lundi 29 mars 2010
3143
FTQ-CONSTRUCTION
LE SYNDICAT DE NOUVEAU EMBARRASSÉ
29 mars 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2010/03/28/001-ftq-faux-documents-sq.shtml
La FTQ-Construction est aux prises avec une affaire de falsification de documents qui aurait permis à des ouvriers d'obtenir leur carte de compétence.
Deux des formateurs en santé et sécurité au travail de la FTQ ont été suspendus, dont un qui fait face à des accusations criminelles. Les dossiers de plusieurs dizaines d'ouvriers sont réexaminés.
Des enquêtes, notamment de la Sûreté du Québec et de la Commission de la Construction du Québec, sont en cours.
Au plus fort de la crise qui a secoué la FTQ-Construction, il y a deux semaines, son directeur général Richard Goyette critiquait sévèrement les médias, les accusant de faire peu cas des travailleurs victimes d'accidents sur les chantiers.
« Que nous ayons 50 morts par année et près de 8000 blessés, tout le monde s'en câlisse »,
clamait le directeur général.
Pourtant, deux de ses formateurs, dont Guy Dufour, du local 100 des métiers de la truelle, sont au centre d'une histoire pour avoir falsifié à plusieurs reprises les attestations confirmant que des ouvriers ont suivi le cours de santé et sécurité au travail, alors qu'ils ne l'ont pas fait.
Ce cours d'une durée de 30 heures est obligatoire pour quiconque veut accéder à un chantier de construction. Il y aurait eu échange d'argent dans cette affaire.
L'enquête cible les cas de 170 personnes dont les attestations sont temporairement suspendues.
Guy Dufour, arrêté dans l'« opération Diligence », fait face à diverses accusations relatives à cette pratique. Rejoint au téléphone, Guy Dufour a nié avoir participé à cette fraude.
L'autre formateur n'a été que suspendu.
Ces cours sont donnés de façon préventive depuis les années 1970 pour éviter des accidents.
Paul Héroux, qui préside l'organisme qui supervise ces cours, l'Association sectorielle paritaire de la Construction (ASP Construction), est inquiet.
«Que des gens n'aient pas reçu la formation, ça présente un risque par rapport à eux-mêmes et par rapport aux autres. » — Paul Héroux
L'enquête en cours couvre la période de l'automne dernier, mais selon nos sources, il est probable que le stratagème fonctionnait depuis plus longtemps.
La FTQ-Construction dit collaborer à l'enquête. Elle souligne qu'il est déjà arrivé dans le passé que des formateurs d'autres organisations, syndicales ou autres, soient impliqués dans ce type de pratique.
RÉACTION AU REPORTAGE
Le syndicat a rapidement réagi à la diffusion du reportage. Par voie de communiqué, il a confirmé que deux formateurs ont bel et bien été suspendus de leurs fonctions.
Le syndicat soutient avoir réagi promptement, soit dès qu'il a été informé d'irrégularités dans l'émission des attestations par l'ASP Construction.
Il réaffirme aussi ne pas être le seul syndicat aux prises avec ce problème, puisque « l'ASP a retiré l'accréditation de plusieurs autres formateurs liés à d'autres organisations ».
AUDIO-VIDÉO
Le reportage d'Alain Gravel
Le reportage d'Alain Gravel
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LE SYNDICAT DE NOUVEAU EMBARRASSÉ
29 mars 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2010/03/28/001-ftq-faux-documents-sq.shtml
La FTQ-Construction est aux prises avec une affaire de falsification de documents qui aurait permis à des ouvriers d'obtenir leur carte de compétence.
Deux des formateurs en santé et sécurité au travail de la FTQ ont été suspendus, dont un qui fait face à des accusations criminelles. Les dossiers de plusieurs dizaines d'ouvriers sont réexaminés.
Des enquêtes, notamment de la Sûreté du Québec et de la Commission de la Construction du Québec, sont en cours.
Au plus fort de la crise qui a secoué la FTQ-Construction, il y a deux semaines, son directeur général Richard Goyette critiquait sévèrement les médias, les accusant de faire peu cas des travailleurs victimes d'accidents sur les chantiers.
« Que nous ayons 50 morts par année et près de 8000 blessés, tout le monde s'en câlisse »,
clamait le directeur général.
Pourtant, deux de ses formateurs, dont Guy Dufour, du local 100 des métiers de la truelle, sont au centre d'une histoire pour avoir falsifié à plusieurs reprises les attestations confirmant que des ouvriers ont suivi le cours de santé et sécurité au travail, alors qu'ils ne l'ont pas fait.
Ce cours d'une durée de 30 heures est obligatoire pour quiconque veut accéder à un chantier de construction. Il y aurait eu échange d'argent dans cette affaire.
L'enquête cible les cas de 170 personnes dont les attestations sont temporairement suspendues.
Guy Dufour, arrêté dans l'« opération Diligence », fait face à diverses accusations relatives à cette pratique. Rejoint au téléphone, Guy Dufour a nié avoir participé à cette fraude.
L'autre formateur n'a été que suspendu.
Ces cours sont donnés de façon préventive depuis les années 1970 pour éviter des accidents.
Paul Héroux, qui préside l'organisme qui supervise ces cours, l'Association sectorielle paritaire de la Construction (ASP Construction), est inquiet.
«Que des gens n'aient pas reçu la formation, ça présente un risque par rapport à eux-mêmes et par rapport aux autres. » — Paul Héroux
L'enquête en cours couvre la période de l'automne dernier, mais selon nos sources, il est probable que le stratagème fonctionnait depuis plus longtemps.
La FTQ-Construction dit collaborer à l'enquête. Elle souligne qu'il est déjà arrivé dans le passé que des formateurs d'autres organisations, syndicales ou autres, soient impliqués dans ce type de pratique.
RÉACTION AU REPORTAGE
Le syndicat a rapidement réagi à la diffusion du reportage. Par voie de communiqué, il a confirmé que deux formateurs ont bel et bien été suspendus de leurs fonctions.
Le syndicat soutient avoir réagi promptement, soit dès qu'il a été informé d'irrégularités dans l'émission des attestations par l'ASP Construction.
Il réaffirme aussi ne pas être le seul syndicat aux prises avec ce problème, puisque « l'ASP a retiré l'accréditation de plusieurs autres formateurs liés à d'autres organisations ».
AUDIO-VIDÉO
Le reportage d'Alain Gravel
Le reportage d'Alain Gravel
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