DOUTEUR EST L'AMI DE MONSIEUR MARCEL DUCHAMP

DOUTEUR EST L'AMI DE MONSIEUR HENRY DICKSON ET DE MONSIEUR MARCEL DUCHAMP ET L'AMI DE DAME MUSE ET DES MUTANTS GÉLATINEUX LGBTQ OGM ET DE MADEMOISELLE TAYTWEET DE MICROSOFT - SECONDE TENTATIVE OFFICIELLE D'Ai - INTELLIGENCE ARTIFICIELLE - ET DE MONSIEUR ADOLF HITLER, CÉLÈBRE ARTISTE CONCEPTUEL AUTRICHIEN ALLEMAND CITOYEN DU MONDE CÉLÈBRE MONDIALEMENT CONNU - IL EST DANS LE DICTIONNAIRE - SON OEUVRE A ÉTÉ QUELQUE PEU CRITIQUÉE MAIS ON NE PEUT PLAIRE À TOUT LE MONDE ET PERSONNE N'EST PARFAIT ! VOILÀ!

DOUTEUR EST L'AMI DU PROFESSEUR BULLE QUI EST L'AMI DE DOUTEUR

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DOUTEUR - DE LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE DU DOUTE EST AMI DU PROFESSEUR BULLE - DE L'INTERNATIONALE SITUATIONISTE CONSPIRATIONNISTE - DES THÉORICIENS DU COMPLOT ET DES CONSPIRATIONS ET DES COMPLOTISTES ET CONSIRATIONISTES - AMI DES THÉORICIENS DU NON COMPLOT ET DES THÉORICIENS DE L'EXPLICATION ET DE L'UNION DES JOVIALISTES ET INTELLECTUELS ORGANIQUES - AUTISTE ASPERGER GEEK RELATIVISTE CULTUREL PYRRHONIEN NÉGATIONNISTE RÉVISIONNISTE SCEPTIQUE IRONIQUE SARCASTIQUE - DÉCONSTRUCTEUR DERRIDADIEN - AMI DES COLLECTIONNEURS DE BOMBES ATOMIQUES - AMI DES PARTICULES ÉLÉMENTAIRES ET FONDAMENTALES ET AMI DE L'ATOME CAR LA FUSION OU LA FISSION NUCLÉAIRE SONT VOS AMIS

UN JOUR LES MUTANTS GOUVERNERONT LE MONDE - CE NE SERA PROBABLEMENT PAS PIRE QU'EN CE MOMENT

UN JOUR LES MUTANTS GOUVERNERONT LE MONDE - CE NE SERA PROBABLEMENT PAS PIRE QU'EN CE MOMENT
LES MUTANTS EXTERMINERONT OU NON LES HUMAINS - ET NOUS TRAITERONS PROBABLEMENT AUSSI BIEN QU'ON SE TRAITE NOUS-MÊMES ENTRE NOUS - ET PROBABLEMENT AUSSI BIEN QUE L'ON TRAITE LA NATURE ET TOUT CE QUI VIT

vendredi 16 avril 2010

3343

Le Vice-Président (M. Chagnon): (...) J'inviterais maintenant Mme la députée de Rosemont à prendre la parole.

Mme Louise Beaudoin

Mme Beaudoin (Rosemont): Merci, M. le Président. Pendant la campagne électorale de 2008, ce gouvernement a promis qu'il n'y aurait pas de hausse de taxes ou d'impôt, pas plus d'ailleurs que de pertes à la Caisse de dépôt. On sait ce qui est arrivé à la Caisse de dépôt par la suite, le 40 milliards qui aujourd'hui, quand même, a des conséquences pour plusieurs organismes québécois et pour plusieurs partenaires de la Caisse de dépôt.

Et aujourd'hui, dans ce budget, la facture qu'il refile aux citoyens sera, à terme, de plus de 6 milliards de dollars, c'est-à-dire une hausse de pas loin de 30 %, d'ici quatre ans, du fardeau fiscal. Comment s'étonner, M. le Président, alors que la colère qui gronde chez les citoyens... Parce que vous ne l'entendez pas, vous, jusqu'à Laval peut-être, mais ça s'est produit dimanche dernier ici, à Québec, où il y a eu, dit-on, 30 000, 40 000, 50 000 citoyens qui, en dehors de tout parti politique, sont venus manifester contre le budget. Donc, cette colère qui gronde chez les citoyens, la rancoeur qui s'exprime, qu'on a pu... comme on a pu le voir et comme on a pu l'entendre, et mon collègue le député de Bourget y a fait allusion tout à l'heure, ça c'est une réalité, M. le Président.

