14/03/2010
http://www.postedeveille.ca/2010/03/chronique-dh%C3%A9lios-dalexandrie-d%C3%A9cryptage-du-po%C3%A8me-de-haydar-moussa.html
Hélios analyse pour nous le poème publié en 2006 par Haydar Moussa dans le journal Sada Al-Mashrek (Écho du levant, journal associé au Hezbollah). À l'époque, ce poème méprisant avait choqué les Québécoises. Non seulement Moussa ne s'est jamais excusé, mais ce suprématiste a eu l'outrecuidance d'aller faire la morale aux gens d'Hérouxville. Lise Ravary du magazine Châtelaine a traité Moussa de "zozo" et qualifié son produit de "pourriture littéraire", ce qui lui a valu une plainte au Conseil de presse. Le Conseil a récemment rejeté la plainte.
DÉCRYPTAGE D'UN POÈME ISLAMISTE
Haydar Moussa, citoyen montréalais d'origine libanaise, a publié un « poème » dans la revue bilingue « Sada Al Mashrek » (L'écho du Levant) en réaction à des remarques que son amie québécoise aurait adressées à sa sœur voilée. Dans ce « poème » il s'exprime au nom de sa sœur.
LETTRE À TOI
À qui de droit
Ou à la personne
Qui se sent visé (sic)
Qui t'a demandé de t'exprimer
Qui t'a donné le droit de parole
Pour japper comme les chiens des rues
Pour enfin insulter
Juger et dire des choses
Insensées et maudites
Ce n'est pas la liberté d'expression
Alors cesse de parler de liberté
Si tu ignores ses significations
Cesse de parler de démocratie
Si tu te comportes comme un tyran
Cesse de parler de dignité
Si tes paroles sont irrespectueuses
Mon voile n'est pas un mouchoir
C'est ma peau
Ma pudeur Ma dignité Mon respect
Et si toi immigrante de souche
Tu n'as ni foi ni loi
Et tu as passé ta jeunesse soule (sic)
D'un mâle à un autre
Ce n'est pas mon cas
Je n'ose même pas imaginer le tollé pour ne pas dire les émeutes qu'un « poème » aussi arrogant et aussi avilissant aurait provoqué si l'auteur avait été québécois de souche s'adressant à une immigrante musulmane.
On n'a plus les poètes d'antan, ce texte ne mérite pas d'être appelé poème. La poésie ne fait pas bon ménage avec l'insulte et l'expression morbide du mépris. Depuis qu'Allah/Mahomet a dit: « Vous êtes le meilleur de l'humanité » en s'adressant aux musulmans dans le coran, le suprématisme islamique n'a pas cessé de faire des ravages dans l'esprit des extrémistes.
Le suprématisme fait que toute critique devient une offense, surtout quand elle est exprimée par un être d'un rang inférieur qui, en principe, n'a pas le droit de parler sans permission : « qui t'a demandé de t'exprimer... Qui t'a donné le droit de parole ». La femme québécoise prend la parole sans autorisation « pour japper comme les chiens des rues ». Dans l'islam, le chien est un animal impur et digne de mépris ; cette comparaison n'est donc pas là par hasard, elle vise à avilir « rituellement » la femme québécoise dont on devine ici le franc parler que le « poète » décrit comme étant des insultes et l'expression de « choses insensées et maudites ».
Mais s'agit-il vraiment de propos insultants? Si tel était le cas on pourrait expliquer mais sans l'excuser le ton violent du « poète », or il n'en est rien, les « insultes » se résument à ceci (voir la troisième strophe): parler de liberté, de démocratie et de dignité. On comprend par là que la femme québécoise critique le voile parce qu'il est contraire à la liberté et à la dignité de la femme et parce qu'elle le juge anti-démocratique. Voilà pourquoi elle s'est mérité un tel torrent d'injures. Son droit de critiquer n'est pas reconnu ; si l'on en croit le « poète », la critique du voile « ce n'est pas la liberté d'expression », entendre par là que les islamistes s'arrogent le droit de tracer les limites de ce qui peut être dit.
Mais il y a plus, Haydar Moussa utilise des arguments islamistes sortis tout droit du « manuel »: la Québécoise ne peut pas comprendre les « significations » de la liberté, entendre par là que le voile islamique « libère » la femme mais c'est loin d'être à la portée de la Québécoise, et quand elle parle de démocratie et de dignité elle se « comporte comme un tyran » qui veut imposer ses vues et elle manque de respect. Les islamistes ont ce réflexe de retourner les arguments contre leur auteur mais sans apporter de démonstration logique.
