3 JOURS POUR CHANGER LE MONDE
27 JUIN 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/enProfondeur/regional/g20/enjeuxg20.shtmlL'ÉCONOMIE, PRINCIPAL ENJEU DU G20
Florent Daudens
Les dirigeants du G20 se réuniront à Toronto les 26 et 27 juin prochains
sur fond d'inquiétude économique. Sur les parquets boursiers, les indices ont perdu du terrain depuis plusieurs semaines, surtout à cause des dettes publiques de la Grèce et d'autres pays européens.
Et ce, alors que
la reprise demeure fragile dans plusieurs pays
après la crise financière et économique de 2008.
Toutefois,
le contenu des discussions reste flou, à quelques jours du sommet.
[Tout a déjà été décidé d'avance. On ne fera que se voir et se montrer. Il faut bien que le peuple voit qui les gouverne si bien et comme ils s'entendent ensemble. Ceux qui ne seront pas d'accord avec cette vision idyllique des choses et qui voudront le faire savoir trop près au risque de troubler la quiétude des lieux et des nobles personnages qui les habiteront seront assommés par la police.]« C'est un peu curieux qu'à dix jours du sommet, on n'ait aucun élément de discussion. C'est l'inconnu total »,
déplore Martial Foucault, professeur d'Économie politique à l'Université de Montréal.
Certaines informations donnent toutefois un aperçu des discussions à venir.
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LES FINANCES PUBLIQUES
La question des programmes de relance figure au programme officiel, avec pour objectif de déterminer des « stratégies de sorties coordonnées ».
Le premier ministre canadien, Stephen Harper, compte demander aux autres pays de s'entendre pour réduire de moitié leurs déficits budgétaires d'ici 2013. D'autre part, il souhaite que tous stabilisent leurs ratios de dette publique par rapport au produit intérieur brut à l'horizon 2016.
[Il va de soi que monsieur Harper ne demande rien, n'attend rien et n'est pas assez important pour qu'on tienne compte de ses remarques. Si on les rapporte, c'est qu'il tire les marrons du feu (ou les guimauves) (ou les saucisses hot-dog) pour son illustre voisin qui n'aura donc pas à faire la cuisine.]
Son homologue américain, Barack Obama, a invité ses homologues à « renforcer la reprise », quelques jours avant le sommet.
Et de déclarer :
« Nous devons être souples pour ajuster le rythme de la consolidation et apprendre des erreurs commises par le passé, quand les mesures de relance avaient été retirées trop vite ».
Cette déclaration survient alors que les pays européens multiplient les plans d'austérité et que le Canada entend se concentrer sur la réduction de son déficit.
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LA TAXE BANCAIRE
Parmi les pistes possibles d'une réforme du système financier - une question récurrente depuis plusieurs sommets - figure la création d'une taxe bancaire.
Un consensus sur cette question semble hors de portée devant l'opposition du Canada, de la Chine et d'autres pays.
Le gouvernement conservateur a déployé d'importants efforts pour contrer ce projet présenté par le Fonds monétaire international et défendu par plusieurs, notamment les États-Unis, la France et le Royaume-Uni.
[Curieusement, d'autres spécialistes affirment que ce sont les USA qui sont contre. Et ils envoient leur porteur de ballon avec la nouvelle. Comme ce sont les USA et leurs parasites économiques qui ont déclenché la crise et que bien du monde s'en souvient encore, il est donc un peu délicat que les USA se mettent à donner des leçons à droite et à gauche comme c'est à leur habitude.]
Réunis au début du mois de juin, les ministres des Finances du G20 se sont limités à prôner la nécessité que les banques et d'autres institutions financières apportent une contribution « juste et importante » pour supporter le coût d'interventions des gouvernements dans l'économie.
Mais le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont exprimé leur insatisfaction sur « l'état des délibérations ».
Ils ont envoyé une lettre à Stephen Harper, à quelques jours du sommet, pour réclamer la création d'une telle taxe.
Du côté des observateurs, l'heure est au scepticisme. Constatant le rejet de la proposition d'une double taxe bancaire, Martial Foucault estime que les pays du G20 « s'en sortiront avec une réformette domestique ». « La structure bancaire est différente selon les pays », précise-t-il.
La question d'une taxe bancaire avait été abordée après la crise de 1987, note Jan Ericsson, professeur de Finance à l'Université McGill. Et d'ajouter que certains pays ont même appliqué cette solution, ce qui a permis de baisser le volume de transactions boursières.
Une telle mesure peut toutefois entraîner un effet négatif sur les revenus et augmenter la volatilité, explique-t-il.
