28. LA VOLAILLE

8 décembre 2008 - Élection du Parti libéral du Québec de Jean Charest à l'Assemblée Nationale du Québec.

Le Parti libéral du Québec (PLQ) et son chef Jean Charest gagne les élections provinciales avec 42% des voteurs. 66 députés. 51 pour le Parti québécois (PQ) de Pauline Marois et 35% des votes. L'Action Démocratique du Québec qui était l'opposition officielle rentre dans la cave. 7 députés et 17 % des votes. Dans un moment, son chef donnera sa démission.

Ce qui risque de troubler le jeu des matantes est l'arrivée d'un nouveau député, Amir-Khadir, québécois-Iraniens brillant. Chef en duo d'un nouveau parti de gauche, Québec Solidaire. Il est e seul député de ce parti.

On ne compte pas les voix de ceux qui n'ont pas voté parce qu'ils étaient trop flanc mou ou méfiant du jeu politique. Le futur n'allait que confirmer les pires suspicions. 57.1% des gens ont voté. 43% ne l'ont pas fait. Ce qui fait que le parti au pouvoir a environ 20% de la population qui l'a cru. On s'est alors qu'on verra pour la suite. On y est.

Ce qui risque de troubler les jeu des matantes et l'arrivée d'un nouveau député, Amir Khadir, québécois-Iraniens, chef en duo d'un nouveau parti de gauche, Québec Solidaire.

Comme le passé crée l'avenir, il est bon de s'en rappeler un petit bout d'autant plus qu'on oublie de plus en plus vite. Peut-être est-ce dû à l'alimentation sans cesse améliorée.

Évoquant le contexte de la crise économique (qui n'existait pas ici selon lui mais dont on parlait ailleurs) et la nécessité d'y faire face (mais elle n'arriverait jamais ici) avec un gouvernement majoritaire ce qui nécessitait selon lui"d'avoir une seule main sur le volant" alors que "3 mains sur le volant" ce qui était la situation d'un gouvernement minoritaire, rendait la barque de l'État ingouvernable, si on passe d'une métaphore automobile à une autre nautique. J.C. qui était alors premier ministre déclenche des élections anticipées en novembre 2008. On se demande quelle bibite l'a piqué. Maintenant, on sait.

Les élections hivernales ne sont pas appréciés des électeurs et des députés, encore moins celle de décembre. Ici, il y a de la neige en hiver. Il fait froid. Et Noël approche. En plus, des élections fédérales avaient eu lieu le 14 octobre.

Des suppositions ont été faites. Les gens méfiants reniflaient quelque chose de louche. D'autant plus que les libéraux avaient été réélus il y a un an et demi. Vu dans le rétroviseur, ça sentait mauvais. Ou on aurait dû le sentir.

Normalement, un gouvernement étire son temps au maximum, 5 ans, s'il le peut, avant de remettre sa tête sur le billot. À moins qu'il n'ait pas d'opposition, ce qui avait été le cas des élections précédentes (la Fédérale aussi) qui l'avaient tout de même relégué dans les ligues mineures avec un gouvernement minoritaire.

Ou il profite du fait qu'il est le chouchou du public et se lance dans la partie pour un gouvernement majoritaire encore plus fort.

Quatrième possibilité, il est en bonne position de savoir qu'on se dirige vers une catastrophe nationale ou partisane, un bon scandale, une catastrophe économique ou une guerre et avec le premier prétexte, il se lance. En mentant comme un Diable. Le Peuple cocu n'y voit que du feu.

La cheftaine scoute de l'opposition qui vient d'accéder à la tête de son parti, faute de candidats valables, en avait déjà plein les bras de faire le lavage, panser les plaies et de rétablir la paix dans son ménage. Elle s'est donc débattu mollement, laissant passer les meilleures occasions de rappeler les coches mal taillées du mouton.

Encore une fois, qu'un parti se relance aussi vite en réélection aurait dû éveiller la méfiance. Et la situation classique d'un combat inégal contre un chef impuissant comme ça avait été le cas lors des précédentes élections ne se représentait pas puisque madame Marois avait de l'expérience et de tenait bien son parti.

Donc, JC prenait un gros risque. Il avait donc gros à perdre. Quitte ou double.

Il a bénéficié de la clémence des médias et de leurs employés qui ont évité de rappeler ses fautes passées.

L'autre chef d'opposition, en première place celui-là, Mario dumont chef de l'ADQ a été en dessous de tout. Comme s'il préparait déjà sa sortie. Le PQ n'était que le deuxième parti d'opposition mais avait déjà exercé le pouvoir et ne manquait pas de gens d'expérience. Ils se sont laissés plumer.

Mais qui est le plus à plaindre? Qui aurait dû être plus clairvoyant? On ne demande pas l'opinion de la population très souvent. Et, en dehors des sondages sur le goût du jus de pomme, encore plus rares sont les occasions où son opinion compte. Ou elle peut retourner une situation. Et lui profiter. Le reste du temps, c'est la minorité des élites qui profite de tout. Le Peuple a laisser passer la rondelle.

