DOUTEUR EST L'AMI DE MONSIEUR MARCEL DUCHAMP

DOUTEUR EST L'AMI DE MONSIEUR HENRY DICKSON ET DE MONSIEUR MARCEL DUCHAMP ET L'AMI DE DAME MUSE ET DES MUTANTS GÉLATINEUX LGBTQ OGM ET DE MADEMOISELLE TAYTWEET DE MICROSOFT - SECONDE TENTATIVE OFFICIELLE D'Ai - INTELLIGENCE ARTIFICIELLE - ET DE MONSIEUR ADOLF HITLER, CÉLÈBRE ARTISTE CONCEPTUEL AUTRICHIEN ALLEMAND CITOYEN DU MONDE CÉLÈBRE MONDIALEMENT CONNU - IL EST DANS LE DICTIONNAIRE - SON OEUVRE A ÉTÉ QUELQUE PEU CRITIQUÉE MAIS ON NE PEUT PLAIRE À TOUT LE MONDE ET PERSONNE N'EST PARFAIT ! VOILÀ!

DOUTEUR EST L'AMI DU PROFESSEUR BULLE QUI EST L'AMI DE DOUTEUR

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DOUTEUR - DE LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DU DOUTE EST AMI DU PROFESSEUR BULLE - DE L'INTERNATIONALE SITUATIONISTE CONSPIRATIONNISTE - DES THÉORICIENS DU COMPLOT ET DES CONSPIRATIONS ET DES COMPLOTISTES ET CONSIRATIONISTES - AMI DES THÉORICIENS DU NON COMPLOT ET DES THÉORICIENS DE L'EXPLICATION ET DE L'UNION DES JOVIALISTES ET INTELLECTUELS ORGANIQUES - AUTISTE ASPERGER GEEK RELATIVISTE CULTUREL PYRRHONIEN NÉGATIONNISTE RÉVISIONNISTE SCEPTIQUE IRONIQUE SARCASTIQUE - DÉCONSTRUCTEUR DERRIDADIEN - AMI DES COLLECTIONNEURS DE BOMBES ATOMIQUES - AMI DES PARTICULES ÉLÉMENTAIRES ET FONDAMENTALES ET AMI DE L'ATOME CAR LA FUSION OU LA FISSION NUCLÉAIRE SONT VOS AMIS

UN JOUR LES MUTANTS GOUVERNERONT LE MONDE - CE NE SERA PROBABLEMENT PAS PIRE QU'EN CE MOMENT

UN JOUR LES MUTANTS GOUVERNERONT LE MONDE - CE NE SERA PROBABLEMENT PAS PIRE QU'EN CE MOMENT
LES MUTANTS EXTERMINERONT OU NON LES HUMAINS - ET NOUS TRAITERONS PROBABLEMENT AUSSI BIEN QU'ON SE TRAITE NOUS-MÊMES ENTRE NOUS - ET PROBABLEMENT AUSSI BIEN QUE L'ON TRAITE LA NATURE ET TOUT CE QUI VIT

samedi 18 avril 2009

320

Le spectacle continue.

-Les partis d’opposition ont reprochés à Jean Charest de s’être caché derrière vous pendant plusieurs mois, principalement dans le dossier de la Caisse de Dépôt et sur le budget déficitaire du gouvernement. Votre réputation en a même pris un coup. Avez-vous l’impression d’avoir été utilisée par Jean Charest. Êtes-vous l’agneau sacrifié?

-D’abord, je pense pas que j’ai l’air d’un agneau sacrifié. Premièrement. Deuxièmement, j’occupais les fonctions de ministre des finances, alors fallait que je sois là. Et j’ai accepté ce qui accompagnait le poste de ministre des finances. Bien sûr, je n’avais rien à voir avec les placements de la Caisse de Dépôt mais à titre de ministre des finances, vous comprendrez que les gens ont voulu dire : il y a une responsabilité, même si j’avais zéro possibilité d’intervenir dans leur choix de papiers commerciaux ou autre.