(Écouter l'extrait)
*OTTAWA MONTE AU CRÉNEAU
Le gouvernement conservateur s'est opposé au projet d'une double taxe, proposée par le Fonds monétaire international.
Il estime que les banques canadiennes se sont bien tirées de la récession mondiale, contrairement aux autres banques à l'étranger.
Elles ne devraient donc pas être pénalisées pour leur bon comportement, argue Ottawa.
[?]
[ Comme partout ailleurs, le gouvernement a sauvé ses banques en rachetant leurs dettes. Avec l'$ des minables payeurs de taxes. Mais un mensonge si on le répète assez souvent devient une vérité. Ce qu'on déjà dit de grands sages comme messieurs Lincoln et Hitler. On n'ira donc pas les contredire. Il va de soi que les employés des médias ont déjà oublié de quoi il était question. Cet oubli est indispensable à leur fonction d'agents d'influences.]Du côté des pays favorables à une telle taxe, Washington a présenté un projet en janvier dernier pour taxer les grandes banques américaines, afin d'éviter que les contribuables doivent payer pour le plan de sauvetage bancaire de 2008.
Berlin préconise de son côté de créer un fonds pour contrer d'éventuelles nouvelles crises financières, tandis que Londres et Paris souhaitent utiliser cet argent pour renflouer leurs coffres.
Nos articles sur le sujet
Harper ne convainc personne - 4 juin 2010
« C'est ridicule la taxe bancaire! » - Paul Martin (2 juin 2010)
Ottawa veut une réglementation plus stricte (18 mai 2010)
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LA RÉGLEMENTATION
Évoquant la crise financière de 2008, le gouverneur de la Banque centrale du Canada, Mark Carney, a affirmé lors d'un discours au mois de juin que le G20 s'était
« doté d'un programme complet et radical pour redéfinir le système financier mondial ».
« Les semaines et les mois à venir seront déterminants pour son succès », a-t-il averti.
Et d'ajouter que « l'intensification de l'incertitude entourant la réglementation » avait contribué à l'instabilité des marchés.
[Il est passionnant comme on parle avec respect, crainte, révérence du MARCHÉ comme au bon vieux temps de la religion. Ce qu'on nomme MARCHÉ n'est que la somme des traficoteurs, joueurs pathologiques, parieurs compulsifs excités par leur priapisme et qui courent après le prochain paris comme d'autres après les petites filles de la maternelle donc gens éminamment sérieux et respectateux qui ont failli faire exploser la planète l'année passée et celle d'avant. Et qui sont prêt à recommencer. Et qui sont en train de... Bien plus efficacement que l'effet de serre ou les terroristes arabes. Et on ne cesse de nous dire que l'effet de serre, ben... ce n'est plus ce que c'était mais, par contre, les terroristes arabes, hou la la!]Le gouverneur estime que les pays du G20 doivent se concentrer sur les questions des fonds propres, des mécanismes de résolution et de l'infrastructure de marché.
Ces déclarations laissent Martial Foucault dubitatif : « On va peut-être essayer de coupler la question de certains produits financiers à la dette souveraine », entrevoit-il tout au plus.
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LA SÉPARATION ENTRE LES ACTIVITÉS BANCAIRES
La question de la séparation des différentes activités des banques (bancaires, financières et d'assurances)
[et courtage immobilier] préoccupe plusieurs analystes.
Leur concentration au sein de mêmes institutions est citée comme l'un des facteurs ayant contribué à la crise financière de 2008.
« Dans un sens, on est peut-être en train de faire un cercle complet. Il y a quelques décennies, il y avait des limites très strictes entre les différentes activités qu'on a enlevées. Ce n'était pas nécessairement une très bonne chose », juge Jan Ericsson, de l'Université McGill. (Écouter l'extrait)
De son côté, Martial Foucault note que cette question ne semble pas faire partie des discussions. Pourtant, forcer la séparation de ces deux types d'activités permettrait d'implanter d'autres mesures, croit le chercheur. Il cite la possibilité pour un État de ne plus être obligé d'assurer un rôle de prêteur de dernier ressort pour les banques menacées de faillites.
Et d'expliquer que les sauvetages obligés des grandes banques américaines ou d'autres pays (les too big to fail) étaient dus aux activités de crédit de ces banques.
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LES AGENCES DE NOTATION
Les agences de notation se sont attiré de virulentes critiques après avoir décoté plusieurs pays européens dans la foulée de la crise des finances publiques de la Grèce.
Plusieurs leur reprochent d'avoir ainsi aggravé les problèmes d'endettement des États visés.
