Monsieur Raymond Bachand va la remplacer. Un crapaud remplace une dinde. Est-ce une bonne chose de lui donner tous ces soucis, lui qui a toujours l'air de pleurer?
Question : Pourquoi démissionner? Et à ce moment? Pourquoi tous ces sourires?
Rumeur.
Michael Sabia, récent chef de la Caisse de Dépôt aurait été nommé directement à partir du bureau du premier ministre, en passant au-dessus de la tête de la ministre des Finance (qui aurait été tenu dans une paisible ignorance et placée, ensuite, devant le fait accompli) et du Conseil d’administration de la Caisse qui venait d’être décapité. Ceux qui restaient et qui venaient d’échapper au couperet avait senti le vent – La Caisse est une bonne planque et pas radine comme on a vu pour les bonbons remis à son ex-directeur- ont tout de suite approuvé et avec émerveillement. Même à la tv. Pire, il n’y a eu qu’une candidature d’envisagée. Celle-là! On n’a cherché personne d’autre. Et les personnes influentes qui tenaient au poste et qui avaient posé discrètement leur candidature (travaillant tous à des postes prestigieux et reluquant un poste plus prestigieux encore, ils ne voulaient sûrement pas que leur entourage ou leur propre patron sachent qu’ils étaient sur le bord de quitter leur petit ou moyen navire pour un plus grand. Dangereux pour une carrière. Aucun n’a même reçu d’accusé-réception de leur lettre.
Pour madame, c’aura été la goutte d’eau qui fait déborder la piscine. Comme il est arrivé dans d’autres circonstances au ministre Couillard. Tous deux pouvant se dire chanceux, il ne leur est rien arrivé d’aussi vicieux qu’au premier ministre des finances du premier gouvernement Charest, monsieur Séguin. Ou, en moins pire, la mise sur voie de garage du ministre Développement durable de l’Environnement et des Parcs pour un usage trop naïf et intensif de l’écologie (contre des entrepreneurs contributeurs de la caisse de PLQ si plein d’initiatives – développer dans un marécage protégé-, ça ne pardonne pas): Thomas Mulcair, depuis passé au fédéral et au NPD.
Elle peut donc se compter chanceuse de ne pas avoir été humiliée publiquement comme Séguin, ou au conseil des ministres comme Mulcair. Il ne lui a resté qu’à ramper, ce qu’elle faisait pourtant si bien. Et elle a choisi comme Mulcair et Couillard de partir gentiment. La différence avec eux, c’est qu’aucun n’avait le moyen de se venger. Ils ne voulaient pas mettre en péril une nouvelle carrière. Ils sont donc partis comme des gentleman. Gardant leur ulcère pour eux.
Si ce raisonnement tient, madame Forget pouvait se venger sans que ça paraisse. Il lui suffisait de quitter subitement, maintenant, au plus mauvais moment pour le gouvernement. Rien ne dit que demain aurait été mieux ou pire. Certains disent que madame Forget aurait été le bouclier de monsieur Charest. Il devra donc se trouver un autre jupon pour se cacher.
D’où l’origine de sourires multiples et variés qu’on n’était pas habitué de lui voir. Et l’idée de jouer avec Zoé nous paraît insuffisant pour amener tant d’émotions. Et qui peut reprocher à une grand-mère de vouloir jouer avec ses petits enfants et d’apprendre l’espagnol. Ollé!