mardi 23 mars 2010
3167
GILLES DUCEPPE SUR LA DÉFENSIVE
Hugo de Grandpré
La Presse
22 mars 201
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201003/22/01-4263181-gilles-duceppe-sur-la-defensive.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4262686_article_POS2
(Ottawa) Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a été placé sur la défensive, hier, après que des commentaires faits samedi lui eurent attiré les foudres de ses adversaires.
Dans un discours prononcé à Québec devant des partisans, M. Duceppe a comparé les militants bloquistes à des «résistants» - un terme que les partis fédéraux ont jugé trop proche du vocabulaire de la Seconde Guerre mondiale.«Nous résistons aux tentatives du Canada de ravaler le Québec au rang de province comme les autres», a dit M. Duceppe dans une allusion aux écrits de l'auteur Pierre Vadeboncoeur, mort récemment.
«Pour le moment, nous sommes des résistants. Mais les résistants d'hier seront les vainqueurs de demain. Vive le Québec souverain!» a-t-il ajouté en terminant son allocution.
Le Parti conservateur, le Parti libéral et le Nouveau Parti démocratique se sont offusqués de ces propos. Ils ont accusé le chef souverainiste de tenter d'associer les fédéralistes canadiens aux nazis et les militants bloquistes aux résistants français de la Seconde Guerre.
«Qu'est-ce qui vous vient à l'esprit lorsqu'on parle de la résistance?» a lancé le lieutenant québécois du premier ministre Stephen Harper, le ministre des Ressources naturelles, Christian Paradis. «Lorsqu'on dit des choses graves comme celle-là, il faut s'excuser.»
Quelques minutes auparavant, Gilles Duceppe avait lui aussi demandé des excuses au gouvernement Harper pour avoir fait circuler une note lui reprochant sa politique de la «division». Il a qualifié d'ignoble et de ridicule la possibilité évoquée par les conservateurs qu'il ait volontairement eu recours à une terminologie aussi chargée pour créer une dispute politique. Il a rappelé avoir déjà dit que le Canada est une démocratie qu'il respecte.
«À un moment donné, le political correctness, ça va vouloir dire qu'on ne pourra plus utiliser des mots parce que certains les auront utilisés dans d'autres circonstances, a protégé le chef bloquiste. Voyons donc. Plain stupid.»
Cet incident survient au moment où le Bloc québécois et le Parti québécois tentent de remettre la souveraineté à l'ordre du jour en 2010, année qui marque plusieurs anniversaires: le 30e du premier référendum, le 15e du second, le 20e de l'échec de l'accord du lac Meech et le 20e de la création du Bloc.
(…)
Hugo de Grandpré
La Presse
22 mars 201
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201003/22/01-4263181-gilles-duceppe-sur-la-defensive.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4262686_article_POS2
(Ottawa) Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, a été placé sur la défensive, hier, après que des commentaires faits samedi lui eurent attiré les foudres de ses adversaires.
Dans un discours prononcé à Québec devant des partisans, M. Duceppe a comparé les militants bloquistes à des «résistants» - un terme que les partis fédéraux ont jugé trop proche du vocabulaire de la Seconde Guerre mondiale.«Nous résistons aux tentatives du Canada de ravaler le Québec au rang de province comme les autres», a dit M. Duceppe dans une allusion aux écrits de l'auteur Pierre Vadeboncoeur, mort récemment.
«Pour le moment, nous sommes des résistants. Mais les résistants d'hier seront les vainqueurs de demain. Vive le Québec souverain!» a-t-il ajouté en terminant son allocution.
Le Parti conservateur, le Parti libéral et le Nouveau Parti démocratique se sont offusqués de ces propos. Ils ont accusé le chef souverainiste de tenter d'associer les fédéralistes canadiens aux nazis et les militants bloquistes aux résistants français de la Seconde Guerre.
«Qu'est-ce qui vous vient à l'esprit lorsqu'on parle de la résistance?» a lancé le lieutenant québécois du premier ministre Stephen Harper, le ministre des Ressources naturelles, Christian Paradis. «Lorsqu'on dit des choses graves comme celle-là, il faut s'excuser.»
Quelques minutes auparavant, Gilles Duceppe avait lui aussi demandé des excuses au gouvernement Harper pour avoir fait circuler une note lui reprochant sa politique de la «division». Il a qualifié d'ignoble et de ridicule la possibilité évoquée par les conservateurs qu'il ait volontairement eu recours à une terminologie aussi chargée pour créer une dispute politique. Il a rappelé avoir déjà dit que le Canada est une démocratie qu'il respecte.
«À un moment donné, le political correctness, ça va vouloir dire qu'on ne pourra plus utiliser des mots parce que certains les auront utilisés dans d'autres circonstances, a protégé le chef bloquiste. Voyons donc. Plain stupid.»
Cet incident survient au moment où le Bloc québécois et le Parti québécois tentent de remettre la souveraineté à l'ordre du jour en 2010, année qui marque plusieurs anniversaires: le 30e du premier référendum, le 15e du second, le 20e de l'échec de l'accord du lac Meech et le 20e de la création du Bloc.
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