Tout le Monde en Parle (et tout le monde l’écoute) (s’il n’y a pas Occupation Double, Loft Story ou les jeunes talents Catelli, oups! Star Academy, heu! Star Académie.)
L’enregistrement de l’émission dure 5h. Chaque interview 20 min. On coupe les bouts de trop (peut-être les plus intéressants!?). On en a conservé 14 de la ministre. La ministre est passée la première pour pouvoir partir vite, elle se lève déjà lors de la fin de sa représentation. Bon débarras!
Toutes les émissions d’interviews se ressemblent. De Réal Giguère, Lise Payette, Jean-Pierre Coallier, Julie Sneider avant qu’elle escalade sa classe sociale.par mec interposé etc. On change l’animateur et le décor. On met des chansons ou non. Parfois, on danse. On est passé d’un petit bureau avec des fauteuils cheap pas loin à des trucs compliqués. On appelle ça un concept. Un nouveau concept est encore mieux. Celui-là, on l’a acheté cher de la France. La plupart du temps c’est aux USA. Parfois, en Australie. Ça permet de dire qu’on l’a payé plus cher et de soustraire plus de subventions. Le producteur garde la différence et peut s’acheter une Porsche. Ne pas oublier, toutes les émissions sont subventionnées. Pas surprenant que les producteurs soient plus riches que les amuseurs qu’ils emploient.
L’animateur, ici, Guy A Lepage, ex-humoriste de RBO, Rock et Belles Oreilles, un des meilleurs groupes de critiques sociaux après (chronologiquement et non par ordre d’intérêt) les Cyniques dont les membres non décédés font maintenant parti de l’élite intellectuelle locale. Dommage, ils n’ont pas été remplacés.
Certains dont les Zapartistes (en référence à un groupe de guérilléros nouveau genre d’Amérique du Sud qui se servaient plus de la caméra que du fusil) ont essayé avec plus ou moins de succès. Peut-être parce qu’ils ratissent moins larges que les 2 groupes précédents et ne sont pas comédiens non plus ce qui les oblige à parler sans cesse au lieu d’imiter ou de jouer ce qui ajoute souvent à la douleur de la critique.
Guy A (pour faire chic) Lepage est passé du stade de reconversion de carrière d’interviewer pitoyable – ses débuts à TQS- à raisonnable. Alors, incapable de s’intéresser à son invité et en plus de lui poser une question sensée. Et de faire les 2-choses dans la même émission. Comme l’entrepreneur immobilier, le chirurgien, le conseiller financier, il se pratique avec ses premiers clients pour se perfectionner. Au bout de quelques années ou décennies, s’il est encore là et n’est pas pendu, il aura eu le temps de s’améliorer. Son caractère aussi. Il est banalement vrai que le succès change son homme. Ou lui permet de révéler en public des aspects de sa personnalité que l’humilité prudente camoufle. Très utile pour une entrevue d’embauche.
Note : Les pauvres à la rechercher d’une job se doivent d’être humble. Ceux qui donnent la job, moins.
Comme on dit, il ne se prend pas pour de la marde et le fait savoir en parlnt lentement pour que tout le monde comprennent l’importance de son propos. Ou qu’il est en train de penser en attirant bien l’attention sur ce phénomène inattendu. Ce qui ne veut pas dire qu’il dit des niaiseries. Mais il tient vraiment à ce qu’on le sache.
Il fait le pape tous les dimanches soir en haut de son podium et est vraiment trop gentil. On regrette le bon vieux temps.Parfois, le Pape se croit vraiment et il tire le trophée d’un chanteur qui ne se présente pas à «son» émission. Pas celle-là mais un spectacle honorifique où il n’était que l’animateur. Quand on a été humoriste, il faut savoir la nuance entre un trait d’esprit, l’humour pince-sans-rire, une vacherie bien envoyée à qui le mérite et une insulte pour le plaisir comme n’importe quel trou de cul saoul peut faire. Cracher dans la face d’une infirmière qui vous aide est mieux. Ce coup-là, il n’a pas su.
