Publié le 26 février 2009
Denis Lessard
LA PRESSE
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/quebec/200902/26/01-831208-des-pertes-de-40-milliards.php
DES MILLIARDS DE DOLLARS EN PERTES, MAIS PERSONNE POUR EN PRENDRE LA RESPONSABILITÉ.
La Caisse de dépôt et placement du Québec a dévoilé hier des résultats catastrophiques.
Le premier ministre Jean Charest et la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, ont refusé d'être montrés du doigt. Le tandem a aussi rejeté l'idée de témoigner devant une commission parlementaire spéciale, au grand dam des partis de l'opposition.
Le gouvernement Charest rejette toute responsabilité pour le dérapage financier survenu en 2008 à la Caisse de dépôt et placement du Québec. Pas question pour Jean Charest ou Monique Jérôme-Forget d'aller témoigner devant la commission parlementaire qui pourrait être chargée de lever le voile sur ce qui s'est passé dans la gestion du bas de laine collectif des Québécois.
«C'est une année décevante, on doit s'interroger sur les décisions qui ont été prises, mais ce n'est pas une raison pour faire de la politique sur le dos de la Caisse de dépôt», a répliqué hier M. Charest après que la Caisse eut confirmé que son portefeuille de 150 milliards avait reculé de 25,6%, soit une perte de 39,8 milliards.
Elle a aussi confirmé qu'elle devait dévaluer de 4 milliards supplémentaires son portefeuille de 13 milliards de papiers commerciaux adossés à des actifs (PCAA), un placement à haut risque.
«Que la Caisse en détienne, c'est une chose. Qu'elle en détienne autant, c'en est une autre», a observé M. Charest.
Comme la responsable des Finances, Monique Jérôme-Forget, il a minimisé les conséquences de ces pertes pour les déposants.
Plusieurs organismes ont déjà annoncé qu'il n'y aura qu'un «impact limité» sur les cotisations, notamment à la Régie des rentes, à la Société d'assurance automobile et à la Commission de la santé et de la sécurité du travail, a fait valoir M. Charest.
Mme Jérôme-Forget a, quant à elle, soutenu que les retraités n'avaient rien à craindre pour leurs rentes, du recul des actifs de la Caisse, oubliant les 130 000 ouvriers de la construction dont le niveau des prestations n'est plus garanti depuis 2005.
En matinée, à Montréal, les dirigeants de la CDP avaient confirmé que leurs résultats de 2008 les laissaient loin derrière la moyenne canadienne des fonds comparables. Sur les trois dernières années, le rendement est de -3,2%, ce qui laisse encore la CDP dans le dernier quartile - les 25% moins performants. Pas question toutefois de «sanctions» pour ces dirigeants, a indiqué M. Charest. La CDP a déjà fait savoir qu'il n'y aurait aucun boni cette année.
PAS RESPONSABLE
Pour M. Charest, la responsabilité du gouvernement à l'égard de la CDP se limite au choix des membres du conseil d'administration et du président-directeur général.
Les premiers seront choisis «le plus tôt possible», dans les prochaines semaines - le mandat est échu dans 8 cas sur les 14 membres du conseil. Le PDG sera désigné «au plus tard» en juin.
Même le choix de Richard Guay, nommé à la barre en septembre dernier, n'était pas une erreur du gouvernement, selon la ministre des Finances.
Elle a soutenu que M. Guay était en fait le choix d'Henri-Paul Rousseau, qui avait fait vigoureusement campagne pour son poulain auprès du conseil d'administration et du gouvernement.
Le conseil d'administration avait fait d'autres choix, mais M. Guay a été sa recommandation «finale», a reconnu Mme Jérôme-Forget.
À plusieurs reprises d'ailleurs, aux questions des journalistes qui lui demandaient d'expliquer la contre-performance de la Caisse, elle a suggéré de «poser les questions à M. Rousseau».
M. Charest et sa ministre ont relevé cette contre-performance par rapport aux autres fonds. Ce retard soulève selon eux bien des questions, auxquelles devront répondre les dirigeants en commission parlementaire.
L'ancien président directeur général, Henri-Paul Rousseau, s'est dit hier disposé hier à venir s'y expliquer.
