samedi 18 juillet 2009
652. LES AVENTURES DE DIEU
Lorsque nous étions jeunes et qu'on nous apprenait les Commandements de Dieu (10) et la manière originale par laquelle Moïse les avait eu, on nous conseillait fortement d'y obéir. Sinon, nous risquions l'Enfer.
Et, entretemps, des ennuis avec le professeur.
L'Enfer était terrible mais loin, le frère Mariste tout proche. Il était de bon ton de rythmer l'enseignement de son divers comme une claquer derrière la tête lorsque le bon frère arpentait les allées et découvraient un élève en train de se relâcher. Le son d'une claque sur une tête résonne d'une façon inoubliable une fois qu'on l'a vu et entendu. De même que celui d'une règle (à ce moment, il y avait un côté avec une barre de fer) sur les jointures. Tous ces sons réguliers donnaient le temps aux autres endormis de se remettre à apprendre quelque chose. Ou d'en avoir l'air. Les mêmes méthodes sont appliquées de nos jours dans les monastères Zen mais avec l'aide d'une baguette. Un bon coup dans le dos réveille les endormis. Probablement que le bon frère n'avait aucune idée au sujet du Zen ou du Bouddhisme sauf qu'il s'agissait certainement de doctrines impies et payennes menant avec certitude à l'Enfer.
Car tout menait à l'Enfer.
L'Enfer faisait parti des sujets à apprendre, chapitre important de la Religion, matière scolaire principale, primordiale de notre éducation. Car que serait les mathématiques ou la géographie sans Dieu? Et la majorité du temps était donc consacré à nous enseigner les belles paroles de la Bible (avec de belles images) de façon à faire de nous un bon élève, un bon citoyen et un bon mort.
L'Enfer faisait d'ailleurs parti d'un cours particulier. De façon à nous bien mettre en tête ce qui nous arriverait au cas où. Il y avait de belles gravures.
Les cas les moins graves nous amèneraient au Purgatoire. Où nous resterions des millénaires en attendant le pardon de nos fautes. À moins que nos proches ou de bons croyants prient pour nous ce qui serait pour nous comme un jet d'eau rafraichissante qui nous soulagerait momentanément des flammes. Il y avait une belle gravure.
On nous conseillait donc de prier pour l'âme des disparu(e)s qui pouvaient être dans cette situation. Une bonne action n'étant jamais perdu, peut-être qu'un autre nous rendrait la pareille quand nous serions bien mal pris.
Tandis que les fautes graves nous feraient jeter en Enfer. Où nous subirions les pires supplices (il y avait de belles gravures) pour l'Éternité. En plus des flammes éternelles.
Comme le mot Éternité était un concept flou, on nous expliquait que si un oiseau tous les mille (1000) ans venait effleurer du bout de son aile la plus haute montagne du monde. Lorsque la montagne serait complètement désintégrée suite au frottement répété des plumes de l'oiseau, ce serait seulement le début de l'Éternité.
Ce qui n'empêcha pas certains pêcheurs d'entre nous de devenir chef ou membres d'un club de motards. Certains sont probablement déjà en Enfer.
Mais les versions étaient contradictioires. Si certains frères Maristes étaient rigoureux dans les peines et les souffrances à appliquer aux enfants de 6 ans, certains se laissaient attendrir par notre peau douce et notre tein frais. (Qui dissimulaient des âmes de pêcheurs) (Il n'y avait pas de pécheresse, non que ce soit rare - au contraire- mais il n'y avait pas de filles à ce moment.)
Quoique ce genre de chose ne nous manquait nullement. Il y en avait bien assez parmi nous à être affligé de soeurs. Et les grenouilles et les sauterelles étaient bien plus amusantes. Sentiment que nous reviserions par la suite. Avant de redécouvrir que les grenouilles sont après tout préférables. Encore que les avis soient parfois partagés parmi les vieillards.
Généralement, vu notre jeune âge, on se contentait de nous dire que nos mauvaises actions et nos mauvaises pensées faisaient de la peine au petit Jésus.
Les moins doux nous montrait une belle gravure où il y avait Jésus adulte (et mort) (mais ressuscité). On le voyait avec sa couronne d'épines et le sang qui perlait sur son front. Il montrait ses 2 mains percés et l'une désignait son coeur transpercé par sa lance. Il avait des yeux tristes.
