Ahmed Kouaou
9 juin 2009
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2009/06/08/001-Bio-Gerald-Tremblay.shtml
Homme affable et poli, Gérald Tremblay cultive l'image d'un maire dévoué à sa ville et à ses résidents.
Il ne se lasse jamais de serrer des mains ou d'échanger quelques mots, souvent rassurants, avec un quidam qui l'aborde dans la rue.
Il doit, en partie, sa réélection en 2005 à cette impression qu'il donne d'un maire consciencieux et constamment à l'écoute.
Élu pour la première fois en 2001, aux dépens de Pierre Bourque, il ambitionne d'être réélu en 2009, même si son image se trouve quelque peu amochée par des irrégularités à la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM), par les questions d'éthiques soulevées par l'attribution du contrat des compteurs d'eau de 355 millions de dollars, et par les séjours de son ex-bras droit Frank Zampino sur le bateau de Tony Accurso, un influent homme d'affaires, sous-traitant de la Ville et dont les accointances avec la FTQ-Construction ont défrayé la chronique.
Mais derrière les allures d'un homme placide et passif, Gérald Tremblay peut surprendre par sa grande combativité. Il défend invariablement sa politique municipale et son équipe avec l'assurance et la rectitude du timonier qui refuse de quitter le navire en pleine tempête.
Accablé par les critiques dans la saga du contrat douteux des compteurs d'eau, il vole au secours de son personnel et de son intégrité, et martèle, parfois avec une certaine candeur, qu'un code d'éthique mettrait son administration à l'abri de toutes les malversations.
Sans doute devra-t-il étoffer davantage son argumentaire face à son adversaire Louise Harel, qui s'est lancée dans la course à la mairie de Montréal.
Outre ces récentes révélations, Gérald Tremblay doit aussi défendre ses deux mandats à la tête de la mairie, notamment sa gestion de la nouvelle Ville de Montréal après les défusions auxquelles il s'est opposé, ses bras de fer répétés avec le syndicat des cols bleus et, surtout, le départ du Grand Prix du Canada de Montréal.
Au chapitre des réalisations, Gérald Tremblay peut se targuer d'avoir gardé à Montréal l'hôpital des Shriners et les Championnats mondiaux aquatiques.
Il estime aussi avoir contribué à rendre la ville plus propre, même s'il est souvent contredit sur ce point.