Internationale des Epizooties (OIE) d’éviter pendant leur séjour tout contact avec les volatiles vivants ou avec leurs cadavres, c’est-à-dire de ne pas se rendre dans des élevages et sur les marchés aux volailles et aux oiseaux. Il est également recommandé d’éviter tout contact avec une surface apparaissant souillée par des fientes de volailles ou des déjections d’animaux. Il est enfin formellement déconseillé d’introduire en France des oiseaux en provenance de ces pays.
Les recommandations générales d’hygiène pour les voyageurs, qui visent à se protéger des infections microbiennes, sont plus que jamais préconisées :
éviter de consommer des produits alimentaires crus ou peu cuits, en particulier les viandes et les œufs ;
se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon ou un soluté hydro-alcoolique qu’il est conseillé d’emporter dans ses bagages.
Le virus se transmet par voie aérienne (voie respiratoire) soit par contact direct, notamment avec les sécrétions respiratoires et les matières fécales des animaux malades, soit de façon indirecte par l’exposition à des matières contaminées (par l’intermédiaire de la nourriture, de l’eau, du matériel et des mains ou des vêtements souillés). Les espaces confinés favorisent la transmission du virus.
Il est recommandé de faire preuve d’une vigilance particulière sur cette épidémie.
Pour de plus amples renseignements concernant la grippe aviaire, consulter le site de l’OMS (www.who.int), celui du ministère de la Santé (www.sante.gouv.fr) et le site interministériel (www.grippeaviaire.gouv.fr).
Pour de plus amples renseignements sur l’état sanitaire de ce pays, vous pouvez consulter le site du Comité d’Informations Médicales (CIMED) ou les sites de l’institut Pasteur de Lille et de l’institut Pasteur de Paris.
COMPLÉMENTS
Les étrangers, résidents ou de passage, doivent respecter scrupuleusement les us et coutumes locales (ne pas se dévêtir dans les lieux publics, pour les femmes porter un foulard, pendant le mois de Ramadhan, ne pas manger, boire et fumer en public).