mercredi 15 avril 2009
304.STATISTIQUE
20,000 jeunes québécois ont un accident de travail. Par an. Blessés, mutilés ou tués. (Selon une campagne de la CSST qui vient juste de commencer.)
55 accidents par jour. 2 amputations par semaine. 1 mort par mois.
150,000 blessés au travail par an.
La chair à canon de la guerre industrielle.
Voulez-vous vous tuer au travail? Tous les jours quelqu’un le fait (un peu et beaucoup) pour vous.
À côté de ça, la guerre en Afghanistan est un congé dans une colonie de Vacance. Et le travailleur soldat, de nos jours (il faut le souligner, on est mort longtemps gratis ou pas loin.) est beaucoup mieux payé que la plupart des accidentés. L’accident de travail est aussi un accident social. Les jobs les plus dures (on parle ici de job pas de travail ni d’emploie ni de carrière ni de vocation.) sont réservées aux pauvres peu instruits. Vous risquez rarement la décapitation avec une photocopieuse. Mais souvenez-vous on peut vous tuer pour l’usage inapproprié d’une brocheuse.
Coût pour l’employeur : 1.5 milliards en indemnisation. (On ne compte pas le coût pour le travailleur ni les souffrances. Il perdra peut-être son travail et sera peut-être incapable de travailler de nouveau. À moins qu’il n’ait perdu qu’un doigt, une main, un pied, un œil.) On espère qu’en montrant ces chiffres les investisseurs seront plus soigneux de leur «main d’œuvre». Résultat, ils vont demander une baisse de cotisation à la CSST car ça menace leur avantage concurrentiel. Le bon travailleur est un travailleur gratis. Qui ne parle pas. Comme n’importe quelle pute.Il ne sait pas comment. On n’en parle pas. Sauf maintenant. Mais ça ne durera pas. Ça donne un petit côté Tiers-Monde et champs de canne à sucre de la République Dominicaine au Québec.
On préféra parler pendant des semaines d’un de la dizaine d’assassinés annuel québécois. Ça ça fait de la bonne copie. Ça ça fait peur aux gens.
55 accidents par jour. 2 amputations par semaine. 1 mort par mois.
150,000 blessés au travail par an.
La chair à canon de la guerre industrielle.
Voulez-vous vous tuer au travail? Tous les jours quelqu’un le fait (un peu et beaucoup) pour vous.
À côté de ça, la guerre en Afghanistan est un congé dans une colonie de Vacance. Et le travailleur soldat, de nos jours (il faut le souligner, on est mort longtemps gratis ou pas loin.) est beaucoup mieux payé que la plupart des accidentés. L’accident de travail est aussi un accident social. Les jobs les plus dures (on parle ici de job pas de travail ni d’emploie ni de carrière ni de vocation.) sont réservées aux pauvres peu instruits. Vous risquez rarement la décapitation avec une photocopieuse. Mais souvenez-vous on peut vous tuer pour l’usage inapproprié d’une brocheuse.
Coût pour l’employeur : 1.5 milliards en indemnisation. (On ne compte pas le coût pour le travailleur ni les souffrances. Il perdra peut-être son travail et sera peut-être incapable de travailler de nouveau. À moins qu’il n’ait perdu qu’un doigt, une main, un pied, un œil.) On espère qu’en montrant ces chiffres les investisseurs seront plus soigneux de leur «main d’œuvre». Résultat, ils vont demander une baisse de cotisation à la CSST car ça menace leur avantage concurrentiel. Le bon travailleur est un travailleur gratis. Qui ne parle pas. Comme n’importe quelle pute.Il ne sait pas comment. On n’en parle pas. Sauf maintenant. Mais ça ne durera pas. Ça donne un petit côté Tiers-Monde et champs de canne à sucre de la République Dominicaine au Québec.
On préféra parler pendant des semaines d’un de la dizaine d’assassinés annuel québécois. Ça ça fait de la bonne copie. Ça ça fait peur aux gens.