D'autant que ce budget, il est inéquitable. Il est inéquitable. Quand on veut, M. le Président, faire en sorte qu'une population adhère à ce qu'on présente, à un budget, étant donné les déficits, étant donné la dette publique, quand on veut l'adhésion de la population, la première condition, c'est que ce soit perçu et que ce soit dans la réalité quelque chose non pas d'inégalitaire et d'inéquitable, comme c'est le cas du budget actuel... Et ça, je pense que tous auraient dû justement participer à l'effort collectif et que c'est la seule façon acceptable de procéder. Mais ce n'est pas celle qui a été choisie par le gouvernement, parce que l'essentiel de l'effort, ce sont les citoyens. Ce n'est ni le gouvernement ni les entreprises, particulièrement les grandes entreprises, M. le Président, et c'est ce que la classe moyenne a compris et c'est pour ça que la colère gronde au Québec actuellement.

•(12 h 50)•

Le gouvernement, il a de bien belles paroles, mais honnêtement je pense qu'il n'y a plus grand monde au Québec qui croit ce que ce gouvernement dit, puisque ce que l'on constate jour après jour, c'est du gaspillage dans tous les ministères, dans tous les organismes publics, que ce soit au niveau, bien sûr, d'un certain nombre de formations complètement farfelues, que l'on découvre jour après jour, ou que ce soit dans les grands projets qui n'aboutissent pas et qui... Si jamais ils voient le jour dans 10 ans, dans cinq ans, eh bien, ils vont coûter non seulement le double, mais le triple et le quadruple de ce qui avait été prévu.

Par conséquent, il y a une perte de crédibilité considérable par rapport à ce gouvernement. Et les gens, on le sait, les citoyens, on les rencontre... J'étais dans la région de Charlevoix la fin de semaine de Pâques. Je suis allée faire du ski — il y avait encore du ski, M. le Président, c'était extraordinaire — au Massif à la Petite-Rivière-Saint-François — il y a du ski, il y en avait jusqu'à dimanche dernier — eh bien, les gens nous arrêtaient dans les télésièges et dans les pistes de ski pour nous dire jusqu'à quel point — moi, je n'ai jamais vécu ça — jusqu'à quel point... Puis vous trouvez ça drôle, mais, quand vous regardez les sondages puis quand vous rencontrez les citoyens, eh bien, c'est ce qu'ils nous disent, qu'ils n'ont plus aucune confiance dans ce gouvernement, aucune crédibilité pour ce gouvernement.

Et on sait pourquoi. Ces grands projets qui ne sortent pas de terre, qui prennent un temps infini à se mettre en place, eh bien, semble-t-il... Mais, pour le savoir vraiment, il faudrait une vraie enquête indépendante, publique, sur l'industrie de la construction et sur les liens douteux qu'entretient cette industrie avec le Parti libéral du Québec. À cause donc de ces allégations que l'on entend, jour après jour encore une fois, concernant la collusion ou la corruption, un problème donc que le gouvernement ne veut pas régler, puisqu'il ne prend pas les moyens pour le faire.

Ce budget, c'est malheureusement la promesse pour beaucoup de Québécois d'un appauvrissement certain, pour les ménages qui gagnent 20 000 $ comme pour ceux qui gagnent 50 000 $, c'est-à-dire pour la classe moyenne. Mais pas pour ceux qui sont en haut de l'échelle, M. le Président, puisqu'aucun geste compensatoire n'a été retenu en ce qui les concerne, car ce gouvernement a choisi une taxe pour la santé, une taxe de 200 $ par personne, qui est, par définition, régressive et appauvrissante. La personne... le président d'une banque ou le président d'une grande entreprise va payer exactement le même montant que n'importe quel travailleur qui gagne donc 20 000 $.

Et ça contredit, cette taxe, le principe même de l'impôt progressif sur le revenu et celui, bien évidemment aussi, d'un régime d'assurance maladie universel. Et on nous annonce en plus un éventuel ticket modérateur, qui... comme l'a écrit notre ex-collègue Camil Bouchard dans Le Devoir cette semaine, que l'on paiera et qu'on taxera donc, avec ce ticket modérateur à venir, mais qui est déjà budgété dans «autres mesures» pour 500 quelques millions de dollars... on va donc taxer la maladie.

Quant aux dépenses gouvernementales, M. le Président, quant à la réduction annoncée des dépenses gouvernementales, eh bien, on ne sait pas exactement comment ça va s'organiser, comment ça va se faire. Ce qu'on sait, par exemple, c'est que les taxes puis les impôts, ça, c'est sûr et certain, les dépenses, réductions dans les ministères ou dans les organismes qui sont annoncées, eh bien, c'est totalement imprécis pour l'instant. Mais le ministre des Finances nous a dit que ça devra se faire dans l'administration et dans la structure et non pas dans les services.

Or, contrairement à ce que vient d'affirmer la députée qui a pris la parole juste avant moi, M. le Président, du côté gouvernemental, on coupe déjà dans les services. Puis je vais vous en donner un exemple: on vient d'abolir 31 classes de francisation pour les nouveaux arrivants, pour une économie de 5 millions de dollars, qu'on n'a pas voulu trouver, bien évidemment, à l'intérieur du ministère, parce que c'était ça, le choix, j'imagine, à l'intérieur de la structure, à l'intérieur de l'administration, plutôt que de couper 31 classes.

