mardi 23 mars 2010
3169
PROPOS CONTROVERSÉS
DUCEPPE PERSISTE ET SIGNE
23 mars 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/03/22/002-propos-resistance-duceppe.shtml#commentaires
Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a refusé lundi l'interprétation du ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, de ses propos tenus en fin de semaine dernière.
Dans un discours prononcé samedi pour souligner le 20e anniversaire de son parti, Gilles Duceppe a utilisé plusieurs fois le terme de résistance pour illustrer le rôle du Bloc à Ottawa, incitant notamment ses troupes à résister au fédéralisme.
«Pour le moment, nous sommes des résistants. Mais les résistants d'hier seront les vainqueurs de demain. Vive le Québec souverain!»— Gilles Duceppe
Le ministre Cannon y a vu une comparaison entre le mouvement souverainiste québécois et la Résistance française contre l'occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale et a conséquemment sommé le chef bloquiste de clarifier sa déclaration.
«J'espère que M. Duceppe ne sous-entend pas d'aucune façon que le gouvernement canadien a des tendances qui ressemblent à celles d'un gouvernement nazi.»— Lawrence Cannon
Dans un point de presse, M. Duceppe a repoussé l'insinuation du ministre conservateur. Il a affirmé s'être plutôt inspiré d'un texte du défunt intellectuel et syndicaliste Pierre Vadeboncoeur.
«J'ai dit que nous résistions au système fédéral, à ses empiétements, aux injustices commises à l'égard du Québec. [...] Le reste est complètement ignoble.»— Gilles Duceppe
UNE AFFAIRE « STUPIDE »
Le chef bloquiste ne regrette pas son choix de mots, estimant que si « on s'empêche d'utiliser des mots, par exemple, on ne parlera plus de la Révolution tranquille. Quand j'entends certains journalistes parler de leurs camarades de travail, est-ce que je dois en conclure que ce sont tous des communistes ? ».
Déclarant que le Canada est une « grande démocratie », Gilles Duceppe a vu dans cette controverse la preuve que le gouvernement et certains représentants des partis fédéralistes « sont en faillite intellectuelle ».
Le chef bloquiste considère que le ministre Cannon et ses collègues conservateurs devraient s'excuser d'avoir insinué le parallèle nazi, car c'est « tout simplement stupide ».
Le lieutenant politique au Québec de Stephen Harper, Christian Paradis, a estimé que « c'est facile d'arriver puis de dire après ça : "Je ne voulais pas dire ça". [...] À un moment donné lorsqu'on dit des choses graves comme celle-là, il faut s'assumer ».
Estimant que M. Duceppe dramatise sa situation, le chef libéral, Michael Ignatieff, a rappelé à son homologue bloquiste sa pension fédérale en tant que député fédéral. « [Gilles Duceppe] n'a rien à dire, alors il se lance dans ces bizarres comparaisons historiques que tout le monde considère comme une mauvaise blague », a-t-il lancé.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
AUDIO-VIDÉO
Malgré sa clarification, les adversaires politiques de Gilles Duceppe continuent de s'indigner, rapporte Emmanuelle Latraverse.
Madeleine Blais-Morin rapporte les réactions aux explications de Gilles Duceppe.
200 COMMENTAIRES
DUCEPPE PERSISTE ET SIGNE
23 mars 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/03/22/002-propos-resistance-duceppe.shtml#commentaires
Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a refusé lundi l'interprétation du ministre des Affaires étrangères, Lawrence Cannon, de ses propos tenus en fin de semaine dernière.
Dans un discours prononcé samedi pour souligner le 20e anniversaire de son parti, Gilles Duceppe a utilisé plusieurs fois le terme de résistance pour illustrer le rôle du Bloc à Ottawa, incitant notamment ses troupes à résister au fédéralisme.
«Pour le moment, nous sommes des résistants. Mais les résistants d'hier seront les vainqueurs de demain. Vive le Québec souverain!»— Gilles Duceppe
Le ministre Cannon y a vu une comparaison entre le mouvement souverainiste québécois et la Résistance française contre l'occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale et a conséquemment sommé le chef bloquiste de clarifier sa déclaration.
«J'espère que M. Duceppe ne sous-entend pas d'aucune façon que le gouvernement canadien a des tendances qui ressemblent à celles d'un gouvernement nazi.»— Lawrence Cannon
Dans un point de presse, M. Duceppe a repoussé l'insinuation du ministre conservateur. Il a affirmé s'être plutôt inspiré d'un texte du défunt intellectuel et syndicaliste Pierre Vadeboncoeur.
«J'ai dit que nous résistions au système fédéral, à ses empiétements, aux injustices commises à l'égard du Québec. [...] Le reste est complètement ignoble.»— Gilles Duceppe
UNE AFFAIRE « STUPIDE »
Le chef bloquiste ne regrette pas son choix de mots, estimant que si « on s'empêche d'utiliser des mots, par exemple, on ne parlera plus de la Révolution tranquille. Quand j'entends certains journalistes parler de leurs camarades de travail, est-ce que je dois en conclure que ce sont tous des communistes ? ».
Déclarant que le Canada est une « grande démocratie », Gilles Duceppe a vu dans cette controverse la preuve que le gouvernement et certains représentants des partis fédéralistes « sont en faillite intellectuelle ».
Le chef bloquiste considère que le ministre Cannon et ses collègues conservateurs devraient s'excuser d'avoir insinué le parallèle nazi, car c'est « tout simplement stupide ».
Le lieutenant politique au Québec de Stephen Harper, Christian Paradis, a estimé que « c'est facile d'arriver puis de dire après ça : "Je ne voulais pas dire ça". [...] À un moment donné lorsqu'on dit des choses graves comme celle-là, il faut s'assumer ».
Estimant que M. Duceppe dramatise sa situation, le chef libéral, Michael Ignatieff, a rappelé à son homologue bloquiste sa pension fédérale en tant que député fédéral. « [Gilles Duceppe] n'a rien à dire, alors il se lance dans ces bizarres comparaisons historiques que tout le monde considère comme une mauvaise blague », a-t-il lancé.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
AUDIO-VIDÉO
Malgré sa clarification, les adversaires politiques de Gilles Duceppe continuent de s'indigner, rapporte Emmanuelle Latraverse.
Madeleine Blais-Morin rapporte les réactions aux explications de Gilles Duceppe.
200 COMMENTAIRES