
MAROIS DOIT ENTENDRE LE "RAPPEL À L'ORDRE" DE BOUCHARD, DIT CHAREST
Tommy Chouinard,
La Presse
Actualités, jeudi, 18 février 2010, p. A4
QUÉBEC - Lucien Bouchard a lancé un "rappel à l'ordre" à Pauline Marois,
qui a choisi "le plus bas dénominateur commun"
au lieu d'élever le débat sur plusieurs enjeux, estime Jean Charest.
"Son ancien chef, ancien premier ministre du Québec, lui rappelle que ce n'est pas une bonne idée d'essayer de succéder au radicalisme de l'ADQ, de faire de la démagogie"
et de
"diviser les Québécois",
a-t-il affirmé au cours de la période des questions à l'Assemblée nationale, hier.
[Qui parle?]
Les déclarations-chocs de Lucien Bouchard ont donné des munitions à Jean Charest, lui qui est embarrassé depuis l'automne par les allégations de collusion dans l'industrie de la construction
et les accusations de favoritisme dans l'attribution des nouvelles places en garderie.
Selon le premier ministre, M. Bouchard a raison de dénoncer le "radicalisme" du PQ.
"C'est le reflet de la réalité. En choisissant des tactiques comme Mme Marois le fait actuellement, elle rabaisse le débat au Québec",
a-t-il affirmé.
Par exemple, M. Charest accuse Pauline Marois de "tordre les faits" au sujet de la modification du calendrier scolaire qui permet l'enseignement la fin de semaine afin que les écoles juives orthodoxes puissent donner des cours de religion.
[Il semble que ce soit exactement le contraire. Ces écoles donnent et continuent de donner exclusivement des cours de religion, on leur permettra de continuer à le faire tout en leur demandant d'ajouter quelques cours ordinaires. Ce qu'elles ne faisaient pas. Étant donc dans l'illégalité. Si elles daignent les faire, ce sera dans les temps libres. Comme la majorité des autres écoles. Qui elles le font à plein temps. Et qui ne sont plus supposés enseigner la religion. Sauf chez les curés, le samedi matin.]
La chef péquiste a choisi de
"faire de la politique basée sur le dénominateur commun le plus bas"
plutôt que
d'"essayer d'élever le débat".
"J'espère que ce rappel à l'ordre (de M. Bouchard) sera entendu par la personne à qui il est adressé",
a-t-il ajouté.
Jean Charest reproche à Mme Marois de faire de l'indépendance sa priorité, alors que Lucien Bouchard affirme que les Québécois doivent se concentrer sur des enjeux liés à l'économie et à l'éducation.
Selon Gérard Deltell, Lucien Bouchard "entérine" une position de l'ADQ en disant que la question des finances publiques doit primer.
Mais le chef adéquiste désapprouve les propos de l'ancien premier ministre qui associe l'ADQ au radicalisme dans le débat sur l'identité québécoise.
Gérard Deltell, dont le parti avait fait ses choux gras du débat entourant les accommodements raisonnables en 2007, trouve "curieux que le PQ tente de s'accrocher à cette question-là", alors que le "défi des finances publiques" est prioritaire.
Pour Amir Khadir, député de Québec solidaire, une formation souverainiste,
"la souveraineté telle que présentée par le PQ est basée sur un sentiment nationaliste replié et la crispation identitaire. C'est vrai que les Québécois, ça ne les intéresse pas. Et moi, je ne m'y reconnais pas non plus".
[Curieux que monsieur Khadir dise ça, je le croyais plus intelligent! On dirait que la vie à l'Assemblée Nationale rend stupide!]
Numéro de document : news•20100218•LA•0006
Photo. http://trueball.wordpress.com/2009/05/26/misc-top-5-dusters-in-sports-since-1990/