mardi 27 avril 2010
3471. SUR LE FRONT DU PARE-CHOC ET DU PARE-BRISE
ACTUALITÉS QUÉBEC
ACCIDENTÉS DE LA ROUTE
PAS FACILE DE RÉAPPRENDRE À VIVRE
Diane Tremblay
27 avril 2010
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/actualites/quebec/archives/2010/04/20100426-180359.html
Les bénévoles de Choc Entraide, qui ont une formation en relation d’aide, permettent à des personnes ayant subi des traumatismes de surmonter leur douleur physique et morale.
Les accidentés de la route, qui ont conservé des séquelles physiques et psychologiques, doivent apprendre à faire le deuil de ce qu’ils étaient avant.
Pour les aider dans cette traversée du désert, il existe depuis 2004, à Québec, l’organisme Choc Entraide, fondé par Éric Beaulieu, dont la mission vise à soutenir les personnes ayant subi un traumatisme.
La clientèle est constituée à 85 % de victimes d’accidents de la route, d’accidents de travail ou encore d’actes criminels.
Depuis sa création, près de 80 personnes ont eu recours aux services de cet OSBL. Une vingtaine d’entre elles assistent sur une base régulière aux rencontres bimensuelles. Elles y trouvent du réconfort, mais aussi des trucs et des conseils.
« La famille vient tannée d’en entendre parler. Juste le fait de s’asseoir autour d’une table pour partager notre vécu, ça fait du bien »,
a dit Mme Johanne Moore, présidente.
VICTIME D’UN FACE-À-FACE
Le 24 novembre 1997, vers 22 h 15, Mme Moore a eu la malchance de croiser sur la route 277 un automobiliste désespéré avec un taux d’alcoolémie deux fois et demi supérieur à la limite permise.
À la suite d’un violent face-à-face, l’homme est mort sur le coup, tandis que Mme Moore a subi de multiples blessures.
« J’ai été 18 heures au bloc opératoire. Je suis restée pendant un mois entre la vie et la mort. Le plus difficile a été d’accepter mes blessures au visage. Les rares fois que je sortais, je faisais semblant de ne pas reconnaître les gens que je croisais, même si c’était faux »,
a confié la femme qui a connu 32 opérations et d’incroyables souffrances.
Déclarée invalide par les médecins de la SAAQ, elle doit continuer à faire valoir ses droits encore aujourd’hui.
« Il faut tout le temps se battre. Ça, c’est difficile », a-t-elle ajouté.
AGIR RAPIDEMENT
Les chocs post-traumatiques génèrent de l’anxiété, des troubles du sommeil, de la dépression, etc. Pour éviter que ces problèmes deviennent chroniques, il est important de recevoir un aide psychologique le plus rapidement possible après l’événement.
Depuis sa création, l’organisme a subsisté avec peu de moyens, mais devant les besoins croissants de la clientèle, Choc Entraide, qui ne reçoit aucune subvention, est à la recherche de financement [?].
C’est pourquoi les responsables ont invité Me Marc Bellemare à prononcer une conférence, ce soir, à 19 h 00, où il sera question des inégalités dans le traitement des indemnités entre la SAAQ et la CSST. Les profits générés par la vente de billets serviront à défrayer les coûts de location d’un local.
ACCIDENTÉS DE LA ROUTE
PAS FACILE DE RÉAPPRENDRE À VIVRE
Diane Tremblay
27 avril 2010
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/actualites/quebec/archives/2010/04/20100426-180359.html
Les bénévoles de Choc Entraide, qui ont une formation en relation d’aide, permettent à des personnes ayant subi des traumatismes de surmonter leur douleur physique et morale.
Les accidentés de la route, qui ont conservé des séquelles physiques et psychologiques, doivent apprendre à faire le deuil de ce qu’ils étaient avant.
Pour les aider dans cette traversée du désert, il existe depuis 2004, à Québec, l’organisme Choc Entraide, fondé par Éric Beaulieu, dont la mission vise à soutenir les personnes ayant subi un traumatisme.
La clientèle est constituée à 85 % de victimes d’accidents de la route, d’accidents de travail ou encore d’actes criminels.
Depuis sa création, près de 80 personnes ont eu recours aux services de cet OSBL. Une vingtaine d’entre elles assistent sur une base régulière aux rencontres bimensuelles. Elles y trouvent du réconfort, mais aussi des trucs et des conseils.
« La famille vient tannée d’en entendre parler. Juste le fait de s’asseoir autour d’une table pour partager notre vécu, ça fait du bien »,
a dit Mme Johanne Moore, présidente.
VICTIME D’UN FACE-À-FACE
Le 24 novembre 1997, vers 22 h 15, Mme Moore a eu la malchance de croiser sur la route 277 un automobiliste désespéré avec un taux d’alcoolémie deux fois et demi supérieur à la limite permise.
À la suite d’un violent face-à-face, l’homme est mort sur le coup, tandis que Mme Moore a subi de multiples blessures.
« J’ai été 18 heures au bloc opératoire. Je suis restée pendant un mois entre la vie et la mort. Le plus difficile a été d’accepter mes blessures au visage. Les rares fois que je sortais, je faisais semblant de ne pas reconnaître les gens que je croisais, même si c’était faux »,
a confié la femme qui a connu 32 opérations et d’incroyables souffrances.
Déclarée invalide par les médecins de la SAAQ, elle doit continuer à faire valoir ses droits encore aujourd’hui.
« Il faut tout le temps se battre. Ça, c’est difficile », a-t-elle ajouté.
AGIR RAPIDEMENT
Les chocs post-traumatiques génèrent de l’anxiété, des troubles du sommeil, de la dépression, etc. Pour éviter que ces problèmes deviennent chroniques, il est important de recevoir un aide psychologique le plus rapidement possible après l’événement.
Depuis sa création, l’organisme a subsisté avec peu de moyens, mais devant les besoins croissants de la clientèle, Choc Entraide, qui ne reçoit aucune subvention, est à la recherche de financement [?].
C’est pourquoi les responsables ont invité Me Marc Bellemare à prononcer une conférence, ce soir, à 19 h 00, où il sera question des inégalités dans le traitement des indemnités entre la SAAQ et la CSST. Les profits générés par la vente de billets serviront à défrayer les coûts de location d’un local.