-Avant les élections, vous nous avez dit que le Québec ne serait pas en déficit. Depuis votre réélection en décembre 2008, la crise économique sévit, le Québec est retombé en déficit. La Caisse de Dépôt a enregistré des pertes historiques, est-ce que vous regrettez de pas avoir accroché votre sacoche avant les élections de décembre dernier?

-C’est une excellente question. Moi, au contraire, si j’avais pas été là pour le budget de 2009, je me serais senti coupable. La raison est simple. C’est que, sincèrement, quand on est allé en élection, personne prédisait ce qui se passait au Québec. D’ailleurs à Noël, les magasins étaient pleins de monde. Ce qui s’est passé en janvier-février-mars, d’ailleurs, ça s’est passé également en Ontario, ça s’est passé en Alberta. Des endroits où personne pensaient… Écoutez, l’Ontario a un déficit de 12 milliards cette année, c’est du jamais vu. Nous, on a un déficit, j’en suis navrée mais par ailleurs, j’ai maintenu ce que j’appelle les grandes missions de l’État : la santé, l’éducation. Ça pour moi, c’était fondamental et, au contraire, je suis contente d’être allée et si ça a terni un peu mon image, vous savez à 68 ans, je prend ça avec un grain de sel.

-Mais quand même, se faire élire pour 4 ans et démissionner au bout de 4 mois, ça a choqué des gens ça.

-Je vais vous dire : c’était important, c’était de faire ce budget, d’être là et de pouvoir dire : présent! au moment où il y a une crise importante au Québec. Ça c’est important!

-Vous quittez la politique heureuse du projet du CHUM, pourtant le Partenariat Public Privé PPP du CHUM est critiqué et en raison de la crise économique, vous avez même évoqué la possibilité que la Caisse de Dépôt ou que le gouvernement prête de l’$ au consortium privé pour qu’il puisse construire le CHUM. Tant qu’à être rendu à prêter de l’$ public au privé pour qu’il fournisse un service public, pourquoi on le finance pas directement sans avoir recours au PPP?

-D’abord, tous ces retards du CHUM n’ont rien à voir avec le PPP, c’est ce qu’on appelle les décisions de l’hôpital : à savoir combien de chambres, combien de lits, combien de tout ce qu’on veut…

Dany – C’est Serge Savard qui va acheter le CHUM, je pense… non, je me mélange…
MJF ….

Dany -On va reparler du Canadien…

MJF -Vous mélangez vos dossiers.

Dany – J’ai mal lu mes dossiers, excusez-moi!

-Vous mélangez vos dossiers.

Dany – Je mélange tout… pas le Cirque du Soleil non plus?

-Mais, vous savez, on a beaucoup critiqué les PPP, ce pourquoi, moi j’ai endossé les PPP, c’est parce que ça apportait une discipline dans la démarche, avant de commencer à construire, on va savoir combien ça coûte, avant de commencer. Les histoires du métro de Laval qui devait coûter 108 millions, qui en a coûté 800. On avait tellement creusé vite qu’il y avait une bouche de métro qui tombait au milieu de la Rivière des Prairies, faut le faire là…

Dany – Mais au moins yé faite le métro.

-Oui, d’accord. Mais il est fait à raison de 800 millions. Ça aurait été bon de le savoir avant. En plus, l’idée de bien gérer.. Vous savez le problème au gouvernement… Moi, j’ai été au Trésor, évidemment, pendant 6 ans. Hi… le drame, c’est que comme le gouvernement a les poches profondes, les contracteurs font des choses… Il y a des dépassements de coût. Pi c’est pas grave, le gouvernement va être là pour assumer l’écart. Alors que dans un PPP, que ce soit pour la salle de l’OSM, que ce soit pour la 25 ou la 30, c’est une enveloppe, c’est déterminé, c’est fait, on sait combien ça va coûter et là, les risques sont partagés. Les risques... Mais sont assumés en grande partie par le promoteur.

-Dans votre bilan politique, ce dont vous êtes la plus fière, c’est le règlement du dossier de l’équité salariale pour 400,000 québécoises, la gestion rigoureuse des finances publiques et l’annonce d’un programme d’infrastructure de l’ordre de 40 milliards de $. 40 milliards de $ en infrastructures, ça fait plusieurs pépines à l’horizon pi vous serez même pas là pour les superviser, ça va vous manquer?

