dimanche 1 mai 2011
5262
[l'EX] GOUVERNEURE GÉNÉRALE
MICHAËLLE JEAN S'EXPLIQUE SUR LA PROROGATION DE 2008
29 septembre 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/09/29/001-michaelle-jean-prorogation.shtml
Près de deux ans après avoir évité le renversement du gouvernement Harper en lui permettant de proroger le Parlement, la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, est revenue sur ces événements dans une entrevue à l'agence Presse canadienne.
Le 4 décembre 2008, tous les yeux s'étaient tournés vers elle alors qu'une coalition formée des libéraux, des néo-démocrates et des bloquistes se préparait à renverser le gouvernement minoritaire conservateur et à prendre le pouvoir.
En autorisant le premier ministre Harper à suspendre les travaux du Parlement durant plusieurs semaines, la gouverneure générale lui avait permis de gagner suffisamment de temps pour consolider ses assises en Chambre.
La coalition s'était quant à elle rapidement effritée dans les semaines suivantes.
La gouverneure générale avait cependant fait patienter le premier ministre Harper deux longues heures dans le salon de sa résidence de Rideau Hall avant de lui donner sa réponse.
[Ce pour quoi elle a été «remerciée» de ses services. Dans les différents sens du mot. Une autre potiche a pris sa place.]
Avec le recul, Michaëlle Jean affirme qu'elle n'avait jamais eu l'intention de « maintenir le pays dans l'attente ».
Elle soutient qu'elle devait prendre le temps nécessaire et qu'elle avait « le devoir de prendre la bonne décision ».
« J'avais le mandat de prendre une décision. Je ne pouvais la prendre en quelques minutes seulement. Ma préoccupation principale était de prendre la meilleure décision, celle qui était dans l'intérêt du pays, alors j'ai dû analyser et prévoir tout ce que ma décision impliquait »,
a expliqué Michaëlle Jean au journaliste Alexander Panetta.
Quant à l'impact de cette crise politique, Michaëlle Jean considère qu'elle aura permis aux Canadiens d'en apprendre davantage sur la démocratie et le système politique de leur pays.
« Je pense que cela envoyait un message très fort à la nation, aux citoyens du pays :
"Vous devez être bien informés, vous devez vous sentir concernés et vous devez en apprendre sur notre système politique".
D'un seul coup, les constitutionnalistes se sont mis de la partie, c'est comme si une immense conversation dans le pays s'était engagée »,
[!]
a expliqué la gouverneure générale.
Bientôt arrivée au terme de son mandat de cinq ans, Michaëlle Jean quittera sous peu son poste et du même coup sa résidence de fonction de Rideau Hall, à Ottawa.
Mme Jean entend cependant continuer de vivre à Ottawa avec son mari et sa fille de 11 ans, qui s'est beaucoup attachée à la capitale canadienne.
Michaëlle Jean occupera désormais les fonctions d'envoyée spéciale pour l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Elle dirigera aussi la fondation caritative Michaëlle Jean à partir de bureaux situés à l'Université d'Ottawa.
Bien au fait du débat qui entoure le rôle et l'utilité de maintenir un représentant de la reine à la tête de l'État canadien, Michaëlle Jean estime cependant que cette fonction, aussi protocolaire soit-elle, permet une grande créativité et en définitive d'accomplir « de bonnes choses ».
[Tout en étant grassement payée pour ses bonnes actions.]
La gouverneure générale sortante a conclu en affirmant espérer que son mandat de cinq ans a permis de donner une voix aux citoyens du Canada et d'ailleurs dans le monde.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
En profondeur
Michaëlle Jean, gouverneure générale
Le 27 septembre 2005, Michaëlle Jean succède à Adrienne Clarkson. Portrait d'une femme engagée.
David Johnston, le nouveau visage du Canada
Biographie du 28e gouverneur général du Canada.
Commenter (29)
MICHAËLLE JEAN S'EXPLIQUE SUR LA PROROGATION DE 2008
29 septembre 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/09/29/001-michaelle-jean-prorogation.shtml
Près de deux ans après avoir évité le renversement du gouvernement Harper en lui permettant de proroger le Parlement, la gouverneure générale du Canada, Michaëlle Jean, est revenue sur ces événements dans une entrevue à l'agence Presse canadienne.
Le 4 décembre 2008, tous les yeux s'étaient tournés vers elle alors qu'une coalition formée des libéraux, des néo-démocrates et des bloquistes se préparait à renverser le gouvernement minoritaire conservateur et à prendre le pouvoir.
En autorisant le premier ministre Harper à suspendre les travaux du Parlement durant plusieurs semaines, la gouverneure générale lui avait permis de gagner suffisamment de temps pour consolider ses assises en Chambre.
La coalition s'était quant à elle rapidement effritée dans les semaines suivantes.
La gouverneure générale avait cependant fait patienter le premier ministre Harper deux longues heures dans le salon de sa résidence de Rideau Hall avant de lui donner sa réponse.
[Ce pour quoi elle a été «remerciée» de ses services. Dans les différents sens du mot. Une autre potiche a pris sa place.]
Avec le recul, Michaëlle Jean affirme qu'elle n'avait jamais eu l'intention de « maintenir le pays dans l'attente ».
Elle soutient qu'elle devait prendre le temps nécessaire et qu'elle avait « le devoir de prendre la bonne décision ».
« J'avais le mandat de prendre une décision. Je ne pouvais la prendre en quelques minutes seulement. Ma préoccupation principale était de prendre la meilleure décision, celle qui était dans l'intérêt du pays, alors j'ai dû analyser et prévoir tout ce que ma décision impliquait »,
a expliqué Michaëlle Jean au journaliste Alexander Panetta.
Quant à l'impact de cette crise politique, Michaëlle Jean considère qu'elle aura permis aux Canadiens d'en apprendre davantage sur la démocratie et le système politique de leur pays.
« Je pense que cela envoyait un message très fort à la nation, aux citoyens du pays :
"Vous devez être bien informés, vous devez vous sentir concernés et vous devez en apprendre sur notre système politique".
D'un seul coup, les constitutionnalistes se sont mis de la partie, c'est comme si une immense conversation dans le pays s'était engagée »,
[!]
a expliqué la gouverneure générale.
Bientôt arrivée au terme de son mandat de cinq ans, Michaëlle Jean quittera sous peu son poste et du même coup sa résidence de fonction de Rideau Hall, à Ottawa.
Mme Jean entend cependant continuer de vivre à Ottawa avec son mari et sa fille de 11 ans, qui s'est beaucoup attachée à la capitale canadienne.
Michaëlle Jean occupera désormais les fonctions d'envoyée spéciale pour l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO). Elle dirigera aussi la fondation caritative Michaëlle Jean à partir de bureaux situés à l'Université d'Ottawa.
Bien au fait du débat qui entoure le rôle et l'utilité de maintenir un représentant de la reine à la tête de l'État canadien, Michaëlle Jean estime cependant que cette fonction, aussi protocolaire soit-elle, permet une grande créativité et en définitive d'accomplir « de bonnes choses ».
[Tout en étant grassement payée pour ses bonnes actions.]
La gouverneure générale sortante a conclu en affirmant espérer que son mandat de cinq ans a permis de donner une voix aux citoyens du Canada et d'ailleurs dans le monde.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
En profondeur
Michaëlle Jean, gouverneure générale
Le 27 septembre 2005, Michaëlle Jean succède à Adrienne Clarkson. Portrait d'une femme engagée.
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Biographie du 28e gouverneur général du Canada.
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