M. Charest et Mme Jérôme-Forget ont soutenu qu'il n'était pas question pour eux d'y témoigner.
MENSONGES DE CAMPAGNE
Jean Charest était visiblement irrité hier quand on lui a rappelé qu'en campagne électorale, le chef adéquiste Mario Dumont avait déjà attaché le grelot à des pertes de 25% des fonds de la CDP.
À ce moment-là, le chef libéral s'était fait rassurant et avait refusé de confirmer des chiffres qui circulaient déjà largement.
«M. Dumont avait aussi dit que les retraités risquaient de perdre leur rente», a répliqué M. Charest, accusant son adversaire de démagogie.
Mme Jérôme-Forget avait aussi renchéri. C'est l'adéquiste qui avait «menti», selon elle, même si ses affirmations se sont révélées exactes.
En campagne électorale - au moment où il avait parlé de ces pertes, les rapports de la Caisse étaient moins alarmistes, a-t-elle dit.
Deux semaines avant les élections du 8 décembre, les informations de la CDP laissaient prévoir un recul de 18% du portefeuille.
Dans les tout derniers jours, le travail du Vérificateur général du Québec a fait passer la perte de 38 à 39,8 milliards, a soutenu Mme Jérôme-Forget (La Presse, il y a deux semaines, avait annoncé ces pertes de 38 milliards).
RENDEMENT À TOUT PRIX
Pour Jean Charest, il n'est pas question de chambarder le mandat ou l'organisation à la CDP. La Caisse est solide et son rendement à long terme a répondu aux attentes.
«On n'a jamais dit qu'il fallait le rendement à tout prix, on a dit qu'on regardait à long terme», a insisté hier le premier ministre.
Depuis sa création, en 1965, la Caisse aura eu un rendement moyen de 8,1%, au-dessus de la cible de 7%, le niveau à atteindre pour faire face aux obligations des régimes de retraite. Sur cette longue période, «il y a eu trois récessions et deux krachs boursiers», a rappelé M. Charest.
Toutefois, sur les 5 dernières années, le rendement de la Caisse tourne plutôt autour de 4%, bien en dessous du seuil souhaitable des 7%.
Pas question cependant pour la CDP de «jeter le bébé avec l'eau du bain», et il faut «garder la tête froide», car pour l'instant, les pertes sont surtout «sur papier», notamment dans le cas des papiers commerciaux que l'on doit inscrire au passif, mais qui ne sont pas perdus pour autant.
QU'EST-CE QUE LES PAPIERS COMMERCIAUX?
La crise des papiers commerciaux adossés à des actifs (PCAA) est l'une des principales causes de la mauvaise performance de la Caisse de dépôt et placement en 2008.
Les PCAA sont des titres de placement à très court terme qui servent surtout à bonifier le rendement de liquidités des entreprises et des gestionnaires de placement.
Les PCAA sont essentiellement un amalgame de différents titres de créances (hypothèques, prêts commerciaux, etc.).
39,8 MILLIARDS
Résultat net des activités de placement en 2008
Rendement -25%
Rendement médian des grandes caisses canadiennes
-18,4%
Écart par rapport aux grandes caisses canadiennes
6,6%
Actif net des déposants
AU 31 décembre 2007
155,4 milliards
Au 31 décembre 2008
120,1 milliards
Dépôts nets en 2008
4,9 milliards
Rendement du portefeuille immobilier de la Caisse comparé au rendement des autres caisses canadiennes
-3,7 milliards
Charges d'exploitation de la Caisse
263 millions > 2 millions de plus qu'en 2007
Frais de gestion externes
51 millions > 18 millions de moins qu'en 2007
Pertes liées à la «protection contre le risque de change»
8,9 milliards
Pour atténuer les risques liés aux fluctuations du taux de change, la Caisse protège ses investissements à l'étranger en achetant des contrats de devises étrangères à un terme déterminé.
