jeudi 27 mai 2010
3681. ÉCOLE JUIVE. COMBIEN D'ANNÉES D'ENDOCTRINEMENT POUR QU'UN ENFANT NAÏF ARRIVE À CROIRE À DE TELLES CONNERIES?
INTERDICTION DE CUIRE
2333
chiour
13/11/2002
http://www.cheela.org/popread.php?id=2333
Chalom,
Je voudrais avoir une explication exacte sur l'interdiction de cuire le chabbath et sur l'apparente complexité des kelis richones, chenis.
Merci pour cette précision de grande utilité
A bientôt
Chalom ouvrakha
Je vous envoie la partie concernant bichoul, du guide sur les lois de chabat que j'ai redigé
cela devrait vous donner un large apercu.
11- Cuire et cuisiner: Toute action qui par l'intermédiaire de la chaleur du feu transforme un corps pour une utilisation différente. Cela inclut bien sûr la cuisson de la nourriture mais également la fusion du métal ou de la cire à bougie ou de l'argile pour la poterie.
Il existe trois interdictions relatives à la cuisson des aliments.
1/ La cuisson elle-même (bichoul)
2/ Une action qui peut entraîner la manipulation du feu (ou des boutons de la cuisinière à gaz ou électrique) (Chéma yéhaté baguéhalim).
3/ Une action qui ressemble à la cuisson (Mihzé kémévachel) et peut prêter à confusion.
Tous les cas mentionnés plus loin sont interdits pour l'une de ces trois raisons et quelquefois pour deux ou même trois à la fois.
La cuisson est fonction de la chaleur et du temps. Nos maîtres nous enseignent qu'il faut une chaleur de plus de 40° C (Yad solédète bo) pour cuire un plat et qu'un tiers de la cuisson suffit pour interdire le plat puisqu'il sera mangeable même avec difficulté. Certains nécessitent une cuisson complète comme on le fait habituellement . Nous ne pouvons donc pas mettre de l'eau sur la plaque chauffante pendant le Chabat et même sur un autre récipient car on peut craindre que l'eau atteigne cette chaleur de plus de 40° C même s'il faut plusieurs heures pour cela . A plus forte raison il sera interdit de rajouter de l'eau froide dans un plat qui se trouve sur la plaque de Chabat et ce même après que l'on a retiré ce plat de la plaque, tant qu'il est encore chaud.
On ne pose pas de plat contenant des aliments crus sur la plaque même avant Chabat, s'ils doivent être consommés le vendredi soir car on viendra facilement à remuer le plat de peur qu'il ne soit pas assez cuit pour le repas et cela active la cuisson, ce qui équivaut à cuisiner . Si ce plat est réservé au lendemain midi, on pourra y mettre le vendredi un morceau de viande crue, car on ne craint plus de remuer le plat puisque la viande ne pourra cuire suffisamment pour le repas de vendredi soir.
Le vendredi, on ne pose pas un plat directement sur le feu mais on le recouvre d'une plaque de cuivre. Si on possède un four électrique à bouton réglable, avec une position "chaleur standard", on ne pourra y mettre les plats même avant Chabat car si on s'inquiète pour la cuisson on en viendra, par habitude, à régler l'intensité du feu ou de la chaleur. Par contre cela ne sera plus à craindre si on recouvre les boutons de réglage pour en empêcher l'accès. (On fera de même pour une plaque de cuisson électrique réglable) .
A part le feu et l'électricité, nous pouvons cuire également avec la chaleur d'un aliment si elle est suffisante pour cuire un autre plat. Il est donc interdit de mettre de la nourriture crue (rajouter des oeufs par exemple) dans un plat bouillant même s'il a été retiré du feu (keli richone) . Si on verse le repas ou le liquide bouillant dans un ustensile froid (kéli chéni), on pourra y joindre des aliments crus car, même si le repas est encore chaud, l'ustensile le refroidit immédiatement et il ne pourra plus amener à cuisson les aliments que l'on y verse . Si le repas est constitué d'aliments solides (comme un gros morceau de viande par exemple), on attendra qu'ils refroidissent un peu, même dans le kéli chéni, car ils conservent la chaleur plus longtemps que les autres aliments; certains ne différencient pas les plats solides des liquides . Le principe admis couramment est de ne mettre aucun aliment cru dans un mets qui est encore trop chaud pour y mettre le doigt ou même pour le manger .Les ashkénazes ainsi que certains décisionnaires séfarades interdisent la cuisson, dans un liquide, de tout aliment uniquement cuit au four (à sec) comme le pain ou les biscuits. Pour ces décisionnaires il est donc interdit de mettre du pain ou de la matsa dans un plat qui vient d'être retiré du feu et même s'il a été transvasé dans un kéli chéni . Les séfarades qui n'ont pas de minhag particulier, peuvent se le permettre.