[Et certaines avaient très bien côtés les fameux «papiers commerciaux». On voit leur sérieux. Il va de soi qu'il est recommandé d'oublier ces détails. Ces «institutions» «respectables» ont déjà donné l'exemple en ce qui concerne l'oubli et le pardon de leurs fautes. Si on en tient tant compte, c'est parce que c'est un autre des bras et des tentacules plus ou moins immergés du monstre marin de la pieuvre économique US. On sait très bien où est rattaché la tentacule et comme on est religieux dans la seule religion universelle et intemporelle, on respecte la force. Et, peu importe ce qu'il dit ou comment, le plus fort aura toujours raison. ]
Le G20 se penchera-t-il sur la question?
Martial Foucault aimerait que ce soit le cas.
« Sur la dette des États, elles n'en savent pas plus qu'un macroéconomiste. Elles ont un rôle tellement fort, on pourrait s'attendre à ce qu'elles soient plus nombreuses et mieux outillées »,
soutient-il.
Mais Jan Ericsson nuance leur rôle :
« Les marchés comprennent très bien qu'une agence de notation n'a pas de grand avantage en terme d'informations disponibles pour juger un pays par rapport aux investisseurs ».
Toujours est-il que certaines solutions sont sur la table, comme la proposition de l'Union européenne de créer une agence de notation parapublique.
[Ce qui ne se fera pas pour les raisons décrites plus haut. On continue d'entretenir le flou faisant croire qu'il s'agirait d'agence privée alors qu'au final, c'est presque une autre institution de l'armée US. ]
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LES VENTES À DÉCOUVERT
L'Allemagne a provoqué un coup de tonnerre en mai dernier en interdisant les ventes à découvert. Aujourd'hui, plusieurs s'interrogent sur cette stratégie. Berlin « y est allé fort », estime M. Foucault.
« Élargir cette initiative pourrait avoir un très grand effet », abonde Jan Ericsson.
Un effet négatif, ajoute-t-il, car il pourrait ralentir la correction d'une bulle.
« Il est vrai que vers la fin d'une crise, les ventes à découvert vont accélérer la chute. D'un autre côté, si les ventes à découvert n'étaient pas là, la correction n'aurait pas lieu »,
analyse le professeur.
[«correction» veut dire faillite. Et vente des biens dévalués. Tout ceci évalué à l'échelle des nations. Des centaines de millions de personnes à la rue. Tout dépendant de l'évaluation de la catastrophe. «Vente à découvert» veut dire parier à crédit. Le «système économique» est d'une simplicité débile et stupide.]Mais les deux experts jugent improbable l'adoption d'une telle mesure à une échelle mondiale.
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LES BONIS ET LES PARADIS FISCAUX
Fait à noter, les questions des bonis des banquiers et des paradis fiscaux, deux sujets majeurs des précédents sommets, ne semblent plus figurer à l'ordre du jour.
« Sur les questions des paradis fiscaux et des bonus, le G20 n'en parle plus. On caressait l'opinion publique, mais ce n'est pas une question fondamentale »,
tranche Martial Foucault, de l'Université de Montréal.
Au sommet de Pittsburgh, les dirigeants avaient adopté certaines mesures au chapitre des primes, notamment l'interdiction des bonis garantis au-delà d'un an ou la possibilité pour les banques centrales de limiter la valeur globale des primes.
[Les États (et les gouvernements et les partis politiques au pouvoir) ne sont que les porte-parole public des puissances économiques privées. Aucune des personnes «au pouvoir» en ce moment ne remettra en cause cet ordre des choses. Ni ne voudra nuire aux personnes qui dirigent vraiment.]
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LA LIBÉRALISATION DU COMMERCE
Dans la foulée du sommet de Pittsburgh, tenu en septembre dernier, le G20 entend continuer de libéraliser le commerce.
Les dirigeants du G20 ont convenu de relancer le cycle de Doha sur la libéralisation des échanges mondiaux lors de précédents sommets.
Ces discussions achoppent toujours sur un certain nombre de questions, dont la réduction des subventions agricoles et la suppression des barrières douanières dans l'industrie.
[Il va de soi qu'un des pays qui exige la suppression des subventions agricoles - les USA- est un de ceux qui les subventionne le plus. C'est cette logique-là qui est toujours en jeu dans chacun de ces sujets.]La Chine a fait un geste quelques jours avant le sommet de Toronto en annonçant l'assouplissement de l'indexation du yuan au dollar américain.
Plusieurs pays estimaient que Pékin sous-évaluait artificiellement sa monnaie, ce qui donnait un avantage à ses exportateurs.
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G8, G20 : QUELLES DIFFÉRENCES?