[Traduction : Les boursicoteurs jouent avec la monnaie, le taux de change. Le pesos Mexicain entre autre. C’est ainsi que Georges Soros est devenu milliardaire en sabotant la monnaie Anglaise. Ce qui, il y a quelques générations aurait été une cause de guerre et, plus tard, une mission pour les commandos action (assassinat) est devenu une bonne action salué par tout ce qui compte sur la planète comme l’arrivée d’un nouveau Mozart de la finance. Il va de soi que si on n’est pas un «génie de la finance» on risque de perdre gros.]
Certains investissements, comme les placements privés et les placements immobiliers hors Canada, sont protégés à 100% par cette politique, tandis que dans d'autres caisses, cette protection contre la fluctuation du taux de change est moindre.
[On peut comprendre que tout ce qui est dit est faux mais en tant que novice en terme de masturbation financière, on ne sait pas comment.]
Compte tenu de la chute marquée du dollar canadien au mois d'octobre, la politique de protection contre le risque de change a coûté à la Caisse de dépôt 8,9 milliards, un total plus élevé que celui des autres caisses comparables, qui protègent moins leurs investissements étrangers contre les fluctuations des devises.
PERTES LIÉES AUX «PAPIERS COMMERCIAUX ADOSSÉS À DES ACTIFS»
4 milliards 1,9 milliard
2008 2007
5,9 milliards
Effet cumulé
Selon la Caisse, si les marchés se maintiennent, ces sommes pourraient entièrement être récupérées dans un horizon de 6 ou 7 ans.
LES SEPT PRINCIPAUX DÉPOSANTS DE LA CAISSE
Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics
Fonds du régime des rentes du Québec
Fonds d'amortissement des régimes de retraite
Régime supplémentaire de rentes pour les employés de l'industrie de la construction du Québec
Fonds de la santé et de la sécurité au travail (CSST)
Fonds de l'assurance automobile du Québec (SAAQ)
Régime de retraite du personnel d'encadrement
QUI SONT LES PARTICIPANTS?
Toute personne admissible à un régime collectif de retraite ou d'assurance qui a confié la gestion de son actif à la Caisse.
Le professeur Bulle se demande si on est plus heureux de savoir tout ça!?
*
UN DÉSASTRE QUI AURAIT PU ÊTRE ÉVITÉ À LA CAISSE
Hélène Baril
26 février 2009 à 08h31
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/quebec/200902/26/01-831263-un-desastre-qui-aurait-pu-etre-evite-a-la-caisse.php
Le chiffre avait beau être connu, il a quand même frappé tout le monde une fois devenu officiel. La perte record de 39,8 milliards de dollars de la Caisse de dépôt en 2008 s'explique en partie par la déconfiture des marchés, mais surtout par des erreurs qui auraient pu être évitées, selon les acteurs du secteur financier interrogés hier.
L'investissement massif dans le papier commercial à haut risque est la principale erreur de la Caisse de dépôt, même sa direction l'a reconnu hier.
Et «c'est la conséquence d'avoir mis tous ses oeufs dans le même panier», estime Léon Courville, économiste et ancien président de la Banque Nationale.
Selon lui, une catastrophe d'une telle ampleur a pu se produire parce que l'épargne de tous les Québécois est canalisée dans une seule caisse, gérée par un seul conseil d'administration, sous l'autorité d'une seule personne, son président.
«Le gouvernement dit qu'il ne veut pas s'ingérer dans les affaires de la Caisse, alors qui s'en occupe?» demande Léon Courville.
Claude Béland, ancien président du Mouvement Desjardins, est d'accord avec Léon Courville sur ce point. La Caisse de dépôt est un one man show.
M. Béland sait de quoi il parle pour avoir passé 13 ans au conseil d'administration de la Caisse. Il a servi sous Jean Campeau, sous le tandem Guy Savard et Jean-Claude Delorme et sous Jean-Claude Scraire. «On a personnalisé la Caisse de dépôt», dit-il, en constatant que c'était particulièrement vrai sous Henri-Paul Rousseau, un gestionnaire imposant dans tous les sens du terme.
M. Rousseau doit porter la responsabilité de l'implication de la Caisse dans le papier commercial, selon lui. «C'était son style. Il connaissait les nouveaux produits financiers et voulait jouer dans la modernité.»