-Çà, c’est un beau programme qu’on a mis en place en 2007, pi on l’a fait, c’est pas sorcier pourquoi j’ai fait ça, c’est parce que moi, j’étais outrée d’entrer dans les hôpitaux et d’avoir presque honte, d’entrer dans des écoles qui avaient pas été rénovées depuis j’sais pas combien de temps. J’appelais ça le patrimoine du Québec, c’est-à-dire, mettre à jour toute ce qui nous appartient. C’est la raison pourquoi j’avais lancé ce programme d’infrastructure. C’est d’ailleurs pourquoi j’ai même passé une loi pour attacher les mains des politiciens pour les prochains 15 ans. Parce que j’estime qu’il faut que dans 15 ans, on ait remis les écoles, les hôpitaux, les routes, les ponts en bon état. Laisser un patrimoine à nos enfants et nos petits enfants qui soit en bon état.

Dany- Vous en avez attaché plusieurs comme ça?

GAL -Oui, t’as plein de politiciens avec les mains attachés et pi la dame de fer qui les fouette…

Dany – La sacoche en cuir.. (mouvement des bras pour faire virevolter une sacoche imaginaire comme un fouet.)

MJF - Ah, la sacoche, elle réserve toute sorte de chose…

Dany – J’ai hâte de voir ce qui y a dedans.

GAL – Ouais, on le sait pas encore.

Dany – Ça m’émoustille.

-Quel a été le coup le plus difficile à encaisser de toute votre carrière politique?

-Probablement perdre l’élection de 98. Mais j’ai accepté ça, moi, quand on va en politique, on perd, on gagne. Et j’étais dans l’opposition. Apparemment que c’est plus difficile d’aller dans l’opposition quand on a été au pouvoir.

- Oui.

-Alors, hum,hum, moi j’ai bien aimé ça mais je retournerai pu dans l’opposition.

Dany – Pi nous faire croire qui aurait pas de déficit, là ça tu été difficile?

-Ça, je vais vous le dire, très sincèrement, là il vient de toucher une corde sensible, très sincèrement quand je suis allé en campagne électorale, je l’ai dit, je le jure sur la tête de ma mère qui est décédée que les chiffres que j’ai donnés étaient les bons chiffres mais rappelez-vous, dans ma sacoche j’avais 3 milliards de $.

Dany- Vous aviez ça dans votre sacoche, c’est pas prudent de se promener avec de l’argent de même.

-J’ai été très prudent, c’est pour ça que le déficit du Québec est beaucoup moindre que ce qu’on voit chez nos voisins Ontariens et même l’Alberta… l’Alberta qui a un déficit beaucoup plus prononcé que le nôtre.

-Avez-vous transféré toute votre argent en pesos?

-Non, pas du tout.

Dany – Mais elle déménage au Mexique avec la sacoche pleine.

-Vous avez hâte de savoir qu’est-ce qu’elle fait ma sacoche?

Dany – Je suis sur le bord d’aller la chercher.

-Maintenant que vous avez choisi de quitter l’arène politique, le temps est venu de faire une entrevue LE BILAN DE MONIQUE.

-Quel est le moment le plus embarrassant que vous avez vécu à l’Assemblée Nationale?

-C’est quand j’ai avoué que l’eau de Montréal n’était pas de qualité.

Dany – C’est pour ça que vous en prenez pas. (Le verre est plein, elle n’y a pas encore touché.)

-Voyons donc, Dany. (Elle prend son verre et en boit une gorgée.)

Dany – Mais c’en est de l’eau de Montréal, ça là.

-Mais je la bois aussi.

GAL - Qui était le compagnon de travail qui vous amusait le plus quand ça brassait?

-J’en avais 2. J’ai eu Jacques Dupuis quand j’étais dans l’opposition. Après ça, j’ai eu Philippe Couillard… c’est un pince-sans-rire, alors on riait beaucoup à l’Assemblée Nationale.

-Qui était votre adversaire préféré au PQ?