On nous disait alors que toute mauvaise pensée (Dieu savait tout) enfonçait à coups de marteau la couronne d'épine dans le front de Jésus ou un clou dans ses mains ou ses pieds. Ou une lance dans son coeur.
À cause de nos vices et de notre esprit pervers (nous avions 6 ans), nous prolongions éternellement la crucifixion de Jésus.
On ne nous le disait pas aussi clairement, car ça ne faisait pas parti des dogmes de l'Église et aucune encyclique n'en parlait: mais, il allait de soi que Jésus se vengerait!
Je ne sais pas si on enseignait d'aussi belles choses aux fillettes (pécheresse de 6 ans) mais la sensibilité de beaucoup de femmes est une des choses dont aurait pu profiter l'Église pour la mettre définitivement dans le bon chemin. Du côté des garçons, ça avait un effet tout à fait bénéfique pour les plus poètes d'entre eux.
La terreur est le meilleur moyen d'enseigner et la douleur la meilleure méthode d'apprentissage.
Quoique les termes de «mauvaises pensées» avaient un sens probablement bien différent de la part d'un vieux frère Mariste et d'un jeune. Ceci vu du grand âge du professeur Bulle qui a beaucoup pensé depuis et pas toujours des plus scientifiquement.
Pour «beaucoup de jeunes, les mauvaises pensées» concernaient la crucifixions des mouches. Qui étaient les martyrs chrétiens condamnés au Cirque pour ne pas vouloir adorer l'empereur. Abus de lecture de Quo Vadis.
Sans doute - mais on ne peut jurer de rien- les frères pensaient à autre chose.
Plus tard, encore à une époque où il y avait absence de fille, il y eut bien quelques allusions aux «amitiés particulières» mais, généralement - à part les frères Maristes, personne ne savait de quoi il s'agissait. On décourageait les conversations trop longues entre amis auxquelles on préférait le sport. Surtout s'il fasait mal.
Pour nous aider à bien nous ternir «même quand personne ne nous voyait», on nous disait non seulement que Dieu était partout, savait tout, voyait tout et lisait dans nos pensées car il était «omniscient» mais un bon ange se tenait sur notre épaule droite et un mauvais ange sur notre épaule gauche. Le bon ange nous conseillait et nous surveillait. Le mauvais ange, la même chose.
Personne n'osait demanquer pourquoi Dieu se compliquait autant la vie. Un bon ange aurait suffit.
Mais on apprenait très tôt qu'il y a des questions à ne pas poser. De préférence, aucune. L'école contrairement à ce qu'on nous raconta par la suite ne servait nullement à l'éveil intellectuel ou au perfectionnement de l'esprit ou à l'usage de la raison. Le concept de «liberté» était aussi quelque chose de compliqué destiné aux adultes. Mais on pouvait utiliser le terme dans les mots croisés.
Doctrines mordernes qu'on prétend appliquer de nos jours.
On dit même qu'il faut que l'enfant soit «heureux». Concept flou.
La vie était un chemin difficile. Il y avait une belle gravure. On nous parlait du chemin du Bien. Sentier étroit, sinueux et rocailleux qui monte une longue montange bordée de ravins et de ronces. Ainsi était la vie.
Tandis que le chemin du mal était large, plat, confortable et descendant doucement vers l'Enfer.
On nous préparait donc à cette vie difficile en nous tapant autant qu'on pouvait. Nous habituant à obéir sans discuter. Punition et récompense. En fait, Pavlov était appliqué simplement sous la forme de punitions petites, moyennes et grandes. Ce qui est aussi efficace que de chercher à rendre les enfants heureux.
La moindre hésitation était suivie selon la mauvaise attitude habituelle de l'élève (une mauvaise attidue ou un mauvais esprit était fortement déconseillé) d'une humiliation: une remarque bien appliquée, de façon à le couvrir de honte devant les 35 autres élèves. Idéalement, tout le reste de la classe devait rire de lui (et le battre pendant la récréation).
Ou des mauvais points. Des lignes de textes à réécrire. Ou des coups. Le tout variant selon l'âge et l'humeur du bon maître.