Certains aliments, comme le thé par exemple, sont très faciles à cuire (kalé bichoul). Même la chaleur de l'eau se trouvant dans un kéli chéni (voir plus haut) suffit à les cuire. On a donc l'habitude de préparer une infusion concentrée de thé le vendredi, et de l'ajouter à l'eau chaude versée dans le kéli chéni pendant Chabat. On pourra également verser l'eau dans un troisième récipient (kéli chélichi) le premier étant celui qui est sur la plaque chauffante, le deuxième celui avec lequel on prend de l'eau et le troisième celui dans lequel on verse, et ensuite mettre le sachet de thé dans le verre car selon la majorité des opinions l'eau du kéli chélichi n'est plus assez chaude pour cuire même les kalé bichoul . Si on a utilisé plusieurs fois consécutives le même récipient pour retirer l'eau, il se réchauffe et il devient équivalent au kéli richone .
"Il n'y a pas de cuisson après la cuisson" ce principe du Talmud nous enseigne que l'on peut, pendant Chabat, réchauffer un plat déjà cuit la veille, à condition que ce soit un plat solide sans sauce , car un liquide en refroidissant perd son caractère de plat cuit. Les décisionnaires ashkénazes permettent de réchauffer un plat liquide tant qu'il est un peu chaud . Pour réchauffer un plat pendant Chabat il faut respecter les trois interdits cités plus haut. Il est donc nécessaire que le plat soit cuit complètement, sec et posé sur une source de chaleur sur laquelle on ne cuisine pas habituellement. La majorité des décisionnaires contemporains interdisent donc de poser le pain ou autres plats directement sur la plaque chauffante car de nos jours, il est courant de cuisiner sur des plaques électriques (comme dans les collectivités par exemple). Ils préconisent de poser le repas à réchauffer sur une autre casserole ou un plat retourné sur la plaque, pour bien montrer que l'on réchauffe mais que l'on ne cuisine pas. Le Rav Obadia Yossef permet de le mettre directement sur une plaque chauffante uniquement réservée à l'usage du Chabat car, comme son nom l'indique, cette plaque ne sert pas à cuire mais uniquement à conserver la chaleur au repas du Chabat .
Si on retire un plat liquide de la plaque chauffante, on ne pourra l'y remettre qu'aux conditions suivantes: 1/ Qu'il soit encore en main et que l'on ne l'ait pas mis à même le sol. 2/ Que, avant de l'enlever, on ait eu l'intention de le remettre. 3/ Qu'il soit encore bouillant. Tout ceci pour que l'on n'en vienne pas à le remettre une fois qu'il a complètement refroidi car comme c'est un plat liquide, le réchauffer c'est le cuire à nouveau. Les décisionnaires séfarades le permettent même si n'est pas respectée la deuxième condition .
L'ouverture du robinet d'eau chaude est interdite pendant Chabat car elle entraîne l'allumage du gaz dans les chauffe-eau, et même s'il s'agit d'un chauffe-eau électrique, lorsque l'on ouvre l'eau chaude, de l'eau froide pénètre instantanément dans le réservoir d'eau chaude et se réchauffe. Cela équivaut à verser de l'eau froide dans une marmite d'eau chaude sur le feu (comme les résistances électriques du chauffe-eau). Certains systèmes de chauffage de l'eau ne rendent pas forcément son usage interdit; on se renseignera auprès d'une autorité religieuse compétente pour chaque système.