Comme les spectateurs réunis en assemblée constituante n’ont pas apprécié qu’il jette le trophée dans les coulisses, je ne crois pas qu’il le refera de sitôt. Le même sort est arrivé à quelques humoristes qui ont essayé de critiquer le goût immodéré des médias d’une victime (aussi ex-chanteuse) locale. Je ne crois pas non plus qu’ils le referont. Cette fois, l’assemblée des spectatrices réunies en assemblée constituante. Les belles-mères est très puissantes ici.
Ce genre d’émission (celle-là pas l’autre) a l’intérêt des invités présents et de l’interaction entre eux. Comme le professeur Bulle ne les écoute pas toute et juge plutôt à l’étalage de légumes lors de la publicité pré-émission: non, celui-ci est pas frais, celui-là va manquer de goût, celui-là peut être pas mal et Laure Varidel est merveilleusement jolie, elle doit sûrement avoir des choses passionnantes à dire.
Il n’en a donc qu’une impression générale. On y est souvent trop gentil avec les gens qui ne le méritent pas (comme l’ex-ministre des finances) et on oublie les questions intéressantes à poser. Il ne faut pas leur reprocher parce que leur métier premier n’est pas celui de journaliste. Le même tort, plus grave dans leur cas, est arrivé au Téléjournal de Radio-Canada (on peut voir la retranscription ici) et eux prétendent être journaliste.
Parfois, ils détestent quelqu’un pour les choses qu’il est supposé penser et auraient pu avoir dites et qui ne doivent pas l’être – le docteur Mailloux- et si on l’invite pour le pourfendre, on l’empêchera de parler ou coupera ses dires au moment le plus intéressant. Mais comme ils ne sont pas les seuls à détester le docteur Mailloux qui semble prendre un plaisir pervers à rebrousser le poil de bien des gens, il est difficile de le leur reprocher. Le Collège des Médecins, leur syndicat et celui du docteur –aussi puissant que celui de la police- cherche à le brûler vivant depuis des années sans réussir. Pas le moins du monde pénitent ou repentant, joignant l’insulte à l’injure, le doc Mailloux fait tout pour leur narguer. Pire, il ne semble pas tenir compte des critiques que les belles-mères lui font. Et les belles-mères détestent qu’on les prenne de haut.
Ne pas oublier dans le lot, la poule mouillée de Richard Martineau (un autre «animateur» qui ne prend pas à peu près au sérieux et qui pensaient dans toutes les revues disponibles pour accorder finalement l’exclusivité de ses pensées au Journal de Montréal) (on en reparle dans un paragraphe) qui a répété partout qu’il s’était senti menacé lors d’une visite impromptue dans le but de placer un micro et une caméras sous le nez du doc Mailloux qui d’habitude ne demande pas mieux. Il a senti sa vie en danger. Mon Dieu, je trémule.
Ce qui me rappelle une vieille émission où on interviewait le lutteur Mad Dog Vachon (qu’est-il devenu, on ne le voit plus à la tv?). Jean-Pierre Coallier qui, à ce moment, faisait à une autre poste le job de Guy A.Lepage l’a provoqué en blague. Mad Dog a ricané en lui parlant de son frame de poulet. Le doc Mailloux est du même poulailler. 100 livres mouillé.
Monsieur Coallier qui se prenait pas au sérieux et aimait toujours plaisanter –c’était prudent dans ce cas- et s’arrangeait pour bien faire savoir qu’il plaisantait – on n’est jamais trop prudent. Il devait faire la moitié du poids de Mad Dog. On s’ennuie de lui. On s’ennuie de deux. Bon. Et à ce moment, Mad Dog avait une jambe en moins. Coïncidence, mais pas tant que ça, le doc Mailloux aussi (en allant porter assistance à un automobiliste en panne, il s’est fait coincer la patte par un autre automobiliste distrait, celui-là. Entre le 2 autos. Pour Mad Dog, c’était un peu la même chose. Accident de jogging le long de la route. Auto 1. Jogger, zéro. Comme le professeur Bulle l’a toujours dit, l’exercice physique est très mauvais pour la santé. De même qu’aider son prochain. La plupart ne le mérite pas.