La quatrième strophe sert à glorifier le voile et à avilir totalement la femme québécoise, une explication ici m'apparaît nécessaire. Dans l'islam fondamentaliste, tout le corps de la femme est une « Aoura », cette expression signifie partie honteuse ou partie intime. Le voile est par conséquent ni plus ni moins qu'un cache-sexe, il est très loin d'être une peau comme notre brave « poète » veut nous faire croire. Je me souviens d'une émission de talk show égyptienne où un imam qui fait autorité à l'université islamique d'El Azhar, s'adressant à une dame experte en droit islamique, lui dit: « Tu es une "Aoura" de la tête aux pieds, tes cheveux sont "Aoura", tes yeux sont "Aoura", tes mains sont "Aoura" et même ta voix quand tu parles est "Aoura", tu n'as donc pas le droit de parler ni de chanter pour d'autres que pour ton mari. »
Cette « doctrine » rigoriste est de plus en plus appliquée ; comme on peut le constater en circulant dans les rues de Montréal, les femmes portant le niquab se mettent des gants et des lunettes noires afin de bien cacher la « Aoura » qu'elles sont de fait devenues. Ceux qui prétendent que les femmes musulmanes se voilent par respect pour elles-mêmes nous racontent de pieux mensonges. On ne cache que ce qu'on a honte de montrer, et quand on se cache au complet c'est parce qu'on a honte de soi, et comme la femme se résume à un sexe elle a par conséquent honte de montrer la moindre parcelle de sa personne et, à la limite, a honte d'exister. On est à mille lieues de la pudeur, de la dignité et du respect.
LE DERNIER PASSAGE MÉRITE D'ÊTRE REPRODUIT:
Et si toi immigrante de souche
Tu n'as ni foi ni loi
Et tu as passé ta jeunesse soule (sic)
D'un mâle à un autre
Ce n'est pas mon cas
Il faut comprendre que ces propos sortent également du « manuel islamiste ». L'expression « immigrante de souche » n'est pas là par hasard, elle reflète la volonté des islamistes de ne pas reconnaître le peuple québécois et de nier la légitimité de ses aspirations. Le fait de parler d'immigrante et non de Québécoise est une négation de l'identité nationale de la personne.
Historiquement l'islam a fait table rase du patrimoine culturel et de l'identité des peuples conquis, soit en les exterminant ou en les islamisant. De la même façon le Québec sera purgé de son identité spécifique quand il fera partie de la nation (la oumma) islamique. Pour le moment, il est considéré comme vivant dans la « Jahiliya », soit dans « le temps de l'ignorance », le même qui a précédé la prédication de Mahomet et la révélation du coran. On comprend mieux pourquoi l'« immigrante de souche » «n'a ni foi ni loi », c'est qu'elle vit dans l'ignorance de la vrai foi, l'islam, et de la vraie loi, la charia, contrairement à la musulmane qui se voile.
La consommation d'alcool et la fornication sont interdites par l'islam, elles sont décrites comme des abominations par les islamistes. Les personnes qui s'y adonnent ne sont pas différentes des bêtes. On se rappelle qu'à la première strophe, la Québécoise a été comparée aux chiens, ici elle est une femelle qui se soule sans retenue et qui passe «D'un mâle à un autre», justifiant l'appellation «prostituée non payée » par laquelle les islamistes désignent les Québécoises. Les derniers vers servent à démontrer la supériorité morale de la musulmane voilée et le rôle «protecteur » du voile contre le «dérèglement des mœurs». Il nous fait également prendre conscience de la pression psychologique que subissent les femmes qui hésitent ou refusent de se voiler, elles sont pointées du doigt et avilies à l'égal de la Québécoise.
Il ressort de cette analyse que ce « poème » a un contenu religieux et idéologique significatif et ce contenu est clairement fanatique. Haydar Moussa aurait immigré au Québec à l'âge de huit ans et il serait actuellement étudiant en littérature à l'UQAM. Il a certainement été « enseigné » (lire endoctriné) sur le plan religieux et idéologique Ce « poème » résume en quelques vers l'idéologie islamiste qu'il a intériorisée. Sans spéculer sur la source de l'enseignement, on peut dire qu'on est bien loin ici du cliché de « la religion de tolérance, d'amour et de paix ».
Nous avons par conséquent affaire à un jeune homme dont l'esprit a été gravement détraqué par l'islamisme. Il a pourtant été élevé au Québec où il a fréquenté l'école et l'université. Il vit au Québec et s'exprime en français, cependant l'islamisme qu'il a ingurgité, ici même au Québec, a fait de lui un être intolérant et même antagoniste à la société qui l'accueille. Est-il besoin de souligner que son identité islamiste dépend largement du maintien de cette intolérance et de cet antagonisme ?
L'héritage chrétien des Québécois leur dicte d'autres types d'attitude et de discours: accueillir l'étranger, le reconnaître dans son humanité, engager avec lui le dialogue, le traiter en égal et partager avec lui, c'est ce qu'on appelle encore la charité ou l'amour, c'est religieux dans le sens étymologique du terme et c'est intériorisé.