L'usage du micro-onde même avec une minuterie branchée avant Chabat, est interdit car c'est la cuisson elle-même qui est interdite .
Chabat chalom
Daniel Levy Bet-EL
2333
chiour
13/11/2002
http://www.cheela.org/popread.php?id=2333
Chalom,
Je voudrais avoir une explication exacte sur l'interdiction de cuire le chabbath et sur l'apparente complexité des kelis richones, chenis.
Merci pour cette précision de grande utilité
A bientôt
Chalom ouvrakha
Je vous envoie la partie concernant bichoul, du guide sur les lois de chabat que j'ai redigé
cela devrait vous donner un large apercu.
11- Cuire et cuisiner: Toute action qui par l'intermédiaire de la chaleur du feu transforme un corps pour une utilisation différente. Cela inclut bien sûr la cuisson de la nourriture mais également la fusion du métal ou de la cire à bougie ou de l'argile pour la poterie.
Il existe trois interdictions relatives à la cuisson des aliments.
1/ La cuisson elle-même (bichoul)
2/ Une action qui peut entraîner la manipulation du feu (ou des boutons de la cuisinière à gaz ou électrique) (Chéma yéhaté baguéhalim).
3/ Une action qui ressemble à la cuisson (Mihzé kémévachel) et peut prêter à confusion.
Tous les cas mentionnés plus loin sont interdits pour l'une de ces trois raisons et quelquefois pour deux ou même trois à la fois.
La cuisson est fonction de la chaleur et du temps. Nos maîtres nous enseignent qu'il faut une chaleur de plus de 40° C (Yad solédète bo) pour cuire un plat et qu'un tiers de la cuisson suffit pour interdire le plat puisqu'il sera mangeable même avec difficulté. Certains nécessitent une cuisson complète comme on le fait habituellement . Nous ne pouvons donc pas mettre de l'eau sur la plaque chauffante pendant le Chabat et même sur un autre récipient car on peut craindre que l'eau atteigne cette chaleur de plus de 40° C même s'il faut plusieurs heures pour cela . A plus forte raison il sera interdit de rajouter de l'eau froide dans un plat qui se trouve sur la plaque de Chabat et ce même après que l'on a retiré ce plat de la plaque, tant qu'il est encore chaud.
On ne pose pas de plat contenant des aliments crus sur la plaque même avant Chabat, s'ils doivent être consommés le vendredi soir car on viendra facilement à remuer le plat de peur qu'il ne soit pas assez cuit pour le repas et cela active la cuisson, ce qui équivaut à cuisiner . Si ce plat est réservé au lendemain midi, on pourra y mettre le vendredi un morceau de viande crue, car on ne craint plus de remuer le plat puisque la viande ne pourra cuire suffisamment pour le repas de vendredi soir.
Le vendredi, on ne pose pas un plat directement sur le feu mais on le recouvre d'une plaque de cuivre. Si on possède un four électrique à bouton réglable, avec une position "chaleur standard", on ne pourra y mettre les plats même avant Chabat car si on s'inquiète pour la cuisson on en viendra, par habitude, à régler l'intensité du feu ou de la chaleur. Par contre cela ne sera plus à craindre si on recouvre les boutons de réglage pour en empêcher l'accès. (On fera de même pour une plaque de cuisson électrique réglable) .
A part le feu et l'électricité, nous pouvons cuire également avec la chaleur d'un aliment si elle est suffisante pour cuire un autre plat. Il est donc interdit de mettre de la nourriture crue (rajouter des oeufs par exemple) dans un plat bouillant même s'il a été retiré du feu (keli richone) . Si on verse le repas ou le liquide bouillant dans un ustensile froid (kéli chéni), on pourra y joindre des aliments crus car, même si le repas est encore chaud, l'ustensile le refroidit immédiatement et il ne pourra plus amener à cuisson les aliments que l'on y verse . Si le repas est constitué d'aliments solides (comme un gros morceau de viande par exemple), on attendra qu'ils refroidissent un peu, même dans le kéli chéni, car ils conservent la chaleur plus longtemps que les autres aliments; certains ne différencient pas les plats solides des liquides . Le principe admis couramment est de ne mettre aucun aliment cru dans un mets qui est encore trop chaud pour y mettre le doigt ou même pour le manger .Les ashkénazes ainsi que certains décisionnaires séfarades interdisent la cuisson, dans un liquide, de tout aliment uniquement cuit au four (à sec) comme le pain ou les biscuits. Pour ces décisionnaires il est donc interdit de mettre du pain ou de la matsa dans un plat qui vient d'être retiré du feu et même s'il a été transvasé dans un kéli chéni . Les séfarades qui n'ont pas de minhag particulier, peuvent se le permettre.