Comme administrateur de la Caisse, Claude Béland a souvent été frustré par le pouvoir du président. Il croit que le conseil actuel vit les mêmes frustrations et qu'une partie de la solution aux problèmes de la Caisse doit venir de l'amélioration des règles de gouvernance.
(…)
DES EXPLICATIONS S.V.P.
Aux yeux d'Yves Michaud, les explications données hier par la direction de la Caisse pour expliquer le désastre du papier commercial sont nettement insuffisantes. Il estime également que ses dirigeants sont «un peu beaucoup jovialistes» quand ils affirment pouvoir récupérer une grande partie de leurs investissements de 13 milliards dans ces titres toxiques.
Celui qui a été surnommé le Robin des banques croit aussi que cette perte de 39,8 milliards aura des conséquences graves pour tout le monde, même si tout le monde hier, du premier ministre Jean Charest à la Régie des rentes, en passant par la CSST, s'est employé à le nier.
«Il y a parfois des lendemains qui chantent, mais là, il va y avoir des lendemains qui vont pleurer.»
Yves Michaud croit que le gouvernement devrait imposer des limites aux investissements de la Caisse dans les différentes catégories d'actif, comme c'était le cas à ses débuts, pour limiter les risques.
Michel Nadeau, qui été le numéro 2 de la Caisse sous le règne de Jean-Claude Scraire, n'est pas d'accord.
«La Caisse doit apprendre de ses erreurs», estime-t-il, et non se faire imposer des contraintes d'investissement.
Cela dit, Michel Nadeau estime que 2008 a été «une année désastreuse» pour la Caisse, qui a accumulé les erreurs, les malchances et les sous-performances. Il se dit particulièrement déçu de la performance des gestionnaires de la Caisse dans le portefeuille d'obligations.
Contrairement au Parti québécois, à l'ADQ et à plusieurs autres observateurs, Michel Nadeau ne croit pas que le mandat de la Caisse de dépôt, qui a été précisé en 2004, soit responsable du désastre.
C'est aussi l'avis de Marcelin Joanis, professeur à l'Université de Sherbrooke et chercheur au Cirano.
«Ce n'est pas le mandat qui pose problème, mais la compréhension [?] de ce mandat doit être éclaircie», estime-t-il.
La Caisse a pris «une bonne débarque» en 2008, parce qu'elle a pris trop de risques, notamment avec le papier commercial. La protection du capital des déposants devrait toujours passer avant le rendement, estime le professeur.
Claude Béland est d'accord. «Mais il faudrait qu'on ne chicane pas la Caisse toutes les fois qu'elle paraît moins bien parmi tous les cowboys [?] qui sont sur le marché.»
*
UN RÉSULTAT «TROUBLANT», DIT JÉRÔME-FORGET
Tommy Chouinard
Publié le 25 février 2009
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/dossiers/caisse-de-depot-lheure-de-verite/200902/25/01-831062-un-resultat-troublant-dit-jerome-forget.php
La ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget, juge «troublante» l'ampleur des pertes de la Caisse de dépôt et de placement pour l'année 2008, surtout que la performance du bas de laine des Québécois est bien en deçà de la moyenne canadienne.
«C'est avec beaucoup de déception que le résultat tombe avec un chiffre d'une telle envergure», a-t-elle affirmé aujourd'hui en conférence de presse.
La Caisse venait d'annoncer des pertes historiques de 39,8 milliards de dollars, un rendement négatif de 25,6% pour l'année 2008.
«Ce qui est plus troublant, c'est de voir l'écart avec la moyenne canadienne», a affirmé Mme Jérôme-Forget. L'écart est de six à sept points.
Il faut selon elle «garder la tête froide» - les pertes sont surtout «sur papier» - mais poser «un regard critique» sur la performance de la Caisse.
Elle souhaite la tenue d'une commission parlementaire pour des raisons de «transparence» et de «rigueur».
Elle veut faire comparaître les gestionnaires - Fernand Perreault et Pierre Brunet - tout comme l'ex-PDG Henri-Paul Rousseau.
«Il faut apporter un éclairage sur les façons de faire de la Caisse», a-t-elle dit.