-Madame Marois.

(Elle regarde dans le vide, les yeux au ciel. C’était la chose à dire à ce moment et probablement pas ce qu’elle pensait. Le vrai sens de la question : un adversaire préféré, c’est un cave impuissant. Encore mieux, si c’est la cheftaine de l’opposition comme c’est le cas de madame Marois. On peut aussi entendre la question comme étant : quel était votre interlocuteur le plus chevaleresque? On est dans le Reader’s Digest «La personne la plus extraordinaire que j’ai jamais connue.» ou « Le Foi de Jean, cet inconnu.» Encore une fois, on pose la question à une ex-ministre qui savait jouer de la hache quand c’était nécessaire. Et qui devait être sacrément rancunière. Elle vient de dire que son pire moment était en 1998. On est dans un régime d’opposition. Les uns sont au pouvoir, les autres attendent de leur succéder. Ceux qui sont au pouvoir sont très bien là et n’ont aucune envie de perdre leur perchoir. Idéalement, ils seraient là à vie. L’adversaire préféré est donc un imbécile heureux. Qui ne sait pas comment ou ne profite jamais de la meilleure occasion d’embarrasser les gens d’en face. Stéphane Dion. Comme on est entre gens de bonne compagnie, tout le monde fait semblant. On entend la question dans le sens qu’on préfère et la réponse, pareil. De cette façon, on peut se parler sans se chicaner sans que personne ne se comprenne.)

-Qui était celui ou celle que vous pouviez pas sentir au PQ?

-Maintenant que je quitte, je les aime tous.

-Qui était votre adversaire préféré à l’ADQ?

-Gilles Taillon.

-Voulez-vous saluer un employé méconnu de l’Assemblée Nationale à qui vous avez pas encore eu le temps de dire merci?

-Je leur ai tous dit merci. Ce sont des gens exceptionnels, que ce soit les femmes qui servent à la salle à manger… ce sont des êtres absolument extraordinaires qui s’occupent des députés de façon extraordinaires.

-Mais là, vous avez annoncé votre démission mercredi et votre bureau est vidé, vous avez fait vos boites…

-J’ai tout… (elle se dérhume)

GAL pointe du doigt le gros sac noir à côté de ses jambes. Vue par la caméra.

-J’avais même commencé…

-Vous aviez même commencé avant?

-Quiconque avait observé se rendait compte que je vidais beaucoup.

Dany – Vous sortiez ça avec votre sacoche tranquillement?

-Tranquillement, dans mes serviettes, vous avez tout compris Dany.

(Moment d’embarras enregistré. De toute beauté à voir. Elle se rend compte qu’elle a gaffé mais nous on ne sait pas trop quoi? C’est un sujet qu’elle ne veut visiblement pas aborder et dans lequel elle a été entraîné par les 2 animateurs qui, à tour de rôle, vont à la pêche. Mais pas tant que ça, c’est plutôt pour avoir l’occasion de faire une blague de plus. La fin des phrases de l’ex-ministre est parfois presque inaudible quand elle cherche ses mots pour en dire le moins possible tout en restant superficielle.

Séquence : On répète : La démission a été annoncée officiellement en effet mercredi et cette émission à laquelle elle participe est enregistrée le vendredi ? Pour passer le dimanche. Elle sous-entend, sa langue la fourché, que c’était bien avant. Depuis combien de temps avait-elle effectivement démissionnée. Et pour quelle raison? Depuis quand son bureau est-il vide? Dans le but d’apprendre l’Espagnol! Absurde. L’intérêt est de savoir quand s’est fait le glissement de pouvoir entre Jean Charest et elle. Et quelle char de marde de plus va s’abattre sur la population. Comme le professeur Bulle est paranoïaque, il se dit que vu qu’elle fout le camp dimanche et le plus loin possible, au Mexique, il devrait en faire pareil. Il y a quelque chose sur la prédiction du calendrier Maya mais c’est en 2012. On a le temps de souffrir un peu avant.)

-Est-ce que c’est vrai que, parfois, des députés dorment en chambre et, si oui, on veut savoir des noms?