Ainsi nous serions préparés à la vie qui nous attendrait. Qui serait longue, difficile et souffrante et dont heureusement la mort nous délivrerait un jour. Puisque la vie n'était que la continuation en plus doux de la vie de l'école.
L'école était une forge où le forgement Mariste tapait le fer tant qu'il était chaud pour lui donner la forme exigée par la société. Fer à cheval ou autre objet utilitaire.
Appliqué comme il convient, cet enseignement devenait indélébile. Il serait poursuivi par la suite par un bon employeur et une bonne épouse. Nous gagnerions ainsi notre place au cimetière où dormaient enfin nos ancêtres.
Il était d'ailleurs fortement conseillé de penser constamment à la mort. Le chapelet ou le Rosaire (il y a une différence) devait nous aider à dormir. «Car Dieu pourrait venir comme un voleur. Et si nos âmes n'étaient pas prêtes, impures, nous irons en Enfer. Et rien ne disait que l'enfant qui s'endormait paisiblement serait vivant le lendemain. Ou si ce n'était pas lui, ce pouvait être ses parents ou ses frères et soeur. Car à tout moment nous pouvions mourir. On nous racontait de belles anecdotes montrait des enfants et des jeunes hommes qui s'endormaient paisiblement et mourait soudainement alors qu'ils «n'étaient pas prêts». Et ce qui arrivait à leurs âmes. Ou mourant dans «d'atroces souffrances» car ils avaient «péchés» eut «de mauvaises pensées» et «fait de la peine au petit Jésus».
L'âme était bien sûr la seule chose qui comptait. Le corps n'étant qu'un véhicule passager. Que l'on devait dresser avant qu'il «prenne de mauvais plis».
Ces méthodes fermes étaient-elles aussi parfaites qu'on le pensait ?
D'autres en avaient probablement de meilleures. Perfectionnées au cours de quelques millénaires. Car si Moïse a transmis les Commandements de Dieu (10) (il y avait de belles gravures) il a aussi transmis le message de Dieu qui prévenait son peuple de ce qui lui arriverait s'il n'obéissait pas. Nous avons été malheureusement privé de cet enseignement.
Le professeur Bulle ne voit pas pourquoi cet oubli serait définitif.
Et, entretemps, des ennuis avec le professeur.
L'Enfer était terrible mais loin, le frère Mariste tout proche. Il était de bon ton de rythmer l'enseignement de son divers comme une claquer derrière la tête lorsque le bon frère arpentait les allées et découvraient un élève en train de se relâcher. Le son d'une claque sur une tête résonne d'une façon inoubliable une fois qu'on l'a vu et entendu. De même que celui d'une règle (à ce moment, il y avait un côté avec une barre de fer) sur les jointures. Tous ces sons réguliers donnaient le temps aux autres endormis de se remettre à apprendre quelque chose. Ou d'en avoir l'air. Les mêmes méthodes sont appliquées de nos jours dans les monastères Zen mais avec l'aide d'une baguette. Un bon coup dans le dos réveille les endormis. Probablement que le bon frère n'avait aucune idée au sujet du Zen ou du Bouddhisme sauf qu'il s'agissait certainement de doctrines impies et payennes menant avec certitude à l'Enfer.
Car tout menait à l'Enfer.
L'Enfer faisait parti des sujets à apprendre, chapitre important de la Religion, matière scolaire principale, primordiale de notre éducation. Car que serait les mathématiques ou la géographie sans Dieu? Et la majorité du temps était donc consacré à nous enseigner les belles paroles de la Bible (avec de belles images) de façon à faire de nous un bon élève, un bon citoyen et un bon mort.
L'Enfer faisait d'ailleurs parti d'un cours particulier. De façon à nous bien mettre en tête ce qui nous arriverait au cas où. Il y avait de belles gravures.
Les cas les moins graves nous amèneraient au Purgatoire. Où nous resterions des millénaires en attendant le pardon de nos fautes. À moins que nos proches ou de bons croyants prient pour nous ce qui serait pour nous comme un jet d'eau rafraichissante qui nous soulagerait momentanément des flammes. Il y avait une belle gravure.
