samedi 1 mai 2010
3516. SUR LE FRONT DE LA VIE, IL NE FAUT JAMAIS RELÂCHER SON ATTENTION.
SUICIDE D'UNE PRISONNIÈRE
LES SERVICES CORRECTIONNELS RABROUÉS
1 mai 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2010/04/30/002-smith-dossier-prison.shtml#commentaires
La Cour fédérale a rappelé à l'ordre le Service correctionnel du Canada dans une affaire concernant Ashley Smith, une jeune prisonnière qui a fini par se suicider.
Le tribunal a tranché en faveur de l'Association des sociétés Elizabeth Fry, un organisme qui défend les droits des prisonnières et qui avait réclamé en vain l'accès au dossier de la jeune femme. En 2007, Ashley Smith avait elle-même demandé que son dossier soit transmis à l'association, quelques semaines avant de se pendre dans sa cellule.
La cour a jugé qu'en refusant de transférer les documents disponibles, la prison avait violé la Loi sur la protection des renseignements personnels. La mort d'Ashley Smith ne justifie pas leur décision, a estimé le tribunal.
Comme le Service correctionnel a refusé catégoriquement de donner le dossier d'Ashley Smith au regroupement, celui-ci croit qu'il contient des informations qui pourraient être gênantes pour l'organisme fédéral chargé d'administrer les peines d'emprisonnement de plus de deux ans.
L'Association des sociétés Elizabeth Fry s'inquiétait du traitement que la jeune femme originaire de Moncton avait subi en prison.
« Nous ne saurons jamais [si son suicide aurait pu être évité], mais d'autres femmes et d'autres hommes sont dans ces conditions semblables, et nous devons être en mesure d'accéder à l'information de façon à agir quand nous le pouvons », a déclaré un porte-parole de l'Association.
Le Service correctionnel du Canada a 30 jours pour contester la décision. L'organisme a dit vouloir étudier le verdict avant de répondre aux questions de Radio-Canada.
RETOUR SUR UNE TRAGÉDIE
Ashley Smith, qui souffrait de problèmes de santé mentale, a passé les quatre dernières années de sa vie en milieu carcéral après avoir été arrêtée pour un délit mineur. La jeune femme a été transférée dans cinq établissements différents et a été mise en isolement pendant la majeure partie de sa détention.
Des images obtenues en début d'année par le réseau CBC montraient notamment les agents correctionnels maîtriser Ashley Smith de force à plusieurs reprises, l'envelopper dans une couverture ou lui administrer des décharges de pistolet Taser. La jeune femme a tenté de se pendre à quelques reprises avant son suicide.
Lorsque l'adolescente s'est enlevé la vie par strangulation, ses gardiens n'ont pas bougé, car ils avaient reçu l'ordre de ne pas intervenir aussi longtemps qu'elle respirait. Elle s'est suicidée devant la caméra qui avait été installée dans sa cellule.
Sa mort a lancé le débat sur les soins que sont en mesure de donner les services correctionnels canadiens aux détenus qui souffrent de problèmes de santé mentale.
En mars 2009, l'enquêteur correctionnel a appelé à la mise en place d'une stratégie nationale pour le système carcéral afin de mieux traiter les détenus souffrant de tels problèmes.
À la fin de l'année, il indiquait dans un rapport qu'en 2009, le nombre de morts attribuables à des causes non naturelles avait connu une hausse spectaculaire de 70 % comparativement à l'année précédente. Dans la plupart des cas, il s'agissait de suicides.
L'enquêteur correctionnel mène une enquête sur au moins deux morts survenues dans des circonstances similaires à celles entourant la mort d'Ashley Smith. Les deux seraient survenues notamment à cause d'une réponse inadéquate du personnel carcéral.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
*
SANTÉ MENTALE ET PRISON
IMAGES TROUBLANTES
8 janvier 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2010/01/07/002-Reportage-Leblanc-Ashley.shtml
Des images exclusives obtenues par le réseau anglais de Radio-Canada montrent le traitement auquel a eu droit la jeune Ashley Smith en prison, avant d'être retrouvée pendue dans sa cellule en octobre 2007. Le débat est relancé: les détenus qui souffrent de problèmes de santé mentale peuvent-ils recevoir les soins nécessaires des services correctionnels canadiens?
Le reportage, qui sera diffusé vendredi à l'émission Fifth Estate à CBC, s'ouvre sur Coralee Smith, la mère d'Ashley. Mélancolique et inconsolable, elle sort une poupée d'un placard... Coralee fétichise pratiquement tous les effets ayant appartenu à sa fille. Elle vit dans le souvenir de celle-ci et raconte comment Ashley était joyeuse... avant ses problèmes d'adolescente.
La Néo-Brunswickoise Ashley Smith s'est retrouvée en prison à l'âge de 15 ans pour un délit mineur. Dès l'arrivée de l'adolescente en prison, les troubles ont commencé. Des problèmes d'insubordination. Dès lors, la jeune fille a été ballotée d'établissement en établissement, passant la majeure partie de son temps en isolement.
Ashley Smith aimait provoquer les gardiens, apprend-on dans le reportage. D'après plusieurs spécialistes, c'était sa façon d'appeler au secours.
Dans une séquence du reportage, on voit sur des images choquantes les gardiens envelopper Ashley Smith de force dans une sorte de couverture qu'ils appelaient « the wrap ». Puis sa cellule est saupoudrée de poivre de Cayenne.
