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UN JOUR LES MUTANTS GOUVERNERONT LE MONDE - CE NE SERA PROBABLEMENT PAS PIRE QU'EN CE MOMENT

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jeudi 3 septembre 2009

938. LES AVENTURES DE DIEU


LA SORCIÈRE CATILLON

Archives de l’État de Fribourg (Suisse) /Staatsarchiv Freiburg

http://www.fr.ch/aef/news/2009_04/_images/AEF_Expo_Catillon_fr.pdf

Kathrin Utz Tremp

Le procès de Catherine Repond alias Catillon eut lieu du 14 avril au 15 septembre 1731. Du 14 avril au 5 juillet, Catillon fut interrogée à Corbières par le bailli Béat-Nicolas de Montenach.

Du 13 juillet au 15 septembre, l’interrogatoire se poursuivit à Fribourg. Le 15 septembre 1731, Catillon était condamnée au bûcher et exécutée le jour même.

Elle avait 68 ans selon le registre de la paroisse de Villarvolard, qui mentionne le baptême de la fille de Sulpice-Noé Repond et de Catherine Repond à la date du 18 août 1663. Le même registre mentionne deux ans plus tard une seconde fille, Marguerite.

CATILLON, UNE SORCIERE FRIBOURGEOISE (1663 - 1731)

Les baptêmes des soeurs Repond Le baptême de Catherine Repond et celui de sa soeur Marguerite se trouvent dans le registre de la paroisse de Villarvolard, 18 août 1663 et 29 juillet 1665. Marguerite fut baptisée à la maison, sans doute dans un cas d’urgence, mais elle a survécu.
La plupart des informations que nous connaissons de la vie de Catherine Repond provient des interrogatoires qu’elle a subis.

Le premier d’entre eux, une sorte d’audition préliminaire, eut lieu le 14 avril 1731 devant le bailli de Corbières, Béat-Nicolas de Montenach (bailli de 1726 à 1732). C’est ce dernier qui, probablement, prit l’initiative d’engager le procès.

En tout cas, c’est lui qui, le 14 avril 1731, convoque Catherine devant lui pour constater la blessure à son pied dont il a entendu parler.

Avec l’aide de sa soeur Marguerite, Catherine ôte sa chaussure et montre son pied gauche auquel manquent tous les orteils.

Répondant aux questions du bailli, Catherine explique que, trois ou quatre jours avant la Toussaint de 1730, elle est allée mendier son pain sur l’autre rive de la Sarine.

Une nuit qu’elle gîte près de Villargiroud,chez ou tout près de chez les Purro, on lui a coupé les orteils pendant son sommeil.

Le bailli de Corbières, Béat-Nicolas de Montenach, a sa propre version des faits, plutôt absurde, mais qu’au moyen de la torture, il parvient à imposer à Catherine Repond.

Il est persuadé d’avoir lui-même blessé Catillon au pied, et cela par un coup de fusil lors d’une chasse dans les prés de Villarvolard.

Catillon lui serait apparue sous la forme d’un renard ou d’un lapin
, ce qu’elle nie d’abord catégoriquement, mais finit par ne plus contester expressément sous l’influence de la torture.

Le lendemain, elle s’est traînée jusqu’à Villargiroud et est ensuite passée de village en village avec l’aide des syndics. Chose étonnante, elle ne part pas en direction de Villarvolard, mais vers Fribourg.

CATILLON ET LE FROMAGE DE GRUYÈRE

Les paroles des témoins qui, la plupart du temps,sont enregistrées au début d’une procédure judiciaire,constituent une partie importante d’un procès de sorcellerie, car elles permettent de saisir comment une personne est perçue par son entourage.

Quatre des dix témoins de Corbières (8 hommes et 2 femmes) donnent un récit similaire et typique:Catillon a coutume de traîner dans les alpages et d’y mendier du lait, et il n’est pas rare qu’elle le fasse le dimanche, quand les honnêtes gens sont à la messe.