Où on s’en va. La grosse poule mouillée hystérique de Richard Martineau doit faire le double du poids du doc Mailloux et le dépasser d’une tête. Et il a 2 pieds, lui. Et, on vient de dire pour les distraits qu’i manque une patte au doc. Et il ne se déplace qu’en béquille, car sa jambe artificielle lui fait souvent mal. Ce qui explique peut-être son caractèr de cochon. Mais il l’avait avant, donc. Et voilà notre poule qui caquète dans toute la province qu’il a senti sa vie menacée. Le ciel s’effondrer sur sa tête. Le sol se dérober sous ses pieds. Une lumière blanche au bout du tunnel. Et tous les employés des médias l’ont écouté sans lui dire qu’il exagérait. Pour dire comme le neurone se porte court ici. À l’année longue, même en hiver.
Et pour dire comment on est bien informé. On n’a jamais vu le reportage où chacun aurait pu se faire une opinion qui sait. Et on le verra jamais. On a eu celle de Martineau qui en tremble encore. Celle du doc Mailloux, pas à TQC où personne d’autre ne lui a pose de question. Ce n’est pas le genre de bourgeois qu’on y invite. Même si un psychiatre est tout ce qu’il y a de bourgeois. Mais il déparerait sans doute. Le doc a répété ailleurs en riant qu’il ne comprenait pas ce qui avait pris à l’autre. Et on le saura pas.
Une autre de ses crises mémorables qui a bouleversé la provinces ou quelques journaux est lorsqu’il a réussi à faire renvoyer son collègue de longtemps Dutrizac. Dans le même émission à TQC. Pourtant, à 2, ils faisaient une très bonne émission. Juste assez clown, juste assez sérieux. Un mélange détonant. Surtout, lorsque habillé en évêque, ils ont voulu se faire apostasier. Ce dernier n’a jamais été remplacé. Dutrizac faisait l’élément mâle de l’émission et Martineau, l’élément femelle. Un yin Yan accompli. Martineau s’était encore senti menacé. Avec celui qui a pris la place de l’autre, ça fait un peu foie de veau. Y en qui aime!
On oubliera la représentation de Martineau comme porte-parole autoproclamée (!) du droit de parole lors –encore une fois- de l’émission TLMP-
Il faut savoir que le Journal de Montréal où il pond ses préceptes de vie est en lock out. Le Journal de Québec, aussi propriété du fils de famille avait été en grève pendant un an. La différence avec le lock-out, c’est que c’est le patron qui met ses employés dehors avant qu’il fasse la grève. 253 d’un coup. Alors qu’avec la grève, les employés sortent tout seul. Dans les 2 cas, c’est une grosse économie d’énergie. Comme pour le journal de Québec, c’est supposé être les seuls cadres (rien à voir avec les photos de famille ou les beaux tableaux- font les articles (mon œil!). Par solidarité, des pigistes qui n’étaient pas employés ont décidé de ne pas écrire. D’autres ont décidé de le faire. Chacun ses raisons. Faut bien bouffer! Et les pigistes n’ont pas de syndicats, eux. Ni de fond de grève. Je dis ça comme ça,.
Mais monsieur Martineau a tenu à le faire savoir. L’émission TLMP a tenu à le montrer. Ce fut long mais édifiant! Un beau moment de tv. Dans la tradition radiocanadienne par esprit de mesure, on a tenu aussi à inviter le président du syndicat des lockouté. Il a dit aussi ce qu’il avait à dire. Il a aussi un site internet où il continue à le dire. Voir http://ruefrontenac.com/ Les grévistes du Journal de Québec avait leur propre journal ce qui a fini par être embarrassant. Mais sans doute ben du trouble, sortir le vendre pendant un an de temps, même l’hiver.