On voit également les gardiens user du pistolet Taser contre Ashley, et cela à deux reprises dans le même mois. Ashley Smith est même allée jusqu'à tenter de se pendre à plusieurs reprises, sans doute pour attirer l'attention des gardiens.
À l'établissement pour femmes de Kitchener, en Ontario, on a utilisé la force 150 fois pour répondre aux besoins de cette adolescente abandonnique.
En définitive, les gardiens ont reçu l'ordre de ne plus intervenir, comme le soutient le Syndicat des agents correctionnels du Canada. « Vous n'entrez pas tant qu'elle respire encore. Si vous le faites, il y aura des conséquences sur votre carrière, peut-être même un congédiement », raconte Jason Godin, président du Syndicat des agents correctionnels du Canada, section Ontario.
Ashley Smith a finalement réussi à se pendre dans sa cellule, sous l'oeil des gardiens, en octobre 2007. Elle avait 19 ans. « Qui a donné l'ordre de la laisser en isolement si longtemps? Qui a donné l'ordre de ne pas intervenir tant qu'elle respirait encore? » demande Coralee Smith.
C'est pour cette raison que les parents d'Ashley poursuivent le gouvernement fédéral. Ils croient que la mort de leur fille aurait pu être évitée si elle avait reçu les traitements adéquats.
PHOTOS
. ASHLEY SMITH ENVELOPPÉE DE FORCE DANS UNE COUVERTURE APPELÉE « THE WRAP ».
. LES GARDIENS ONT USÉ DU PISTOLET TASER CONTRE ASHLEY SMITH À DEUX REPRISES EN UN MOIS.
AUDIO-VIDÉO
. Selon le président de l'Office des droits des détenus du Canada, Jean-Claude Bernheim, les responsables politiques doivent intervenir dans ce dossier.
. Les détenus qui souffrent de problèmes de santé mentale peuvent-ils recevoir les soins nécessaires des services correctionnels canadiens? Philippe Leblanc relate l'histoire d'une jeune femme de 19 ans qui s'est suicidée dans sa cellule.
. L'ombudsman du Nouveau-Brunswick, Bernard Richard, s'exprime sur cette affaire.
*
ATLANTIQUE
MORT D'ASHLEY SMITH
LA FAMILLE CHERCHE DES RESPONSABLES
4 mars 2009
http://www.radio-canada.ca/regions/atlantique/2009/03/04/003-NB-famille-smith.shtml
La famille de la jeune détenue Ashley Smith, qui s'est enlevé la vie dans un établissement carcéral fédéral en 2007, demeure déterminée à trouver des responsables.
Ashley Smith, une adolescente du Nouveau-Brunswick, s'est suicidée en octobre 2007 pendant qu'elle était détenue dans l'établissement Grand Valley pour femmes, en Ontario. Elle était âgée de 19 ans. Elle avait passé les dernières années de sa vie en milieu carcéral.
La famille Smith a rencontré la presse mercredi, le jour suivant la publication du rapport sévère de l'enquêteur correctionnel sur les circonstances du suicide de cette jeune femme. L'enquêteur Howard Sapers conclut que cette mort aurait pu être évitée si les services correctionnels avaient suivi les règles et si la détenue avait reçu des soins appropriés de santé mentale.
Coralee Smith, la mère d'Ashley, a livré un témoignage émouvant. Elle a l'impression que le système correctionnel avait abandonné sa fille. Elle demande que les agents correctionnels qui ont regardé sa fille mourir soient tenus responsables de sa mort, ainsi que leurs supérieurs et les « bureaucrates sans visage », dit-elle, qui ont établi les règles que les agents correctionnels ont suivies. Mme Smith demande donc à l'enquêteur Sapers de pousser ses recherches plus loin.
Les quatre agents correctionnels en question ont été blanchis en décembre dernier. Coralee Smith et son avocat font appel au ministre de la Sécurité publique, Peter Van Loan. Selon eux, il n'y a aucune raison de laisser tomber cette affaire.
Lorsque l'adolescente tentait de s'enlever la vie par strangulation, ses gardiens n'ont pas bougé, car ils avaient reçu l'ordre de ne pas intervenir aussi longtemps que la jeune fille respirait.
L'ombudsman du Nouveau-Brunswick, Bernard Richard, qui a aussi enquêté sur le parcours d'Ashley Smith, estime pour sa part qu'il est grand temps que la société prenne la santé mentale au sérieux.
« Je pense qu'il y a une plus grande conscience au niveau des autorités publiques. Je crois aussi qu'il y a une nécessité d'une plus grande conscience du public en général de la situation de la santé mentale au Canada et du besoin d'y apporter autant d'attention qu'à n'importe quel problème de santé physique, par exemple », affirme Bernard Richard.
Il reste à voir la réponse du gouvernement fédéral à la requête de la famille Smith pour savoir si l'enquête sur la mort de la jeune fille sera poursuivie. Coralee Smith promet de ne pas cesser ses efforts afin de prévenir d'autres tragédies du même genre.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
*
MORT D'ASHLEY SMITH
LES SERVICES CORRECTIONNELS DÉNONCÉS
3 mars 2009
http://www.radio-canada.ca/regions/atlantique/2009/03/03/003-NB-rapport-smith_n.shtml
L'enquêteur correctionnel du Canada, Howard Sapers, suggère une stratégie nationale pour le système carcéral afin de mieux traiter les détenus souffrant de problèmes de santé mentale.
