vendredi 10 avril 2009
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On n'a jamais bien expliqué, du moins à la satisfaction des gens curieux, comment on s'était sorti de la crise précédente. Le mot «crise» est un euphémisme, car il fait référence à toute la séquence d'événement qui s'est enclenché à partir du moment où le fusible du système économique a sauté. Comme il semble l'avoir refait récemment.
Dans les livres d'Histoire, on parle du Jeudi noir, le 24 octobre 1929. On fait comme ici, comme lorsqu'il y a un chapitre déplaisant dans les livre d'Histoire, soit on n'en parle pas aux élèves de peur d'exciter leur esprit fragile et influencable. Soit on saucissonne, choisissant un chapitre ici et ailleurs, s'arrangeant pour n'y voir aucun lien. Aucune cause ou conséquence. Au cas où il y en aurait une. Puisqu'on vous dit qu'il n'y en a pas, cessez d'en chercher. Faîtes donc votre bonhomme en papier mâché au cours d'histoire de l'Art.
Résumons. Crise. Panique mondiale. La solution traditionnelle de l'homme providentiel.
On en trouve toujours un. Ou il en a toujours un qui attend. Ou plusieurs. Et le meilleur gagne. Ou le pire.
Si on utilise toujours le dicton au sujet des «Mozart assassinés» pour parler, par exemple, d'un gardien de mouton africain ayant un don inné pour la flute mais qui ne pourra jamais le faire entendre à d'autres que ses moutons parce qu'il est né au mauvais endroit au moment moment; on pourrait parler des grands hommes, conducteurs de peuple, conquérants, dignes de figurer avec leurs collègues dans les livres d'Histoire mais qui n'auront jamais eu cette chance car nés dans un pays riche et pacifique. On pourra parler des Stalines assassinés.
Heureusement, le sort donne parfois une chance au gardien de moutons de ce monde. De même au leader maniaco- dépressif- hyperactif. Une belle crise. Et un bon peuple qui cherche un chef.
Une fois, le processus enclenché: les plus forts prennent le contrôle de leur pays respectif puis se sautent à la gorge. Différents conquérants se battant comme des déchaînés pour savoir qui survivra et avec quoi. Qui n'a pas d'importance. Le peuple obéit et se bat pour eux. Comme d'habitude, le plus fort gagne et le plus fort gagna.
Transformer les usines de temps de paix (qui, de toute façon ne foutaient plus rien - because la crise- parce qu'il restait peu de gens avec les moyens d'acheter) en usine d'armes se fit rapidement. Tous les pays qui le pouvaient se transformèrent en usine. Mobilisation collective aussi bien militaire qu'industrielle.
On se débattit comme un noyé qui s'accroche à n'importe quoi et on dépensa des centaines de milliards. On n'a jamais compté. Il faudrait. Il aurait fallu.
Pas plus qu'on ne compta par la suite pour reconstruite les pays qui avaient été ravagés. Ce qui enclencha une période de prospérité que les économistes appellent les «trente glorieuses» et qui s'est terminé selon les mêmes vers les années 80, première belle crise. Ce qui n'empêcha pas beaucoup de gens de s'enrichir par la suite.
Question: Si on avait utilisé tout cet $ pour stopper la crise?
On ne le dit pas aussi ouvertement de peur d'effaroucher le public - on ne parlera plus de citoyens ou d'électeurs, les gens regardent ce qui se passe comme un accident d'auto ou incendie retransmis à la tv- mais c'est ce que paraissent faire les ministres du monde. Le G 20, tour chaud, qui parlent de claquer 1000 milliards.
Dépenser comme un noyé sans se soucier si l'$ existe vraiment. Après tout, il n'existait plus en 1929 et les années d'ensuite. Il s'est mis à réexister en 1939, lorsqu'il a fallu construire chars d'assaut-avions-bateaux, etc.
Répétez après moi! Il n'y avait plus d'$ en 1929-1930 etc. On avait beau chercher, on n'en trouvait pas. Mais personne ne cherchait vraiment. Lorsqu'on a les yeux rivés sur le tableau impressionniste, on ne voit pas, que des taches. Mais en s'éloignant, on devine les détails. À 80 ans de distance, on voit bien, très bien, clairement, ça en crève les yeux.
C'est peut-être une leçon qu'auront apprise quelques sages placés près des pouvoirs. Et s'ils sont moins sages, ils comprennent que s'ils ne trouvent pas rapidement une solution, le public en trouvera une pour eux. Eux aussi peuvent regarder 80 ans en arrière.
On dit - les chiffres changent selon les sources- que la guerre 39-45, résultat et conséquence de la crise de 29 a coûté 100 millions de morts. Les plus optimistes parlent de 50 millions. X fois ça de blessés et mutilés. X fois ça, le nombre d'expulsés lors des transferts de population. On ne parlera pas des villes!
L'Europe ravagée. L'empire Russe devenu enfin puissant au coût de 20 millions de morts. Première cible des Allemands (encouragés d'abord par leurs futurs ennemis - se débarrasser avant tout des communistes par tous le moyens), ils furent ceux qui subirent le choc le plus dur et qui usèrent la meilleure armée du monde à ce moment, l'armée allemande.
Vainqueur, ils profitèrent de la guerre, au moins, en terme d'agrandissement territorial. Ils devinrent la deuxième puissance du monde. Les USA qui attendirent au dernier moment pour embarquer devinrent les créanciers des survivants. L'Angletterre perdit définitivement son empire.
Résultat final. 2 nouveaux empires en construction permantente. La Guerre Froide. L'URSS qui s'effondra en 1989. Et l'empire États-Uniens qui vient de s'effondrer. Mais le malade bouge encore: les réflexes...