Même si la plupart des gens qui achetaient le Journal continuent dans un cas comme dans l’autre à l’acheter. La solidarité, on repassera. Mais ceux de la plupart des gens sont incapables de comprendre un problème intellectuellement, il faut que le marteau leur frappe vraiment le pied. Le concept de marteau est un peu flou dans leur connections neuronales. En fait, il ne faut pas oublier la représentation de Martineau, on ne connaît vraiment les gens que dans l’adversité. Et ce fut très amusant de le connaître. Beau moment de tv. Mais un peu long.
Il n’y a pas que l’assemblée des belles-mères qui règne sur la tribu. Dans les classes sociales légèrement plus élevées mais pas tant que ça, il y a les donneurs d’opinion. On vient d’en parler. Le professeur Bulle en fait parti mais il a au moins l’excuse de ne pas être payé pour dire n’importe quoi.
Pareil comme les belles-mères, ils travaillent pour le bien et pourchassent le mal et les mauvaises pensées dans le but d’améliorer la société et de perfectionner l’homme (ce dont se fout complètement le professeur Bulle qui l’étudie plutôt comme le fils Rostand étudiait ses grenouilles à 6 pattes dans son étang à monstres.)
Des donneurs d’opinion (chroniqueurs ou columnist pour faire chic dans les journaux) il y en a partout comme les coquerelles parce que ça coûte moins cher qu’un journaliste et ne risque pas de vous causer des ennuis. Car le donneur d’opinion censé évitera de s’en prendre aux gens importants. Il peut parler des vedettes mais jamais des gens importants. Du moins pas avant que la police n’en ait parlé avant. Ça crée, comment dire, un précédent?
Bref de bref, tout le lot de curés défroqués fin 60 à été réincarnés ce qui prouve à la fois la réalité de la réincarnation et des dommages cérébraux qu’elle peut occasionner aux têtes faibles devant qui on laisse traîner un micro ou un stylo ou un clavier – le petit avantage de l’écriture, c’est qu’en théorie, vu que ça prendra plus de temps que de parler, on peut penser avant. Ou pourrait. Au moins, un peu. On devrait. Ce qui n’est la plupart du temps pas le cas de tout ce qui croasse à la radio. Il y a eu, il n’y a pas si longtemps de beaux crapauds d’un bon format.
Le professeur Bulle étant magnanime, il peut comprendre et bénir. Il fait même –s’il a du temps de libre- un effort pour comprendre les gens peu intelligents. Ce qui ne l’empêche pas de dire que le docteur Mailloux est un de ses modèles préférés (le ver de terre amoureux d’une étoile) avec Adolf Hitler et Gengis Khan pour leur humanité.
Donc, il y a Guy A Lepage sur son nuage. Avec son écouteur aux oreilles et des gens qu’on ne voit pas, dont un autre ex-RBO, qui lui transmettent de bonnes blagues ou des questions supplémentaires. Pas assez à mon goût. Et Dany Turcotte, rôle affiché de bouffon du roi qui sert à relancer la conversation ou faire des pointes. Plutôt molles. À la fin de chaque intervention, il remet une petite carte verte qui est supposé être un moment clé de l’émission tant on y prend du temps. L’invité recevant la carte est supposé la lire à voix haute. On y résume sa carrière et son personnage social en quelques lignes souvent plates. Celle remise à l’ex-ministre sera meilleure.
Il y aussi une jolie femme, Diane, avec de longs cheveux noirs et des vêtements noirs et des écouteurs noirs. Qui vient apporter du vin. Comme le professeur Bulle n’aime pas le vin, il est bien content pour eux.
Il y a aussi les invités qui arrivent à tour de rôle. Les vrais vedettes de l’émission ou qui devraient l’être. Certains restent d’autres, les plus importants, s’en vont. Comme l’ex-ministre.
On peut enregistrer une émission qui a l’air de devoir être intéressante et couper les bouts de trop avec la publicité. Ou noter comme je l’ai fait pour la postérité et par pure perversion le dernier spectacle de MJF.