mardi 6 juillet 2010
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Photo. Cyriel Martin
États-Unis - Mexique 1.125 km. La "barrière" vise à limiter l'immigration illégale et le trafic de drogue entre les deux pays.
[Sans «l'immigration illégale», les USA ne pourraient avoir des esclaves à bon marché (on n'utilise plus le mot «esclave» qui sous-entend: travail forcé et gratuit, comme si l'estomac affamé qui fait accepter n'importe quel travail (en rampant dans le désert pour le rejoindre) pour manger était bien mieux) pour faire le travail manuel que plus personne ne veut faire. Le fait de «payer» quelqu'un n'en ferait plus un esclave! (Ce qu'on dit. Mais il faudrait ajouter un bout de phrase: au prix où on veut le payer. Car payer quelqu'un un salaire décent est «anticoncurrentiel» (la famine étant le prix du marché). Et on assiste à la concurrence des affamés. D'où l'importation d'immigrants illégaux qui ne viendraient pas s'ils n'étaient attendu. Et, en terme d'exploitation et en méthodes, c'est encore pire chez eux. D'où le sentiment d'envahissement senti par les exploités locaux de souche qui voient bien que des gens encore plus mal prix qu'eux vont comme au bon vieux temps «leur voler le pain de la bouche». Tout ceci au plus grand bénéfice des bourgeois qui mettent leurs pauvres en concurrence. Tout ceci au nom de la «liberté». Et les pauvres, comme d'habitude, se battront entre eux au lieu d'étudier qui les exploite. Tout ceci pour le travail local qui ne voyage pas. Le reste, qui peut voyager - s'exporter et s'importer- on le délocalise.]