jeudi 24 juin 2010
3970
M. HOLLINGER INC.
BIOGRAPHIE DU MAGNAT DE LA PRESSE CONRAD BLACK.
Journaliste : Stéphane Bordeleau
24 juin 2010
19 juillet 2007
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie-Affaires/2007/06/08/001-BIO_BlackConrad_accueil.shtml
Originaire de Montréal, Conrad Black est né le 25 août 1944 dans une famille de la bourgeoisie anglophone de l'époque. Son père, George Black, était cadre dans une brasserie de Montréal, mais également un riche investisseur étroitement lié à l'élite financière torontoise.
JEUNE, RICHE ET AMBITIEUX
Dès son jeune âge, Conrad Black démontre certaines aptitudes pour les affaires en vendant des copies d'examen à ses camarades de classe. Son stratagème découvert, le jeune Black est renvoyé de son école. Il poursuivra néanmoins ses études et sera plus tard diplômé en histoire de l'Université Carleton. Il décrochera également un diplôme de droit à l'Université Laval ainsi qu'une maîtrise à l'Université McGill.
LA NAISSANCE D'UN EMPIRE
Très tôt dans sa carrière, Conrad Black s'intéresse à l'univers des médias. Dans la vingtaine, le jeune Black, déjà millionnaire, fait l'acquisition de petits journaux canadiens qu'il restructure et rentabilise, s'attirant souvent les foudres des journalistes par ses méthodes expéditives, mais payantes.
En 1971, il fonde avec d'autres investisseurs le groupe Sterling Newspapers. Homme d'affaires prospère et audacieux, il se taille une place de choix sur la scène nationale canadienne. Mais les talents de Conrad Black ne se limitent pas aux affaires; féru de littérature, il signe plusieurs ouvrages, dont une biographie remarquée de l'ancien premier ministre québécois Maurice Duplessis, parue en 1976.
LA TROISIÈME ENTREPRISE DE PRESSE AU MONDE
Deux ans plus tard, en 1978, Conrad Black réalise un rêve de jeunesse en accédant à la présidence de la puissante Argus Corporation, position dont il se sert pour fonder le groupe Hollinger, futur fer de lance d'un empire médiatique qui atteindra son apogée dans les années 90. Au cours de cette période, Conrad Black et Hollinger contrôlent 60 % des journaux canadiens ainsi que des centaines de quotidiens américains, britanniques, australiens et israéliens. En 1999, Conrad Black est à la tête de la troisième plus puissante entreprise de presse du monde possédant entre autres le Chicaco Sun-Times, le Daily Telegraph de Londres et le Jerusalem Post.
Marié à la journaliste Barbara Amiel, du London's Daily Telegraph, ils forment un couple particulièrement en vue parmi l'élite conservatrice britannique, où les Black jouissent d'une notoriété appréciable.
DE CONRAD BLACK À LORD BLACK OF CROSSHARBOUR
L'année 1999 est une année faste pour Conrad Black, qui voit son empire médiatique au sommet de sa puissance. À Londres, le gouvernement britannique s'apprête à lui conférer le titre de Lord Black of Crossharbour.
Mais le gouvernement libéral de Jean Chrétien s'oppose farouchement à cette nomination. Il invoque une résolution datant de 1919 interdisant à un citoyen canadien d'obtenir des titres ou privilèges d'un gouvernement étranger. Conrad Black contestera cette résolution devant les tribunaux, mais en vain. Il renoncera finalement à sa citoyenneté canadienne en 2001 afin d'accéder au titre de lord, qui lui sera décerné la même année par le gouvernement britannique.
Dans les mois qui suivent, le magnat de la presse liquidera plusieurs de ses holdings canadiens au profit du groupe Can West de Izzy Asper. La transaction fait beaucoup de bruit dans les milieux médiatiques et financiers. Peu après, Conrad Black se départ aussi du National Post, journal dont il était le fondateur.
À l'automne 2003, accusé de malversations financières par des actionnaires et investisseurs du groupe Hollinger International, il démissionne du poste de chef de la direction de Hollinger. Les autorités boursières américaines et le département de Justice américain ont ouvert une enquête dans cette affaire.
En janvier 2004, Conrad Black vend sa participation dans Hollinger Inc. au groupe britannique Press Holding International après avoir été limogé de son poste de président du conseil de Hollinger International. PHI met ainsi la main sur le Chicaco Sun-Times, le Daily Telegraph et le Jerusalem Post.
COUPABLE DE FRAUDE
La justice américaine a inculpé Conrad Black de fraude en novembre 2005 par un tribunal de Chicago pour avoir détourné 80 millions de dollars américains de 1999 à 2001. Il a été reconnu coupable le 13 juillet 2007 de quatre des 13 chefs d'accusation qui pesaient contre lui. Il s'agit de trois accusations de fraude et une d'entrave à la justice. L'homme d'affaires pourrait théoriquement être condamné le 30 novembre à au moins 20 ans d'emprisonnement. Le fondateur de Hollinger International est également poursuivi au civil par la Commission des valeurs mobilières américaine pour fraude.
IL A DIT :
« J'ai été horriblement diffamé et, en fait, décrit et stigmatisé comme un escroc »
Conrad Black au cours de son témoignage lors du procès qui l'opposait en février 2004 à Hollinger International Inc.
« Tous ceux d'entre vous qui ont écrit aujourd'hui que j'étais foutu se sont peut-être trompés »
Conrad Black alors qu'il faisait la promotion de sa biographie de l'ancien président américain Franklin Roosevelt. Novembre 2003.