Peut-être que la crise qui commençait à Ottawa a retourné la situation? Le chef du parti Conservateur, Stephen Harper qui venait lui-aussi de se faire réélire suite à des élections précipitées (celui-là avait promis que les élections seraient dorénavant à date fixe) venait d'être réélu avec une faible majorité. Les gens méfiants se sont démandés qu'est-ce qui les poussaient l'un et l'autre à faire ce genre de chose? Le futur sera bavard.

L'opposition n'appréciant pas ses positions et le fait d'être continuellement placée devant l'alternative de voter pour les idées du parti au pouvoir en se bouchant le nez tout en faisant rire d'elle avec la belle phrase mesquine: si vous n'aimez pas ça, vous n'avez qu'à déclencher des élections! Suivie de celle-là: Et ça coûtera 80 millions et ce sera de votre faute.

Puisqu'un refus d'appuyer le parti au pouvoir lors d'un vote de confiance provoquait des élections. Ce que l'opposition n'avait pas les moyens de faire à répétition n'ayant même pu rembourser les dettes de l'élection précédente.

Et le chef des Libéraux fédéraux, Stéphane Dion était loin d'être le grand homme qu'il tentait maladroitement d'essayer. Faute de mieux, les partis d'opposition : Parti Libéral, Néo Démocrate, Bloc Québécois se réunirent et décidèrent de former une coalition et de remplacer le gouvernement. Et ils attendirent laissant tout le temps à leur adversaire de se remttre de ses émotions et de réagir.

Comme aucun des membres n'avaient les couilles d'oser aller plus loin que la parole, ce qui pour certaines étaient déjà beaucoup, Harper eu beau jeu de parler de coup d'État, d'alliance contre nature avec un parti séparatiste et socialiste, de trahison.

Avec l'aide de la Gouverneure Générale provisoire, qui préparait son avenir, il trouva le moyen avec quelques mots de faire durer son parti ce qui suffit à dégonfler l'opposition. Plus de peur que de mal.

Mais l'exemple servit à JC qui averti la population de tout le trouble qui se passerait avec un gouvernement minoritaire. Ce qui dut donner la frousse aux poules mouillées particulièrement nombreuse au Québec. Et friser le poil des moutons et moutonnes.

Comme tout le monde, y compris l'opposition, évita pour on ne sait quelle raison, de faire le bilan du parti Libéral au pouvoir, JC consacra son temps à faire le bilan du gouvernement du PQ qui remontait déjà à quelques années. Sans que madame Marois qui, sans doute plus habituée, à polir son argenterie et laver ses tasses de porcelaine dans l'eau distillée et le savon doux de Provence ne sache qui répliquer.

Il y eut bien des rumeurs d'une possible crise économique à venir, d'un futur déficit pour le Québec, d'un improbable trou dans la Caisse de Dépôt. On vit même le chef du l'ADQ lancer une rumeur au sujet de la Caissse ce qui eu l'air de scandaliser le chef du PLQ et sa sacoche en chef, madame MGF. Monique-Jérôme Forget. Penaud, il évita de se relancer.

Vu encore une fois dans le rétroviseur, il n'avait qu'à pousser un peu plus pour que le PLQ s'effondre. On se croirait dans un conte de Kafka. Il lui aurait suffit de vouloir plus pour être le chef du gouvernement.

Il a été récompensé de ses efforts et la victoire du PLQ et la quasi victoire du PQ se font aux dépens de son parti l'ADQ qu'il a si mal défendu ou qu'il avait porté trop longtemps à bout de bras, c'est selon.

Le futur. On y est. Crise économique mondiale. Qui a atteint, contre toute prévision des personnes généralement bien informée, le Canada et le Québec. La Caisse de Dépôt a un trou de 40 milliards.

En réalité, plus près de 50 milliards puisqu'on s'entête encore à ne pas évaluer à leur pleine rougeur les pertes.

Et on fait comme si de rien n'était.

Confirmément à ses bonnes habitudes: pourquoi changer de chaussons quand ils sont si confortables! JC accuse le PQ des déboires de la Caisse. Et madame Marois frotte son argenterie.

Le jeu de JC est évident. Faire durer. Comme la mère de Napoléon disait quand le grand homme lui racontait ses exploits: Porvou que ça doure!

Si on vit dans un monde idéal, selon JC, les crétins de civils ne comprendront rien. Avaleront leurs pilules et les inévitables coupures de services et augmentations de taux qui suivront. Si on est assez vieux pour se souvenir de celles de l'infirme hystérique, monsieur B, du PQ ancien, on va y goûter.

Quelqu'un qui semblait bien informé disait que la perte représente 15,000 $ par payeur de taxe. On verra s'il raison.

Dans le monde idéal de JV qui n'est pas celui de tout le monde, il va s'en tirer. Et avec la complicité des médias, on va parler d'autres choses. Plus personne ne se rappellera de rien dans 6 mois.

Dans ce monde, la population est formée d'incultes idiots. Des esclaves qui ne méritent que leur sort. Le destin des moutons est de se faire tondre.

Dans un monde différent, très désagréable à JC, les gens vont se réveiller.

Il s'agit donc de savoir dans quel monde on vit.

Si on ne vit pas dans un monde d'esclave, ce qui reste à prouver. JC est décompté. De même que son gouvernement. Et madame sacoche.

Il reste donc à compter le temps qui lui reste.

Du 8 décembre 2008 à aujourd'hui. 59 jours d'écoulés.

À suivre.