Que vaut une vie humaine?
Quoiqu'on dise, rien!
Dans les livres d'Histoire, on parle du Jeudi noir, le 24 octobre 1929. On fait comme ici, comme lorsqu'il y a un chapitre déplaisant dans les livre d'Histoire, soit on n'en parle pas aux élèves de peur d'exciter leur esprit fragile et influencable. Soit on saucissonne, choisissant un chapitre ici et ailleurs, s'arrangeant pour n'y voir aucun lien. Aucune cause ou conséquence. Au cas où il y en aurait une. Puisqu'on vous dit qu'il n'y en a pas, cessez d'en chercher. Faîtes donc votre bonhomme en papier mâché au cours d'histoire de l'Art.
Résumons. Crise. Panique mondiale. La solution traditionnelle de l'homme providentiel.
On en trouve toujours un. Ou il en a toujours un qui attend. Ou plusieurs. Et le meilleur gagne. Ou le pire.
Si on utilise toujours le dicton au sujet des «Mozart assassinés» pour parler, par exemple, d'un gardien de mouton africain ayant un don inné pour la flute mais qui ne pourra jamais le faire entendre à d'autres que ses moutons parce qu'il est né au mauvais endroit au moment moment; on pourrait parler des grands hommes, conducteurs de peuple, conquérants, dignes de figurer avec leurs collègues dans les livres d'Histoire mais qui n'auront jamais eu cette chance car nés dans un pays riche et pacifique. On pourra parler des Stalines assassinés.
Heureusement, le sort donne parfois une chance au gardien de moutons de ce monde. De même au leader maniaco- dépressif- hyperactif. Une belle crise. Et un bon peuple qui cherche un chef.
Une fois, le processus enclenché: les plus forts prennent le contrôle de leur pays respectif puis se sautent à la gorge. Différents conquérants se battant comme des déchaînés pour savoir qui survivra et avec quoi. Qui n'a pas d'importance. Le peuple obéit et se bat pour eux. Comme d'habitude, le plus fort gagne et le plus fort gagna.
Transformer les usines de temps de paix (qui, de toute façon ne foutaient plus rien - because la crise- parce qu'il restait peu de gens avec les moyens d'acheter) en usine d'armes se fit rapidement. Tous les pays qui le pouvaient se transformèrent en usine. Mobilisation collective aussi bien militaire qu'industrielle.
On se débattit comme un noyé qui s'accroche à n'importe quoi et on dépensa des centaines de milliards. On n'a jamais compté. Il faudrait. Il aurait fallu.
Pas plus qu'on ne compta par la suite pour reconstruite les pays qui avaient été ravagés. Ce qui enclencha une période de prospérité que les économistes appellent les «trente glorieuses» et qui s'est terminé selon les mêmes vers les années 80, première belle crise. Ce qui n'empêcha pas beaucoup de gens de s'enrichir par la suite.
Question: Si on avait utilisé tout cet $ pour stopper la crise?
On ne le dit pas aussi ouvertement de peur d'effaroucher le public - on ne parlera plus de citoyens ou d'électeurs, les gens regardent ce qui se passe comme un accident d'auto ou incendie retransmis à la tv- mais c'est ce que paraissent faire les ministres du monde. Le G 20, tour chaud, qui parlent de claquer 1000 milliards.
Dépenser comme un noyé sans se soucier si l'$ existe vraiment. Après tout, il n'existait plus en 1929 et les années d'ensuite. Il s'est mis à réexister en 1939, lorsqu'il a fallu construire chars d'assaut-avions-bateaux, etc.
Répétez après moi! Il n'y avait plus d'$ en 1929-1930 etc. On avait beau chercher, on n'en trouvait pas. Mais personne ne cherchait vraiment. Lorsqu'on a les yeux rivés sur le tableau impressionniste, on ne voit pas, que des taches. Mais en s'éloignant, on devine les détails. À 80 ans de distance, on voit bien, très bien, clairement, ça en crève les yeux.
C'est peut-être une leçon qu'auront apprise quelques sages placés près des pouvoirs. Et s'ils sont moins sages, ils comprennent que s'ils ne trouvent pas rapidement une solution, le public en trouvera une pour eux. Eux aussi peuvent regarder 80 ans en arrière.
On dit - les chiffres changent selon les sources- que la guerre 39-45, résultat et conséquence de la crise de 29 a coûté 100 millions de morts. Les plus optimistes parlent de 50 millions. X fois ça de blessés et mutilés. X fois ça, le nombre d'expulsés lors des transferts de population. On ne parlera pas des villes!
L'Europe ravagée. L'empire Russe devenu enfin puissant au coût de 20 millions de morts. Première cible des Allemands (encouragés d'abord par leurs futurs ennemis - se débarrasser avant tout des communistes par tous le moyens), ils furent ceux qui subirent le choc le plus dur et qui usèrent la meilleure armée du monde à ce moment, l'armée allemande.
Vainqueur, ils profitèrent de la guerre, au moins, en terme d'agrandissement territorial. Ils devinrent la deuxième puissance du monde. Les USA qui attendirent au dernier moment pour embarquer devinrent les créanciers des survivants. L'Angletterre perdit définitivement son empire.
Résultat final. 2 nouveaux empires en construction permantente. La Guerre Froide. L'URSS qui s'effondra en 1989. Et l'empire États-Uniens qui vient de s'effondrer. Mais le malade bouge encore: les réflexes...
Que vaut une vie humaine?
Quoiqu'on dise, rien!