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UN JOUR LES MUTANTS GOUVERNERONT LE MONDE - CE NE SERA PROBABLEMENT PAS PIRE QU'EN CE MOMENT

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LES MUTANTS EXTERMINERONT OU NON LES HUMAINS - ET NOUS TRAITERONS PROBABLEMENT AUSSI BIEN QU'ON SE TRAITE NOUS-MÊMES ENTRE NOUS - ET PROBABLEMENT AUSSI BIEN QUE L'ON TRAITE LA NATURE ET TOUT CE QUI VIT

mardi 20 octobre 2009

1170

UNE JOURNALISTE CONDAMNÉE POUR AVOIR PORTÉ UN PANTALON

07 septembre 2009 by La Redaction in Stars
http://journalstars.com/stars/une-journaliste-condamnee-pour-avoir-porte-un-pantalon-2526.html

La journaliste soudanaise Lubna Hussein a été condamnée à 200 euros d’amende pour avoir porté un pantalon. Elle risquait jusqu’à 40 coups de fouet pour attentat à la pudeur.

L’éminente justice soudanaise a vérifié l’existence d’une immunité onusienne qui permet à la journaliste d’éviter le supplice et aux institutions de ce pays de sombrer davantage dans l’ignominie.

La police soudanaise a battu des manifestants qui s’étaient rassemblés en signe de soutien pour cette femme journaliste arrêtée parce qu’elle portait des pantalons en public.

Le juge avait suspendu le procès de la jeune femme jusqu’au 7 septembre, le temps de demander des éclaircissements au ministère soudanais des Affaires étrangères. Au moment de son arrestation, Mme Hussein travaillait pour le service médias de la Mission des Nations unies au Soudan – un poste qui lui aurait valu l’immunité. Le juge souhaite savoir si elle bénéficie encore de cette immunité, ses supérieurs n’ayant pas encore accepté sa démission.

La journaliste encourait 40 coups de fouet pour avoir porté un pantalon en public, en violation de la loi islamique en vigueur au Soudan.

La justice soudanaise s’était donnée un mois de plus pour décider si Loubna Ahmed Al-Hussein sera soumise au supplice du fouet pour avoir osé porter le pantalon.

(…)

L’embarras du système soudanais est clair quand on sait que la dame en question a démissionné de son poste à l’Onu pour ne pas bénéficier de l’éventuelle immunité que cela peut lui apporter.

Elle est dans une posture de combat en portant son respectable pantalon. Elle pense qu’elle porte des vêtements décents et elle le dit. On la croit. Ce n’est pas elle, mais le système qui la juge qui exhibe sa nudité. Et le spectacle n’est pas beau à voir : un mélange d’ignorance, de bigoterie et d’instrumentalisation cynique des «valeurs» et de la «morale».

Loubna a, en le voulant sans doute, braqué les lumières des médias sur la stupidité qui prétend l’accuser d’indécence.

Et on comprend que ses juges, qui se retrouvent dans le rôle d’administrateurs du fouet et non de la justice, cherchent désespérément à lui trouver une immunité. Il faut cacher cette Loubna qui montre ce qui ne devrait pas être vu. Mais ce qui ne devrait pas être vu, c’est cette religiosité fruste, sans spiritualité, réduite à la surveillance maladive des femmes.

Les problèmes ne manquent pas au Soudan et il serait fastidieux de les énumérer. Et pourtant, à en croire les pratiques en cours, le port du pantalon par les femmes est la question la plus déterminante de la vie de la nation.

On serait tenté de le croire puisqu’il y aurait 20.000 jeunes filles qui ont été arrêtées dans ce très «moral» pays pour des raisons vestimentaires et beaucoup d’entre elles ont subi, silencieusement, le supplice du fouet.

On comprend volontiers la quête éperdue des juges d’une exemption onusienne qui les débarrasserait de cette effrontée de Loubna qui porte encore son pantalon et invite le monde à contempler les pratiques dégradantes commises contre les femmes au nom d’une fausse morale des apparences.

On devine bien ce qui déplaît aux juges et à tous ceux qui se servent de la morale religieuse comme moyen de compensation de leur gestion incompétente et de leur corruption : c’est le fait que les médias en parlent. Il faut donc continuer à en parler. Aujourd’hui, demain et dans un mois, quand les juges décideront si elle doit recevoir quarante coups de fouet.