Le sommet du G20 à Pittsburgh, en septembre 2009, a consacré cette instance comme le «
forum de référence de la coopération économique internationale ».
Le G8 conserve un rôle sur les questions de relations internationales comme le développement ou la sécurité.
« Le Canada appuie pleinement le rôle du G20 en tant que principal forum de coopération économique internationale. Il complète le G8 et ne le remplace pas », peut-on lire sur le site du gouvernement canadien.
Le Groupe des huit (G8) réunit les dirigeants de l'Allemagne, du Canada, des États-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon, du Royaume-Uni et de la Russie.
Son pendant à 20 pays réunit
l'Afrique du Sud, l'Allemagne, l'Arabie saoudite, l'Argentine, l'Australie, le Brésil, le Canada, la Chine, les États-Unis, la France, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie, le Japon, le Mexique, la Corée du Sud, le Royaume-Uni, la Russie, la Turquie et l'Union européenne.
Des représentants de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international et de l'Organisation de Coopération et de développement économiques y assistent aussi.
[Tous faisant parti de la pieuvre financière US.]
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LES ENJEUX SUR LA TABLE
Florent Daudens
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/enProfondeur/regional/g20/enjeux.shtmlSi le G20 s'est imposé comme le sommet de référence pour les questions économiques, le G8 constitue encore un lieu de décision, notamment sur des questions de développement et de sécurité.
«À cause de la crise économique qui perdure et de la situation économique en Europe, l'accent sera mis sur le G20 cette année. Mais le G8 conservera un rôle important pour les autres questions.»
— Jenilee Guebert, directrice de recherche au Centre d'information du G8 à l'Université de Toronto
Les sujets de discussion du G8 restent toutefois flous sur plusieurs aspects, une semaine avant l'événement.
Mme Guebert note que seulement trois réunions ministérielles de préparation ont eu lieu avant le sommet, comparativement à huit ou neuf pour certains autres dans le passé.
L'événement se tiendra à Muskoka les 25 et 26 juin, juste avant la tenue de celui du G20 à Toronto, les 26 et 27 juin.
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LA SANTÉ DES MÈRES ET DES ENFANTS DES PAYS PAUVRES
Le sommet du G8 devrait mettre l'accent sur la santé des mères et des enfants dans les pays pauvres. Et ce, à la volonté du Canada à titre de pays hôte.
« Les solutions ne sont pas coûteuses. Les coûts afférents à l'eau potable, à la vaccination, à l'amélioration de la nutrition ainsi qu'à la formation en obstétrique des travailleurs de la santé sont à la portée de tous les pays du G8 »,
déclarait le premier ministre Stephen Harper lors d'un discours en janvier dernier au Forum économique de Davos.
L'initiative du gouvernement conservateur avait toutefois suscité de vives critiques d'autres pays et des partis d'opposition à cause de l'exclusion de la contraception et de l'avortement de ce plan.
Si M. Harper a fait marche arrière au sujet de la contraception, l'avortement reste exclu.
Le gouvernement canadien a établi que sa contribution financière n'inclurait pas le financement de l'avortement, à la différence des États-Unis, qui considèrent « l'accès légal et sécuritaire à l'avortement » comme une condition de la santé des femmes et des enfants dans les pays pauvres.
Devant ces divergences, les ministres du Développement des pays du G8 ont conclu en réunion préparatoire que chaque pays allait déterminer sa propre stratégie.
Néanmoins, Jenilee Guebert s'attend à des engagements financiers des pays du G8 à l'issue du sommet, tentant ainsi d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement des Nations unies d'ici 2015.
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LA SÉCURITÉ INTERNATIONALE
L'IRAN
La sécurité internationale reste une prérogative du G8, et le nucléaire iranien devrait occuper l'essentiel des discussions à ce chapitre, à l'image de la réunion préparatoire des ministres des Affaires étrangères du groupe en mars dernier.
Depuis cette réunion, le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé une quatrième série de sanctions contre la République islamique d'Iran.
Des sanctions qui n'ont pas semblé impressionner le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad :
« Ces résolutions ne valent pas un sou pour la nation iranienne »,
a-t-il déclaré début juin.
[Comme en chaque chose, il faut traduire: les nations qui ont déjà la bombe atomique parmi laquelle la seule qui l'ait utilisée contre des civils (les USA) veulent empêcher tout autre nation de faire parti de leur club. C'est simplement la Mafia.]
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LA CORÉE DU NORD
La Corée du Nord pourrait aussi faire partie des discussions, après le torpillage d'un navire sud-coréen en mai dernier.