Voilà la grande recommandation du rapport de M. Sapers sur la mort d'Ashley Smith, une adolescente du Nouveau-Brunswick qui s'est suicidée en octobre 2007 pendant qu'elle était détenue dans un établissement fédéral en Ontario.
Ashley Smith, 19 ans, de Moncton, souffrait de problèmes de santé mentale. Elle avait passé les dernières années de sa vie en milieu carcéral.
Le rapport de l'enquêteur correctionnel conclut que la mort de l'adolescente était évitable et qu'elle a découlé d'une série de manquements. Le rapport révèle que ce décès a été le résultat de l'incapacité des services correctionnels et des soins de santé fédéraux et provinciaux de fournir à la jeune détenue les soins dont elle avait besoin, notamment en santé mentale.
Selon le rapport, le décès de l'adolescente s'insère dans une série troublante de décès dans des établissements carcéraux.
Howard Sapers jette le blâme sur le fonctionnement déficient et sur le sous-financement des systèmes correctionnels et des soins de santé mentale. Il demande donc aux divers paliers de gouvernement de formuler une stratégie nationale pour que les services correctionnels et ceux de santé mentale soient mieux coordonnés.
« Les gouvernements doivent prendre des mesures immédiates pour améliorer les évaluations, les soins et le traitement des personnes atteintes de maladies mentales, à l'intérieur comme à l'extérieur du système judiciaire », a indiqué M. Sapers par voie de communiqué.
L'enquêteur correctionnel demande que la Commission de la santé mentale du Canada participe à la formulation de cette stratégie nationale.
Le rapport de M. Sapers demande aussi un plan d'action détaillé pour répondre à une autre étude sur les décès dans les établissements carcéraux. Il recommande le recours à des experts indépendants pour examiner les politiques de gestion des détenus placés en isolement. L'enquêteur recommande aussi aux services correctionnels de revoir leurs pratiques d'isolement.
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ÉMISSION ENQUÊTE
Animateur Alain Gravel
Reportage du jeudi 21 janvier 2010
http://www.radio-canada.ca/emissions/enquete/2009-2010/Reportage.asp?idDoc=101069
TANT QU'ELLE RESPIRE
Smith avait 19 ans lorsqu'elle s'est donné la mort, en octobre 2007, dans une prison de Kitchener, en Ontario, en s'étranglant avec une lanière de tissu.
La scène, qui s'est déroulée sous les yeux de ses gardiens, a été filmée.
Ce décès a fait les manchettes dans tout le pays, et a été l'objet de critiques cinglantes de la part de l'ombudsman des prisons fédérales.
L'émission The fifth estate a obtenu en exclusivité certaines vidéos tournées en prison qui révèlent comment Ashley Smith a été traitée et comment elle est décédée.
Un reportage bouleversant sur la vie et la mort d'une adolescente troublée.
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PRISON OMBUDSMAN MAY RELEASE REPORT INTO ASHLEY SMITH'S DEATH
October 27, 2008
http://www.cbc.ca/canada/new-brunswick/story/2008/10/27/nb-smith-ombudsman.html
Canada's federal prison ombudsman might release his report about a New Brunswick teen's suicide in an Ontario prison now that the guards have unveiled their own report blaming prison policies.
Howard Sapers finished his report into 19-year-old Ashley Smith's death and submitted it to the minister of justice and Corrections Canada in June but did not release the report out of concern it could jeopardize the right to a fair trial for the guards involved.
Sapers said now that the guards union has released so many facts about what happened, he's talking to his lawyers to see which parts of his report he can make public.
The union representing Canadian prison guards is calling for a public inquiry into Smith's death. Its own report, released last week, concludes that guards were prevented from doing their jobs in the case "every step of the way."
Smith died on Oct. 19, 2007, at the Grand Valley Institution for Women in Kitchener, Ont.
Three former guards and a supervisor were charged with criminal negligence.
NO SURPRISES IN GUARDS' REPORT: OMBUDSMAN
The report released by the Union of Canadian Correctional Officers last week says prison management and policies dictated how guards responded to Smith's almost-daily incidents of self-choking.
Sapers said he may differ on some points or conclusions but there were no surprises in the union's report.
"There was nothing certainly nothing in the report that we had not discovered in our own investigation into Ashley Smith's death," Sapers said.
Although the correctional investigator is trying to limit his public comments so as not to jeopardize the trial, he did say working conditions at the Kitchener institution were unique.
"I can tell you that I was not surprised by reading the union's conclusion around confusion and around the uncertainty of what the union staff were under because we have seen that for ourselves," he said.
During a press conference last week, union president Pierre Mallette said local and senior Correctional Service of Canada managers "were more concerned about public relations than what was happening inside our institutions for women."
A HISTORY OF SELF-HARM
Smith, originally from Moncton, spent years in the youth correctional system and had an established history of violence and self-harm.
The union claims guards were told not to intervene whenever Smith appeared to be harming herself, unless she stopped breathing.
Smith had been serving a sentence of six years and one month for offences committed as a young offender, including assault with a weapon and assaulting a peace officer.
In June, New Brunswick's ombudsman issued his own report that focused exclusively on Smith's treatment while she was in the province. Bernard Richard called for significant changes to how the justice system handles young people with mental health problems after his investigation into Smith's death.
