jeudi 27 mai 2010
3663
ENQUÊTE SUR LA CONSTRUCTION
L'INTÉGRITÉ DU PLQ QUESTIONNÉE
15 mars 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/03/14/002-Construction-integrite.shtml
Commenter (136)
Le refus du gouvernement du Québec de déclencher une commission d'enquête publique sur le milieu de la construction suscite des réactions de plus en plus vives et des questionnements de plus en plus pointus.
L'ancien ministre libéral de la Justice, Marc Bellemarre, estime pour sa part que le premier ministre Jean Charest est « frileux » face à la FTQ. C'est pour cette raison, selon lui, que le gouvernement refuse de déclencher une commission d'enquête publique. « La FTQ ne veut pas d'une enquête publique dans la construction, et le gouvernement ne bouge pas », constate-t-il.
En entrevue au quotidien Le Soleil, M. Bellemarre soutient aussi qu'un nombre important d'entrepreneurs financent le Parti libéral, et que Jean Charest ne veut pas les brusquer. Selon lui, il s'agit d'un argument qui pousse M. Charest à faire la sourde oreille aux demandes répétées de l'opposition et de la population.
Des accusations similaires avaient été portées samedi par le vice-président de la CSN-Construction, Pierre Brassard, dans une entrevue au quotidien Le Devoir. La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, a alors senti le besoin d'intervenir pour tempérer ses propos.
Questionné sur le sujet, en marge de la Commission jeunesse du Parti libéral, M. Charest a tout nié. « Le parti libéral du Québec a les mains libres. On n'est pas attaché ni à des syndicats, ni a du patronat, et ni à des partis politiques fédéraux. On agit dans l'intérêt public. On a toujours fait nos affaires de manière transparente. On a pris des décisions dans l'intérêt des Québécois et on va continuer à agir comme ça », a-t-il dit.
PAULINE MAROIS ATTAQUE
Plus tôt, samedi, la chef du Parti québécois, Pauline Marois, avait déjà attaché le grelot du financement du Parti libéral qui, à son avis, devrait être examiné de près.
Dans un discours prononcé devant 500 militants réunis en colloque à Lévis, elle est allée jusqu'à remettre en cause l'intégrité personnelle de Jean Charest.
Elle rappelé que depuis 10 ans, il avait reçu 750 000 de dollars en salaire de son parti, en plus de son salaire de premier ministre, de l'argent que les libéraux sollicitent de donateurs privés.
«Je pose la question : est-ce possible que Jean Charest hésite de mordre la main qui le nourrit ? Est-ce que ça expliquerait pourquoi le premier ministre refuse de déclencher une enquête publique sur la construction ?»
— Pauline Marois
« Ce dont on aurait vraiment besoin, en plus d'une enquête publique sur l'industrie de la construction, c'est une enquête sur le Parti libéral du Québec », avait-elle alors ajouté.
Dimanche, pressée par les journalistes, Mme Marois a rappelé que ce n'est pas la première fois qu'elle ou son parti se posaient la question des implications possibles de ce salaire sur l'indépendance du premier ministre.
Jean Charest
M. Charest a répliqué qu'il regrettait que Mme Marois ait choisi la voie des attaques personnelles.
« Il y a une semaine, elle avait dit que pour faire de la politique il fallait qu'elle soit tueuse, et qu'elle change sa personnalité. Je pense que c'est la seule façon d'expliquer qu'elle soit tombée dans des attaques personnelles. Je pense que ça déshonore toute la classe politique, ce qu'elle a fait », a -t-il répondu.
L'INTÉGRITÉ DU PLQ QUESTIONNÉE
15 mars 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2010/03/14/002-Construction-integrite.shtml
Commenter (136)
Le refus du gouvernement du Québec de déclencher une commission d'enquête publique sur le milieu de la construction suscite des réactions de plus en plus vives et des questionnements de plus en plus pointus.
L'ancien ministre libéral de la Justice, Marc Bellemarre, estime pour sa part que le premier ministre Jean Charest est « frileux » face à la FTQ. C'est pour cette raison, selon lui, que le gouvernement refuse de déclencher une commission d'enquête publique. « La FTQ ne veut pas d'une enquête publique dans la construction, et le gouvernement ne bouge pas », constate-t-il.
En entrevue au quotidien Le Soleil, M. Bellemarre soutient aussi qu'un nombre important d'entrepreneurs financent le Parti libéral, et que Jean Charest ne veut pas les brusquer. Selon lui, il s'agit d'un argument qui pousse M. Charest à faire la sourde oreille aux demandes répétées de l'opposition et de la population.
Des accusations similaires avaient été portées samedi par le vice-président de la CSN-Construction, Pierre Brassard, dans une entrevue au quotidien Le Devoir. La présidente de la CSN, Claudette Carbonneau, a alors senti le besoin d'intervenir pour tempérer ses propos.
Questionné sur le sujet, en marge de la Commission jeunesse du Parti libéral, M. Charest a tout nié. « Le parti libéral du Québec a les mains libres. On n'est pas attaché ni à des syndicats, ni a du patronat, et ni à des partis politiques fédéraux. On agit dans l'intérêt public. On a toujours fait nos affaires de manière transparente. On a pris des décisions dans l'intérêt des Québécois et on va continuer à agir comme ça », a-t-il dit.
PAULINE MAROIS ATTAQUE
Plus tôt, samedi, la chef du Parti québécois, Pauline Marois, avait déjà attaché le grelot du financement du Parti libéral qui, à son avis, devrait être examiné de près.
Dans un discours prononcé devant 500 militants réunis en colloque à Lévis, elle est allée jusqu'à remettre en cause l'intégrité personnelle de Jean Charest.
Elle rappelé que depuis 10 ans, il avait reçu 750 000 de dollars en salaire de son parti, en plus de son salaire de premier ministre, de l'argent que les libéraux sollicitent de donateurs privés.
«Je pose la question : est-ce possible que Jean Charest hésite de mordre la main qui le nourrit ? Est-ce que ça expliquerait pourquoi le premier ministre refuse de déclencher une enquête publique sur la construction ?»
— Pauline Marois
« Ce dont on aurait vraiment besoin, en plus d'une enquête publique sur l'industrie de la construction, c'est une enquête sur le Parti libéral du Québec », avait-elle alors ajouté.
Dimanche, pressée par les journalistes, Mme Marois a rappelé que ce n'est pas la première fois qu'elle ou son parti se posaient la question des implications possibles de ce salaire sur l'indépendance du premier ministre.
Jean Charest
M. Charest a répliqué qu'il regrettait que Mme Marois ait choisi la voie des attaques personnelles.
« Il y a une semaine, elle avait dit que pour faire de la politique il fallait qu'elle soit tueuse, et qu'elle change sa personnalité. Je pense que c'est la seule façon d'expliquer qu'elle soit tombée dans des attaques personnelles. Je pense que ça déshonore toute la classe politique, ce qu'elle a fait », a -t-il répondu.