On nous conseillait donc de prier pour l'âme des disparu(e)s qui pouvaient être dans cette situation. Une bonne action n'étant jamais perdu, peut-être qu'un autre nous rendrait la pareille quand nous serions bien mal pris.
Tandis que les fautes graves nous feraient jeter en Enfer. Où nous subirions les pires supplices (il y avait de belles gravures) pour l'Éternité. En plus des flammes éternelles.
Comme le mot Éternité était un concept flou, on nous expliquait que si un oiseau tous les mille (1000) ans venait effleurer du bout de son aile la plus haute montagne du monde. Lorsque la montagne serait complètement désintégrée suite au frottement répété des plumes de l'oiseau, ce serait seulement le début de l'Éternité.
Ce qui n'empêcha pas certains pêcheurs d'entre nous de devenir chef ou membres d'un club de motards. Certains sont probablement déjà en Enfer.
Mais les versions étaient contradictioires. Si certains frères Maristes étaient rigoureux dans les peines et les souffrances à appliquer aux enfants de 6 ans, certains se laissaient attendrir par notre peau douce et notre tein frais. (Qui dissimulaient des âmes de pêcheurs) (Il n'y avait pas de pécheresse, non que ce soit rare - au contraire- mais il n'y avait pas de filles à ce moment.)
Quoique ce genre de chose ne nous manquait nullement. Il y en avait bien assez parmi nous à être affligé de soeurs. Et les grenouilles et les sauterelles étaient bien plus amusantes. Sentiment que nous reviserions par la suite. Avant de redécouvrir que les grenouilles sont après tout préférables. Encore que les avis soient parfois partagés parmi les vieillards.
Généralement, vu notre jeune âge, on se contentait de nous dire que nos mauvaises actions et nos mauvaises pensées faisaient de la peine au petit Jésus.
Les moins doux nous montrait une belle gravure où il y avait Jésus adulte (et mort) (mais ressuscité). On le voyait avec sa couronne d'épines et le sang qui perlait sur son front. Il montrait ses 2 mains percés et l'une désignait son coeur transpercé par sa lance. Il avait des yeux tristes.
On nous disait alors que toute mauvaise pensée (Dieu savait tout) enfonçait à coups de marteau la couronne d'épine dans le front de Jésus ou un clou dans ses mains ou ses pieds. Ou une lance dans son coeur.
À cause de nos vices et de notre esprit pervers (nous avions 6 ans), nous prolongions éternellement la crucifixion de Jésus.
On ne nous le disait pas aussi clairement, car ça ne faisait pas parti des dogmes de l'Église et aucune encyclique n'en parlait: mais, il allait de soi que Jésus se vengerait!
Je ne sais pas si on enseignait d'aussi belles choses aux fillettes (pécheresse de 6 ans) mais la sensibilité de beaucoup de femmes est une des choses dont aurait pu profiter l'Église pour la mettre définitivement dans le bon chemin. Du côté des garçons, ça avait un effet tout à fait bénéfique pour les plus poètes d'entre eux.
La terreur est le meilleur moyen d'enseigner et la douleur la meilleure méthode d'apprentissage.
Quoique les termes de «mauvaises pensées» avaient un sens probablement bien différent de la part d'un vieux frère Mariste et d'un jeune. Ceci vu du grand âge du professeur Bulle qui a beaucoup pensé depuis et pas toujours des plus scientifiquement.
Pour «beaucoup de jeunes, les mauvaises pensées» concernaient la crucifixions des mouches. Qui étaient les martyrs chrétiens condamnés au Cirque pour ne pas vouloir adorer l'empereur. Abus de lecture de Quo Vadis.
Sans doute - mais on ne peut jurer de rien- les frères pensaient à autre chose.
Plus tard, encore à une époque où il y avait absence de fille, il y eut bien quelques allusions aux «amitiés particulières» mais, généralement - à part les frères Maristes, personne ne savait de quoi il s'agissait. On décourageait les conversations trop longues entre amis auxquelles on préférait le sport. Surtout s'il fasait mal.
Pour nous aider à bien nous ternir «même quand personne ne nous voyait», on nous disait non seulement que Dieu était partout, savait tout, voyait tout et lisait dans nos pensées car il était «omniscient» mais un bon ange se tenait sur notre épaule droite et un mauvais ange sur notre épaule gauche. Le bon ange nous conseillait et nous surveillait. Le mauvais ange, la même chose.