Richard said the case highlights the need to change practices, particularly to divert youth with mental illnesses and behavioural problems away from the justice system by boosting services and foster care.
*
ASHLEY SMITH'S FAMILY SUES OVER DEATH IN PRISON
October 8, 2009
http://www.cbc.ca/canada/new-brunswick/story/2009/10/08/nb-ashley-smith-family-lawsuit-1107.html#socialcomments
The family of Ashley Smith is suing the federal government for $11 million over the teenager's death in a federal segregation cell in 2007.
The lawsuit alleges federal corrections staff — from senior bureaucrats to prison guards — engaged in a "conspiracy" that endangered Smith's life by "unlawfully" segregating her for nearly a year and not taking proper action after she was declared a suicide risk.
Julian Falconer, the family's lawyer, said the lawsuit alleges that inhumane conduct led to Smith's death after she tied a ligature around her neck in a segregation cell at the Grand Valley Institution for Women in Kitchener, Ont.
"By not intervening with her physically they were able to duck their requirements of use-of-force reports, so the intention and hope [of the suit] — by properly looking at circumstances surrounding Ashley's death and the conduct of public officials — [is] in the end to avoid another death," Falconer said.
The defendants named in the lawsuit include the individual guards involved in the incident and the senior federal bureaucrats who were in charge at the time.
They are accused of negligence, abuse of public office, infliction of mental distress and false imprisonment. The allegations in the lawsuit have not been proved in court.
SEVERAL REPORTS FILED ON DEATH
Howard Sapers, the federal correctional investigator, said in a 2009 report that Ashley Smith's death was 'entirely preventable.' (Tom Hanson/Canadian Press)Smith died Oct. 19, 2007, after being found unconscious in her cell. She was taken to hospital, where she died of what police described as "self-initiated asphyxiation."
Smith's death has been subject to several investigations.
Howard Sapers, the federal correctional investigator, said in his March 2009 report that Smith's death was the "entirely preventable" result of a series of systemic failures.
The tragedy followed "the inability of federal and provincial health-care and correctional systems to provide her with the care, treatment and support she desperately needed," Sapers said.
Bernard Richard, New Brunswick's ombudsman, produced a report in June 2008 that called for significant changes in how the justice system handles young people with mental health problems.
Smith's time in the province's youth criminal justice system "tells a pretty tragic story" and highlights the need to change practices, Richard said his review, particularly to divert youth with mental illnesses and behavioural problems from the justice system by boosting services and foster care.
The union representing Grand Valley guards conducted its own investigation into Smith's death. In a report, the union said guards were told not to interfere when she engaged in her practice of tying ligatures around her neck.
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ONT. PRISON WORKERS FIRED OVER N.B. INMATE'S DEATH
UNION PICKETS PRISON IN SUPPORT OF FIRED WORKERS
January 17, 2008
CBC News
http://www.cbc.ca/canada/toronto/story/2008/01/17/prison-guards.html
Three prison guards and their supervisor have been fired from an Ontario prison, almost three months after an inmate's apparent suicide.
Ashley Smith, a 19-year-old from Moncton, N.B., was found unconscious on Oct. 19 in her cell at the Grand Valley Institution for Women in Kitchener, Ont. She died in hospital of what police would only describe as "self-initiated asphyxiation."
The four employees, who had been suspended without pay soon after the incident, were told Wednesday that their jobs were terminated, Corrections Canada told CBC News on Thursday. They were earlier charged with criminal negligence causing death.
Another four guards were suspended without pay for 60 days.
The decision to fire the employees came after an investigation by Corrections Canada, according to Janine Chown, a spokeswoman for the federal agency.
She would not provide details about the investigation.
UNION SAYS MANAGEMENT TO BLAME
The union representing the prison guards insists they did nothing wrong. On Thursday, some union members picketed the Grand Valley Institution in protest, while other protests were planned around the country.
"They've declared war on 6,000 correctional officers across Canada," said Jason Godin, Ontario regional president for the Union of Canadian Correctional Officers. "We feel that the people really responsible for this tragedy are not being held accountable."
'We're behind these members 150 per cent. They did everything they could to try to preserve the life of this individual.'
—Union spokesman Jason GodinGodin said Smith died because of problems in Canada's prison system, not because of the actions of the employees.
The union, in a statement issued Thursday, accuses Grand Valley Institution and Corrections Canada's women's sector in general of having "disastrous management," where frontline staff were not supported.
"Those senior managers who made the wrong decisions in the case of Ashley Smith are not suffering the consequences of their decisions," the statement alleges.
"Instead, they are disciplining the correctional officers they forced to work in an impossible situation."
FACING POSSIBILITY OF LIFE IN PRISON
The union said the fired prison guards have lost their careers, have lost the means to feed their families and now face the possibility of being sentenced to life in prison, if found they are found guilty of the charges they face.
"We're going to be doing everything we can to defend them," Godin said. "We're behind these members 150 per cent. They did everything they could to try to preserve the life of this individual."
The fired employees — Karen Eves, 52, of Kingston, Valentino Burnett, 47, of Stoney Creek, Blaine Phibbs, 31, of Caledonia and Travis McDonald, 36, of Cambridge — are scheduled to appear in court on Feb. 5.
Waterloo regional police have never elaborated on the circumstances surrounding Smith's death, except to say that she didn't hang herself.
Smith was serving a six-year sentence for a range of offences, including assault with a weapon and assault a peace officer.