Il faudra continuer à suivre la très sobre Loubna pour décrire l’indécence d’un système absurde qui n’a rien de spirituel, mais qui se sert de la religion pour organiser une pression intolérable sur les femmes.

L’article 152 du code pénal prévoyant 40 coups de fouet pour quiconque «commet un acte indécent ou un acte qui viole la moralité publique ou porte des vêtements indécents», est une honte. Il est obscène.

Des Soudanaises ont manifesté devant le tribunal, avant d’être dispersées à coup de grenades lacrymogènes.

Loubna a choisi d’engager son combat en comptant sur la médiatisation de son affaire. C’est une juste cause. Tous les médias du monde arabe devraient participer à cette médiatisation. Devant les échecs lamentables des systèmes en place, le moralisme religieux sert d’instrument de diversion. La misogynie est l’exutoire de systèmes impuissants à affronter les vrais défis socio-économiques.

Dans ce domaine, tout le monde arabe est concerné et trouve dans la tenue vestimentaire féminine le diable qui réside dans son sous-développement.

Avec un seul pantalon, les autorités soudanaises sont en train de réussir un tour de force en matière de gestion médiatique mondiale.

L’aventure ridicule d’un Etat s’en prenant à une journaliste accusée d’avoir porté un pantalon continue en effet de plus belle.

La journaliste Loubna Ahmed Al Hussein vient d’être interdite de sortie du territoire et toutes les agences de presse répercutent allégrement l’information.

Les violences au Darfour, raison pour laquelle ce pays fait depuis plusieurs années la une des journaux, sont provisoirement mises entre parenthèses.

L’image du pays n’en est pas améliorée pour autant, mais c’est un vrai coup de maître ! La cause -instrumentalisée jusqu’à la nausée – des femmes est le sujet de prédilection des Occidentaux quand il s’agit de stigmatiser les Arabo-musulmans.

Khartoum vient complaisamment offrir une thématique estivale à des milieux soucieux d’entretenir dans leurs opinions publiques la représentation la plus primitive possible des musulmans.

C’est une tradition, les régimes fouettards de la région sont toujours disposés à fournir les verges pour se faire battre à leur tour. Il est exact que le Soudan n’est pas seul à faire assaut de bigoterie. Les Etats de cette partie du monde, en déficit de droit, ont naturellement tendance à adopter les postures les plus conservatrices pour satisfaire aux critères de moralité obscurantiste d’un patriarcat épuisé. La tartufferie est ainsi érigée en mode de gouvernement.

Aux yeux des faux dévots et des plus bornés, le régime se refait une virginité à coups de trique sur le dos des femmes assimilées au démon.

Le wahhabisme a fixé les règles archaïques de ce jeu misogyne dont l’arc arabo-musulman paye un prix social et politique des plus élevé.

Le Soudan, pays pauvre malgré un immense potentiel, subit comme beaucoup une gouvernance qui ne se caractérise guère par la probité et la compétence, mais où la bigoterie atteint des sommets.

L’ennemi du Soudan n’est pas le sous-développement, ni l’analphabétisme triomphal, ni l’épouvantable misère du plus grand nombre.

L’ennemi est le pantalon féminin.

Et dans le combat douteux contre un ennemi sans défense, les armes de l’arsenal juridique du pays des deux Nil sont le fouet et l’interdiction de sortie du territoire.

Le crime de lèse-patriarcat est grave pour qu’en sus du knout, une telle mesure soit édictée.

Le procès vestimentaire – la pantalonnade ? – doit se tenir le 6 septembre, le temps que l’éminente justice soudanaise vérifie l’existence d’une immunité onusienne qui permettrait à la journaliste d’éviter le supplice et aux institutions de ce pays de sombrer davantage dans l’ignominie.

L’histoire, de bout en bout, serait parfaitement comique s’il ne s’agissait de l’intégrité physique d’un être humain. Les châtiments corporels sont une atteinte majeure aux droits de l’homme.

A cette aune, battre une femme est le comble de l’indignité.

L’ancienne tradition chevaleresque arabe prohibait strictement toute violence à l’encontre des femmes.

Les dirigeants de Khartoum n’en ont pas le moindre souvenir et assument le scandale de leurs effroyables retards.

Ce pantalon, qui cache mal la déshérence soudanaise, est l’étendard d’une triste cause. On le voit sans être grand clerc, l’indécence n’est certainement pas dans la tenue de madame Loubna Al Hussein.

K. Selim, journaliste