BIOGRAPHIE DU MAGNAT DE LA PRESSE CONRAD BLACK.
Journaliste : Stéphane Bordeleau
24 juin 2010
19 juillet 2007
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Economie-Affaires/2007/06/08/001-BIO_BlackConrad_accueil.shtml
Originaire de Montréal, Conrad Black est né le 25 août 1944 dans une famille de la bourgeoisie anglophone de l'époque. Son père, George Black, était cadre dans une brasserie de Montréal, mais également un riche investisseur étroitement lié à l'élite financière torontoise.
JEUNE, RICHE ET AMBITIEUX
Dès son jeune âge, Conrad Black démontre certaines aptitudes pour les affaires en vendant des copies d'examen à ses camarades de classe. Son stratagème découvert, le jeune Black est renvoyé de son école. Il poursuivra néanmoins ses études et sera plus tard diplômé en histoire de l'Université Carleton. Il décrochera également un diplôme de droit à l'Université Laval ainsi qu'une maîtrise à l'Université McGill.
LA NAISSANCE D'UN EMPIRE
Très tôt dans sa carrière, Conrad Black s'intéresse à l'univers des médias. Dans la vingtaine, le jeune Black, déjà millionnaire, fait l'acquisition de petits journaux canadiens qu'il restructure et rentabilise, s'attirant souvent les foudres des journalistes par ses méthodes expéditives, mais payantes.
En 1971, il fonde avec d'autres investisseurs le groupe Sterling Newspapers. Homme d'affaires prospère et audacieux, il se taille une place de choix sur la scène nationale canadienne. Mais les talents de Conrad Black ne se limitent pas aux affaires; féru de littérature, il signe plusieurs ouvrages, dont une biographie remarquée de l'ancien premier ministre québécois Maurice Duplessis, parue en 1976.
LA TROISIÈME ENTREPRISE DE PRESSE AU MONDE
Deux ans plus tard, en 1978, Conrad Black réalise un rêve de jeunesse en accédant à la présidence de la puissante Argus Corporation, position dont il se sert pour fonder le groupe Hollinger, futur fer de lance d'un empire médiatique qui atteindra son apogée dans les années 90. Au cours de cette période, Conrad Black et Hollinger contrôlent 60 % des journaux canadiens ainsi que des centaines de quotidiens américains, britanniques, australiens et israéliens. En 1999, Conrad Black est à la tête de la troisième plus puissante entreprise de presse du monde possédant entre autres le Chicaco Sun-Times, le Daily Telegraph de Londres et le Jerusalem Post.
Marié à la journaliste Barbara Amiel, du London's Daily Telegraph, ils forment un couple particulièrement en vue parmi l'élite conservatrice britannique, où les Black jouissent d'une notoriété appréciable.
DE CONRAD BLACK À LORD BLACK OF CROSSHARBOUR
L'année 1999 est une année faste pour Conrad Black, qui voit son empire médiatique au sommet de sa puissance. À Londres, le gouvernement britannique s'apprête à lui conférer le titre de Lord Black of Crossharbour.
Mais le gouvernement libéral de Jean Chrétien s'oppose farouchement à cette nomination. Il invoque une résolution datant de 1919 interdisant à un citoyen canadien d'obtenir des titres ou privilèges d'un gouvernement étranger. Conrad Black contestera cette résolution devant les tribunaux, mais en vain. Il renoncera finalement à sa citoyenneté canadienne en 2001 afin d'accéder au titre de lord, qui lui sera décerné la même année par le gouvernement britannique.
Dans les mois qui suivent, le magnat de la presse liquidera plusieurs de ses holdings canadiens au profit du groupe Can West de Izzy Asper. La transaction fait beaucoup de bruit dans les milieux médiatiques et financiers. Peu après, Conrad Black se départ aussi du National Post, journal dont il était le fondateur.
À l'automne 2003, accusé de malversations financières par des actionnaires et investisseurs du groupe Hollinger International, il démissionne du poste de chef de la direction de Hollinger. Les autorités boursières américaines et le département de Justice américain ont ouvert une enquête dans cette affaire.
En janvier 2004, Conrad Black vend sa participation dans Hollinger Inc. au groupe britannique Press Holding International après avoir été limogé de son poste de président du conseil de Hollinger International. PHI met ainsi la main sur le Chicaco Sun-Times, le Daily Telegraph et le Jerusalem Post.
COUPABLE DE FRAUDE
La justice américaine a inculpé Conrad Black de fraude en novembre 2005 par un tribunal de Chicago pour avoir détourné 80 millions de dollars américains de 1999 à 2001. Il a été reconnu coupable le 13 juillet 2007 de quatre des 13 chefs d'accusation qui pesaient contre lui. Il s'agit de trois accusations de fraude et une d'entrave à la justice. L'homme d'affaires pourrait théoriquement être condamné le 30 novembre à au moins 20 ans d'emprisonnement. Le fondateur de Hollinger International est également poursuivi au civil par la Commission des valeurs mobilières américaine pour fraude.
IL A DIT :
« J'ai été horriblement diffamé et, en fait, décrit et stigmatisé comme un escroc »
Conrad Black au cours de son témoignage lors du procès qui l'opposait en février 2004 à Hollinger International Inc.
« Tous ceux d'entre vous qui ont écrit aujourd'hui que j'étais foutu se sont peut-être trompés »
Conrad Black alors qu'il faisait la promotion de sa biographie de l'ancien président américain Franklin Roosevelt. Novembre 2003.
DOUTEUR. PROFESSEUR BULLE. HENRY DICKSON
Conrad Black