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Émission. http://www.cbc.ca/fifth/2009-2010/out_of_control/
LES SERVICES CORRECTIONNELS RABROUÉS
1 mai 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/National/2010/04/30/002-smith-dossier-prison.shtml#commentaires
La Cour fédérale a rappelé à l'ordre le Service correctionnel du Canada dans une affaire concernant Ashley Smith, une jeune prisonnière qui a fini par se suicider.
Le tribunal a tranché en faveur de l'Association des sociétés Elizabeth Fry, un organisme qui défend les droits des prisonnières et qui avait réclamé en vain l'accès au dossier de la jeune femme. En 2007, Ashley Smith avait elle-même demandé que son dossier soit transmis à l'association, quelques semaines avant de se pendre dans sa cellule.
La cour a jugé qu'en refusant de transférer les documents disponibles, la prison avait violé la Loi sur la protection des renseignements personnels. La mort d'Ashley Smith ne justifie pas leur décision, a estimé le tribunal.
Comme le Service correctionnel a refusé catégoriquement de donner le dossier d'Ashley Smith au regroupement, celui-ci croit qu'il contient des informations qui pourraient être gênantes pour l'organisme fédéral chargé d'administrer les peines d'emprisonnement de plus de deux ans.
L'Association des sociétés Elizabeth Fry s'inquiétait du traitement que la jeune femme originaire de Moncton avait subi en prison.
« Nous ne saurons jamais [si son suicide aurait pu être évité], mais d'autres femmes et d'autres hommes sont dans ces conditions semblables, et nous devons être en mesure d'accéder à l'information de façon à agir quand nous le pouvons », a déclaré un porte-parole de l'Association.
Le Service correctionnel du Canada a 30 jours pour contester la décision. L'organisme a dit vouloir étudier le verdict avant de répondre aux questions de Radio-Canada.
RETOUR SUR UNE TRAGÉDIE
Ashley Smith, qui souffrait de problèmes de santé mentale, a passé les quatre dernières années de sa vie en milieu carcéral après avoir été arrêtée pour un délit mineur. La jeune femme a été transférée dans cinq établissements différents et a été mise en isolement pendant la majeure partie de sa détention.
Des images obtenues en début d'année par le réseau CBC montraient notamment les agents correctionnels maîtriser Ashley Smith de force à plusieurs reprises, l'envelopper dans une couverture ou lui administrer des décharges de pistolet Taser. La jeune femme a tenté de se pendre à quelques reprises avant son suicide.
Lorsque l'adolescente s'est enlevé la vie par strangulation, ses gardiens n'ont pas bougé, car ils avaient reçu l'ordre de ne pas intervenir aussi longtemps qu'elle respirait. Elle s'est suicidée devant la caméra qui avait été installée dans sa cellule.
Sa mort a lancé le débat sur les soins que sont en mesure de donner les services correctionnels canadiens aux détenus qui souffrent de problèmes de santé mentale.
En mars 2009, l'enquêteur correctionnel a appelé à la mise en place d'une stratégie nationale pour le système carcéral afin de mieux traiter les détenus souffrant de tels problèmes.
À la fin de l'année, il indiquait dans un rapport qu'en 2009, le nombre de morts attribuables à des causes non naturelles avait connu une hausse spectaculaire de 70 % comparativement à l'année précédente. Dans la plupart des cas, il s'agissait de suicides.
L'enquêteur correctionnel mène une enquête sur au moins deux morts survenues dans des circonstances similaires à celles entourant la mort d'Ashley Smith. Les deux seraient survenues notamment à cause d'une réponse inadéquate du personnel carcéral.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
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SANTÉ MENTALE ET PRISON
IMAGES TROUBLANTES
8 janvier 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/societe/2010/01/07/002-Reportage-Leblanc-Ashley.shtml
Des images exclusives obtenues par le réseau anglais de Radio-Canada montrent le traitement auquel a eu droit la jeune Ashley Smith en prison, avant d'être retrouvée pendue dans sa cellule en octobre 2007. Le débat est relancé: les détenus qui souffrent de problèmes de santé mentale peuvent-ils recevoir les soins nécessaires des services correctionnels canadiens?
Le reportage, qui sera diffusé vendredi à l'émission Fifth Estate à CBC, s'ouvre sur Coralee Smith, la mère d'Ashley. Mélancolique et inconsolable, elle sort une poupée d'un placard... Coralee fétichise pratiquement tous les effets ayant appartenu à sa fille. Elle vit dans le souvenir de celle-ci et raconte comment Ashley était joyeuse... avant ses problèmes d'adolescente.
La Néo-Brunswickoise Ashley Smith s'est retrouvée en prison à l'âge de 15 ans pour un délit mineur. Dès l'arrivée de l'adolescente en prison, les troubles ont commencé. Des problèmes d'insubordination. Dès lors, la jeune fille a été ballotée d'établissement en établissement, passant la majeure partie de son temps en isolement.
Ashley Smith aimait provoquer les gardiens, apprend-on dans le reportage. D'après plusieurs spécialistes, c'était sa façon d'appeler au secours.
Dans une séquence du reportage, on voit sur des images choquantes les gardiens envelopper Ashley Smith de force dans une sorte de couverture qu'ils appelaient « the wrap ». Puis sa cellule est saupoudrée de poivre de Cayenne.