Lorsque on lui refuse l’aumône parce qu’il n’y a pas assez de lait ou trop de mendiants, elle maudit l’alpage en disant que l’année suivante on n’en tirera aucun produit.

Et en effet: en 1726, ni le fromage ni le serré ne réussissent, bien que le fruitier (fromager) ait fait bénir le chaudron et tout le chalet par les capucins de Bulle.

Ainsi, les témoignages sont significatifs de l’importance de la production du gruyère qui a atteint son apogée dans la première moitié du XVIIIe siècle.

L’histoire de Catillon correspond à un stéréotype qui n’est pas rare dans les longues persécutions contre les sorcières, en l’occurrence le «modèle de la charité refusée» (engl. charity refused model). Ce modèle, dévéloppé par les spécialistes anglais de la sorcellerie, Keith Thomas et Alan Macfarlane, est présenté ainsi: une accusation de sorcellerie apparaît fréquemment après qu’un riche villageois ait refusé l’aumône à une voisine dans la gêne venue mendier à sa porte.

Si par la suite un accident survient dans la maison de celui qui a refusé l’aumône (p. ex. la mort inexplicable d’un animal ou la maladie d’un enfant), celui-ci est attribué immédiatement à celle à qui on a refusé l’aumône.

LE PROCÈS DE CATHERINE REPOND ALIAS CATILLON

LE PROCÈS DE CORBIÈRES

Le procès intenté à Catherine Repond au château de Corbières dure du 14 avril au 5 juillet 1731. Durant cette période, Catillon est interrogée six fois.

Dès le troisième interrogatoire, le 13 juin 1731, la torture est appliquée:

Catillon est «simplement» hissée à la corde.

A partir du quatrième (16 juin), on lui attache aux jambes des poids de plus en plus lourds, un demi-quintal lors des quatrième et cinquième interrogatoires et un quintal lors du sixième

(voir illustration tirée de Paul Bondallaz, Les procès de sorcellerie dans le canton de Fribourg au XVIIme siècle, dans: Nouvelles Etrennes Fribourgeoises 66, 1933, pp. 82–103, p. 92). (en haut.)

On conçoit aisément que les réponses données dans de telles conditions ne peuvent être prises littéralement, en particulier celles qui concernent le pacte avec le diable et la participation aux réunions nocturnes ou «sectes» (chetta).

Lors du deuxième interrogatoire (9 juin 1731), mené sans faire appel à la torture, interrogée si elle a contracté un pacte avec le diable, Catillon rejette catégoriquement cette accusation.

Là-dessus, on décide d’appliquer la torture, d’abord la «simple» corde (13 juin 1731), puis avec le poids d’un demi-quintal (env.25 kg) (16 juin 1731).

Et ce n’est qu’alors qu’elle avoue avoir conclu un pacte avec le diable et avoir participé environ dix fois à la «secte».

La torture étant encore renforcée (5 juillet 1731), elle avoue avoir participé pas moins de cinquante fois à la «secte» et dénonce une foule de complices.

C’est exactement ce que le tribunal souhaitait.

Lors de ce sixième interrogatoire, alors qu’elle a presque succombé sous la torture, on estime que ce n’est pas une conséquence de la violence physique exercée contre elle, mais que c’est le diable qui étouffe sa servante pour qu’elle cesse de dénoncer d’autres complices.

LE PUBLIC

En général, le patriciat fribourgeois joue un rôle curieux et fort peu éclairé dans la condamnation de la dernière sorcière. (?)

Au cours du procès de Corbières, certains patriciens – et surtout des patriciennes – ont l’impression d’être ensorcelés par Catillon.

On ne peut exclure que c’est la raison pour laquelle l’accusée est conduite à Fribourg en juillet 1731.

En temps normal (!), on l’aurait simplement exécutée à la fin de son procès à Corbières.