M. le Président, le Québec, il y avait, dans toute sa diversité, 2 000 nouveaux arrivants, surtout des jeunes, 2 000 immigrants, lundi, qui sont venus, devant le bureau de la ministre, réclamer haut et fort, à cor et à cri, donc qui sont venus devant les bureaux de la ministre à Montréal pour lui demander de reculer. Pourquoi? Parce que ces cours-là sont extrêmement importants pour des jeunes qui nous ont dit: Pour entrer dans les universités francophones... Est-ce qu'on veut que les jeunes allophones aillent dans nos universités francophones? Oui. Que ce soit à l'Université de Montréal, à l'Université de Sherbrooke, à l'UQAM, à l'Université Laval, ici, bien ils doivent passer des cours de français, en fait un examen de français oral et écrit pour être admis. Ils ont donc besoin de cette quatrième étape dans les cours de francisation pour maîtriser le français écrit. Et c'est ça qu'on vient d'abolir, c'est ça qu'on vient de couper, ce qui, à mon avis, est un service essentiel. Cette demande de français de la part de ces 2 000 jeunes nouveaux arrivants, 2 000 jeunes immigrants, était franchement impressionnante. Nous y étions, le député de Deux-Montagnes et moi-même, pour les appuyer dans leur demande.

Comment, M. le Président, peut-on abolir des cours de français alors que le nombre de nouveaux arrivants, le nombre d'immigrants va augmenter, et que, d'autre part, la situation du français à Montréal est de plus en plus préoccupante? Pour nous tous qui habitons Montréal, l'île de Montréal, c'est une évidence, qu'une étude publiée la semaine dernière par le député de Borduas est venue étayer par de nombreuses statistiques: Montréal s'anglicise. La réaction de la ministre à cette anglicisation de Montréal, c'est de couper des cours de français, M. le Président. C'est incohérent, c'est illogique, c'est un service essentiel, je le répète, pour tous ces jeunes qui étaient présents à cette manifestation et qui nous l'ont dit, qui l'avaient écrit sur des pancartes, et qui demandent donc à la ministre de l'Immigration de réinstaurer ces cours de français.

Parce que, pour ces nouveaux arrivants, ce qui compte, ce qui est important, c'est l'intégration par l'emploi. C'est donc la nécessité bien évidemment du français oral et écrit, et souvent du français spécialisé, parce que c'est ce que demandent les ordres professionnels, parce que, là aussi, vous le savez, M. le Président, non seulement pour être admis dans une université francophone faut-il maîtriser, heureusement, le français oral et écrit, ça vaut d'ailleurs pour les jeunes francophones aussi, comme vous savez, qui échouent malheureusement souvent cet examen, mais ça vaut pour les ordres professionnels. Il faut donc, pour favoriser l'intégration à l'emploi, si on veut vivre en français au Québec, il faut que le français soit non seulement utile, il faut qu'il soit nécessaire, et, pour être nécessaire, eh bien, c'est le français langue de travail qui compte et qui est important. Ces coupures, ça équivaut à ne pas offrir tous les outils nécessaires aux nouveaux arrivants pour une intégration réussie.

M. le Président, en conclusion, je voudrais vous dire qu'en revenant en politique, il y a maintenant un peu plus de un an, je ne croyais pas trouver, donc un an plus tard, une atmosphère aussi délétère au Québec à cause de ce gouvernement, à cause de son budget, à cause des scandales, à cause de tout ce qui se passe dans le gouvernement et au Parti libéral du Québec. Ce budget, M. le Président, il est inéquitable. Les efforts ne sont pas répartis équitablement, ils ne sont pas proportionnels à la richesse de chacun. Les entreprises, les grandes entreprises s'en tirent à trop bon compte. Le gouvernement, au lieu de s'attaquer aux structures, coupe dans les services, comme je l'ai expliqué, par exemple comme ceux de la francisation des immigrants.

C'est ça, M. le Président, le budget libéral 2010-2011: un mauvais budget qu'il faut combattre et contre lequel nous allons voter, nous, de l'opposition officielle à l'Assemblée nationale. Merci.

Le Vice-Président (M. Chagnon): Merci, Mme la députée de Rosemont.

À cette heure-ci, il reste à peu près 30 secondes avant le moment fatidique où je devrai de toute façon suspendre nos travaux jusqu'à 15 heures. Alors, je vais suspendre immédiatement nos travaux jusqu'à 15 heures.

(Suspension de la séance à 12 h 59)

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JOURNAL DES DÉBATS DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE

39e législature, 1re session
(début : 13 janvier 2009)

Le mercredi 14 avril 2010
http://www.assnat.qc.ca/fr/travaux-parlementaires/assemblee-nationale/39-1/journal-debats/20100414/14735.html

- Vol. 41 N° 104