On voit également les gardiens user du pistolet Taser contre Ashley, et cela à deux reprises dans le même mois. Ashley Smith est même allée jusqu'à tenter de se pendre à plusieurs reprises, sans doute pour attirer l'attention des gardiens.
À l'établissement pour femmes de Kitchener, en Ontario, on a utilisé la force 150 fois pour répondre aux besoins de cette adolescente abandonnique.
En définitive, les gardiens ont reçu l'ordre de ne plus intervenir, comme le soutient le Syndicat des agents correctionnels du Canada. « Vous n'entrez pas tant qu'elle respire encore. Si vous le faites, il y aura des conséquences sur votre carrière, peut-être même un congédiement », raconte Jason Godin, président du Syndicat des agents correctionnels du Canada, section Ontario.
Ashley Smith a finalement réussi à se pendre dans sa cellule, sous l'oeil des gardiens, en octobre 2007. Elle avait 19 ans. « Qui a donné l'ordre de la laisser en isolement si longtemps? Qui a donné l'ordre de ne pas intervenir tant qu'elle respirait encore? » demande Coralee Smith.
C'est pour cette raison que les parents d'Ashley poursuivent le gouvernement fédéral. Ils croient que la mort de leur fille aurait pu être évitée si elle avait reçu les traitements adéquats.
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. ASHLEY SMITH ENVELOPPÉE DE FORCE DANS UNE COUVERTURE APPELÉE « THE WRAP ».
. LES GARDIENS ONT USÉ DU PISTOLET TASER CONTRE ASHLEY SMITH À DEUX REPRISES EN UN MOIS.
AUDIO-VIDÉO
. Selon le président de l'Office des droits des détenus du Canada, Jean-Claude Bernheim, les responsables politiques doivent intervenir dans ce dossier.
. Les détenus qui souffrent de problèmes de santé mentale peuvent-ils recevoir les soins nécessaires des services correctionnels canadiens? Philippe Leblanc relate l'histoire d'une jeune femme de 19 ans qui s'est suicidée dans sa cellule.
. L'ombudsman du Nouveau-Brunswick, Bernard Richard, s'exprime sur cette affaire.
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ATLANTIQUE
MORT D'ASHLEY SMITH
LA FAMILLE CHERCHE DES RESPONSABLES
4 mars 2009
http://www.radio-canada.ca/regions/atlantique/2009/03/04/003-NB-famille-smith.shtml
La famille de la jeune détenue Ashley Smith, qui s'est enlevé la vie dans un établissement carcéral fédéral en 2007, demeure déterminée à trouver des responsables.
Ashley Smith, une adolescente du Nouveau-Brunswick, s'est suicidée en octobre 2007 pendant qu'elle était détenue dans l'établissement Grand Valley pour femmes, en Ontario. Elle était âgée de 19 ans. Elle avait passé les dernières années de sa vie en milieu carcéral.
La famille Smith a rencontré la presse mercredi, le jour suivant la publication du rapport sévère de l'enquêteur correctionnel sur les circonstances du suicide de cette jeune femme. L'enquêteur Howard Sapers conclut que cette mort aurait pu être évitée si les services correctionnels avaient suivi les règles et si la détenue avait reçu des soins appropriés de santé mentale.
Coralee Smith, la mère d'Ashley, a livré un témoignage émouvant. Elle a l'impression que le système correctionnel avait abandonné sa fille. Elle demande que les agents correctionnels qui ont regardé sa fille mourir soient tenus responsables de sa mort, ainsi que leurs supérieurs et les « bureaucrates sans visage », dit-elle, qui ont établi les règles que les agents correctionnels ont suivies. Mme Smith demande donc à l'enquêteur Sapers de pousser ses recherches plus loin.
Les quatre agents correctionnels en question ont été blanchis en décembre dernier. Coralee Smith et son avocat font appel au ministre de la Sécurité publique, Peter Van Loan. Selon eux, il n'y a aucune raison de laisser tomber cette affaire.
Lorsque l'adolescente tentait de s'enlever la vie par strangulation, ses gardiens n'ont pas bougé, car ils avaient reçu l'ordre de ne pas intervenir aussi longtemps que la jeune fille respirait.
L'ombudsman du Nouveau-Brunswick, Bernard Richard, qui a aussi enquêté sur le parcours d'Ashley Smith, estime pour sa part qu'il est grand temps que la société prenne la santé mentale au sérieux.
« Je pense qu'il y a une plus grande conscience au niveau des autorités publiques. Je crois aussi qu'il y a une nécessité d'une plus grande conscience du public en général de la situation de la santé mentale au Canada et du besoin d'y apporter autant d'attention qu'à n'importe quel problème de santé physique, par exemple », affirme Bernard Richard.
Il reste à voir la réponse du gouvernement fédéral à la requête de la famille Smith pour savoir si l'enquête sur la mort de la jeune fille sera poursuivie. Coralee Smith promet de ne pas cesser ses efforts afin de prévenir d'autres tragédies du même genre.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne
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MORT D'ASHLEY SMITH
LES SERVICES CORRECTIONNELS DÉNONCÉS
3 mars 2009
http://www.radio-canada.ca/regions/atlantique/2009/03/03/003-NB-rapport-smith_n.shtml
L'enquêteur correctionnel du Canada, Howard Sapers, suggère une stratégie nationale pour le système carcéral afin de mieux traiter les détenus souffrant de problèmes de santé mentale.