-Moi, je n’ai jamais vu de députés dormir en chambre, jamais.

-Oui, mais dans votre dos, peut-être?

-Ah, moi je ne l’ai jamais vu.

(on en a vu bailler, manger des crayons, lire des romans, se mettre le doigt dans les nez longtemps et dormir mais la caméra officielle de l’Assemblée Nationale qui transmet les débats ne doit présenter que la personne qui parle et celle qui répond à la question. Mais comme rien n’est parfait, parfois, on voit. La caméra doit éviter les choses déplaisantes qui pourraient donner à la population une mauvaise idée du gouvernement. Et encore moins, que la plupart du temps, la salle est au ¾ vide. Si la personne qui parle est importante, on pousse quelques députés derrière pour faire rideau. La plupart du temps, la personne questionnée du parti au pouvoir ne répond rien mais avec des mots au lieu du silence. Le premier ministre est un maître en la matière. Ou comme madame Monique faisait dans son bon temps, avant sa brouille avec le premier ministre (!?), elle disait n’importe quoi puis quand on lui reposait la question, elle répétait le n’importe quoi qu’elle venait de dire. Et quand on lui rereposait la même question, elle faisait plus court et disait simplement qu’elle venait de répondre. Ce qui est effectivement plus court. Quand on lui rererereposait la même question, elle disait : mais je viens de vous répondre! Quand on lui rerererereposait la même question, elle s’adressait au gérant d’estrade dans un grand fauteuil de bois qui est supposé maintenir l’ordre : vous voyez, je répond à toute ses questions et il fait semblant de ne pas comprendre. L’impression d’une bande de fous échappés de l’asile! Ou d’une vraie folle.

Et on s’insulte dans le fond de la salle. Dès qu’une question devient embarrassante, ça commence. On n’entend pas tout car on essaie de couper le son mais il en reste toujours des bribes mêlées aux ruminations d’un ministre. On n’allait pas couper son discours. On fait avec. Il va tout de même pas recommencer en voix off pour l’enregistrement public.

On sent bien que le gouvernement voit ça comme une perte de temps et, pire, une occasion de plus d’être embarrassé au sujet de sa dernière gaffe ou de lui voir retourner en pleine face ses contradictions. Ou ses mensonges dignes du capitaine Bonhomme. Il ne faut pas compter sur les clônes de journalistes lèche bottes pour ça. Les députés de l’opposition auraient l’occasion idéale pour ça mais ils s’arrangent plutôt pour avoir leur minute de gloire- que personne n’écoute- à destination de leurs électeurs en parlant de chose pas rapport.

Alors que c’est l’endroit où est supposé se prendre les décisions. Recette : Si le gouvernement est majoritaire, ça passe comme du beurre à la poèle. Au pire, il attend des mois puis réunit tous les projets pour les passer juste avant la fin des travaux et les fait voter d’un coup. Comme il a la majorité et que ses députés sont tenus à la solidarité… C’est ça la démocratie. On peut être sûr que dans les tas de projets de lois de 500 pages que personne ne lit ni ne lira (et surtout pas les députés au pouvoir et dans l’opposition ni les journalistes), il y a aura un alinéa au milieu des feuilles pour diminuer l’impôt d’une compagnie qui contribue à la caisse électorale ou pour lui permettre d’envoyer des millions dans un paradis fiscal ou reconduire de 25 ans le contrat accordant des terres à bois publiques aux compagnies forestières.

S’il est minoritaire, il est supposé s’entendre avec ses adversaires ou faire des efforts pour mettre du vin dans son eau s’il ne veut pas aller en élection non les menacer d’aller en élection s’ils ne votent pas comme lui. Méthode Harper. Ottawa. Si les députés de l’opposition ont la chienne de perdre leur job et que c’est leur principale motivation, ça donne une idée des personnes qui se présentent aux élections. Personne ne sait s’il sera élu ou réélu, ça dépend de l’humeur des électeurs.

Ou des machines à voter truquées des USA qu’on a bien essayé d’implanter ici avec un beau cafouillage lors des élections municipales qui ont permis l’élection de la mairesse Boucher à Québec. Avantage, il n’y a pas de bulletins de votes à recompter. Avantage pour qui?