Certains aliments, comme le thé par exemple, sont très faciles à cuire (kalé bichoul). Même la chaleur de l'eau se trouvant dans un kéli chéni (voir plus haut) suffit à les cuire. On a donc l'habitude de préparer une infusion concentrée de thé le vendredi, et de l'ajouter à l'eau chaude versée dans le kéli chéni pendant Chabat. On pourra également verser l'eau dans un troisième récipient (kéli chélichi) le premier étant celui qui est sur la plaque chauffante, le deuxième celui avec lequel on prend de l'eau et le troisième celui dans lequel on verse, et ensuite mettre le sachet de thé dans le verre car selon la majorité des opinions l'eau du kéli chélichi n'est plus assez chaude pour cuire même les kalé bichoul . Si on a utilisé plusieurs fois consécutives le même récipient pour retirer l'eau, il se réchauffe et il devient équivalent au kéli richone .
"Il n'y a pas de cuisson après la cuisson" ce principe du Talmud nous enseigne que l'on peut, pendant Chabat, réchauffer un plat déjà cuit la veille, à condition que ce soit un plat solide sans sauce , car un liquide en refroidissant perd son caractère de plat cuit. Les décisionnaires ashkénazes permettent de réchauffer un plat liquide tant qu'il est un peu chaud . Pour réchauffer un plat pendant Chabat il faut respecter les trois interdits cités plus haut. Il est donc nécessaire que le plat soit cuit complètement, sec et posé sur une source de chaleur sur laquelle on ne cuisine pas habituellement. La majorité des décisionnaires contemporains interdisent donc de poser le pain ou autres plats directement sur la plaque chauffante car de nos jours, il est courant de cuisiner sur des plaques électriques (comme dans les collectivités par exemple). Ils préconisent de poser le repas à réchauffer sur une autre casserole ou un plat retourné sur la plaque, pour bien montrer que l'on réchauffe mais que l'on ne cuisine pas. Le Rav Obadia Yossef permet de le mettre directement sur une plaque chauffante uniquement réservée à l'usage du Chabat car, comme son nom l'indique, cette plaque ne sert pas à cuire mais uniquement à conserver la chaleur au repas du Chabat .
Si on retire un plat liquide de la plaque chauffante, on ne pourra l'y remettre qu'aux conditions suivantes: 1/ Qu'il soit encore en main et que l'on ne l'ait pas mis à même le sol. 2/ Que, avant de l'enlever, on ait eu l'intention de le remettre. 3/ Qu'il soit encore bouillant. Tout ceci pour que l'on n'en vienne pas à le remettre une fois qu'il a complètement refroidi car comme c'est un plat liquide, le réchauffer c'est le cuire à nouveau. Les décisionnaires séfarades le permettent même si n'est pas respectée la deuxième condition .
L'ouverture du robinet d'eau chaude est interdite pendant Chabat car elle entraîne l'allumage du gaz dans les chauffe-eau, et même s'il s'agit d'un chauffe-eau électrique, lorsque l'on ouvre l'eau chaude, de l'eau froide pénètre instantanément dans le réservoir d'eau chaude et se réchauffe. Cela équivaut à verser de l'eau froide dans une marmite d'eau chaude sur le feu (comme les résistances électriques du chauffe-eau). Certains systèmes de chauffage de l'eau ne rendent pas forcément son usage interdit; on se renseignera auprès d'une autorité religieuse compétente pour chaque système.
L'usage du micro-onde même avec une minuterie branchée avant Chabat, est interdit car c'est la cuisson elle-même qui est interdite .
Chabat chalom
Daniel Levy Bet-EL