samedi 20 février 2010
2434
PARLONS D'ASPHALTE
Louis St-Laurent
Le Devoir
19 février 2010
Depuis quelque temps déjà, on ne peut plus parler de réforme constitutionnelle au Québec et au Canada parce que le fruit n'est pas mûr, ce qui veut dire que le reste du Canada n'a aucune intention de faire d'accommodements pour permettre au Québec de réintégrer la Constitution et que nos politiciens du Québec, Jean Charest en tête, n'ont pas le courage politique de revendiquer quoi que ce soit.
Lucien Bouchard vient de décréter que, dorénavant, on n'a plus de temps à perdre à parler d'indépendance, mais qu'il faut s'attaquer à régler les problèmes que lui et ses successeurs n'ont pas réussi à régler depuis 1996 (économie, santé, éducation...).
C'est soudainement devenu urgent et surtout, si ce n'est pas réglé, c'est parce qu'on a beaucoup trop parlé d'indépendance au cours des dix dernières années.
Je comprends difficilement l'évolution de M. Bouchard, lui qui a longtemps mené un combat pour obtenir plus de force politique pour le Québec.
Comment expliquer sa récente sortie? Lassitude, ressentiment ou autre chose?
Lui seul le sait.
Quoi qu'il en soit, dorénavant, il n'y a qu'un seul discours permis au Québec.
L'économie et la politique constituant deux notions dangereuses à mélanger, on ne parlera donc que d'asphalte et tous nos problèmes se régleront.
Numéro de document : news•20100219•LE•283359
Louis St-Laurent
Le Devoir
19 février 2010
Depuis quelque temps déjà, on ne peut plus parler de réforme constitutionnelle au Québec et au Canada parce que le fruit n'est pas mûr, ce qui veut dire que le reste du Canada n'a aucune intention de faire d'accommodements pour permettre au Québec de réintégrer la Constitution et que nos politiciens du Québec, Jean Charest en tête, n'ont pas le courage politique de revendiquer quoi que ce soit.
Lucien Bouchard vient de décréter que, dorénavant, on n'a plus de temps à perdre à parler d'indépendance, mais qu'il faut s'attaquer à régler les problèmes que lui et ses successeurs n'ont pas réussi à régler depuis 1996 (économie, santé, éducation...).
C'est soudainement devenu urgent et surtout, si ce n'est pas réglé, c'est parce qu'on a beaucoup trop parlé d'indépendance au cours des dix dernières années.
Je comprends difficilement l'évolution de M. Bouchard, lui qui a longtemps mené un combat pour obtenir plus de force politique pour le Québec.
Comment expliquer sa récente sortie? Lassitude, ressentiment ou autre chose?
Lui seul le sait.
Quoi qu'il en soit, dorénavant, il n'y a qu'un seul discours permis au Québec.
L'économie et la politique constituant deux notions dangereuses à mélanger, on ne parlera donc que d'asphalte et tous nos problèmes se régleront.
Numéro de document : news•20100219•LE•283359