mardi 23 mars 2010
3171
POLITIQUE
GILLES DUCEPPE: LE RÉSISTANT
Agence QMI
Taïeb Moalla
20/03/2010
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2010/03/20100320-142127.html
QUÉBEC - Qualifiant les députés bloquistes de «résistants», Gilles Duceppe a affirmé, samedi midi, «qu'une offre du Canada répondant aux besoins du Québec ne viendra jamais».
Le chef du Bloc québécois a fait cette déclaration à l’occasion d’un discours musclé d'une quarantaine de minutes qu’il a fait à Québec, au Conseil général de son parti qui fête son 20e anniversaire cette année.
«Nous sommes sur le bon versant, le versant ascendant de l'Histoire. Pour le moment, nous sommes des résistants. Mais les résistants d'hier seront les vainqueurs de demain, a lancé un Gilles Duceppe lyrique, fort applaudi par 300 de ses partisans. Le Québec n'a aucun avenir au sein du Canada. Le seul avenir digne de ce nom pour le Québec, c'est la liberté politique pleine et entière. Et ça s'appelle la souveraineté.»
L'emploi du terme «résistant», historiquement associé à la lutte armée des Français pour libérer leur pays de l'occupation militaire allemande durant la Deuxième Guerre mondiale, a-t-il vraiment sa place dans le contexte politique canadien?
«C'est bien évident que nous ne sommes pas dans les mêmes conditions que la Résistance française. Il y a eu peu de conférences de presse de la Résistance française, a répondu M. Duceppe. La souveraineté du Québec, pas plus que la Libération, n'est possible, n'eut été possible, sans le travail des résistants.»
M. Duceppe a dit faire surtout référence aux écrits de l'intellectuel québécois récemment disparu, Pierre Vadeboncoeur, lorsqu'il a évoqué la «résistance».
Selon des députés bloquistes, il s'agit de la première fois que leur parti utilise le terme «résistant» pour qualifier son action. Cela correspond, à leurs yeux, à une «hausse de ton» souhaitable et bienvenue vis-à-vis du gouvernement fédéral.
LA PERTINENCE DU BLOC
Interrogé sur la pertinence du Bloc québécois, un parti qui se voulait provisoire au moment de sa création, M. Duceppe a insisté pour dire que «ça correspond à une réalité. C'est celle des Québécois qui se reconnaissent dans notre parti pour défendre leurs intérêts. Vous demanderez aux partis qui gagnent six majorités consécutives s'ils sont prêts à considérer cela comme un échec! J'en connais qui en sont jaloux à Ottawa».
D'après l'analyse de Gilles Duceppe, la pérennité de sa formation politique «démontre que les fédéralistes n'ont strictement rien à offrir aux Québécois. (...). Maintenant, on est sur le plan de la résistance et de la défense des intérêts. Il faut passer à l'attaque. Il faut prendre le pouvoir à Québec et procéder à un référendum».
Le chef bloquiste a d'autre part réfuté les propos du ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, selon lequel l'appui à la souveraineté a «chuté considérablement» depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur, en janvier 2006.
«Quand je regarde tous les sondages, la souveraineté se situe au-delà de 40%, a fait remarquer M. Duceppe. En septembre 1995, on était à 38% et on a fini à 49% (au référendum d'octobre).»
À 62 ans et «en bonne santé», le chef bloquiste croit qu'il assistera à l'avènement du pays du Québec de son vivant.
GILLES DUCEPPE: LE RÉSISTANT
Agence QMI
Taïeb Moalla
20/03/2010
http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2010/03/20100320-142127.html
QUÉBEC - Qualifiant les députés bloquistes de «résistants», Gilles Duceppe a affirmé, samedi midi, «qu'une offre du Canada répondant aux besoins du Québec ne viendra jamais».
Le chef du Bloc québécois a fait cette déclaration à l’occasion d’un discours musclé d'une quarantaine de minutes qu’il a fait à Québec, au Conseil général de son parti qui fête son 20e anniversaire cette année.
«Nous sommes sur le bon versant, le versant ascendant de l'Histoire. Pour le moment, nous sommes des résistants. Mais les résistants d'hier seront les vainqueurs de demain, a lancé un Gilles Duceppe lyrique, fort applaudi par 300 de ses partisans. Le Québec n'a aucun avenir au sein du Canada. Le seul avenir digne de ce nom pour le Québec, c'est la liberté politique pleine et entière. Et ça s'appelle la souveraineté.»
L'emploi du terme «résistant», historiquement associé à la lutte armée des Français pour libérer leur pays de l'occupation militaire allemande durant la Deuxième Guerre mondiale, a-t-il vraiment sa place dans le contexte politique canadien?
«C'est bien évident que nous ne sommes pas dans les mêmes conditions que la Résistance française. Il y a eu peu de conférences de presse de la Résistance française, a répondu M. Duceppe. La souveraineté du Québec, pas plus que la Libération, n'est possible, n'eut été possible, sans le travail des résistants.»
M. Duceppe a dit faire surtout référence aux écrits de l'intellectuel québécois récemment disparu, Pierre Vadeboncoeur, lorsqu'il a évoqué la «résistance».
Selon des députés bloquistes, il s'agit de la première fois que leur parti utilise le terme «résistant» pour qualifier son action. Cela correspond, à leurs yeux, à une «hausse de ton» souhaitable et bienvenue vis-à-vis du gouvernement fédéral.
LA PERTINENCE DU BLOC
Interrogé sur la pertinence du Bloc québécois, un parti qui se voulait provisoire au moment de sa création, M. Duceppe a insisté pour dire que «ça correspond à une réalité. C'est celle des Québécois qui se reconnaissent dans notre parti pour défendre leurs intérêts. Vous demanderez aux partis qui gagnent six majorités consécutives s'ils sont prêts à considérer cela comme un échec! J'en connais qui en sont jaloux à Ottawa».
D'après l'analyse de Gilles Duceppe, la pérennité de sa formation politique «démontre que les fédéralistes n'ont strictement rien à offrir aux Québécois. (...). Maintenant, on est sur le plan de la résistance et de la défense des intérêts. Il faut passer à l'attaque. Il faut prendre le pouvoir à Québec et procéder à un référendum».
Le chef bloquiste a d'autre part réfuté les propos du ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, selon lequel l'appui à la souveraineté a «chuté considérablement» depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement conservateur, en janvier 2006.
«Quand je regarde tous les sondages, la souveraineté se situe au-delà de 40%, a fait remarquer M. Duceppe. En septembre 1995, on était à 38% et on a fini à 49% (au référendum d'octobre).»
À 62 ans et «en bonne santé», le chef bloquiste croit qu'il assistera à l'avènement du pays du Québec de son vivant.