Dans ce cas, on aurait éliminé la sorcière, mais on n’aurait pas mis fin
aux différentes maladies subies par des membres du patriciat.

LE PROCÈS DE FRIBOURG

Le procès de Fribourg dure du 13 juillet au 15 septembre 1731 et comprend au moins sept interrogatoires.

On sait moins de choses de ce procès, parce que les sources n’en ont pas encore été éditées, à la différence de celles de Corbières qu’a éditées en 1969/70, dans les Annales fribourgeoises, l’ancien archiviste d’Etat Nicolas Morard.

Du procès de Fribourg, nous ne connaissons que le premier interrogatoire, publié en 1847 par J.-N.-E. Berchtold, chancelier d’Etat du régime radical (1847–1852). Le point de vue de Berchtold est celui des radicaux, ironisant sur l’attitude des gouvernants de l’Ancien Régime.

C’est un fait établi que Catherine Repond subit également la torture durant le procès de Fribourg, et particulièrement à partir du troisième interrogatoire (20 juillet 1731).

Elle subit alors le supplice de la serviette, autour de son cou un foulard accroché au mur par un clou.

Le 3 août, Catillon est réveillée à deux heures du matin. On lui applique une torture toute spéciale, mais qui ne donne pas de résultat: on lui met un scarabée sur le nombril recouvert d’une cloche à fromage.

Tout cela a pour but de lui faire dénoncer ses complices.

Elle donne en particulier le nom de sa soeur Marguerite et celui d’un homme appelé Bouquet qui a fréquenté les deux soeurs à Villarvolard et qu’elle accuse de faux-monnayage.

Bouquet est également arrêté, conduit à Fribourg et incarcéré dans la tour du Jacquemart, alors que Catillon est emprisonnée dans la Mauvaise Tour (à l’endroit où se trouve aujourd’hui le Musée d’art et d’histoire de Fribourg). (?)

Le 24 juillet 1731 a lieu une confrontation entre Catillon et Bouquet durant laquelle les deux prévenus en viennent aux insultes les plus violentes.

LA CONDAMNATION À MORT ET L’EXÉCUTION DE CATHERINE REPOND

Il arriva ce qui devait arriver, compte tenu du rapport des forces de l’époque: le 3 septembre 1731, Bouquet est relâché, et, le 15 septembre suivant, Catherine Repond est condamnée au bûcher.

Le Grand Conseil, convoqué pour rendre la sentence, ne fait qu’accorder une grâce qui permet à la condamnée d’être étranglée par le bourreau avant d’être brûlée.

Le jugement est exécuté le même jour au Guintzet sur les hauts de Fribourg.

L’exécution est mentionnée dans les Comptes des Trésoriers de la ville de Fribourg: elle coûte à l’Etat environ 30 livres.

La fin de Catillon est aussi documentée dans le rapport du père Gobet, jésuite, qui accompagne la condamnée dans ses derniers instants.

Gobet n’est guère compréhensif à l’égard de Catherine Repond, qui aurait donné quelques signes de repentence auquel le jésuite ne croit guère, jugeant la condamnée incapable d’une telle attitude («car elle était fort simple et idiote»).

L’HÉRITAGE DE CATILLON

Après l’exécution de Catillon, on procède à l’inventaire des biens qu’elle a en commun avec sa sœur Marguerite et qui se trouvent dans leur maison de Villarvolard.

LES ENNUIS CONTINUENT

A la fin de 1731, Marguerite Repond est également arrêtée et interrogée, non pas à Corbières ni à Fribourg, mais à Gruyères.

Il est probable que Marguerite est en fuite lorsqu’elle est arrêtée, car on trouve dans son sac non seulement des aliments, mais aussi du linge de rechange.

Malgré la torture, Marguerite ne fait pas d’aveux.