Les mouvements d’humeur de l’électorat peuvent être aussi dangereux pour le parti au pouvoir que pour l’opposition mais c’est un peu comme le jeu chicken des anglais ou t’es pas game! des élèves du primaire. Les plus peureux vont préférer voter en se bouchant le nez pour garder leur job même si ça va contre les intérêts de leurs électeurs. Ça fait un chômeur de moins. Et, actuellement, ce sont les peureux qui sont partout.)

-Quelle est la règle du protocole parlementaire qui va vous manquer le moins?

-D’aller faire du temps à l’Assemblée Nationale pour avoir le quorum.

(Qu’est-ce qu’on disait!)

-Mais là, déjà, que le Parti Libéral a pas une grosse majorité, comme disait Dany, une gastro pi vous êtes rendu minoritaire?

-Oui, mais on a la majorité.

Dany – Mais est courte.

-Ben, écoutez..

Dany – Faudrait pas qui en démissionne 2-3 autres…

-On a quand même une majorité, là, c’est important.

-Est-ce que ça va vous manquer qu’on vous appelle plus madame la ministre?

-Non.

-Non?

-Non, pas du tout. Madame, ça fait. Pi, Monique, c’est encore mieux.

-Mais Monique, on tenait à vous offrir un petit quelque chose pour souligner votre retraite, on vous a acheté... Diane!

À l’appel, arrive Diane, la jolie femme habillée de noir tenant un sac de cuir.

Diane – Un sac à main

-Merci Diane.

-C’est une sacoche Italienne.

Diane – C’est un sac à main de confection Italienne.

-Je pense que c’est un Tony Accurso ou quelque chose comme ça.

(Entrepreneur immobilier sur lequel la SQ enquête en ce moment et qui serait mêlée à de la haute couture fiscale.)

-Vous voulez savoir ce que j’ai dans la mienne?

-Oui.

Dany – Ben oui!

L’ex-ministre se tourne vers le public derrière elle et répète : Voulez-vous savoir ce que j’ai dans la mienne? (Le public veut.)

-Alors, ma sacoche étant vide, parce que vous savez on n’a pas d’$. Alors nous avons un très bon programme de congé parental.

-Oui.

-Et donc, cette sacoche, savez-vous ce qu’elle a fait?

-Non.

-Des petites sacoches.

-O.K. donc dedans…

-Elle vous a donc apporté à vous 2, des sacoches.

Elle ouvre son grand sac et en ressort 2 petits sacs noirs du genre trousse-de toilette-de-voyage-pour-homme.

-Des sacoches d’homme.

-Merci.

Dany avec le sac sous le bras prend la pose : Ça fait pas gay, ça?

-Mais devinez ce qui y a dans la sacoche?

GAL ouvre la sienne. – Des kleenex?

-Deviner pourquoi?

-Pour pleurer votre départ.

-Ohhh! C’est gentil.

Dany- C’est gentil.

Dany remet à la ministre sa petite carte, penaud. – Vous allez m’enlever ma sacoche.

L’ex-ministre lit : Cette carte est écrite à l’encre rouge. D’abord, pour souligner votre allégeance au Parti Libéral mais surtout pour vous rappeler que c’est la dernière couleur que vous avez laissée dans les livres de l’État.

Tous rient sauf elle qui fige. Gros plan sur son visage de bois. Dany qui fait encore plus le gêné, se couvre les yeux, baisse la tête sur le bureau et fait le geste de lui rendre son cadeau, la petite sacoche, en la-lui tendant au bout de ses bras suppliant.

L’ex-ministre qui a eu le temps de se contrôler et de se refaire une face, se retourne vers la foule : Alors, ils sont sympathiques c’est 2 là, hein!?

-Monique, vous nous quittez parce que dès demain, vous partez en avion.

- Je prend l’avion, je m’en vais faire mes valises, merci.

Dany- Merci à vous.

-Je vous souhaite d’avoir encore beaucoup de plaisir et, moi, je vais m’amuser à vous regarder. Merci de m’avoir reçue.