Voilà la grande recommandation du rapport de M. Sapers sur la mort d'Ashley Smith, une adolescente du Nouveau-Brunswick qui s'est suicidée en octobre 2007 pendant qu'elle était détenue dans un établissement fédéral en Ontario.
Ashley Smith, 19 ans, de Moncton, souffrait de problèmes de santé mentale. Elle avait passé les dernières années de sa vie en milieu carcéral.
Le rapport de l'enquêteur correctionnel conclut que la mort de l'adolescente était évitable et qu'elle a découlé d'une série de manquements. Le rapport révèle que ce décès a été le résultat de l'incapacité des services correctionnels et des soins de santé fédéraux et provinciaux de fournir à la jeune détenue les soins dont elle avait besoin, notamment en santé mentale.
Selon le rapport, le décès de l'adolescente s'insère dans une série troublante de décès dans des établissements carcéraux.
Howard Sapers jette le blâme sur le fonctionnement déficient et sur le sous-financement des systèmes correctionnels et des soins de santé mentale. Il demande donc aux divers paliers de gouvernement de formuler une stratégie nationale pour que les services correctionnels et ceux de santé mentale soient mieux coordonnés.
« Les gouvernements doivent prendre des mesures immédiates pour améliorer les évaluations, les soins et le traitement des personnes atteintes de maladies mentales, à l'intérieur comme à l'extérieur du système judiciaire », a indiqué M. Sapers par voie de communiqué.
L'enquêteur correctionnel demande que la Commission de la santé mentale du Canada participe à la formulation de cette stratégie nationale.
Le rapport de M. Sapers demande aussi un plan d'action détaillé pour répondre à une autre étude sur les décès dans les établissements carcéraux. Il recommande le recours à des experts indépendants pour examiner les politiques de gestion des détenus placés en isolement. L'enquêteur recommande aussi aux services correctionnels de revoir leurs pratiques d'isolement.
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ÉMISSION ENQUÊTE
Animateur Alain Gravel
Reportage du jeudi 21 janvier 2010
http://www.radio-canada.ca/emissions/enquete/2009-2010/Reportage.asp?idDoc=101069
TANT QU'ELLE RESPIRE
Smith avait 19 ans lorsqu'elle s'est donné la mort, en octobre 2007, dans une prison de Kitchener, en Ontario, en s'étranglant avec une lanière de tissu.
La scène, qui s'est déroulée sous les yeux de ses gardiens, a été filmée.
Ce décès a fait les manchettes dans tout le pays, et a été l'objet de critiques cinglantes de la part de l'ombudsman des prisons fédérales.
L'émission The fifth estate a obtenu en exclusivité certaines vidéos tournées en prison qui révèlent comment Ashley Smith a été traitée et comment elle est décédée.
Un reportage bouleversant sur la vie et la mort d'une adolescente troublée.
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PRISON OMBUDSMAN MAY RELEASE REPORT INTO ASHLEY SMITH'S DEATH
October 27, 2008
http://www.cbc.ca/canada/new-brunswick/story/2008/10/27/nb-smith-ombudsman.html
Canada's federal prison ombudsman might release his report about a New Brunswick teen's suicide in an Ontario prison now that the guards have unveiled their own report blaming prison policies.
Howard Sapers finished his report into 19-year-old Ashley Smith's death and submitted it to the minister of justice and Corrections Canada in June but did not release the report out of concern it could jeopardize the right to a fair trial for the guards involved.
Sapers said now that the guards union has released so many facts about what happened, he's talking to his lawyers to see which parts of his report he can make public.
The union representing Canadian prison guards is calling for a public inquiry into Smith's death. Its own report, released last week, concludes that guards were prevented from doing their jobs in the case "every step of the way."
Smith died on Oct. 19, 2007, at the Grand Valley Institution for Women in Kitchener, Ont.
Three former guards and a supervisor were charged with criminal negligence.
NO SURPRISES IN GUARDS' REPORT: OMBUDSMAN
The report released by the Union of Canadian Correctional Officers last week says prison management and policies dictated how guards responded to Smith's almost-daily incidents of self-choking.
Sapers said he may differ on some points or conclusions but there were no surprises in the union's report.
"There was nothing certainly nothing in the report that we had not discovered in our own investigation into Ashley Smith's death," Sapers said.
Although the correctional investigator is trying to limit his public comments so as not to jeopardize the trial, he did say working conditions at the Kitchener institution were unique.
"I can tell you that I was not surprised by reading the union's conclusion around confusion and around the uncertainty of what the union staff were under because we have seen that for ourselves," he said.
During a press conference last week, union president Pierre Mallette said local and senior Correctional Service of Canada managers "were more concerned about public relations than what was happening inside our institutions for women."
A HISTORY OF SELF-HARM
Smith, originally from Moncton, spent years in the youth correctional system and had an established history of violence and self-harm.
The union claims guards were told not to intervene whenever Smith appeared to be harming herself, unless she stopped breathing.
Smith had been serving a sentence of six years and one month for offences committed as a young offender, including assault with a weapon and assaulting a peace officer.
In June, New Brunswick's ombudsman issued his own report that focused exclusively on Smith's treatment while she was in the province. Bernard Richard called for significant changes to how the justice system handles young people with mental health problems after his investigation into Smith's death.
Richard said the case highlights the need to change practices, particularly to divert youth with mental illnesses and behavioural problems away from the justice system by boosting services and foster care.
