jeudi 23 avril 2009
322.VU À LA TV
Fait vécu il n’y a pas si longtemps à la tv. Une pauvre femme qui avait 1 million de $ a tout perdu au casino de Montréal. Se rendant finalement compte qu’elle était désespérée, elle appelle Loto Québec pour lui dire de l’aider à payer son hypothèque car elle n’en a plus les moyens sinon on saisirait sa maison. Mais la téléphoniste ne l’aide pas. On le sait les téléphonistes sont ingrates. Elle n’a même plus d’$ pour son épicerie de la semaine. La madame fâchée devant si peut de compréhension menace de les poursuivre. On lui raccroche la ligne au nez en la remerciant de son appel. Ça n’en restera pas là.
Elle appelle JE. TVA a parmi toutes ses émissions visant différents groupes de téléspectateurs amateurs d’annonces, une émission spécialement faites pour les désespérés. Si on ne les aide pas, on les conseillera. Ou, au moins, on parlera d’eux et les fera prendre en pitié par le reste de la province. Ce qui est bien.
Elle explique son cas. Précise ses accusations. Pour motif de non assistance à personne en danger. Car personne ne l’a prévenu au moment où elle jouait des risques qui la guettaient. N’aurait-on pas pu lui dire : madame, vous avez trop joué, il faudrait peut-être arrêter. Si on lui avait dit, elle l’affirme maintenant, elle aurait compris. Elle réalise qu’elle ne savait plus ce qu’elle faisait. On aurait dû s’en apercevoir avant maintenant et avant elle et l’empêcher d’entrer au Casino. Si, au moins, on lui avait dit : Madame, il vous reste 100,000, vous en aurez besoin pour vivre cette année et payer votre hypothèque ?
La madame toujours pas contente demande encore à la tv qu’on lui rembourse ses dettes de jeu et lui remette son million. Au minimum. Que tout redevienne comme avant.
Est-elle responsable de ses actes comme une adulte ou Loto Québec l’a envoutée et rendue dépendante? Elle comprend maintenant, l’expérience aidant, qu’elle n’aurait jamais dû jouer. On a profité de sa vulnérabilité féminine. On a abusé d’elle. Déçue de la nature humaine, du ministère, du gouvernement et des téléphonistes , elle remarque qu’on était bien gentil avec elle tant qu’elle était riche mais on ne la regarde même plus depuis qu’elle est pauvre. Ce qui est une belle leçon de chose à apprendre lorsqu’on a 50 ans.
Tout le monde a un peu pitié de cette pauvre femme et on lui donne des conseils mais non son $. Sagement, on se dit que le but de Loto Québec est de faire de l’$ et de payer des hôpitaux. Sous-entendu, elle n’a pas été ruinée en vain. Elle aurait pu tout aussi bien investir chez Lacroix et Lacroix dont la résidence est récemment déménagée dans une prison fédérale. Si le fonctionnement de Loto Québec entraîne quelques dommages collatéraux, il y a, heureusement, des organismes subventionnés à cet usage.
Si dans le passé, on avait empêché cette cliente du casino de jouer après avoir perdu 900,000, elle aurait crié comme une truie qu’on égorge. Ou même après le premier 100,000. Elle avait le droit de se refaire! Elle était majeure. Et si elle avait gagné, aurait-elle redonné son million en trop?
Je ne dis pas qu’elle le mérite. Mais il y a une morale à tirer là-dedans. Le professeur Bulle la cherche en ce moment. En attendant de la trouver on peut se poser une question. Et y ajouter une réponse.
Ce qu’on ne fera jamais pour elle, on est en train de le faire pour le banquiers et compagnies. Et personne ne proteste.
Le professeur Bulle n’a rien contre cette initiative. Il la trouve intéressante. Et prend des notes.
Elle appelle JE. TVA a parmi toutes ses émissions visant différents groupes de téléspectateurs amateurs d’annonces, une émission spécialement faites pour les désespérés. Si on ne les aide pas, on les conseillera. Ou, au moins, on parlera d’eux et les fera prendre en pitié par le reste de la province. Ce qui est bien.
Elle explique son cas. Précise ses accusations. Pour motif de non assistance à personne en danger. Car personne ne l’a prévenu au moment où elle jouait des risques qui la guettaient. N’aurait-on pas pu lui dire : madame, vous avez trop joué, il faudrait peut-être arrêter. Si on lui avait dit, elle l’affirme maintenant, elle aurait compris. Elle réalise qu’elle ne savait plus ce qu’elle faisait. On aurait dû s’en apercevoir avant maintenant et avant elle et l’empêcher d’entrer au Casino. Si, au moins, on lui avait dit : Madame, il vous reste 100,000, vous en aurez besoin pour vivre cette année et payer votre hypothèque ?
La madame toujours pas contente demande encore à la tv qu’on lui rembourse ses dettes de jeu et lui remette son million. Au minimum. Que tout redevienne comme avant.
Est-elle responsable de ses actes comme une adulte ou Loto Québec l’a envoutée et rendue dépendante? Elle comprend maintenant, l’expérience aidant, qu’elle n’aurait jamais dû jouer. On a profité de sa vulnérabilité féminine. On a abusé d’elle. Déçue de la nature humaine, du ministère, du gouvernement et des téléphonistes , elle remarque qu’on était bien gentil avec elle tant qu’elle était riche mais on ne la regarde même plus depuis qu’elle est pauvre. Ce qui est une belle leçon de chose à apprendre lorsqu’on a 50 ans.
Tout le monde a un peu pitié de cette pauvre femme et on lui donne des conseils mais non son $. Sagement, on se dit que le but de Loto Québec est de faire de l’$ et de payer des hôpitaux. Sous-entendu, elle n’a pas été ruinée en vain. Elle aurait pu tout aussi bien investir chez Lacroix et Lacroix dont la résidence est récemment déménagée dans une prison fédérale. Si le fonctionnement de Loto Québec entraîne quelques dommages collatéraux, il y a, heureusement, des organismes subventionnés à cet usage.
Si dans le passé, on avait empêché cette cliente du casino de jouer après avoir perdu 900,000, elle aurait crié comme une truie qu’on égorge. Ou même après le premier 100,000. Elle avait le droit de se refaire! Elle était majeure. Et si elle avait gagné, aurait-elle redonné son million en trop?
Je ne dis pas qu’elle le mérite. Mais il y a une morale à tirer là-dedans. Le professeur Bulle la cherche en ce moment. En attendant de la trouver on peut se poser une question. Et y ajouter une réponse.
Ce qu’on ne fera jamais pour elle, on est en train de le faire pour le banquiers et compagnies. Et personne ne proteste.
Le professeur Bulle n’a rien contre cette initiative. Il la trouve intéressante. Et prend des notes.