dimanche 16 mai 2010
3660. LES AVENTURES DU PAPE
BENOÎT XVI AU PORTUGAL
CONTRITION ET PRINCIPES
14 mai 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/05/14/007-Opape-Portugal.shtml
Après Lisbonne et Fatima, Benoît XVI a complété son pèlerinage au Portugal par une dernière messe à Porto, dans le bastion catholique et conservateur du nord. Malgré la crise qui secoue l'Église, une foule de fidèles enthousiastes lui a accordé un soutien indéfectible.
Lors d'un tour en papamobile, la foule l'a acclamé en agitant des milliers de fanions multicolores.
La veille, des centaines de milliers de personnes ont assisté à la messe papale sur l'esplanade du sanctuaire de Fatima.
UN SECRET REVISITÉ
Cela faisait des semaines que le Vatican présentait Fatima comme la « destination principale » de son pèlerinage.
Sa visite coïncidait avec l'anniversaire de la première apparition de la Vierge à trois petits bergers, le 13 mai 1917.
La Vierge, qui serait apparue à plusieurs reprises cette année-là, aurait révélé trois secrets, que l'Église a jugé prophétiques.
Les deux premiers étaient connus. Le troisième a été rendu public en mai 2000 lors de la visite de Jean-Paul II.
Ce « secret » prédisait l'attentat contre le pape polonais. [?]
Mais Benoît XVI a décidé de le réinterpréter à la lumière de la crise qui secoue l'Église. Selon le Vatican, « en plus de cette grande vision de la souffrance du pape », la Vierge de Fatima avait « annoncé » plus largement les « souffrances de l'Église ».
[Et pas celles de l'Église lors de l'épisode nazi.]
Fort de cette réinterprétation, le pape aura profité de ce voyage pour reconnaître la responsabilité de l'Église dans le scandale des affaires pédophiles.
« Nous voyons aujourd'hui de façon beaucoup plus terrifiante que la plus grande persécution de l'Église ne vient pas d'ennemis extérieurs, mais naît du péché qui existe au sein de l'Église »,
avait déclaré Benoît XVI dans l'avion qui le conduisait au Portugal.
Cette déclaration, selon le vaticaniste Giancarlo Zizzola, met un terme à « la thèse paresseuse du victimisme » défendue par certains membres du clergé.
Et le pape de rajouter, pour que le message soit bien clair, que « le pardon ne remplace pas la justice ». Benoît XVI avait déjà appelé, dans sa lettre aux Irlandais, le 20 mars dernier, les prêtres pédophiles à se « soumettre aux exigences de la justice ».
DE GRANDS PRINCIPES
Benoît XVI aura aussi profité de sa visite au Portugal pour défendre de nouveau les valeurs chrétiennes de la famille.
Cette affirmation de la position de l'Église ne sera pas passée inaperçue, puisque ce pays, majoritairement catholique, s'apprête à autoriser le mariage homosexuel, trois ans après avoir légalisé l'avortement.
Le pape a réitéré que l'avortement et le mariage homosexuel étaient parmi les « défis les plus insidieux et les plus dangereux » d'aujourd'hui.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Associated Press
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CONTRITION ET PRINCIPES
14 mai 2010
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/International/2010/05/14/007-Opape-Portugal.shtml
Après Lisbonne et Fatima, Benoît XVI a complété son pèlerinage au Portugal par une dernière messe à Porto, dans le bastion catholique et conservateur du nord. Malgré la crise qui secoue l'Église, une foule de fidèles enthousiastes lui a accordé un soutien indéfectible.
Lors d'un tour en papamobile, la foule l'a acclamé en agitant des milliers de fanions multicolores.
La veille, des centaines de milliers de personnes ont assisté à la messe papale sur l'esplanade du sanctuaire de Fatima.
UN SECRET REVISITÉ
Cela faisait des semaines que le Vatican présentait Fatima comme la « destination principale » de son pèlerinage.
Sa visite coïncidait avec l'anniversaire de la première apparition de la Vierge à trois petits bergers, le 13 mai 1917.
La Vierge, qui serait apparue à plusieurs reprises cette année-là, aurait révélé trois secrets, que l'Église a jugé prophétiques.
Les deux premiers étaient connus. Le troisième a été rendu public en mai 2000 lors de la visite de Jean-Paul II.
Ce « secret » prédisait l'attentat contre le pape polonais. [?]
Mais Benoît XVI a décidé de le réinterpréter à la lumière de la crise qui secoue l'Église. Selon le Vatican, « en plus de cette grande vision de la souffrance du pape », la Vierge de Fatima avait « annoncé » plus largement les « souffrances de l'Église ».
[Et pas celles de l'Église lors de l'épisode nazi.]
Fort de cette réinterprétation, le pape aura profité de ce voyage pour reconnaître la responsabilité de l'Église dans le scandale des affaires pédophiles.
« Nous voyons aujourd'hui de façon beaucoup plus terrifiante que la plus grande persécution de l'Église ne vient pas d'ennemis extérieurs, mais naît du péché qui existe au sein de l'Église »,
avait déclaré Benoît XVI dans l'avion qui le conduisait au Portugal.
Cette déclaration, selon le vaticaniste Giancarlo Zizzola, met un terme à « la thèse paresseuse du victimisme » défendue par certains membres du clergé.
Et le pape de rajouter, pour que le message soit bien clair, que « le pardon ne remplace pas la justice ». Benoît XVI avait déjà appelé, dans sa lettre aux Irlandais, le 20 mars dernier, les prêtres pédophiles à se « soumettre aux exigences de la justice ».
DE GRANDS PRINCIPES
Benoît XVI aura aussi profité de sa visite au Portugal pour défendre de nouveau les valeurs chrétiennes de la famille.
Cette affirmation de la position de l'Église ne sera pas passée inaperçue, puisque ce pays, majoritairement catholique, s'apprête à autoriser le mariage homosexuel, trois ans après avoir légalisé l'avortement.
Le pape a réitéré que l'avortement et le mariage homosexuel étaient parmi les « défis les plus insidieux et les plus dangereux » d'aujourd'hui.
Radio-Canada.ca avec Agence France Presse et Associated Press
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