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ASHLEY SMITH'S FAMILY SUES OVER DEATH IN PRISON
October 8, 2009
http://www.cbc.ca/canada/new-brunswick/story/2009/10/08/nb-ashley-smith-family-lawsuit-1107.html#socialcomments
The family of Ashley Smith is suing the federal government for $11 million over the teenager's death in a federal segregation cell in 2007.
The lawsuit alleges federal corrections staff — from senior bureaucrats to prison guards — engaged in a "conspiracy" that endangered Smith's life by "unlawfully" segregating her for nearly a year and not taking proper action after she was declared a suicide risk.
Julian Falconer, the family's lawyer, said the lawsuit alleges that inhumane conduct led to Smith's death after she tied a ligature around her neck in a segregation cell at the Grand Valley Institution for Women in Kitchener, Ont.
"By not intervening with her physically they were able to duck their requirements of use-of-force reports, so the intention and hope [of the suit] — by properly looking at circumstances surrounding Ashley's death and the conduct of public officials — [is] in the end to avoid another death," Falconer said.
The defendants named in the lawsuit include the individual guards involved in the incident and the senior federal bureaucrats who were in charge at the time.
They are accused of negligence, abuse of public office, infliction of mental distress and false imprisonment. The allegations in the lawsuit have not been proved in court.
SEVERAL REPORTS FILED ON DEATH
Howard Sapers, the federal correctional investigator, said in a 2009 report that Ashley Smith's death was 'entirely preventable.' (Tom Hanson/Canadian Press)Smith died Oct. 19, 2007, after being found unconscious in her cell. She was taken to hospital, where she died of what police described as "self-initiated asphyxiation."
Smith's death has been subject to several investigations.
Howard Sapers, the federal correctional investigator, said in his March 2009 report that Smith's death was the "entirely preventable" result of a series of systemic failures.
The tragedy followed "the inability of federal and provincial health-care and correctional systems to provide her with the care, treatment and support she desperately needed," Sapers said.
Bernard Richard, New Brunswick's ombudsman, produced a report in June 2008 that called for significant changes in how the justice system handles young people with mental health problems.
Smith's time in the province's youth criminal justice system "tells a pretty tragic story" and highlights the need to change practices, Richard said his review, particularly to divert youth with mental illnesses and behavioural problems from the justice system by boosting services and foster care.
The union representing Grand Valley guards conducted its own investigation into Smith's death. In a report, the union said guards were told not to interfere when she engaged in her practice of tying ligatures around her neck.
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ONT. PRISON WORKERS FIRED OVER N.B. INMATE'S DEATH
UNION PICKETS PRISON IN SUPPORT OF FIRED WORKERS
January 17, 2008
CBC News
http://www.cbc.ca/canada/toronto/story/2008/01/17/prison-guards.html
Three prison guards and their supervisor have been fired from an Ontario prison, almost three months after an inmate's apparent suicide.
Ashley Smith, a 19-year-old from Moncton, N.B., was found unconscious on Oct. 19 in her cell at the Grand Valley Institution for Women in Kitchener, Ont. She died in hospital of what police would only describe as "self-initiated asphyxiation."
The four employees, who had been suspended without pay soon after the incident, were told Wednesday that their jobs were terminated, Corrections Canada told CBC News on Thursday. They were earlier charged with criminal negligence causing death.
Another four guards were suspended without pay for 60 days.
The decision to fire the employees came after an investigation by Corrections Canada, according to Janine Chown, a spokeswoman for the federal agency.
She would not provide details about the investigation.
UNION SAYS MANAGEMENT TO BLAME
The union representing the prison guards insists they did nothing wrong. On Thursday, some union members picketed the Grand Valley Institution in protest, while other protests were planned around the country.
"They've declared war on 6,000 correctional officers across Canada," said Jason Godin, Ontario regional president for the Union of Canadian Correctional Officers. "We feel that the people really responsible for this tragedy are not being held accountable."
'We're behind these members 150 per cent. They did everything they could to try to preserve the life of this individual.'
—Union spokesman Jason GodinGodin said Smith died because of problems in Canada's prison system, not because of the actions of the employees.
The union, in a statement issued Thursday, accuses Grand Valley Institution and Corrections Canada's women's sector in general of having "disastrous management," where frontline staff were not supported.
"Those senior managers who made the wrong decisions in the case of Ashley Smith are not suffering the consequences of their decisions," the statement alleges.
"Instead, they are disciplining the correctional officers they forced to work in an impossible situation."
FACING POSSIBILITY OF LIFE IN PRISON
The union said the fired prison guards have lost their careers, have lost the means to feed their families and now face the possibility of being sentenced to life in prison, if found they are found guilty of the charges they face.
"We're going to be doing everything we can to defend them," Godin said. "We're behind these members 150 per cent. They did everything they could to try to preserve the life of this individual."
The fired employees — Karen Eves, 52, of Kingston, Valentino Burnett, 47, of Stoney Creek, Blaine Phibbs, 31, of Caledonia and Travis McDonald, 36, of Cambridge — are scheduled to appear in court on Feb. 5.
Waterloo regional police have never elaborated on the circumstances surrounding Smith's death, except to say that she didn't hang herself.
Smith was serving a six-year sentence for a range of offences, including assault with a weapon and assault a peace officer.
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Émission. http://www.cbc.ca/fifth/2009-2010/out_of_control/
DOUTEUR. PROFESSEUR BULLE. HENRY DICKSON
Mortes pour la patrie.