samedi 20 février 2010
2425
LA VENGEANCE DE LUCIEN...
David Doyon
Le Devoir
19 février 2010
Que Lucien Bouchard change d'idée concernant la pertinence de la souveraineté du Québec, soit!
Mais qu'il s'attaque au mouvement souverainiste pour faire mal à Pauline Marois, c'est déplacé.
Je trouve cela inacceptable, car ce mouvement a forgé et continue de forger le Québec. D'ailleurs, son plus grand chef, René Lévesque, est un personnage dont les idées sont encore promues, et pas seulement par les souverainistes.
Le fond de l'histoire en ce qui concerne la sortie de monsieur Bouchard réside dans un désir de vengeance personnelle envers Pauline Marois. Point à la ligne.
En effet, Lucien Bouchard a affirmé, avec passion, qu'il n'a pas aimé que madame Marois traite son frère, Gérard Bouchard, «d'Elvis Gratton»...
Notre ancien premier ministre exprime un égoïsme désolant quand il utilise un enjeu capital pour le Québec pour se soulager de sa frustration.
Devant une telle grossièreté, monsieur Bouchard nous oblige à nous demander s'il posséderait toujours l'étoffe, l'esprit rationnel et le sens critique d'un chef d'État digne de ce nom.
Numéro de document : news•20100219•LE•283360
David Doyon
Le Devoir
19 février 2010
Que Lucien Bouchard change d'idée concernant la pertinence de la souveraineté du Québec, soit!
Mais qu'il s'attaque au mouvement souverainiste pour faire mal à Pauline Marois, c'est déplacé.
Je trouve cela inacceptable, car ce mouvement a forgé et continue de forger le Québec. D'ailleurs, son plus grand chef, René Lévesque, est un personnage dont les idées sont encore promues, et pas seulement par les souverainistes.
Le fond de l'histoire en ce qui concerne la sortie de monsieur Bouchard réside dans un désir de vengeance personnelle envers Pauline Marois. Point à la ligne.
En effet, Lucien Bouchard a affirmé, avec passion, qu'il n'a pas aimé que madame Marois traite son frère, Gérard Bouchard, «d'Elvis Gratton»...
Notre ancien premier ministre exprime un égoïsme désolant quand il utilise un enjeu capital pour le Québec pour se soulager de sa frustration.
Devant une telle grossièreté, monsieur Bouchard nous oblige à nous demander s'il posséderait toujours l'étoffe, l'esprit rationnel et le sens critique d'un chef d'État digne de ce nom.
Numéro de document : news•20100219•LE•283360