La commission parlementaire doit se tenir «rapidement», car «les gens veulent savoir, être informés, et les parlementaires veulent poser des questions».
Le gouvernement entend procéder à des nominations au conseil d'administration de la Caisse, dont à la présidence, dans un «délai très court»
Plusieurs mandats sont échus. Un PDG devra être nommé «dans les plus brefs délais», à la suite d'une recommandation du conseil d'administration. Il faut procéder «dans les semaines, pas les mois qui viennent», a insisté Monique Jérôme-Forget.
Elle dit ne pas être intervenue auprès de la caisse au sujet des choix d'investissement.
Selon elle, la Caisse devra adopter une nouvelle politique de gestion de risque, ce que son PDG intérimaire, Fernard Perreault, promet déjà.
Le conseil d'administration doit former un comité sur le risque «plus rigoureux», a ajouté Mme Jérôme-Forget.
Les gestionnaires de la Caisse de dépôt et de placement devront donc rendre des comptes devant l'Assemblée nationale au sujet des résultats désastreux. Ils comparaîtraient dès la semaine prochaine.
Les membres de la commission parlementaire des finances publiques se réuniront aujourd'hui afin de préparer des audiences extraordinaires qui visent à faire la lumière sur les pertes du bas de laine des Québécois. La rencontre se tiendra à 17h30.
Un bras de fer oppose déjà le gouvernement et l'opposition officielle quant à l'organisation des travaux. Les libéraux souhaitent que la commission se tienne dès la semaine prochaine, donc avant l'ouverture de la session parlementaire, le 10 mars.
Surtout, ils veulent que les audiences durent une journée, deux jours «au maximum».
Or l'opposition officielle refuse que «la question soit expédiée rapidement», a affirmé à La Presse le critique en matière de finances, François Legault.
Le PQ veut faire comparaître la ministre des Finances, Monique Jérôme-Forget.
Pas question, répond le gouvernement.
«On s'est enlevé les mains, les politiciens, de la Caisse de dépôt. Alors la ministre des Finances n'est pas dans la gestion de la Caisse. Ceux qui gèrent la Caisse de dépôt, ce sont les gestionnaires, pas les politiciens», a répliqué le député libéral de Montmorency, Raymond Bernier, aussi membre de la commission des finances publiques.
Lors d'une conférence de presse qui s'est tenue en pleine campagne électorale, le président du conseil d'administration de la Caisse, Pierre Brunet, a admis qu'il parle tous les jours à la grande argentière du gouvernement Charest.
Il lui remet chaque mois un rapport sur l'état des finances de la Caisse.
«On veut savoir à quel moment la ministre a su que la Caisse perdait plus que le reste du marché», a dit M. Legault.
[Pendant la campagne électorale, le duo comique Charest-Forget a répété 10,000 fois que jamais jamais jamais ils ne rencontraient les gens de la Caisse «pour ne pas les influencer» donc donc donc ils ne pouvaient être tenu responsable des «rumeurs» de déficit. Ils ont été surpris comme tout le monde. Ils ont été scandalisés des mensonges de Mario Dumont (ex-chef de l'ADQ) qui parlaient d'un possible trou de quelques milliards. Lui-même n'osant aller aussi loin dans le catastrophisme. N'étant au courant de rien, franc comme le bois, ils ne savaient rien de la CRISE à venir, du déficit possible et de l'immense trou de la Caisse et du trou noir qu'il provoquerait dans les finances publiques et les finances individuelles puisque la pension de milliers de personnes dépend des performances de la Caisse. Et pour se renflouer le gouvernement -inévitablement- devra augmenter les coûts de ses services ou les diminuer. Même chose pour diminuer le déficit de la province. Les plus vieux se souviennent de l'hystérie du premier ministre de l'époque. On voit où le manque de dialogue et de relation humaine peut conduire. Innocents comme des bébés siamois qui viennent de naître, leur franchise est belle a voir. Bon prince, le peuple québécois les a réélu sur leur bonne mine. Et il se ronge les doigts depuis. Et il se les rongera longtemps. ]
Le compte à rebours continue. Dans combien de temps monsieur John James Charest démissionnera t-il?
Mise à prix. Un sous.