Personne n'osait demanquer pourquoi Dieu se compliquait autant la vie. Un bon ange aurait suffit.
Mais on apprenait très tôt qu'il y a des questions à ne pas poser. De préférence, aucune. L'école contrairement à ce qu'on nous raconta par la suite ne servait nullement à l'éveil intellectuel ou au perfectionnement de l'esprit ou à l'usage de la raison. Le concept de «liberté» était aussi quelque chose de compliqué destiné aux adultes. Mais on pouvait utiliser le terme dans les mots croisés.
Doctrines mordernes qu'on prétend appliquer de nos jours.
On dit même qu'il faut que l'enfant soit «heureux». Concept flou.
La vie était un chemin difficile. Il y avait une belle gravure. On nous parlait du chemin du Bien. Sentier étroit, sinueux et rocailleux qui monte une longue montange bordée de ravins et de ronces. Ainsi était la vie.
Tandis que le chemin du mal était large, plat, confortable et descendant doucement vers l'Enfer.
On nous préparait donc à cette vie difficile en nous tapant autant qu'on pouvait. Nous habituant à obéir sans discuter. Punition et récompense. En fait, Pavlov était appliqué simplement sous la forme de punitions petites, moyennes et grandes. Ce qui est aussi efficace que de chercher à rendre les enfants heureux.
La moindre hésitation était suivie selon la mauvaise attitude habituelle de l'élève (une mauvaise attidue ou un mauvais esprit était fortement déconseillé) d'une humiliation: une remarque bien appliquée, de façon à le couvrir de honte devant les 35 autres élèves. Idéalement, tout le reste de la classe devait rire de lui (et le battre pendant la récréation).
Ou des mauvais points. Des lignes de textes à réécrire. Ou des coups. Le tout variant selon l'âge et l'humeur du bon maître.
Ainsi nous serions préparés à la vie qui nous attendrait. Qui serait longue, difficile et souffrante et dont heureusement la mort nous délivrerait un jour. Puisque la vie n'était que la continuation en plus doux de la vie de l'école.
L'école était une forge où le forgement Mariste tapait le fer tant qu'il était chaud pour lui donner la forme exigée par la société. Fer à cheval ou autre objet utilitaire.
Appliqué comme il convient, cet enseignement devenait indélébile. Il serait poursuivi par la suite par un bon employeur et une bonne épouse. Nous gagnerions ainsi notre place au cimetière où dormaient enfin nos ancêtres.
Il était d'ailleurs fortement conseillé de penser constamment à la mort. Le chapelet ou le Rosaire (il y a une différence) devait nous aider à dormir. «Car Dieu pourrait venir comme un voleur. Et si nos âmes n'étaient pas prêtes, impures, nous irons en Enfer. Et rien ne disait que l'enfant qui s'endormait paisiblement serait vivant le lendemain. Ou si ce n'était pas lui, ce pouvait être ses parents ou ses frères et soeur. Car à tout moment nous pouvions mourir. On nous racontait de belles anecdotes montrait des enfants et des jeunes hommes qui s'endormaient paisiblement et mourait soudainement alors qu'ils «n'étaient pas prêts». Et ce qui arrivait à leurs âmes. Ou mourant dans «d'atroces souffrances» car ils avaient «péchés» eut «de mauvaises pensées» et «fait de la peine au petit Jésus».
L'âme était bien sûr la seule chose qui comptait. Le corps n'étant qu'un véhicule passager. Que l'on devait dresser avant qu'il «prenne de mauvais plis».
Ces méthodes fermes étaient-elles aussi parfaites qu'on le pensait ?
D'autres en avaient probablement de meilleures. Perfectionnées au cours de quelques millénaires. Car si Moïse a transmis les Commandements de Dieu (10) (il y avait de belles gravures) il a aussi transmis le message de Dieu qui prévenait son peuple de ce qui lui arriverait s'il n'obéissait pas. Nous avons été malheureusement privé de cet enseignement.
Le professeur Bulle ne voit pas pourquoi cet oubli serait définitif.