[Personne ne sait vraiment qui l'a torpillé et pour quelle raison et ce que ce bateau faisant là mais tout le monde s'entend pour dire que c'est la faute de la Corée du Nord.]Depuis avril 2009, Pyongyang s'est retiré des pourparlers à six (Corée du Nord, Corée du Sud, Chine, Japon, Russie, États-Unis) sur la dénucléarisation du pays.
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L'AFGHANISTAN
L'Afghanistan devrait aussi revenir sur la table. En mai dernier, les ministres des Affaires étrangères du G8 ont annoncé une « initiative » économique pour les régions qui se situent le long de la frontière entre l'Afghanistan et le Pakistan.
L'objectif est de soutenir la construction d'infrastructures de commerce et frontalières afin de favoriser le développement économique et l'emploi local dans la région frontalière.
Les ministres ont aussi sommé Kaboul d'assumer ses responsabilités, afin qu'il améliore la gouvernance, renforce l'État de droit et combatte la corruption.
[Et on fait comme si le fait de le dire rendait la chose réelle, possible et même faîtes. Bravo!]*
LA BANDE DE GAZA
La situation à Gaza pourrait aussi être abordée après l'assaut meurtrier de l'armée israélienne contre une flottille humanitaire dans les eaux internationales fin mai.
« Rien n'indique que ce soit un sujet de débat pour l'instant, mais ce pourrait être l'un des points abordés dans le communiqué final »,
estime la directrice de recherche du Centre d'information du G8 à l'Université de Toronto.
Le président américain, Barack Obama, a récemment qualifié la situation dans la région d'«intenable ».
En mars, les ministres ont aussi adopté une déclaration affirmant leur « soutien inconditionnel » au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires et à la création d'une zone dénucléarisée au Moyen-Orient.
[En faisant semblant de ne pas remarquer que le seul pays de la région à avoir des armes nucléaire est Israël alors qu'on fait tant de bruit pour menacer l'Iran qui aurait (peut-être) l'idée d'en fabriquer un jour.]*
L'ÉCONOMIE
Si le G20 est censé constituer le principal forum de concertation économique, le G8 donnera lieu à certaines discussions à ce sujet.
Réunis à Iqaluit en février dernier, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales des pays du G7 ont convenu qu'il était encore trop tôt pour mettre un terme aux mesures de relance de l'économie.
Depuis, l'Union européenne a subi les contrecoups de la dette publique grecque et des inquiétudes qui planent sur d'autres pays comme l'Espagne et le Portugal.
L'endettement des États figurera donc à l'ordre du jour du G8 comme du G20, notamment au sujet de la réduction des déficits, a annoncé Stephen Harper début mai, lors d'une rencontre avec la chancelière allemande Angela Merkel.
[Déficit provoqué par la «crise» et, plus précisément, par l'aide de plusieurs milliards donnés aux banques nécessiteuses (après avoir joué tout leur cash, elles avaient mis en garantie leurs femmes et leurs enfants et la virginité de leurs filles, il a fallu que les gouvernements interviennent) et un tas d'autres milliards mis dans l'économie (les infrastructures) pour faire travailler les gens et les compagnies. Comme au temps de la grosse crise et du nazisme. ]
La question du yuan chinois pourrait aussi figurer au menu, selon le Centre d'information du G8 de l'Université de Toronto.
Le ministre des Finances Jim Flaherty déclarait en janvier dernier qu'il aimerait voir « plus de mouvement » par rapport à ces devises.
Cependant, la Chine a annoncé, quelques jours avant la tenue du sommet, l'assouplissement de l'indexation de la devise au dollar américain.
Rappelons que Pékin avait fait retirer cette question du programme du G20 de Londres en 2009.
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L'ENVIRONNEMENT
Face à la pression internationale, le Canada a ajouté le dossier des changements climatiques à l'ordre du jour des sommets du G8 et du G20.
Les dirigeants de l'Union européenne, le Mexique et les Nations unies ont fait plusieurs demandes en ce sens, tout comme six lauréates du prix Nobel de la paix et des responsables de mouvements écologistes.
Les conservateurs soutenaient qu'il existe d'autres forums plus appropriés pour débattre de cette question.
[Il est dans leur politique de ne rien faire. Dans celle du «milieu» économique dont ils sont les porte-parole de ne rien faire non plus. Dans celle des USA aussi. Alors...]
Toutefois, « l'environnement ne devrait pas être un gros sujet »
, estime Jenilee Guebert, du Centre d'information du G8 à l'Université de Toronto.
[Tant que le ciel ne leur tombera pas sur la tête. À ce moment, il sera bien temps de réfléchir.]