Elle ne peut donc être condamnée au bûcher
, mais, le 31 janvier 1732, elle est «seulement» bannie du territoire fribourgeois pour quinze années, malgré le fait qu’elle avait déjà 66 ans à ce moment-là.

Quand elle retourne en territoire fribourgeois en 1741, entre temps âgée de 76 ans, elle est à nouveau arrêtée, mise dans la Mauvaise Tour à Fribourg et interrogée, surtout au sujet de son retour précoce dans le canton de Fribourg.

Avant d’être condamnée, elle semble être décédée dans la Mauvaise Tour, probablement pour des raisons d’âge et de faiblesse. (?)

LA LÉGENDE

J. Genoud, Légendes fribourgeoises, Fribourg 1892,p. 192–194

Catherine ou Catillon Repond était surnommée la Toudscha ou la tordue, grâce à une bosse qui la signalait à l’attention publique.

Elle vivait avec ses deux soeurs à Villarvolard, dans la maison paternelle. Sans fortune et sans éducation, elle atteignit l’âge de quarante ans sans découvrir aucun mari.

Cependant, on s’occupait d’elle, car on racontait sur son compte des choses étranges. Citons, choisis parmi bien d’autres, deux faits suffisants pour la rendre célèbre.

Un jour, un violent orage éclate autour du Moléson. Le ciel est empourpré des lueurs d’un vaste incendie, au loin le paysage a revêtu des teintes fantastiques; Sarine, Albeuve et Trême, tous les torrents qui se précipitent des hauteurs, semblent rouler des flots de flammes. Un vent furieux courbe les forêts comme un champ d’épis. Bientôt une trombe déracine mille arbres, emporte vingt chalets, jette dans les abîmes des vaches affolées et s’en vient expirer contre les rochers du Pré-de-l’Essert.

A leur tour, les rivières grossies brisent leurs digues, dévastent les fertiles campagnes et renversent de nombreuses maisons. Pendant que toute une population désolée lutte contre les éléments déchaînés, soudain le sommet du Moléson apparaît sous l’aspect d’un volcan et l’on voit Catillon s’agiter joyeuse dans un tourbillon de nuages enflammés.

Elle n’est pas seule: d’affreux démons lui font escorte. Tous, sur le versant de la montagne, s’acharnent des pieds et des mains contre un énorme rocher.

Enfin un bloc énorme se détache, roule à travers le pâturage du Petit-Moléson, écrasant les plus belles vaches, continue à bondir et rebondir, lorsque enfin la main du Seigneur l’arrête et lui fixe une limite qu’il ne pourra jamais franchir.

La Pierre-à-Catillon est encore là, entourée de jeunes sapins et reconnaissable à des figures en relief qui en ornent les parois: ce sont les empreintes laissées par la sorcière et ses compagnons infernaux.

Elle a même une fois déclenché un ouragan et la foudre est tombée sur le clocher de l'église d'Avry-devant-Pont ! Le lendemain matin, quand l'ouragan a passé, on a trouvé le coq de l'église dans le poulailler de la cure !Catillon avait des pouvoirs surnaturels !!

Un jour, elle a fait courir des chasseurs dans le Gibloux. Elle s'était métamorphosée en lièvre et ce n'est que la nuit tombée qu'elle reprit sa forme humaine, sans jamais avoir été inquiétée par lesdits chasseurs.

Après son exécution, la vie de Catherine Repond alias Catillon se poursuit dans la légende.

(...) la légende s’est fixée à des objets ou à des lieux visibles dans le paysage, à l’instar de la fameuse Pierre-à-Catillon (à Moléson-Village), qui aurait dévalé du Moléson lors d’un violent orage déclenché par la sorcière et aurait tué les plus belles vaches de l’alpage …

Dans les forêts du Gibloux, à la Joux de Villarlod, le nom de Catillon a aussi été associé à une source d’eau vive. Récemment, à cet endroit, un groupe d’admirateurs lui a dédié une fontaine en marbre …